Séries Noires à la Une

L'affaire Germaine Leloy est à la fois ordinaire et exceptionnelle. Ordinaire puisque les homicides conjugaux ne sont pas rares dans les annales judiciaires. Exceptionnel puisque Germaine Leloy, née Godefroy, sera la dernière femme exécutée en France. C’est aussi une nouvelle occasion pour Séries Noires à la Une de parler des crimes commis par des femmes parce que la presse, l’écho médiatique, en fait.Retrouvez chaque mois les épisodes de la série Séries Noires à la Une sur votre plateforme de streaming. Présentation : Thomas Baumgartner ; Réalisation : Guillaume Girault ; Coordination éditoriale : Étienne Manchette, Julie Duruflé, Manon Faure, Inès Bichel, Clémence Mary.

Dans la nuit du 16 au 17 mars 1887, trois femmes sont violemment assassinées dans un appartement de la rue Montaigne. Un faisceau d'indices désigne bientôt le coupable : un certain Henri Panzini. Entre la course à l’information des journalistes et des enquêteurs, et la fascination du public pour le criminel : cette affaire a tout pour marquer la Belle Epoque.Pour en parler, l'historien Frédéric Chauvaud, spécialiste de l'histoire de la justice pénale, de la violence, et du crime aux XIXe et XXe siècles, auteur de L’Affaire Pranzini. Aventurier, Don Juan… et tueur de femmes ? (Georg Editeur, 2018) et Claire Blandin, historienne spécialiste de l'histoire des médias, au micro de Thomas Baumgartner.Retrouvez chaque mois les épisodes de la série Séries Noires à la Une sur votre plateforme de streaming. Présentation : Thomas Baumgartner ; Réalisation : Guillaume Girault ; Coordination éditoriale : Étienne Manchette, Julie Duruflé, Flora Étienne, Inès Bichel, Manon Faure, Clémence Mary.

« Nul n’est esclave en France », c’est au nom de cette maxime fondamentale du droit public que celui qu’une partie de la presse française de ce temps appelle « l’esclave Furcy » devra la reconnaissance de sa liberté. Et il est bien question ici de la reconnaissance de sa liberté, et non son affranchissement, parce que la question qui finit par se poser est celle-ci : Furcy a-t-il vraiment été, ne serait-ce qu’un jour, un esclave ? Que révèle ce maintien en condition d’esclave ?

En 1909, la foule se bouscule pour apercevoir l'exécution des membres de la bande à Pollet. Fortement médiatisée et déchaînant les passions, cette affaire criminelle affecta à la fois les débats autour de l'éventuelle abolition de la peine de mort et ceux sur le caractère public des exécutions par guillotine. D'autant plus lorsque le cinéma décide de s'y intéresser...Pour en parler l'historienne Sylvie Humbert est au micro de Thomas Baumgartner.

L'enlèvement et l'assassinat de Giacomo Matteotti en juin 1924 marque un tournant méconnu de la mise en pratique de la politique et de l'idéologie fasciste pour l'Italie. S’il n’est certainement pas la première victime du fascisme italien, il en devient incontestablement un martyr. En à peine 17 jours, l’affaire a déjà fait couler beaucoup d’encre, dans les journaux d'absolument tous bords politiques. Mais s' ils participent d’une véritable crise politique en Italie, les événements qui suivent cette affaire ont incontestablement précipité une forme plus autoritaire du gouvernement mussolinien. Pour en parler, l'historien Philippe Foro est au micro de Thomas Baumgartner. 

De 1899 à 1939, Anatole Deibler exerce les fonctions d'« exécuteur des hautes-œuvres », en d'autres termes de bourreau officiel. Entre horreur et fascination, le personnage personnifie la peine capitale, si bien que la presse évoque à l'envi cette figure médiatique. Retour sur la construction d'un personnage et sur les débats qui entourent alors la peine de mort.

Lettres reproduites, protestations des familles, témoignages sur les conditions d’internement, voire récits publiés sous forme de feuilleton, comment la presse se fait-elle l’écho de la voix des transportés de l’après-Juin 1848, et pourquoi ? Comment ces récits parviennent, malgré l’éloignement et la détention, à parvenir jusqu’aux titres de presse qui décident de leur faire place dans leurs colonnes ?

En revenant sur les affaires Borlet (1891) et Nozière (1933), qui posent différemment, à près d'un demi-siècle d'intervalle, la question du traitement médiatique de l'inceste, cet épisode de Séries Noires à la Une décrypte la manière dont la presse participe de la construction du tabou et de l’indicible. IntervenantesAnne-Emmanuelle Demartini, historienne, professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne.Fabienne Giuliani, historienne, post-doctorante au Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS). Sommaire3’55 - L’inceste comme mot dans l’espace public : un tabou anthropologique ?6’50 - Sexe et morale au XIXe siècle10’10 - La question du traitement des enfants14’10 - Comment faire l’histoire d’une question dont le nom est invisible dans les sources ?16’07 - L’affaire Violette Nozière et l’évolution du tabou de l’inceste19’56 - La condamnation légale de l’inceste au XIXe siècle20’50 - La presse contre Violette Nozière26’09 - L’archétype de l’enfant vicieux27’56 - L’inceste dans le débat public aujourd’hui Archives citéesLe Petit Journal, 28 octobre 1891Le Petit Journal, 10 décembre 1891Journal officiel de la République française, 1er janvier 1897Carnet de la semaine, 1er septembre 1933Le Populaire, 9 octobre 1934Présentation : Thomas BaumgartnerRéalisation : Guillaume GiraultLectures : Guillaume Girault et Astrid DurufléRetroNews : Étienne Manchette, Julie Duruflé, Julien Lucchini, Julien MorelUn podcast produit en partenariat avec Wave audio.