Revitalisons?

Depuis deux ans, le Parc du Petit Canada gêne certains citoyens du quartier Alexandre. Des individus parfois bruyants s’y installent toute la journée. Ces personnes, souvent en situation de pauvreté, sont de plus en plus nombreuses. Pourquoi vont-ils au parc? À l’heure où la crise du logement sévit et où le prix des logements monte en flèche, est-ce que revitalisation rime avec gentrification? Jean-François Vachon se rend dans le parc pour essayer de comprendre ce qui se passe et discute avec ceux qui côtoient les personnes les plus défavorisées du secteur au quotidien. 

Ceux qui souhaitent s’occuper du quartier Alexandre ont un point en commun : ils aiment leur secteur et voient ses forces et son potentiel. En compagnie de son preneur de son, Jean-François Vachon se rend où les amoureux et les convaincus du quartier se tiennent : dans ses commerces, ses fêtes, ses marchés publics, ses spectacles et ses comités. Il pose également LA question aux citoyens : « qu’est-ce que le secteur a d’unique et qui traverse le temps? ». 

Le quartier Alexandre a-t-il vécu un âge d’or, soit une période faste où il était l’un des secteurs les plus populaires de Sherbrooke? Plusieurs véhiculent ce mythe et souhaitent retrouver le quartier qu’ils ont connu « avant le déclin ». Est-ce que cette époque a réellement existé? Jean-François fouille dans ses archives et interroge ceux qui ont vécu l’histoire du secteur pour y voir plus clair. 

Pourquoi des citoyens souhaitent revitaliser ou dynamiser le quartier Alexandre? En replongeant dans son passé de commerçant, Jean-François Vachon se rappelle pourquoi il s’impliquait en ce sens. Est-ce que ces raisons sont toujours valables six ans plus tard? Pour réfléchir sur la question et se reconnecter à la réalité du secteur, il prend un café avec la conseillère à la dynamisation du centre-ville, Émilie Pinard-Fontaine, et se promène dans le quartier avec François Choinière, le fondateur du Comité quartier Alexandre.