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RADIO UN AUTRE MONDE
(Re)construire
Un document sonore réalisé par Alice Fabbri, Kevin Derveaux et Vladimir Fricero
Date de réalisation : 2021
Durée : 23’12
Ce mois-ci Radio Un Autre Monde vous propose de tendre l’oreille du côté de la Roya, cette vallée des Alpes maritimes dont une partie s’est effondrée lors de la tempête Alex, en octobre 2020. Une catastrophe pas si naturelle que ça, puisque irrémédiablement liée au réchauffement climatique.
Que se passe-t-il après l’état de sidération? Quels mécanismes peut-on observer après une catastrophe dans le processus de réparation, aussi bien physique qu'émotionnel ?
Habités par les traces qu’ont laissé les effondrements des immeubles de la rue d’Aubagne en novembre 2018 à Marseille, et leurs conséquences dans la mobilisation citoyenne, nous sommes allés écouter comment se mettait en place l’opération de “reconstruction” de la Vallée de la Roya.
Entre la spontanéité des chantiers bénévoles pour faire face à l’urgence, les désirs utopiques qui fusent pour combler les vides et les absences, et la réalité d’une gestion territoriale aux mains des politiques, quelles possibilités d’action citoyenne concrète subsistent ? Comment se réapproprier les outils de reconstruction de nos territoires – géographiques et symboliques ?Comme à Marseille, la catastrophe rend visibles des dynamiques solidaires qui permettent que le choc post-traumatique laisse place à une mobilisation collective.
Retrouvez le journal sur www.journalunautremonde.com/
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7. De l'importance de la cueillette
02:51||Saison 1, Ep. 76. Les âmes de la Méditerranée
23:38||Saison 1, Ep. 6Réalisation, prise de son et montage : Alice Fabbri et Vladimir Fricero.Durée : 23'38''A Marseille, la mer n’est pas un paysage, elle est un état d’esprit. Inaccessible depuis certains quartiers, surplombée par d’autres, traversée par les un.e.s, nettoyée par les autres, la mer apporte à la fois le calme et le vacarme, promet des voyages pour certains, des traversées tragiques pour d’autres. La mer, ici, c’est la Méditerranée, un bassin faussement tranquille qui vient rassembler tous ses rivages autour d’une culture commune faite de lumières, de saveurs, d’éclats de voix, d’hospitalité et de partage.De la Bonne Mère jusqu’au bistrot des dockers, une promenade sonore à l’écoute de celleux qui vivent la mer, y travaillent, la protègent ou la contemplent. Textes lus : extraits de Océan, mer de Alessandro BariccoAvec la complicité de Kevin Derveaux et Françoise Beauguion.5. Entre les vivants - penser, manger, danser
50:57||Saison 1, Ep. 5Une émission réalisée par Alice Fabbri et Vladimir FriceroEnregistrement par Julien Kirsch à Urban Prod, Marseille, le 29 novembre 2023.Durée : 50mnC’est autour d’une table que nous avons voulu rassembler des voix qui proposent des façons de vivre et de faire corps avec ce qui nous entoure - monde animal, végétal, humains ou non. Toutes et tous ont en commun l’envie de sortir des systèmes de domination, qu’ils soient sociaux, raciaux, sexistes ou économiques. Chacun et chacune s’applique à sortir des constats défaitistes et opte pour des actions où l’autre a autant de place que soi. L’idée, c’est d’abord d’écouter-sentir l’autre (une personne, un environnement, un écosystème); de comprendre son fonctionnement ; et de faire avec. Ici, on écoute des initiatives fondées sur la sensibilité qui permettent d’envisager d’autres modalités de relations entre les vivants. Les voix invitées sont :Françoise Beauguion — Journal Un Autre MondeIlia Carfora — association La Cantina, qui favorise le lien social en utilisant la cuisine comme point de rencontre et d’échange en luttant contre le gaspillage. Morgane Baer et Harold Boué — Laboratoire des possibles, organisateur du festival Encore Encore, un festival (surtout) musical organisé en été dans un écrin de nature à 1h30 de Marseille, et qui se propose d’être “un espace-temps love et mixte avec des artistes grand cru région Sud et cépage européen.4. Un toit, un monde
21:12||Saison 1, Ep. 4Durée : 21’12Réalisation et montage : Alice Fabbri et Kevin DerveauxAvec la collaboration de Vladimir FriceroHabiter est une façon d’être au monde. Chambre, coloc, maison, appart, nid, cellule, pied-à-terre, cocon, refuge, tanière, grotte, perchoir, propriété, carlo, tiny, foyer, rue… l’endroit où l’on dort en dit long sur notre situation, nos choix ou contraintes. La question de l’habitat relève du pratique et de l’intime, et conditionne notre rapport au monde, aux autres. C’est donc une question éminemment politique. Si l’on prête l’oreille aux façons dont plusieurs personnes d'âges et d'horizons différents nous ont parlé de leur “chez- soi”, on entend autant de façons d’appréhender le monde extérieur : comment le “chez soi” permet d’abord d’être soi, ou de devenir soi, pour ensuite se confronter aux autres. Dès lors que le lieu de vie permet de répondre à davantage qu’à des besoins primaires, c’est l’endroit qui permet de nourrir des désirs et de se projeter vers l’extérieur. À travers le regard porté sur leur lieu de vie, chaque témoignage exprime un rapport à la solitude et à l’ouverture, au repli et à l’accueil, dans un souci d’équilibre. Faire société, c’est justement faire des ponts entre des espaces de vie intimes, passer du “chez soi” individuel à des tentatives de créer des “chez nous” éphémères ou durables. Entre les chambres, apparaissent les portes, les fenêtres, les salons, les cantines, les couloirs, les bars, les jardins, les seuils et les espaces communs qui permettent de créer des liens collectifs entre des espaces singuliers. Quand on rêve d’un autre toit, c’est peut-être déjà une façon de penser un autre monde.3. B.B.A-BA
24:17||Saison 1, Ep. 3Durée : 24’19Réalisation : Alice FabbriMontage : Vladimir Fricero et Alice FabbriAvec la complicité de Kevin DerveauxComment se faire comprendre quand on ne parle pas la même langue (ou qu’on ne parle pas du tout) ? Dans ce nouvel épisode sonore réalisé pour Un Autre Monde, on remonte à nos tout premiers problèmes de compréhension, et donc à nos premiers efforts d’interprétation et de traduction, à savoir : l’énigme des cris de bébé… Universel, le cri acte à la naissance la première rencontre entre les individus.. Puis, décliné sur toutes les tonalités, il reste souvent un énigme pour celleux qui le reçoivent. Alors chacun.e développe des solutions pour rencontrer l’autre, comprendre et se faire comprendre. Ces interactions et tentatives de communication entre les tout-petits et leur entourage sont sans doute nos premières opérations de traduction.Astuces et stratagèmes se développent dès le plus jeune âge, que ce soit par des cris ou des gestes, par une langue de mots ou de signes, des regards ou un contact physique, afin de constituer un registre commun, de la même façon que l’on apprend la langue des signes pour communiquer avec des malentendants.Petit à petit, on fait des hypothèses d’interprétation, puis on s’accorde sur des codes élémentaires de communication, et ensuite on précise, on complexifie, jusqu’à développer des langages, verbaux ou gestuels, partageables ou secrets. Production : Radio Bam et Radio Bernard, Diffusion : Journal un Autre Monde, Blog Arte Radio2. La rencontre fortuite d'un poste radio et d'une machine à écrire
28:38||Saison 1, Ep. 2Réalisation, écriture et montage : Kevin Derveaux, Alice Fabbri et Vladimir FriceroDate de réalisation : avril 2022Durée : 28’39 Combinaison suggestive, coïncidence fulgurante, saillie textuelle ou brèche dans laquelle s’immiscent images et sensations, la poésie est d’emblée utopique, en ce sens qu’elle est pure construction d’univers essentiellement autres.Voici une parenthèse sonore qui interroge ce qui fait poésie, avec les outils qui sont les nôtres : des sons, des voix, des musiques, mais aussi des silences, suspensions sans lesquelles rien ne pourrait se distinguer d’un brouhaha fracassant.La radio, dès les années 30, est devenue un média idéal pour donner à entendre la musicalité de la poésie, (qui prend racines dans le chant - le lyrisme). Dans les années 40, elle devient l’alliée de la résistance, et ce n’est pas sans rapport : elle émet, transmet, crée un lien informatif, qui devient poétique quand les mots se font déclamation, lecture, chants, chansons, cris.Pour ce numéro, voici une tentative sonore qui interroge ce qui dans le son permet le surgissement d’images et la construction d’idées, voire d’idéaux.De Paul Eluard à la jeune génération de slameur.se.s, que peut-on observer du rapport entre sons et images, sons et imaginaires? Voici, de la musique formelle au chant des baleines en passant par les sondes et les toupies, un petit survol des potentialités du son. Une fois émis, celui-ci doit, pour exister, être reçu : la nécessité d’émission-transmission-réception instaure un lien, un rapport.Et c’est cette faculté de créer un dialogue qui génère un rapport entre poésie et utopie.Crédits sonores :– 0:00 et 28:54 : La Voix du Silence, Marie Laforêt– 01:12 et 09:55 : Symphonie Magnétophonique, Else Marie Pade– 04:12 > 4:33 : For Piano, John Cage – 1952- 10:28 >>> Paresser, Raymond Carver – La vitesse foudroyante du passée, Points – Poesie– 11:20 : Parade, Erik Satie– 11:57 : Savana, Céline, Aya, Pt.1, Chassol – Ludi– 12:21 : Phonchose #1, Jacques – Live-looping à l’Amour– 12:27 : Orphée 53, Pierre Schaeffer et Pierre Henry– 14:08 : Satz Gewitter, Klaus Schulze – Irrlicht– 14:40 : Triptych, Eliane Radigue– 15:43 : Gole Yakhe, Kourosh Yaghmaei – Gol-e Yach– 20:28 : I’m your man, Léonard Cohen interprété par Kate Tempest – Live in Session with Radio 2 – 17/06/2019– 24:10 : Sandra Moussempès – Lettres aux jeunes poétesses, L’Arche