Place des Fêtes

La région championne de France en matière de festivals c’est sans hésiter la Bretagne… certains font remonter ça aux Fest-Noz qui fédèrent encore aujourd’hui de larges publics et puis aussi à ce goût des Bretons et des Bretonnes de se retrouver dehors, dans des bars où les générations se mêlent. Au-delà de ces généralités, derrière chaque festival breton se cache l’histoire d’une ville, d’un territoire, et de gens qui ont cru - avant l’arrivée du TGV - que la culture, la découverte, la fête, n’étaient pas réservées à la capitale. Le village d’irréductibles noceurs et noceuses sur lequel on pointe notre loupe aujourd’hui dans Place des Fêtes, c’est Saint-Brieuc, chef-lieu des Côtes d’Armor, commune de 45 000 habitants qui abrite plusieurs établissements culturels. Une ville qui accueille en plein centre-ville depuis 1983 Art Rock, un festival pluridisciplinaire qui conjugue concerts, danse, arts numériques, arts visuels, cinéma, gastronomie. Festival associatif, populaire, qui sans donner dans la course aux cachets astronomiques, a su avec intelligence tisser des relations durables avec les artistes afin de proposer à son public des moments uniques : Miles Davis, le Royal Deluxe, Moby ou Björk avant qu’ils ne deviennent des stars planétaires, Phoenix en avant-première de leur dernière tournée… bref, un festival dont le public briochin a de quoi être très fier. En attendant le lancement de la 41ème édition le 17 mai à Saint-Brieuc, focus sur Art Rock aujourd’hui dans Place des Fêtes avec Sam Quealy en DJ set depuis 17h, tout à l’heure au téléphone le sculpteur et metteur en scène Théo Mercier, et bien sûr la programmatrice artistique du festival, Alice Boinet.

Place des Fêtes, c’est Place du live aujourd’hui, avec un chanteur québecois qu’on suit depuis 5 albums. 5 albums où il a à chaque fois décoché des flèches qui ont percé les cœurs. Peter Peter conjugue sa mélancolie à l’imparfait, tel un grand romantique qui jauge l’ennemi dans la glace. Mais sur ce nouvel album, Ether, sorti vendredi, sa fidèle guitare est restée dans sa housse. Avec ses synthés et ses machines, il a forgé à coup d’arpégiateurs, un dancefloor pop où tourne en boucle le sentiment amoureux. Ce virage n’est pourtant pas une surprise pour les plus attentifs qui étaient déjà là en 2012. Peter Peter chantait alors : Nous forgeons au sein de nos ivressesUne version améliorée de la tristesse Quel titre, quelle claque, et quel bonheur de n’être pas seul à savoir que de la nuit et la fête peut jaillir autant de poésie. Ses machines Peter Peter les a apportées aujourd’hui dans le studio de Tsugi Radio pour une session live exclusive. Il est aussi venu avec Guillaume Guibault, sorcier du son qui l’a aidé à finaliser l’album et qui l’accompagne sur scène. Après 8 ans passés à Paris et 2 à Montréal, Peter Peter est retourné vivre à Québec, sa ville natale, transfigurée par à une nouvelle scène musicale dynamique et inventive. Mais heureusement pour nous, Peter Peter n’a pas oublié qu’à Paris aussi, on a besoin de sa musique pour conjurer nos 20k heures de solitude, un des titres de ce nouvel album. Et comme dirait une certaine Zaho de Sagazan : Tristesse, vous ne m’aurez pas ce soir. Ça c’est sûr, car Peter Peter est aujourd’hui l’invité de Place des Fêtes.

Nouvelle semaine sur Tsugi Radio avec du beau monde au programme : demain le Québecois Peter Peter en live, mercredi Sam Quealy pour un focus sur le festival Art Rock qui ambiancera Saint-Brieuc du 17 au 19 mai, Lenparrot jeudi. Et vendredi attention : 2 monuments vont franchir le seuil de ce studio. D’abord Nico Prat pour un numéro exceptionnel de son légendaire apéro Tsugi, suivi par Manu Le Malin qui viendra, et c’est la première fois, mixer en direct sur les platines de la Folie L1. Pas mal, non ? Aujourd’hui une émission à la cool avec plein de bons sons que j’ai glânés à droite à gauche, Baby Volcano sur Warriorrecords, Canblaster qui a fait son premier Bercy en première partie de The Blaze jeudi dernier, Noga Erez, Peggy Gou, Beth Gibbons ou Fat White Family. EDDY DE PRETTO "Papa Sucre"NOGA EREZ "Vandalist"LIZ LAWRENCE "Strut"CHARLI XCX "b2b"BETH GIBBONS "Reaching Out"FAT WHITE FAMILY "What's That You Say"PEGGY GOU "1+1=11"CANBLASTER "You Will Rise"MAN POWER "We Trawl The Hurts feat. Louisahhhh"ÇA PART EN FAV'SALWA JARADAT ""Inta Mana Walla Mahom (Bawrut Slow mix)"

Son prénom veut dire espoir et sa chanson, Kelmti Horra, ma parole est libre, chantée lors d’une manifestation à Tunis pendant le printemps arabe, a fait d’elle un symbole du peuple tunisien en lutte pour son émancipation. Cette chanson, elle la chantera à Oslo en 2015 lors de la cérémonie de remise du Prix Nobel de la Paix. D’autres auraient pu peut-être se sentir écrasés par tout ça, pas Emel. Sans doute que son prénom est aussi synonyme de liberté et de détermination. Pour son nouvel album, MRA, Emel s’est dit qu’elle ne s’interdirait aucune exploration. Puissamment électronique, Emel visite la bass music, le reggaeton, le rap et la pop et elle ne le fait pas seule. Elle s’est entourée de femmes à tous les postes : à la production, à la réalisation ou au micro à ses côtés, Camélia Jordana, la rappeuse ukrainienne Alyona, la rappeuse malienne Ami Yerewolo et Justina. Après le très acoustique Tunis Diaries, Emel prouve encore une fois l’étendue de son ambition artistique. Sur Souti, elle chante même : ma voix n’a pas de limite / ma voix n’a pas de fin. » Emel chante pour celles et ceux qui ne le peuvent pas, mais aussi pour son père ou son pays. Emel chante parce que c’est une belle façon de lutter, mais surtout de vivre.

Après la sortie de son album, Hyper Opus, Calling Marian présentera son live samedi 27 avril au Palais d'Auron dans le cadre du Printemps de Bourges-Crédit Mutuel. Soirée Electric Palace et 100% électronique avec TDJ, Creeds, Trym, Vanille et Dimension Bonus.Jean-Michel Dupas, programmateur et directeur artistique du festival décortique la programmation et les nouveautés de 2024.Retrouvez l'intégralité du mix de Calling Marian sur "Les DJs sets de Tsugi Radio", disponible sur toutes les plateformes.

Après notre chouette soirée au Carmen hier avec Aymeric Lompret, Hugo Bardin alias Paloma, Fakear, Corine, Oldelaf et Lola Avril, retour à la Villette à la maison pour une Place des Fêtes très musicale aujourd’hui. Car on était bien en retard pour suivre le flux des nouveautés… On parlera aussi d’art contemporain et de cinéma aujourd’hui avec Olivier Forest et sa chronique sur le film, Apolonia Apolonia, de la musique du jeu vidéo UltraKill avec Antoine Gailhanou. Et bien sûr, Ça part en fav’ avec Jean Fromageau qui lui aussi aujourd’hui regarde des écrans, mais les écrans d’Arte. On parlait d’audace lundi dans Serge, l’émission avec Didier Varrod et Patrice Bardot, les artistes que j’ai retenus pour la programmation de cette émission en font preuve également. Ce sera le cas de LA Priest pour son nouvel ep mixé par Alan Braxe, pour le duo UTO également, pour Malik Djoudi et pour Bonnie Banane qui vient de sortir NINI.BONNIE BANANE "Franchement"LA PRIEST "City Warm Heart"SOCIAL DANCE "Encore"KEVIN HEARTBEARTS "What have u done"MOU "Mon anniversaire feat. Philippe Katerine"MALIK DJOUDI "Vivant"ROMARE "Discotheque"UTO "Art&Life"ÇA PART EN FAV' : WILLIAM SHELLER "Un homme heureux"ROMY "DId I (Peaches remix)"ROMARE "Discotheque"

Une fois par mois, Tsugi Radio pose ses micros au Carmen, dans dans le 9ème arrondissement et invite des artistes et acteur•ice•s du monde de la culture à débattre puis à faire la fête !Paloma, Aymeric Lompret, Oldelaf & Corine se demanderont comment être en drôle en 2024. Une soirée animée par Lola Avril er Antoine Dabrowski.

On a mis son bracelet VIP, on a pris sa pinte dans son ecocup et on se retrouve comme tous les mois au bar pro de Tsugi Radio. Une heure à échanger sur les sorties les plus récentes et les plus marquantes pour déclarer sa flamme, ou crier sa déception, tout ça pour mieu vous guider dans le flot des sorties. Avec Odile de Plas de Télérama, Stéphanie Loire, Clémence Meunier et Angèle Chatelier.Quatre albums en débat : "Gamma" de Gesaffelstein, "L'Impermanence" d'Alain Chamfort, "All Quiet On The Eastern Esplanade" de The Libertines et pour commencer l'incontournable "Cowboy Carter" de Beyoncé.

Des voix nous disent qu’il vaudrait mieux nous séparerLe chant des subs flirte avec celui des sirènesOn s’entend plus c’est pas la faute aux décibels Que lit-on entre les lignes du titre qui ouvre le nouvel album de Bagarre ? Que la fête aurait pu s’arrêter là, après 4 ans de silence. Que le club rêvé sur lequel Emmaï Dee, La Bête, Majnoun, Denis Darko et Mus nous font danser le poing levé depuis 10 ans aurait pu disparaitre, comme ça. Rideau, circulez, y a rien à voir. Bagarre, victime de la montée du RN, du prix du chocolat, des bébés qui ne font pas leurs nuits, de Thomas Pesquet et des Jeux Olympiques ! Grand coup de flip à s’imaginer avancer dans la vie sans pouvoir de nouveau faire la teuf avec Bagarre. Fort heureusement, Le club c’est vous est sorti vendredi dernier. C'est qu’on n’a pas souvent croisé la route de groupes aussi généreux et altruistes, toujours prompt à tendre la main à l’autre : aux pédés, aux personnes trans, aux pauvres, aux personnes racisées, aux non binaires et à toutes celles et tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans ces catégories. D’ailleurs est-ce qu’on peut ranger Bagarre quelque part ? Il faudrait peut-être leur en inventer une : les bagarristes ! Les bagarophiles ? Les bagarrelovers ? On pourrait faire des manifs pour leurs droits et ça énerverait Pascal Praud et les réacs sur son plateau. On ferait tout ça pour les remercier d’avoir fait cet effort, qui semble surhumain aujourd’hui, de simplement essayer de se mettre dans les pompes des autres. Tsugi Radio n'aime pas la bagarre, mais Tsugi Radio aime Bagarre, et ça n’est pas près de changer quand ils sont encore capables de punchlines comme ça : J’suis dans mon genre comme la belle dans son cachot Et puisque c’est comme ça : aujourd’hui Bagarre a carte blanche dans cette émission : du live, du mixe, du Jean Fromageau, et puis un échange avec Sacha qui représente Alternatiba Paris ainsi que Planète Boom Boom.