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Place du palais bourbon

La crise du logement en France

Ep. 11

12 millions, c’est le nombre de personnes qui étaient concernées en 2019 par la crise du logement en France. Avec la crise sanitaire liée au Covid 19 et la crise sociale et économique qui en découle, ce chiffre risque de considérablement s’alourdir dans les mois à venir. 


Au problème structurel de la crise du logement en France, vient donc s’ajouter un problème conjoncturel dont les conséquences pourraient être désastreuses si l’Etat n’intervient pas. 


Or c’est bien ce que déplorent certaines associations qui pointent du doigt le manque d’efforts de la part des autorités publiques : la production de logements en résidences sociales stagne depuis plus de 5 ans, beaucoup de communes refusent de respecter les quotas de logements sociaux imposés par la loi SRU, les aides à la pierre sont en baisse, etc. 


Alors que la ministre du Logement, Emmanuel Wargon, annonçait le 10 septembre dernier que 150 000 personnes étaient sorties de la rue depuis 2017 grâce à la politique du “Logement d’Abord”, certains acteurs rappellent que, sur la même période, ce sont près de 30 000 personnes supplémentaires sortants de la rue ou de l’hébergement d’urgence qui ont trouvé un logement dans une résidence sociale. 


Les résidences sociales sont fondamentales dans la lutte contre la crise du logement en ce qu’elles permettent aux personnes fragilisées d’accéder et de se maintenir dans un logement. 


Pour répondre à la crise actuelle, le gouvernement a prévu de consacrer, dans le cadre du plan de relance, 100 millions d’euros à l’amélioration des conditions d’accueil des personnes en situation de grande précarité. Cependant, ce budget ne sera pas suffisant et ne pourra pas permettre de financer un véritable plan de développement des résidences sociales. 


De leur côté, les associations tentent de répondre aux besoins des personnes mal logées. Elles permettent la création de logements d’urgence mais proposent aussi des réponses à long terme permettant de trouver une issue durable pour les personnes les plus fragiles.


C’est notamment le cas de l’UNAFO, l’union professionnelle du logement accompagné. Le logement accompagné regroupe toutes les solutions de logement très social (résidences sociales, pensions de famille, résidences jeunes actifs, foyers de jeunes travailleurs et de travailleurs migrants) proposant une gestion locative sociale, un accompagnement adapté selon les situations des personnes et des prestations variées. 


La crise que nous traversons a fait ressortir la pertinence des solutions proposées par le logement accompagné et plus largement son utilité sociale, à un moment où disposer d’un chez soi est plus important que jamais. 


Comment répondre à cette crise du logement de manière pérenne et efficace ? Comment expliquer le manque de financement du logement social et comment le surmonter ? Comment développer et soutenir le logement accompagné ? 


C’est à ces questions que nous tenteront de répondre en interrogeant des députés aux abords de l’Assemblée nationale. 


En seconde partie d’émission nous aurons le plaisir d’échanger avec Arnaud De Broca, directeur général de l’UNAFO qui nous présentera les activités de cet organisme et ses solutions pour lutter contre la crise du logement en France.


Texte & voix

Léa Chamboncel


Musique originale & réalisation

Julien Montcouquiol


Cet épisode a été réalisé grâce au soutien de l'UNAFO

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  • La politique des drogues

    46:20|
    8,8 milliards, c’est le montant en euros, du coût social annuel des drogues illicites en France. Ce montant, résultant des travaux de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, prend en compte le coût des vies perdues, des pertes de production ou de la qualité de vie mais aussi le montant des dépenses publiques de soins, de prévention et de répression. La politique française en matière de drogues repose sur la loi du 31 décembre 1970. Ce texte considère l'usager simple de stupéfiants à la fois comme un malade et comme un délinquant. Délinquant puisqu'il incrimine spécifiquement l'usage de drogues et prévoit une peine d'emprisonnement ferme. Malade puisqu'il prévoit une exemption de poursuites pénales pour les toxicomanes usagers "simples" qui acceptent de se soumettre à une cure de désintoxication.La répression, qui est au cœur de ce dispositif, est la clef de voûte des politiques menées par la France en matière de drogues. Cependant, cette répression est très coûteuse et ne semble pas très efficace. En effet, 75 % du budget de l’Etat consacré aux drogues, sont affectés aux mesures répressives au détriment de la prévention et des actions en faveur de la réduction des risques liés à l’usage des drogues. Or, cette “guerre à la drogue” n’endigue ni la consommation, ni la production de drogues et constitue parfois une atteinte aux droits humains puisqu’elle exacerbe les stigmatisations ainsi que les discriminations sociales et raciales. Pourtant, certaines actions de réduction des risques menées par les associations, à l’instar de l’association AIDES, ont prouvé leur efficacité. L'association de lutte contre le VIH et les hépatites virales a en effet voie au chapitre depuis sa création puisque les usagers-ères de drogues sont, encore aujourd'hui, particulièrement exposés au VIH et à l'hépatite . Une situation aggravée, selon l'association par le carcan répressif. En plaçant les enjeux sanitaires au centre des politiques publiques en matière de drogues, les autorités pourraient davantage axer leurs efforts sur la prévention et la réduction des risques.  En outre, un récent sondage relayé par  le Collectif pour une nouvelle politique des drogues (CNPD)  montre que les français.e.s jugent que la répression de l’usage des drogues n’est pas efficace et que les actions de prévention et de réduction des risques menées par l’Etat sont insuffisantes. 82 % des personnes interrogées sont favorables à l’organisation d’un débat sur cette question.Pourquoi est-ce que la France, dont la législation est l’une des plus répressives en Europe, maintient cette position et la renforce (amende forfaitaire instaurée en 2019) ? Quels sont les fondements (politiques, économiques et sociaux) qui poussent le législateur à maintenir cette répression systématique alors que “la guerre à la drogue” est un véritable échec ? Que peuvent faire les député.e.s face à cette situation ?C’est à ces questions que nous tenteront de répondre en interpellant des députés aux abords de l’Assemblée nationale. En seconde partie d’émission, nous aurons le plaisir d’échanger avec Camille Spire, référente réduction des risques liés à l’usage de produits psychoactifs chez AIDES et Cédric Ruffié, salarié à AIDES en Charente-Maritime. Texte & voixLéa ChamboncelMusique originale & réalisationJulien MontcouquiolCet épisode a été réalisé grâce au soutien de l’association AIDES.
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    J'ai eu le plaisir d'échanger avec la députée Albane Gaillot. On a parlé de son parcours, de son engagement politique et de son combat pour favoriser l'accès à l'IVG en France. Un entretien passionnant que vous pouvez réécouter ici !
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    Elu.e.s, militant.e.s, avocat.e.s, citoyen.ne.s...  Tou.te.s dénoncent les violences policières du 23 novembre 2020 et l’adoption, par l’Assemblée nationale, de la PPL sécurité globale 
  • 10. Les enfants sans identité

    46:08||Ep. 10
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