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Parler comme jamais
En pratique | Les liaisons prestigieuses
Faire ou ne pas faire de liaison. La façon de prononcer l’enchaînement entre deux mots joue sur la perception de l’autre et permet de se distinguer. Dans ce deuxième volet pratique, Laélia Véron, Maria Candea et Céline Dugua détaillent les enjeux sociaux autour de la liaison, à travers des extraits de romans ou des discours politiques et journalistiques.
En quoi la liaison peut-elle être une pratique valorisante ou stigmatisante ? Pourquoi respecter cette norme peut parfois créer un problème de sens ? Comment les mouvements de modes font-ils évoluer le prestige conféré à la prononciation des liaisons ?
L’INVITÉE
Céline Dugua, maîtresse de conférences en sciences du langage au Laboratoire Ligérien de Linguistique de l’Université d’Orléans
LES RECOMMANDATIONS
La reco de Céline : « La Belle lisse poire du prince de Motordu » de Pef
La reco de Maria : Faire un tour sur la page du Baby Lab de l’Université Paris Descartes, une équipe de recherche sur la cognition et l'apprentissage du langage chez les très jeunes enfants, avec plein d’infos et des appels à participation : https://baby.biomedicale.parisdescartes.fr/fr
La reco de Laélia : « Zazie dans le métro » de Raymond Queneau, « le boudin zaricos verts » et la « foire aux puces qui va-t-a-z-eux ».
RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODE
Les travaux de Céline Dugua
1/ J.P Chevrot, C. Dugua, M. Fayol (2009) Liaison, word segmentation and construction in French: a usage-based account, Journal of Child Language. 36 (3), 557-596.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00718002
2/ C. Dugua, O. Baude, 2017, La liaison à Orléans, corpus et changement linguistique: une première étude exploratoire (2017) Journal of French Language Studies, 27, 41-54.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-01679359
3/ C. Dugua, A. Nardy, L. Liégois, JP Chevrot, D. Chabanal (2017) L’acquisition des liaisons après les clitiques préverbaux est-elle spécifique ? Apport d’une expérimentation à grande échelle, Journal of French Language Studies, 27, 73-86.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-01674595
Autres références
1/ Jennifer Ruimi, La Parade de société au XVIIIe siècle. Une forme dramatique oubliée, Honoré Champion, 2015
2/ Pierre Encrevé, La liaison avec et sans enchainement, phonologie tridimensionnelle et usage du français. Seuil, Paris, 1983
3/ Françoise Gadet, Le Français ordinaire, A. Colin, Paris, 1989
4/ Le numéro entier de la revue Langages, n°158, 2005. La liaison : de la phonologie à la cognition. https://www.persee.fr/issue/lgge_0458-726x_2005_num_39_158?sectionId=lgge_0458-726x_2005_num_39_158_2661 et plus particulièrement l’article de Bernard Laks « Liaison et illusion »
Corpus littéraire cité :
Jean-Bête à la Foire (Beaumarchais). A la recherche du temps perdu (Proust). Zazie dans le métro (Queneau).
CREDITS
Parler comme jamais est un podcast de Binge Audio animé par Laélia Véron avec la collaboration scientifique de Maria Candea, enseignante-chercheuse à l’université de Paris 3 et réalisé en partenariat avec les Éditions Le Robert. Cet épisode a été enregistré en octobre 2020 dans les studios de Binge Audio à Paris. Réalisation : Adel Ittel El Madani. Générique : Thomas Oger. Production : Marika Mathieu. Edition : Sirine Azouaoui. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.
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19. En pratique | Les machines modifient-elles notre langage ?
28:31||Saison 1, Ep. 19Envoyer un SMS, faire une conversation vidéo sur Whatsapp, utiliser des émojis… Les machines sont souvent vues comme des outils, de simples moyens de communiquer. En réalité, ces interfaces ont un rôle actif. Vont-elles jusqu’à modifier nos pratiques langagières ? Changer nos façons de parler ou d’écrire ? Dans ce deuxième volet sur le langage numérique, Laélia Véron et ses invitées s'interrogent sur l'influence des machines sur nos manières de communiquer. Comment les utilisateurs et les utilisatrices s’adaptent aux technologies ? Quelles pratiques concrètes de communication ont été modifiées avec les machines ? Est-il possible de subvertir notre utilisation des machines ?LES INVITÉESMartine Adda-Decker, directrice de recherche au CNRS, linguiste et informaticienne, spécialiste du traitement automatique du langage Yosra Ghliss, linguiste et future maîtresse de conférences à l’Université de Picardie, spécialiste d’analyse des discours numériquesRECOMMANDATIONSLa reco de Yosra : le livre de Laurence Allard, “Mythologies du portable” (éd. du Cavalier Bleu, 2009)La reco de Maria : le site de l’Association pour le traitement automatique des langues (ATALA), qui publie la revue TAL (Traitement automatique des langues), en libre accès : https://www.atala.org/revuetalLa reco de Martine : le site de l’Association francophone de la communication parlée (AFCP) http://www.afcp-parole.org/RÉFÉRENCESLes travaux de Martine Adda-Decker« De la reconnaissance automatique de la parole à l’analyse linguistique de corpus oraux »« Corpus pour la transcription automatique de l’oral »Les travaux de Yosra GhlissAvec F. Perea et C. Ruchon « Les affordances langagières, levier d’une réflexion postdualiste du discours numérique« Avec M. Jahjah « Habiter WhatsApp ? Éléments d’analyse postdualiste des interactions en espace numérique » Langage et société, 2019, no 2, p. 29-50.Autres référencesPAVEAU, Marie-Anne. “L’analyse du discours numérique. Dictionnaire des formes et des pratiques”, Hermann, 2017PEREA, François. « La madame de la voiture ne veut rien comprendre ». L’interaction vocale avec un ordinateur de bord d’automobile. Communication. Information médias théories pratiques, 2020, vol. 37, no 1PEREA, François. “Cortana est-elle une humaine comme les autres ? Éléments de personnification et d’attribution d’un genre à un artefact numérique”. Semen. Revue de sémio-linguistique des textes et discours, 2018, no 44 Cultures numériques, écriture(s) et cie de Marc Jahjah : https://marcjahjah.net/category/carnets/cultures-numeriques Projet SMS à l’Université de Montpellier : http://88milsms.huma-num.frCRÉDITSParler comme jamais est un podcast de Binge Audio animé par Laélia Véron avec la collaboration scientifique de Maria Candea, enseignante-chercheuse à l’université de Paris 3 et réalisé en partenariat avec les Éditions Le Robert. Cet épisode a été enregistré en mai 2021 au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran. Réalisation : Adel Ittel El Madani. Générique : Thomas Oger. Coordination de production et édition : Sirine Azouaoui. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction...19. Les machines savent-elles parler ?
46:19||Saison 1, Ep. 19Écouter les instructions d’un GPS, donner une requête à une enceinte connectée, obtenir une traduction grâce à un logiciel, demander une réponse sur Google… Le langage du numérique est utilisé par de nombreuses personnes, à l’écrit, comme à l’oral. La communication écrite et orale avec des machines et grâce aux machines fait partie de notre quotidien. Mais, concrètement, comment ça marche ? Comment font les machines pour transcrire notre parole? En quoi consiste la synthèse vocale qui permet aux machines d’avoir une voix ? Peut-on vraiment dire que les machines comprennent nos requêtes ? Comprendre les difficultés des machines nous en apprend beaucoup sur la communication humaine. Vous ne lirez plus les sous-titres automatiques de Youtube comme avant !LES INVITÉES Martine Adda-Decker, directrice de recherche au CNRS, linguiste et informaticienne, spécialiste du traitement automatique du langage Yosra Ghliss, linguiste et future maîtresse de conférences à l’Université de Picardie, spécialiste d’analyse des discours numériques RECOMMANDATIONSLa reco de Yosra : le livre de Laurence Allard, Mythologies du portable: Édition. du Cavalier Bleu, 2009.La reco de Maria : le site de l’Association pour le traitement automatique des langues (ATALA), qui publie la revue TAL (Traitement automatique des langues), en libre accès : https://www.atala.org/revuetalLa reco de Martine : le site de l’Association francophone de la communication parlée (AFCP) http://www.afcp-parole.org/RÉFÉRENCESLes travaux de Martine Adda-Decker“De la reconnaissance automatique de la parole à l'analyse linguistique de corpus oraux.”http://www.afcp-parole.org/doc/Archives_JEP/2006_XXVIe_JEP_Dinard/JEP06_ACTES.PDF“Corpus pour la transcription automatique de l'oral” https://www.cairn.info/revue-francaise-de-linguistique-appliquee-2007-1-page-71.htm Les travaux de Yosra GhlissAvec F. Perea et C. Ruchon “Les affordances langagières, levier d’une réflexion postdualiste du discours numérique” https://journals.openedition.org/corela/8282 Avec M. Jahjah “Habiter WhatsApp ? Éléments d’analyse postdualiste des interactions en espace numérique”. Langage et société, 2019, no 2, p. 29-50. : https://www.cairn.info/journal-langage-et-societe-2019-2-page-29.htmAutres référencesPAVEAU, Marie-Anne. “L'analyse du discours numérique. Dictionnaire des formes et des pratiques”, Hermann, 2017PEREA, François. « La madame de la voiture ne veut rien comprendre ». L’interaction vocale avec un ordinateur de bord d’automobile. Communication. Information médias théories pratiques, 2020, vol. 37, no 1PEREA, François. “Cortana est-elle une humaine comme les autres ? Éléments de personnification et d’attribution d’un genre à un artefact numérique”. Semen. Revue de sémio-linguistique des textes et discours, 2018, no 44 Cultures numériques, écriture(s) et cie de Marc Jahjah :18. En pratique | Étudier en prison
34:43||Saison 1, Ep. 18La langue de l’école, qu’elle soit orale ou écrite, reste quasi-étrangère pour beaucoup de personnes détenues. En prison, plus de 80% de la population est sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au baccalauréat. L’enseignement constitue un droit fondamental, et un enjeu essentiel, quand près d’un quart de la population carcérale est illettrée. Pourtant, dans les faits, l’accès à l’école reste un privilège, et on ne compte qu’un·e enseignant·e pour 100 personnes détenues.Dans ce deuxième volet pratique consacré à la prison, Laélia Véron échange avec deux membres du pôle scolaire du centre pénitentiaire d’Orléans-Saran. Comment se passe concrètement l’école en prison ? En quoi les enseignant·e·s s’adaptent-ils·elles à ce lieu particulier ? Comment s’organisent l’enseignement et la communication avec les personnes non-francophones ? LES INVITÉ·E·SPascal Rémond, responsable local d’enseignement, au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran, qui travaille en prison depuis 38 ans Claire Langlois, agente pénitentiaire, assistante de formation qui travaille en prison depuis 10 ans RÉFÉRENCES CITÉES & RECOMMANDÉES DANS L’ÉPISODEChiffres de l’Observatoire international des prisons Fanny Salane, “Être étudiant en prison. L’évasion par le haut” (La Documentation française, 2010) Audrey Chenu, “Girlfight” (éd. Les Presses de la cité, 2013) CRÉDITSParler comme jamais est un podcast de Binge Audio animé par Laélia Véron avec la collaboration scientifique de Maria Candea, enseignante-chercheuse à l’université de Paris 3 et réalisé en partenariat avec les Éditions Le Robert. Cet épisode a été enregistré en mars 2021 au centre-pénitentiaire d’Orléans-Saran. Réalisation : Adel Ittel El Madani. Générique : Thomas Oger. Coordination de production et édition : Sirine Azouaoui. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.18. Prison : les mots font le mur
47:26||Saison 1, Ep. 18De plus en plus éloignées des centres-villes, les prisons échappent à nos regards, et à nos oreilles. En prison, les échanges sont surveillés, encadrés, écoutés, mais la langue résiste et se réinvente sans cesse. Laélia Véron discute des différents langages de la prison avec trois personnes incarcérées au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran. Quels sont les sons et les mots spécifiques à la prison ? Comment les personnes illettrées et analphabètes arrivent-elles à survivre en prison, un espace où l’écrit est prépondérant ? Comment les personnes détenues communiquent-elles avec l’extérieur ? La langue littéraire peut-elle permettre de s’évader ?LES RECOMMANDATIONSLa reco de Laélia : les actions et les écrits de l’OIP (Observatoire International des Prisons), notamment « Le guide du prisonnier » et la revue Dedans Dehors La reco de Sacha : « Les anges s’habillent en caillera », de Rachid Santaki (éd. Points, 2011)RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODEStéphanie Smadja & Catherine Paulin, « La Parole intérieure en prison » (2019)Pierre Bourdieu, « Ce que parler veut dire. L’économie des échanges linguistiques » (1982) « Son de prison », création sonore de Jean-Baptiste Fribourg, diffusée par Arte Radio en décembre 2009« Quand tu sortiras », chanson de Ratur, extraite de l’album « Disparate » (2020) « J’ai mal au cœur », chason d’Ideal J, extraite de l’album « Le combat continue » (1998)« Le Cid », Corneille (1637)« Légende de Saint Julien l’Hospitalier », nouvelle extraite du recueil « Trois Contes » d’Auguste Flaubert (éd. Georges Charpentier, 1877)« À la santé », poèmes de Guillaume Apollinaire, extraits du recueil « Alcools » (1913)« Moderato Cantabile », de Marguerite Duras (éd. de Minuit, 1958)CRÉDITSParler comme jamais est un podcast de Binge Audio animé par Laélia Véron avec la collaboration scientifique de Maria Candea, enseignante-chercheuse à l’université de Paris 3 et réalisé en partenariat avec les Éditions Le Robert. Cet épisode a été enregistré en mars 2021 au centre pénitentiaire d’Orléans-Saran. Réalisation : Adel Ittel El Madani. Générique : Thomas Oger. Coordination de production et édition : Sirine Azouaoui. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.17. En pratique | Comment traduire sans trahir
16:48||Saison 1, Ep. 17Comment travaillent les traductrices et traducteurs ? Pour l’ouvrage de Nii Ayikwei Parkes, « Tail of the blue bird », Sika Fakambi a fait face à plusieurs défis. Ce récit, proche du roman policier, situé dans un village ghanéen, se caractérise par une grande diversité linguistique et narrative. Dans cet épisode pratique, Laélia Véron décortique, avec Sika Fakambi et la traductologue Claire Placial, ce travail de traduction récompensé par plusieurs prix. Quel est le rapport entre les maisons d’éditions et les traductrices·eurs? Quelles idées Sika Fakambi a-t-elle voulu transmettre avec la traduction du titre ? Comment s’adapter, quand on traduit, à des nouveautés et des différences de langue dans un même texte ? LES INVITÉES Sika Fakambi, traductrice littéraire (fiction, poésie, théâtre), lauréate des prix Baudelaire et Laure Bataillon 2014 pour “Notre quelque part” (Zulma, 2014) traduction de “The Tail of the blue bird” de Nii Ayikwei Parkes. Claire Placial, maîtresse de conférence en littérature comparée, spécialiste d’histoire et de théorie de la traductionet la voix de Nii Ayikwei ParkesLES RECOMMANDATIONSLa reco de Claire Placial : la filmographie de la réalisatrice franco-israélienne Nurith Aviv et en particulier “Traduire”, sorti en 2011. La reco de Sika Fakambi : le film “La Femme aux cinq éléphants” de Vadim Jendreyko, sorti en 2010. La reco de Laélia : le livre en quatre tomes “Histoire des traductions en langue française”, collectif (éd. Verdier, 2019)RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODELes travaux de Claire PlacialLe blog “Langues de feu” https://languesdefeu.hypotheses.org/ (les traducteurs et l'esprit des langues. Tours de Babel et glossolalies)“‘Je suis noire mais/et belle’ : parcours d’une métraduction biblique dans l’exégèse et la littérature”, Quaderna, 4, 2018, https://quaderna.org/wp-content/uploads/2018/12/PLACIAL-Je-suis-noire-maiset-belle-DEF-1.pdfAvec Ch. Chaudet, article-manifeste sur l'enseignement de la littérature en traduction en littérature comparée https://www.fabula.org/colloques/document6611.php “Notre quelque part, un roman de Nii Ayikwei Parkes traduit par Sika Fakambi : la multiplication des lieux romanesques contre le ‘point de vue de nulle part’” https://sflgc.org/acte/claire-placial-notre-quelque-part-un-roman-de-nii-ayikwei-parkes-traduit-par-sika-fakambi-la-multiplication-des-lieux-romanesques-contre-le-point-de-vue-de-nulle-part/ Les travaux de Sika FakambiGail Jones, Pardon, traduit par Sika Fakambi, (Mercure de France, 2008)Zora Neale Hurston, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, traduit par Sika Fakambi (Zulma, 2018) Sonia Sanchez, Prochain arrêt le Bronx, traduit par Sika Fakambi (L'Arche, 2019)Rebecca Elson, Devant l'immense, traduit par Sika Fakambi (L'Arbre de Diane, 2020)Autres référencesTiphaine Samoyault, Traduction et violence, (Seuil, 2020)Henri Meschonnic, Poétique du traduire, Verdier, (Lagrasse, 1999) Laure Bataillon, Traduire, Ecrire, (Arcane 17, 1991)Entretien de...17. Jeux de traduction
35:46||Saison 1, Ep. 17Les idées reçues sur la traduction ont la vie dure. Elle ne serait qu’un double dégradé du texte d’origine, il y en aurait forcément une meilleure que les autres... On parle souvent de traduction, lorsqu’elle est au cœur d’une polémique, comme récemment à propos des traductions de la poétesse noire américaine Amanda Gorman. Pourtant, la pratique de la traduction est complexe, elle implique des techniques, mais aussi des échanges et une redécouverte de sa langue à travers une autre. Que peut nous apprendre la Bible sur la traduction ? Quels enjeux de pouvoir entourent la traduction ? Traductrices et traducteurs peuvent-iels tricher avec le texte qu’il faut traduire ? Que peuvent apporter différentes traductions au texte d’origine ?LES INVITÉES Claire Placial, maîtresse de conférence en littérature comparée, spécialiste d'histoire et de théorie de la traduction, a travaillé pour sa thèse sur l'histoire des traductions du Cantique des cantiques, traduit épisodiquement des auteurs allemands du 19e siècle.Sika Fakambi, traductrice littéraire (fiction, poésie, théâtre), lauréate des prix Baudelaire et Laure Bataillon 2014 pour “Notre quelque part” (Zulma, 2014) traduction de “The Tail of the blue bird” de Nii Ayikwei Parkeset la voix de Lila Simisola ! LES RECOMMANDATIONSLa reco de Claire Placial : la filmographie de la réalisatrice franco-israélienne Nurith Aviv et en particulier “Traduire”, sorti en 2011. La reco de Sika Fakambi : le film “La Femme aux cinq éléphants” de Vadim Jendreyko, sorti en 2010. La reco de Laélia : le livre en quatre tomes “Histoire des traductions en langue française”, collectif (éd. Verdier, 2019) https://editions-verdier.fr/livre/histoire-des-traductions-en-langue-francaise-xxe-siecle/ RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODELes travaux de Claire PlacialLe blog “Langues de feu” https://languesdefeu.hypotheses.org/ (les traducteurs et l'esprit des langues. Tours de Babel et glossolalies)“« Je suis noire mais/et belle » : parcours d’une métraduction biblique dans l’exégèse et la littérature”, Quaderna, 4, 2018, https://quaderna.org/wp-content/uploads/2018/12/PLACIAL-Je-suis-noire-maiset-belle-DEF-1.pdfAvec Ch. Chaudet, article-manifeste sur l'enseignement de la littérature en traduction en littérature comparée https://www.fabula.org/colloques/document6611.php “Notre quelque part, un roman de Nii Ayikwei Parkes traduit par Sika Fakambi : la multiplication des lieux romanesques contre le « point de vue de nulle part »” https://sflgc.org/acte/claire-placial-notre-quelque-part-un-roman-de-nii-ayikwei-parkes-traduit-par-sika-fakambi-la-multiplication-des-lieux-romanesques-contre-le-point-de-vue-de-nulle-part/ Les travaux de Sika FakambiGail Jones, Pardon, traduit par Sika Fakambi, Mercure de France, 2008 Zora Neale Hurston, Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, traduit par Sika Fakambi, Zulma, 2018Sonia Sanchez, Prochain arrêt le Bronx...16. En pratique | L'intégration au prisme du genre
27:25||Saison 1, Ep. 16La langue « permet d’appréhender le sens de valeurs difficilement transmissibles dans les langues d’origine », peut-on lire dans l’avant-propos du référentiel « français langue d’intégration », ou FLI. L’égalité hommes-femmes fait partie de ces valeurs qui doivent être travaillées, à travers l’enseignement du français aux personnes étrangères qui ne viennent pas de l’Union européenne. Dans ce deuxième volet, Laélia Véron et ses invitées explorent les problèmes pratiques posés par cette imbrication des questions de genre dans l’enseignement de la langue française.Pourquoi enseigne-t-on des valeurs d’égalité hommes-femmes dans le cadre de l’apprentissage de la langue française ? Comment apparaît cette valeur dans le contrat d’intégration républicaine que doivent signer les personnes étrangères ? Quelles sont les conséquences concrètes de cette injonction pour les femmes étrangères ? LES INVITÉES Nadia Ouabdelmoumen, maîtresse de conférences en communication et sciences du langage à l’Université de Rennes 2Maude Vadot, maîtresse de conférences en sciences du langage et didactique des langues à l’Université Savoie Mont BlancLES RECOMMANDATIONSLa reco de Maude : “La migration comme métaphore”, Jean Claude Métraux (éd. La Dispute, 2011) et l’enquête “Trajectoires et origines”, parue en 2015 et menée par l’Institut national d'études démographiques (Ined) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). https://www.ined.fr/fr/publications/editions/grandes-enquetes/trajectoires-et-origines/La reco de Nadia : “Le contrat sexuel”, Carole Patman, traduit de l’anglais par Charlotte Nordmann, 1988 (éd. La Découverte, 2010, en France) La reco de Laélia : “Rue des paquerettes” de Mehdi Charef (éd. Hors d’atteinte, 2019) et le cours "Intégration : constats et débats, aujourd’hui" de François Héran, titulaire de la chaire "Migrations et société" au Collège de France : https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/integration-constats-et-debats-114-introductionRÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODELes travaux de Nadia Ouabdelmoumen(2013), Connaître la langue, un préalable légal Place publique, Venus d’ailleurs…. http://placepublique-rennes.com/media_site/upload/PP23_connaitre_la_langue.pdf (2016) « Genre et migrations. L’autonomie à l’épreuve du volet linguistique du contrat d’accueil et d’intégration », GLAD! https://journals.openedition.org/glad/197 (2013) « Ré-actualisation du genre dans le cadre du volet linguistique du Contrat d’Accueil et d’Intégration », (dans.) Parisot Y., Ouabdelmoumen N., (dir.), Genre et migrations postcoloniales. Lectures croisées de la norme, Rennes, Presses Universitaires RennesLes travaux de Maude Vadot“De quoi intégration est-il le nom ? L’importation d’une querelle de mots dans le champ de la formation linguistique des migrants” (2016). Argumentation et Analyse du discours, 17. Consultable à l’adresse : https://aad.revues.org/2228“Le système de genre dans la formation linguistique des migrant.e.s adultes en France : documents institutionnels et matériel pédagogique” (2017). In M. Vadot, C. Dahou, & F. Roche (Éd.), Genre et...16. La langue française, modèle d'intégration ?
43:03||Saison 1, Ep. 16Qu’est-ce qui lie la langue française à la citoyenneté ? Pour obtenir une carte de séjour longue durée ou la nationalité, quand on ne vient pas de l’espace Schengen, il faut parler français. La langue est alors présentée comme un outil politique, un instrument d’intégration. À travers l’enseignement de ce « français langue d’intégration » ou FLI, l’État exige également l’assimilation d’usages culturels, de normes et de valeurs françaises. Avec les linguistes Nadia Ouabdelmoumen et Maude Vadot, Laélia Véron explore cette vision politique de la langue, son histoire, sa traduction dans la loi, et les difficultés qu’elle pose pour les personnes étrangères. Quel niveau de français est attendu des personnes étrangères souhaitant résider en France ? Quelles valeurs sont véhiculées par l’enseignement du « français langue d’intégration » ? Comment repenser le lien entre langue et citoyenneté ? LES INVITÉES Nadia Ouabdelmoumen, maîtresse de conférences en communication et sciences du langage à l’Université de Rennes 2Maude Vadot, maîtresse de conférences en sciences du langage et didactique des langues à l’Université Savoie Mont BlancLES RECOMMANDATIONSLa reco de Maude : “La migration comme métaphore”, Jean Claude Métraux (éd. La Dispute, 2011) et l’enquête “Trajectoires et origines”, parue en 2015 et menée par l’Institut national d'études démographiques (Ined) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). https://www.ined.fr/fr/publications/editions/grandes-enquetes/trajectoires-et-origines/La reco de Nadia : “Le contrat sexuel”, Carole Patman, traduit de l’anglais par Charlotte Nordmann, 1988 (éd. La Découverte, 2010, en France) La reco de Laélia : “Rue des paquerettes” de Mehdi Charef (éd. Hors d’atteinte, 2019) et le cours "Intégration : constats et débats, aujourd’hui" de François Héran, titulaire de la chaire "Migrations et société" au Collège de France : https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/integration-constats-et-debats-114-introductionRÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉPISODELes travaux de Nadia Ouabdelmoumen(2013), Connaître la langue, un préalable légal Place publique, Venus d’ailleurs…. http://placepublique-rennes.com/media_site/upload/PP23_connaitre_la_langue.pdf (2016) « Genre et migrations. L’autonomie à l’épreuve du volet linguistique du contrat d’accueil et d’intégration », GLAD! https://journals.openedition.org/glad/197 (2013) « Ré-actualisation du genre dans le cadre du volet linguistique du Contrat d’Accueil et d’Intégration », (dans.) Parisot Y., Ouabdelmoumen N., (dir.), Genre et migrations postcoloniales. Lectures croisées de la norme, Rennes, Presses Universitaires RennesLes travaux de Maude Vadot“De quoi intégration est-il le nom ? L’importation d’une querelle de mots dans le champ de la formation linguistique des migrants” (2016). Argumentation et Analyse du discours, 17. Consultable à l’adresse https://aad.revues.org/2228“Le système de genre dans la formation linguistique des migrant.e.s adultes en France :...15. En pratique | Être autrice au Moyen Âge
30:35||Saison 1, Ep. 15On voit souvent le Moyen Âge comme une période obscure où aucune femme ne savait ni lire ni écrire. Et pourtant, elles ont existé ces trobairitz, poétesses, authoresses, escrivantes ou clergeresses... La plus illustre étant sans doute Christine de Pizan, au XVe siècle, que l’on peut considérer comme la première grande écrivaine de langue française.Mais en pratique, comment pouvait-on être femme et autrice au Moyen Âge ? Comment acquérir l’éducation nécessaire ? Comment vivre de sa plume ? Peut-on parler de langue médiévale féminine ? Laélia Véron et Maria Candea en parlent avec Gabriella Parussa, philologue, qui a établi l’édition critique de l' « Epistre Othea » de Christine de Pizan.L’INVITÉEGabriella Parussa, linguiste, philologue, professeure d’histoire de la langue à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 (laboratoire Clesthia)LES RECOMMANDATIONSLa reco de Gabriella : le dictionnaire du Moyen Français, gratuit et accessible en ligne (http://zeus.atilf.fr/dmf/) et les « Œuvres complètes » de François Villon, éditées par J. Cerquiglini-Toulet (Gallimard, 2020)La reco de Maria : le podcast « Passions médiévistes » et l’ouvrage de Gabriella Parussa et Yvonne Cazal, « Introduction à l’histoire de l’orthographe », (A. Colin, 2015, nouvelle édition sous presse)La reco de Laélia : le compte Twitter Actuel Moyen Âge (@agemoyen) et le chapitre sur le Moyen Âge rédigé par Jacqueline Cerquiglini-Toulet dans « Femmes et littérature, une histoire culturelle », sous la direction de Martine Reid, (Gallimard, 2020) RÉFÉRENCESLes travaux de Gabriella ParussaÉdition critique de l'« Epistre Othea » de Christine de Pizan, Genève, (Droz, 1999)« Stratégies de légitimation du discours autorial : dialogie, dialogisme et polyphonie chez Christine de Pizan » Le Moyen Français, Brepols, 2014, pp.43-65. ⟨hal-01401077⟩« La Langue de Christine de Pizan : usages et contraintes génériques » Romain Benini; Christine Silvi. Christine de Pizan, Montaigne, Molière, Diderot, Hugo, Giono., PUPS, pp.43-63, 2016, 9 791023 105483. ⟨hal-01401116⟩Autres référencesSarah Delale « Effort, vitesse, efficace de la création littéraire : imbrication de la composition et de la copie chez Christine de Pizan », in Elise Banjenec, Florian Besson, Viviane Griveau-Genest et Julie Pilorget (dir.), Crée. Créateurs, créations, créatures au Moyen Âge, (PUPS, 2019)« Le Non ! de la rose, Christine Pizan et les femmes », film réalisé par des étudiant·e·s de la Faculté des lettres de l'Université de Lausanne https://www.youtube.com/watch?v=9yTFYRPFYuo&t=987sLes conférences d’Inès Villela-Petit, historienne de l’art et spécialiste de l’enluminure du Moyen Âge, sur Christine de Pizan sur le site de la BNF https://www.bnf.fr/fr/agenda/latelier-de-christine-de-pizan-leditrice-1Les manuscrits de Christine de Pizan en accès libre sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/html/und/manuscrits/christine-de-pizan?mode=desktop