CYEK - LE PODCAST

L'entrevue de GRACIA KASOKI KATAHWA, mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et responsable de la lutte contre le racisme et les discriminations systémiques au sein du comité exécutif de Montréal, porte sur une décision historique concernant le profilage racial pratiqué par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). La Cour supérieure a reconnu, pour la première fois au Québec, que le SPVM se livre au profilage racial, une pratique condamnée qui mène à l'indemnisation des victimes.Gracia Kasoki Katahwa souligne que cette décision est historique, car elle reconnaît officiellement l'existence du racisme systémique et du profilage racial au sein du SPVM, une reconnaissance qui n'a jamais été faite auparavant ni au Québec ni au Canada. La ville de Montréal, en tant qu'employeur des policiers, a été jugée responsable et condamnée à indemniser les victimes. Toutefois, la Ville de Montréal a décidé de faire appel d'une partie du jugement, non pour contester l'existence du profilage racial, mais pour modifier certains aspects du jugement, notamment sur la façon d'indemniser les victimes.La responsable de la lutte au racisme et aux discriminations systémiques au comité éxécutif explique que la Ville est d'accord pour indemniser les victimes, mais souhaite que l'indemnisation soit individuelle, plutôt que collective, pour garantir que l'argent aille directement aux personnes concernées et non au gouvernement du Québec, qui ne reconnaît pas officiellement le racisme systémique. De plus, elle remet en question la décision de la juge qui impute une faute directe à la Ville concernant les pratiques policières, soutenant que ces pratiques relèvent de la loi provinciale sur la police et non du Conseil municipal.Gracia Kasoki Katahwa conclut en affirmant que l'administration de la ville est déterminée à poursuivre ses efforts pour lutter contre le profilage racial et améliorer la reddition de comptes du SPVM, tout en appelant à une réflexion approfondie sur la responsabilité des pratiques policières au Québec.(c) CYEK-LE PODCAST / Oct. 2024

L'interview de Cyrille Ekwalla avec MOPAO MUMU présente une artiste émergente néoquébécoise d'origine congolaise qui commence à marquer la scène musicale montréalaise. Mopao Mumu, est née à Kinshasa mais a grandi en Afrique du Sud, où elle a été exposée à une diversité musicale allant du R&B, afrobeat au house sud-africain. Elle mentionne que son nom de scène est un hommage à Koffi Olomidé, surnommé le roi de la musique congolaise, bien qu’elle précise s'être appropriée ce titre pour rendre hommage aux femmes de la musique congolaise, souvent moins reconnues que leurs homologues masculins. L’artiste explique que ses influences viennent aussi bien de la musique congolaise que sud-africaine, et que son style unique intègre des éléments de rumba, de house et d'afrobeat. Son passage à Montréal en 2011 a marqué le début de son parcours artistique sur la scène locale. Elle raconte que son parcours musical a été soutenu par sa famille, bien que ses parents aient insisté sur l’importance des études. Mopao Mumu, qui chante principalement en anglais et en lingala, prépare la sortie de son premier album prévu pour 2025. Elle souligne l'importance pour elle de vivre de la musique et de se distinguer en mêlant des influences africaines avec une approche moderne. La chanteuse est impatiente de poursuivre ses collaborations et de continuer à se produire sur scène.(c) Neoquébec-radio / oct. 2024

L’entretien avec FATIHA CHARRADI, Directrice générale de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) Canada, met en lumière l’ouverture de l’antenne canadienne de cette université marocaine à Montréal, marquant sa première implantation en Amérique du Nord.L’objectif de cette expansion est de renforcer les collaborations académiques et de recherche entre le Maroc, le Canada, et l’Afrique dans des domaines stratégiques comme l’agriculture, l’intelligence artificielle, et le développement durable. L’UM6P, fondée en 2017, vise à devenir un acteur clé dans l’innovation et le développement technologique mondial.Mme Charradi souligne l’ambition de l’université de devenir un modèle unique qui met l’accent sur la résolution de défis africains tout en collaborant avec des partenaires internationaux. À Montréal, l’UM6P se concentrera sur quatre axes principaux : la recherche et développement, la formation continue, l’innovation, et le développement de compétences. L’université souhaite notamment tirer parti des expertises canadiennes pour soutenir des projets de décarbonation, de gestion des ressources naturelles et de développement durable.La décision de s’implanter à Montréal s’explique par la présence d’une diaspora africaine très qualifiée, occupant des postes clés dans les universités et institutions canadiennes. Mme Charradi met également en avant la richesse des collaborations académiques déjà en place avec plusieurs universités canadiennes comme l’UQAM et l’Université de Sherbrooke, soulignant l’importance des partenariats pour atteindre les objectifs de l’UM6P.L’entretien aborde également le rôle de la diaspora africaine dans cette initiative, non pas pour un retour physique au pays d’origine, mais pour contribuer à un échange de savoir-faire et de compétences entre le Canada et l’Afrique. L’antenne canadienne de l’UM6P servira ainsi de plateforme pour faciliter la collaboration scientifique et académique entre les deux continents, tout en ouvrant des perspectives d’affaires pour les entreprises canadiennes en Afrique.Pour en savoir plus : um6p.ca

À l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, le 1er octobre, Cyrille Ekwalla a reçu dans cet épisode-entrevue LAURIE-ANNE BATRAVILLE et CAMILLE ISAACS MORELL qui ont abordé deux sujets centraux : l'importance de l'activité physique pour les aînés et la prévention de la démence. Laurie-Anne Batraville, aussi connue sous le nom/label "Laurie B, coach sportive" et fondatrice de l'organisation "For Colored Girls Out Well", a partagé son engagement à prolonger la durée de vie en santé des personnes âgées, en leur offrant des séances d'exercices adaptées à leurs besoins physiques. Elle explique que sa mission a débuté par le besoin d’aider sa mère souffrant d'arthrose, et s'est progressivement étendue à une clientèle plus large. Laurie-Anne Batraville met un accent particulier sur les bienfaits tant physiques que mentaux de l’exercice, déconstruisant ainsi les stéréotypes de fragilité associés au vieillissement. Camille Isaacs Morell, vice-présidente de l’organisme "Espoir pour la démence", a quant à elle souligné l'importance de la prévention de la démence à travers l'activité physique. Son engagement est motivé par son expérience personnelle avec son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Camille Isaacs explique dans cette entrevue, que des études démontrent qu’une activité physique régulière peut réduire les risques de démence en agissant sur des facteurs de risque modifiables comme l'hypertension ou le diabète. Elle a également évoqué le programme intergénérationnel de l’organisme, où des jeunes apprennent aux aînés à utiliser les technologies pour faciliter leur participation à des exercices en ligne. Toutes deux ont insisté sur l’importance de créer des environnements inclusifs et adaptés pour les personnes âgées, favorisant ainsi non seulement leur bien-être physique, mais aussi cognitif et émotionnel.Infos + : 1er octobre : Journée internationale pour les personnes âgéesespoirpourledemence.orghttps://www.linkedin.com/in/laurie-anne-batraville-msc ou encore @laurieb_coach_sportif(c) CYEK-LE PODCAST (Sept. 2024) 

OLIVIER NTUMBA, fondateur et directeur de l'organisme derrière le GALA MWALI, explique l'origine et la mission de cet événement, qui vise à promouvoir les activités des femmes et à dénoncer la violence conjugale. Initié en 2006 au Congo suite à des violences à l'est du pays, le projet a évolué au Canada après l’installation d’Olivier, où il a été soutenu par son épouse. L'organisme qu'il dirige offre diverses initiatives telles qu'une banque alimentaire exclusivement dédiée aux femmes dans le besoin, des ateliers économiques et des campagnes annuelles contre la violence conjugale en partenariat avec les Nations Unies. Le Gala Mwali, dont la 6e édition se tiendra à Longueuil le 5 octobre, célèbre des femmes de divers horizons, qu'elles soient dans des secteurs connus ou cachés. Le processus de nomination est rigoureux, et les prix sont décernés par un jury indépendant, avec un seul prix du public. Cet événement vise aussi à lever des fonds pour les actions de l'organisme. Le Gala, ouvert à tous, se distingue par son authenticité, son aspect inclusif et son engagement envers les femmes, tout en offrant un programme varié avec des prestations artistiques.(c) CYEK-LE PODCAST (Sept 24)

Dans cet entretien avec Neal Santamaria, directeur Québec de la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR), plusieurs points clés sont abordés. La Fondation a pour mission de sensibiliser le public aux manifestations du racisme et de renforcer le tissu social en soutenant les organismes communautaires. Depuis l'ouverture de son bureau au Québec en janvier 2022, la FCRR se concentre sur les spécificités québécoises, en particulier les défis auxquels font face les communautés noires anglophones et les tensions autour de la laïcité.Neal Santamaria met en lumière les initiatives de la Fondation, notamment le soutien aux organismes communautaires par des bourses, et la collaboration avec les municipalités pour développer des plans d'action inclusifs. La FCRR participe également à des projets sur la vérité et la réconciliation, ainsi que sur la haine raciale, phénomène en augmentation au Québec et au Canada.Neal Santamaria souligne que, bien que des progrès aient été réalisés au niveau des politiques publiques, il existe encore des angles morts, notamment la distinction entre racisme et haine raciale. Il aborde aussi les défis de polarisation croissante au sein de la société et la nécessité de créer un terrain commun pour mieux lutter contre ces inégalités. Enfin, il annonce une série de conférences, dont celle du 19 novembre 2024, axée sur la cohésion sociale en période de polarisation.(c) CYEK-LE PODCAST (sept. 2024)

Cet épisode est l'entrevue avec l'humoriste REGINALD ST-ELOY qui se fait dans le contexte de sa participation à la neuvième édition du Festival international d'humour africain de Montréal AFRIKIRI, qui aura lieu du 26 au 28 septembre à Montréal, le 5 octobre à Québec, le 11 à Sherbrooke et le 12 à Gatineau. Dans cette entrevue, Reginald St-Eloy partage son parcours en tant qu'humoriste, débuté en 2016, encouragé par sa femme LADY RENÉE, animatrice culturelle, qui le pousse, l'incite à monter sur scène pour la première fois.Bien que cet humoriste ait commencé sur des scènes québécoises devant des publics généralement de caucasiennes et caucasiens, et ce avec un certains succès, il n'est pas connu des siens. Le salut viendra de la pandémie, car c'est grâce à elle, que le public "de (sa) communauté (le) connaitra". Sa femme et lui, entreprennent de raconter leur quotidien "pandémique" - avec humour _ via des lives sur Instagram. il s'est fait connaître auprès du public afro pendant la pandémie grâce à des lives sur Instagram. De cette expérience est née le désir et le souhait de "faire voir et connaitre d'autres artistes, ceux de la diversité". Le couple crée l'agence de production "Divertissement Double R" pour promouvoir les humoristes issus de la diversité. Comment appréhende-t-il le public africain qu'il connait très peur ? L'artiste dit avoir préparer de nouveaux sketchs adaptés au public africain pour Afrikiri, tout en combinant des éléments de son ancien matériel.Pour suivre Reginald St-Eloy : https://www.instagram.com/reginalhumour/ et www.divertissementsrr.com(c) CYEK-LE PODCAST

L'interview de CELLOU DALEIN DIALLO par Cyrille Ekwalla offre un aperçu des défis et des espoirs de l'ancien Premier ministre et leader politique guinéen. Cellou Dalein Diallo commence par expliquer sa présence au Canada. Il a été invité aux États-Unis par le Parti démocrate (la candidate Kamala Harris, l'ex.président Barack Obama et quelques autres dignitaires du parti démocrate.). Ensuite, il en a profité pour rencontrer des membres de la communauté guinéenne, nombreux aux Etats-Unis.Dans cet entretien, CDD exprime sa déception face aux promesses non tenues par la junte militaire qui a pris le pouvoir le 5 septembre 2022. Bien qu'il ait initialement soutenu la junte - dirigée par le colonel d'alors Mamadi Doumbouya - en raison de ses engagements : - en faveur des libertés publiques, -de l'organisation d'élections transparentes, -et de la non-participation des membres de la junte aux élections,Il déplore aujourd'hui la trahison de ces promesses. Il critique également la gouvernance actuelle, marquée par l'instrumentalisation de la justice, la répression des libertés, et l'enrichissement illégitime de la classe dirigeante.L'ancien premier ministre, candidat à l'élection preésidentielle de 2010, évoque également les défis qu'il a rencontrés lors des élections passées et ses regrets concernant certaines de ses décisions. Cependant, il insiste sur son engagement pour la démocratie, la séparation des pouvoirs, et la promotion d'un développement durable pour la Guinée. Il appelle à une mobilisation pour contraindre la junte à organiser des élections inclusives et transparentes, soulignant l'importance de la diaspora guinéenne dans ce processus. Cellou D. Diallo conclut en réaffirmant sa vision pour une Guinée réconciliée et développée, tout en appelant à une réflexion profonde sur les échecs de la démocratie en Afrique.(c) CYEK-LE PODCAST / INSTITUT NEOQUÉBEC (Sept. 24)