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CYEK - LE PODCAST

NEOQUÉBEC-RADIO : ELEONORE MENGA , PHOTOGRAPHE-DOCUMENTARISTE

Saison 3, Ep. 47

Cet épisode est l'entrevue de ELÉONORE MENGA, une photographe et documentariste qui capture bien plus que des images : elle raconte des histoires à travers son objectif.


D’origine congolaise et haïtienne, installée à Montréal depuis 17 ans, elle explore les identités, les mémoires et les invisibles de la société à travers des portraits et des récits silencieux, souvent engagés auprès de collectifs féministes et d’organismes.


D’abord formée en anthropologie, Éléonore Menga a découvert la photographie par passion et nécessité. Mère de quatre enfants, elle a documenté leur enfance sans imaginer devenir photographe professionnelle. Un déclic s’est produit lorsqu’elle a appris les bases de la vidéo grâce à un proche, puis en autodidacte via YouTube. À 40 ans, elle décide de se former officiellement et obtient un diplôme en photographie au Collège Dawson.


Son approche repose sur la connexion avec ses sujets, qu’ils soient modèles, familles ou personnalités publiques. Pour elle, la photographie est une co-création où elle cherche à refléter fidèlement l’histoire et l’émotion de l’autre. Montréal, ville de métissage, est un terrain fertile pour son travail.


Son projet le plus marquant du moment est un documentaire photographique sur GRACIA KASOKI KATAHWA, femme politique qu’elle suit depuis sa candidature à la chefferie de Projet Montréal. Fascinée par son humanité et son leadership, elle veut capturer l’authenticité de son parcours, y compris la gestion de la défaite.


Éléonore Menga poursuit plusieurs projets de photojournalisme, déterminée à construire sa carrière en accord avec ses valeurs et sa passion pour la narration visuelle.


(C) CYEK - LE PODCAST (avril 2025)

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  • 64. NEOQUÉBEC-RADIO : DOROTHY RHAU /PDG DE AUDACE AU FÉMININ

    39:12||Saison 3, Ep. 64
    Cet épisode découle de l'entrevue que DOROTHY RHAU a accordé à Cyrille Ekwalla dans le cadre de son émission NEOQUÉBEC sur CIBL, dimanche 26 octobre 2025.DOROTHY RHAU, pionnière de l’humour francophone noir au Québec devenue entrepreneure sociale est la Fondatrice d’Audace au féminin et du Salon international de la femme noire; elle porte aussi la campagne "Tétons bien drôles" pour sensibiliser aux inégalités face au cancer du sein. Dans cette entrevue, elle revient sur une de ses publications qui a fait grand bruit. Son message central : la multiplication d’initiatives non coordonnées dans l’écosystème afro-québécois — surtout en entrepreneuriat — fragmente les efforts, dilue l’impact, et sème le doute chez les bailleurs de fonds. Dans un marché restreint, on se concurrence pour les mêmes publics, les mêmes exposants, les mêmes subventions… et l’on finit par "compter deux fois" l’accompagnement d’un même entrepreneur, au détriment de celles et ceux qu’on ne rejoint jamais.Dorothy Rhau illustre ce travers par l’analogie des églises d’une même rue : on dédouble au lieu de consolider. Elle précise ne réclamer ni monopole ni centralisation sous son organisme Audace au féminin : aucune organisation ne peut servir toutes les femmes noires. Elle plaide pour une coordination stratégique — par territoire, par segment, par expertise —, une cartographie claire des acteurs (santé, autisme, entrepreneuriat, culture…), puis une table de concertation fondée sur la co-création et le co-développement. Cela suppose des standards communs (ex. jurys crédibles pour les galas, critères transparents), la mutualisation de ressources (équipes, suivi, relais), et l’acceptation d’une spécialisation assumée. Elle souligne que l’attrait des subventions alimente les doublons, mais que le "capital de prestige" et les ego y contribuent tout autant ; même sans financement, la tentation du "moi aussi" demeure.Interrogée sur l’idée de "laisser le marché trancher", elle rappelle que l’écosystème est subventionné : les financeurs, sollicités par des projets proches, perçoivent la dispersion et questionnent la pertinence. Dans ce contexte — et alors qu’une enveloppe de 189 millions est évoquée — elle invite les bailleurs à exiger preuves d’impact et expertise réelle, et les organisations à se regrouper pour des propositions communes ambitieuses, plutôt qu’à multiplier des micro-projets redondants. Sur le plan personnel, elle dit assumer des choix de concentration (refus de certains rôles, recentrage sur le cancer du sein) pour ne pas brouiller les cartes. Le ton reste volontaire : elle croit à la maturité collective et à la possibilité d’un alignement pragmatique. La "prochaine étape" est claire et opérationnelle : rassembler les organisations, cartographier l’écosystème, répartir les champs d’action et bâtir des campagnes concertées, mesurables et complémentaires. (c) CYEK-LE PODCAST (Oct. 2025)
  • 63. NEOQUÉBEC-RADIO : AMANDA FAKIHI - STRATÈGE ET PASSIONNÉE DE RHÉTORIQUE

    32:59||Saison 3, Ep. 63
    Dans cet épisode de CYEK — LE PODCAST (NéoQuébec), Cyrille Ekwalla reçoit AMANDA FAKIHI : politologue de formation (McGill, UdeM), stratège en affaires publiques et fondatrice d’une agence dédiée à l’influence stratégique, au branding et à la rhétorique. Lauréate 2025 du prix ARISTA (JCCM) – catégorie travailleuse autonome –, elle raconte son virage assumé vers le solopreneuriat, son engagement politique, et surtout pourquoi l’art oratoire demeure un levier décisif pour convaincre, mobiliser et faire avancer des idées au Québec.L’échange s’ouvre sur le prix ARISTA remporté par Amanda Fakihi, qu’elle perçoit comme une « tape sur l’épaule » validant un choix risqué : passer du rôle de gestionnaire en relations gouvernementales à l’aventure du solopreneuriat. Ce saut est déclenché par une mise à pied en décembre 2022, vite transformée en opportunité lorsque son ancien supérieur s’engage à devenir son premier client. Depuis, elle accompagne des acteurs à impact en affaires publiques (lobbying, participation à l’élaboration de politiques), branding (positionnement) et intelligence économique, tout en offrant des formations en art oratoire.Fil conducteur de son travail, la rhétorique est clarifiée : convaincre par la raison (faits, statistiques) versus persuader par les émotions (pathos). L’art oratoire n’est pas une grandiloquence creuse : il s’agit d’adapter son langage au public, structurer sa pensée, choisir les bons arguments et le bon registre. Elle illustre l’importance de la voix (biologique et sociale) dans la perception du leadership — sans en faire le facteur déterminant d’un vote — et cite des exemples célèbres pour montrer comment le timbre peut influencer l’audience.Sur le contexte québécois, elle observe une tradition du débat moins ancrée qu’en France, mais un intérêt croissant pour la prise de parole efficace (Toastmasters, simulations parlementaires). À l’ère des réseaux sociaux, face à l’info « vulga­risée » et au temps d’attention réduit, l’oratrice rappelle l’exigence d’un discours clair, vivant et rigoureux, capable d’élever le niveau sans perdre l’audience.Son parcours personnel — métissage culturel, théâtre, engagement au PLQ, seconde maîtrise en économie appliquée — nourrit une approche à la fois diplomatique et affirmée. Message final : l’art oratoire est transversal et accessible. Appris tôt ou tard, il aide étudiants, entrepreneurs et décideurs à faire avancer leurs idées, sans manipuler, en cultivant éthique, clarté et cohérence.(c) CYEK-LE PODCAST (Oct. 25) 
  • 62. NEOQUÉBEC-RADIO : CARENNE AHIBA - NOTAIRE - CHEFFE DE DIRECTION

    27:37||Saison 3, Ep. 62
    Au micro de CYEK — LE PODCAST, place à Carenne AHIBA : notaire, dirigeante de Lexia associés (Montréal & Saint-Eustache) et lauréate ARISTA – Jeune professionnelle du Québec. Juriste formée en France et mère de trois enfants, elle décortique la pratique notariale (immobilier, successions) avec une approche claire et humaine, entre vulgarisation juridique, prévention et engagement civique.L’entretien retrace un parcours résilient : formée en droit en France, Carenne AHIBA envisageait le barreau, mais l’équivalence au Québec l’oriente vers le notariat. Une mise à pied pendant un congé maternité accélère la bascule : retour aux études, stage en 2019, assermentation en 2020, association en 2021, puis reprise complète de l’étude en 2023 lorsque sa maître de stage lui transfère le greffe. Elle dirige aujourd’hui Lexia Associés, avec deux clientèles complémentaires : à Montréal, davantage d’immobilier; à Saint-Eustache, successions et transmissions.(c) CYEK-LE PODCAST (Oct. 2025)
  • 61. NEOQUÉBEC-RADIO : Me SUZANNE TAFFOT - CRITIQUE DU PROJET DE LOI FÉDÉRALE C-12

    28:08||Saison 3, Ep. 61
    Invitée par Cyrille Ekwalla, Me SUZANNE TAFFOT, cofondatrice du cabinet Heritt Avocats, s’est exprimée sur le projet de loi C-2 (désormais redéposé sous l’appellation C-12) qui vise à renforcer la sécurité frontalière entre le Canada et les États-Unis. Selon elle, ce projet de loi, présenté sous le prétexte de lutte contre le crime organisé et l’immigration irrégulière, constitue une menace sérieuse pour les droits fondamentaux des migrants et des demandeurs d’asile.Elle rappelle que près de 300 organisations de la société civile ont déjà demandé son retrait, jugeant qu’il viole les obligations internationales du Canada en matière de protection des réfugiés. Le texte introduit notamment deux nouvelles clauses d’irrecevabilité : la première empêche toute demande d’asile déposée plus d’un an après l’entrée au Canada (même de façon rétroactive jusqu’en 2020), la seconde élimine la possibilité de faire une demande après 14 jours pour ceux entrés de manière irrégulière. Ces mesures, selon Me Taffot, risquent d’exclure des personnes vulnérables, comme les femmes victimes de violences ou les personnes LGBTQ+, qui devraient au contraire bénéficier de cas d’exception humanitaire.Elle dénonce aussi le transfert des évaluations vers des agents non spécialisés, via la procédure de « demande d’évaluation des risques avant renvoi », souvent jugée arbitraire et inefficace par la Cour fédérale. En outre, le projet de loi accorde des pouvoirs étendus aux agents frontaliers (fouille sans mandat, ouverture de courrier, partage de données avec les États-Unis), ce qui, selon elle, soulève d’importants enjeux de vie privée et de libertés civiles.Me Suzanne Taffot plaide pour que le gouvernement retire ou amende profondément ce projet, en y intégrant des garanties procédurales, la possibilité d’audience et la suspension des renvois en cas d’appel.En fin d’entrevue, elle a également abordé la question des rapports d’évaluation de l’incidence de l'origine ethnique et culturelle (EIOEC), utilisés ailleurs au Canada pour éclairer les juges dans la détermination des peines. Elle plaide pour leur application au Québec, estimant qu’ils permettent une justice plus équitable et réparatrice, fondée sur la compréhension des réalités sociales et raciales des personnes concernées.(c) CYEK-LE PODCAST (Oct. 2025)
  • 60. NEOQUÉBEC-RADIO : CHIGOHO MUSHAGALUSA - L'AFROMUSÉE FERME SES PORTES...MOMENTANÉMENT

    23:50||Saison 3, Ep. 60
    Dans ce nouvel épisode de CYEK-LE PODCAST, Cyrille Ekwalla reçoit GUY CHIGOHO MUSHAGALUSA , fondateur et directeur de l'AFROMUSÉE de Montréal, qui revient sur la décision de "faire une pause" pour cette institution culturelle montréalaise.En effet, après onze années d’existence, l’Afromusée de Montréal annonce une pause nécessaire afin de se restructurer et de consolider ses fondations. Ce musée, unique au Québec par sa vocation à célébrer les cultures africaines et afrodescendantes, est né d’une passion communautaire plus que d’une stratégie institutionnelle. Porté par l’engagement collectif, il s’est imposé comme un lieu d’authenticité, de rencontres, de création et d’éducation populaire. En onze ans, il a inspiré de nombreuses initiatives : expositions citoyennes, projets éducatifs, collaborations artistiques et résidences créatives.Cependant, cette aventure bâtie sur l’enthousiasme se heurte aujourd’hui à des fragilités structurelles et financières. Le principal défi réside dans la précarité du lieu occupé, un espace loué au cœur du Quartier latin dont les loyers élevés menacent la viabilité du musée. Chigogo Mushagalusa évoque une décision “crève-cœur”, mais lucide, imposée par la réalité économique. L’Afromusée souhaite donc prendre du recul pour élaborer une stratégie de relance fondée sur une gouvernance renforcée et la recherche d’un espace pérenne, idéalement propriété de l’institution.Le fondateur déplore aussi le manque de reconnaissance institutionnelle envers les initiatives culturelles issues des communautés noires. Malgré son rôle public et éducatif, l’Afromusée n’a pas bénéficié du soutien gouvernemental nécessaire pour assurer sa stabilité. Il plaide pour une approche plus inclusive et décolonisée de la culture, où les musées communautaires seraient écoutés et soutenus selon leurs réalités propres, et non selon des modèles institutionnels rigides.Malgré les difficultés, Guy Chigoho Mushagalusa demeure optimiste : la communauté continue de porter le projet et plusieurs partenaires offrent déjà leur aide. L’objectif de cette pause est donc de revenir plus fort, avec un modèle durable, une gestion consolidée et une vision claire de développement. L’Afromusée demeure un symbole de transmission, de mémoire et de fierté pour les Afrodescendants du Québec. Son fondateur espère que cette période de réflexion permettra non seulement de préserver cet héritage collectif, mais aussi de raviver le dialogue sur la place des institutions noires dans le paysage culturel québécois.(c) CYEK-LE PODCAST (Oct. 2025)
  • 59. NEOQUÉBEC - RADIO : NOLYWÉ DELANNON - AUTEURE / ESSAI SUR LA GUYANE

    33:34||Saison 3, Ep. 59
    En entrevue, avec Cyrille Ekwalla pour NEOQUÉBEC, NOLYWÉ DELANNON, Professeure de gestion internationale à l'Université Laval, présente son premier livre, Guyane Spatiale, Carnavale Décoloniale, qui explore l'histoire et la réalité de la Guyane, un territoire souvent mal compris. Cet essai est né d'une thèse de doctorat sur l'activité spatiale en Guyane, une activité qui a marqué le territoire, mais dont les habitants ne se sentent pas réellement les maîtres. Nolywé Delannon, qui a grandi en Guyane avant de partir jeune et s'installer au Québec, raconte la Guyane de manière différente, loin des clichés. Elle souligne les nombreuses résistances de ce peuple, souvent ignoré, et met en lumière les diverses facettes de cette région.Le livre déconstruit la vision extérieure de la Guyane, présentée comme un "enfer vert" difficile à peupler, et montre plutôt une Guyane vivante et résiliente, riche de sa diversité. Elle aborde aussi le carnaval, perçu comme un moment de liberté et de transgression, permettant aux gens de se réapproprier leur histoire et leur culture, souvent négligée ou déformée.L'auteure utilise un personnage, Lacou, pour introduire un aspect oral et populaire dans son récit, rendant hommage à la culture vivante de la Guyane. Elle explique que, contrairement à la vision traditionnelle des chercheurs extérieurs, son livre raconte l’histoire de la Guyane par le regard de ceux qui la vivent. Guyane spatiale, carnavale, décoloniale (Ed. Mémoire d'Encrier) est une véritable invitation à découvrir une Guyane authentique, loin des stéréotypes, et à comprendre son rôle dans l’histoire coloniale et moderne.(c) CYEK-LE PODCAST (Sept. 2025)
  • 8. NEOQUÉBEC-RADIO/CHRONIQUE : LE GÉNOCIDE DES HEREROS ET NAMAS (NAMIBIE)

    23:30||Saison 3, Ep. 8
    Dans cette chronique pour NeoQuébec, SALIMATOU ISMAËL TOUNKARA est revenue sur le génocide des Herero et des Nama, survenu en Namibie entre 1904 et 1908, considéré comme le premier génocide du XXe siècle. Après la conférence de Berlin de 1884, qui entérine le partage de l’Afrique entre puissances coloniales, l’Allemagne impose son protectorat sur le Sud-Ouest africain. Les Herero se soulèvent en janvier 1904, suivis des Nama l’année suivante, pour résister à l’oppression coloniale. La répression, conduite par le général von Trotha, est d’une brutalité extrême : points d’eau empoisonnés, décrets d’extermination, massacres de masse, camps de concentration comme celui de Shark Island, travaux forcés, viols, mutilations et stérilisations. Le bilan est effroyable : environ 65 % des Herero et 50 % des Nama périssent.Longtemps niée ou ignorée, cette tragédie n’est reconnue officiellement comme génocide qu’en 1985 dans le rapport Whitaker de l’ONU, puis par l’Allemagne en 2021. Mais la reconnaissance s’accompagne uniquement d’une aide symbolique de 1,1 milliard d’euros versée sur trente ans à l’État namibien, sans indemnisation directe des descendants, ce qui provoque le rejet des communautés Herero et Nama qui exigent d’être pleinement associées et reconnues. Leur combat illustre les enjeux contemporains liés aux réparations coloniales, qui concernent bien au-delà de la Namibie : les crimes français en Algérie ou au Niger, les exactions britanniques au Kenya, l’exploitation du Congo par la Belgique, ou encore l’esclavage et la ségrégation aux États-Unis.Salimatou Ismaël Tounkara rappelle que les réparations ne sauraient se limiter à une dimension financière. Elles passent aussi par la mémoire, la reconnaissance officielle, l’enseignement de ces histoires occultées, la restitution d’objets et de restes humains, et le soutien à l’auto-détermination de sociétés profondément désarticulées par le colonialisme. Si l’on ne peut " réparer l’irréparable ", chaque geste de justice symbolique ou matérielle permet de reconnaître la souffrance infligée et de restaurer une part de dignité. Le génocide des Herero et des Nama reste encore trop peu connu et enseigné, mais son inscription dans les débats contemporains sur la justice historique, notamment dans le cadre de l’Union africaine qui a fait des réparations son thème central pour 2025, marque une étape essentielle. Plus cette mémoire sera portée dans l’espace public, plus la perspective d’une justice véritable progressera, même si cela prendra des décennies.(c) CYEK-LE PODCAST (Août 2025)
  • 58. NEOQUÉBEC - RADIO : JEAN-FRANÇOIS KACOU / CHEF DE FUTUR MONTRÉAL - CANDIDAT MAIRIE DE MONTRÉAL

    25:10||Saison 3, Ep. 58
    Invité à l’émission NeoQuébec sur les ondes de CIBL, JEAN-FRANÇOIS KACOU, ancien directeur général de la Ville de Percé et consultant reconnu, est venu présenter une nouvelle facette de son parcours : sa candidature à la mairie de Montréal sous la bannière du tout nouveau parti Futur Montréal.Jean-François Kacou explique que sa décision découle d’un constat alarmant de l’état de la métropole : insécurité ressentie par les citoyens, congestion persistante, manque de solutions concrètes absence de résultats tangiblesde la part des formations en place, Projet Montréal et Ensemble Montréal. " Le constat est trop accablant pour attendre ", affirme-t-il, justifiant ainsi sa volonté d’incarner une alternative crédible et d’apporter un message d’espoir et de changement.Pourquoi briguer directement la mairie plutôt qu’un poste local ? Selon lui, le débat sur l’avenir de Montréal doit se tenir dès maintenant à l’échelle de la ville entière.Futur Montréal, approuvé récemment par Élections Québec, se veut un parti de proximité, d’écoute et de cohésion sociale, sans passif vis-à-vis de la population. Jean-François Kacou insiste : si le parti est nouveau, ses candidats ne sont pas des novices. Il cite notamment la première candidate annoncée, Gulnar Moussa dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, une leader communautaire engagée dans les enjeux de logement.Sur le plan programmatique, trois priorités émergent. D’abord, la mobilité : instaurer une véritable concertation intégrant cyclistes, automobilistes, piétons, personnes à mobilité réduite et usagers des transports collectifs. Ensuite, le logement : remplacer le règlement 20-20-20 par une redevance transparente dédiée aux OBNL, mieux soutenir les organismes communautaires et négocier un fonds d’investissement tripartite avec Québec et des partenaires privés pour développer l’offre abordable. Enfin, la cohésion sociale : lutter contre l’invisibilisation des communautés, encourager la médiation culturelle et raviver le vivre-ensemble.S’il reconnaît arriver tardivement dans la course, Kacou juge que deux mois suffisent pour se faire connaître et porter un message fort. " Une élection n’est pas une question de temps mais de clarté dans les choix ", souligne-t-il. À ses yeux, l’important n’est pas seulement de briguer la mairie mais d’ouvrir un débat citoyen sur ce que Montréal peut et doit devenir.(c) CYEK-LE PODCAST (Août 2025)
  • 57. NEOQUÉBEC RADIO : PHALONNE LOUIS / ARTISTE PHOTOGRAPHE

    29:07||Saison 3, Ep. 57
    Cyrille Ekwalla a reçu à son micro l’artiste visuelle et photographe haïtienne Phalonne Pierre-Louis, fondatrice de l’association Tokai et directrice artistique du Festival de photographie et d’art contemporain de Montréal, qui tiendra sa première édition du 29 au 31 août. Arrivée au Canada il y a deux ans, Phalonne Louis a rapidement constaté les obstacles auxquels font face les artistes immigrants et exilés : absence de droits d’accès aux subventions, manque d’espaces de diffusion et critères institutionnels souvent restrictifs. De cette expérience est née l’idée de créer Tokai, une plateforme destinée à offrir de la visibilité aux artistes issus de la diversité.Le festival, organisé autour du thème « Échos du passé », mettra en valeur la puissance des archives comme mémoire vivante et outil de transmission. La programmation comprend une exposition collective de photographies haïtiennes datant de 1860 à 1967, des projections de films africains emblématiques tels que Bal poussière (Henri Duparc) et La vie est belle (Mweze Ngangura, avec Papa Wemba), ainsi que des causeries hybrides réunissant chercheurs, artistes et techniciens du cinéma autour de la question : « Comment le cinéma africain redéfinit-il les codes de l’image contemporaine ? ».Phalonne Louis insiste sur l’importance de la photographie contemporaine, qu’elle définit comme une image qui dépasse les normes classiques, raconte notre époque et intègre des formes hybrides comme l’installation ou la vidéo. Elle illustre son propos avec l’un de ses projets artistiques, explorant la solitude de l’exil à travers une chaise rouge placée dans divers lieux publics de Montréal.En retraçant l’histoire de la photographie en Haïti, depuis l’arrivée du daguerréotype au XIXe siècle jusqu’à l’émergence de nouvelles générations de photographes, la directrice artistique du FPAC souligne l’urgence de préserver et de partager ce patrimoine. Pour elle, le festival représente à la fois un espace de mémoire, de création et de transmission, accessible gratuitement au public. Elle espère en faire un rendez-vous durable qui permettra aux jeunes artistes de s’inspirer, de se former et de trouver leur place sur la scène culturelle montréalaise.(c) CYEK - LE PODCAST (Août 2025)