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CYEK - LE PODCAST

CHRISTIAN AGBOBLI... AU MICRO DE CYEK

Saison 2020, Ep. 6

Le 13 juillet 2020, Christian Agbobli occupera le fauteuil de vice-recteur à la Recherche, à la création et à la diffusion de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Une nomination survenue le 30 avril dernier à la suite du CA de ladite université.


Premier neoquébécois d'origine africaine à occuper un tel poste au sein d'une université francophone québécoise, détenteur d’un doctorat en communication du programme conjoint de l’UQAM, de l’Université Concordia et de l’Université de Montréal, Christian Edem Kokou Agbobli est professeur au Département de communication sociale et publique depuis 2006 et assume depuis 2017 la direction de ce département à l'UQAM. De 2013 à 2014, il a exercé les fonctions de vice-doyen à la recherche et à la création à la Faculté de communication; dirigé par intérim le programme de doctorat en communication en 2013; et assumé de 2010 à 2013 les responsabilités de directeur de l’unité de programmes de 2e cycle en communication.


Professeur titulaire, spécialiste de la communication internationale et interculturelle, titulaire depuis 2018 de la Chaire UNESCO en communication et technologies pour le développement et membre honoraire de l’Association internationale des Études et Recherches sur l’information et la communication, Christian Agbobli parle de son parcours, de sa nouvelle mission et plus... Au micro de Cyrille Ekwalla.

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  • 93. NEOQUÉBEC-RADIO : CLAUDIA SENGHOR - CHANGER LE REGARD SUR L'AGRICULTURE EN AFRIQUE

    21:04
    CLAUDIA SENGHOR, agroéconomiste, diplômée de l'Université Laval (+ un certificat en développement durable), est l'auteure du livre "Planifier et réussir son projet agricole". Bien qu'elle ne soit pas agricultrice, elle a lancé "Agrobabe", un compte Instagram très populaire, et une plateforme de consultance agricole. Née au Québec, mais ayant grandi au Sénégal, Claudia Senghor revient au Québec pour ses études universitaires et constate alors des différences significatives entre l'agriculture dans les deux régions, ce qui la motive à créer sa propre entreprise pour apporter son expertise en Afrique.Elle souligne que la consultation en agriculture consiste à aider ceux qui souhaitent se lancer dans ce domaine ou à agrandir leur projet. L'agroéconomiste et consultante insiste sur le fait que l'agriculture n'est pas seulement limitée aux travaux dans les champs, mais qu'elle offre de nombreuses opportunités économiques. C'est essentiellement pour cette raison qu'elle a décidé de lancer "Agrobabe" pour combler un manque de contenu attrayant et accessible sur l'agriculture pour les jeunes et la diaspora africaine.Agrobabe est devenu populaire grâce à des vidéos courtes et captivantes sur Instagram, qui ont attiré un large public en présentant l'agriculture sous un angle moderne et attrayant. Claudia Senghor a réussi à changer le narratif traditionnel de l'agriculture en montrant qu'il est possible de la pratiquer de manière moderne, stylée et rentable.En plus de son travail de consultance, Claudia Senghor organise des événements pour promouvoir les opportunités d'affaires en agriculture en Afrique, comme un prochain 5 à 7 à Montréal. Elle est également cofondatrice du mouvement "Mansah", un groupe de réflexion et d'action sur l'Afrique, pour les africains et par les africains. On y travaille principalement sur l'éducation, la culture, l'exploitation des ressources naturelle en Afrique, l'environnement, etc... pour répondre aux besoins des africains, proposer des solutions aux défis du continent.En définitive, Claudia Senghor a réussi à inspirer de nombreux jeunes à s'intéresser à l'agriculture et à investir dans ce secteur. Elle insiste sur l'importance d'une planification minutieuse et d'une passion réelle pour réussir dans ce domaine. Son parcours, de consultante à créatrice de contenu influente et entrepreneure agricole, montre son engagement à redéfinir et à promouvoir l'agriculture moderne en Afrique et au-delà.(c) CYEK-LE PODCAST / NEOQUÉBEC (Juillet 2024)
  • 92. NEOQUÉBEC-RADIO : LA PASSION GRANDISSANTE POUR LA PEINTURE - ASHLEY SIMO

    20:07
    Dans cet épisode, on vous propose de découvrir ASHLEY SIMO, une jeune artiste-peintre de 18 ans, qui partage sa passion pour son art. En entrevue avec Cyrille Ekwalla , à l'émission NEOQUÉBEC, on apprend de Ashley Simo, qu'elle est née à l'étranger, plus précisémment au Cameroun et qu'elle a immigré au Canada à l'âge de 2 ans; et bien que se considérant plus canadienne que camerounaise, elle reste attachée à ses origines, grâce à ses parents.Actuellement étudiante en business international au Cegep, Ashley Simo s'est passionnée pour l'art pictural dès son enfance, influencée par sa tante, une artiste, fervente du dessin. Alors, la petite Ashley s'est mise à imiter sa tante. La peinture viendra quelques années plus tard quand elle demandera à ses parents de lui offrir des cours de peinture.Ses œuvres, principalement des portraits de femmes noires, mettent en avant "leur beauté naturelle et leur complexité" dit l'aînée des trois filles de la famille Simo, au sein de laquelle, elle puise un soutien inconditionnel. Utilisant des couleurs vives et la spatule, Ashley veut représenter positivement sa communauté, pricipalement "les femmes noires" en montrant leurs multiples dimensions et ses émotions variées. Présente de plus enplus dans des salons où elle expose, la jeune artiste vend aussi ses œuvres et des produits dérivés en ligne. Mais au-delà de la commercialisation de ses oeuvres, elle s'engage dsormais dans une voie parallèle : organiser des ateliers pour enfants, afin d'encourager leur créativité, car elle aspire à créer des liens profonds avec les spectateurs de ses œuvres et à inspirer d'autres jeunes artistes de sa communauté.Son site internet : https://www.ashleysimo.com/(c) CYEK-LE PODCAST (juillet 2024)
  • 13. NEOQUÉBEC-RADIO / CHRONIQUE : LES CONTOURS DE LA CONFÉDÉRATION ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL- SALIMATOU I. TOUNKARA

    12:41
    Le 6 juillet 2024, ASSIMI GOÏTA, ABDOURAHAMANE TIANI et IBRAHIM TRAORÉ, respectivement Présidents du MALI, du NIGER et du BURKINA FASO ont officialié la création de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) encore appelée LIPTAKO-GOURMA.Une désicion qui fut prise après avoir rompu leurs relations avec la CEDEAO en raison des sanctions envers leurs pays, pour "accession au pouvoir par des voies non-démocratiques, pour dire par des coups de force".À la fin du mois de mai dernier, SALIMATOU-ISMAEL TOUNKARA, dans sa chronique de Relations Internationales dans l'émission radio de NEOQUÉBEC, nous présentait les contours de cette confédération. Elle mettait déjà en avant la vision de cette confédération qui vise à renforcer la sécurité régionale et faciliter la transition vers une fédération. L'objectif ultime est d'harmoniser les politiques étrangères et de renforcer la coopération militaire, chercher à corriger les frontières héritées de la colonisation et adapter les institutions aux réalités africaines. En outre, elle promet de renforcer la sécurité et la coopération économique, tout en préservant la souveraineté des États membres. Et face à l'évocation par certains observateurs des risques potentiels qui pouvaient naître des divergences d'intérêts ou de tensions internes, Salimatou I. Tounkara y a opposé un argument de plus en plus entendu en Afrique noire : la jeunesse des populations, qui instruites plus que dans le passé, aspirent à un changement de paradigme politique et à une gouvernance plus efficace.(c) CYEK-LE PODCAST / INSTITUT NEOQUÉBEC (Juill 2024)
  • 25. WILS THEAGENE - FONDATEUR ET GESTIONNAIRE DU FONDS CITADELLE CAPITAL

    44:12
    WILS THEAGÈNE, ancien directeur principal à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) de 2017 à 2023 et fondateur de CITADELLE CAPITAL, est déterminé à influencer l'écosystème entrepreneurial québécois pour favoriser les communautés noires. Né en Haïti et arrivé au Québec à six ans, il a d'abord suivi des études en génie chimique avant de se tourner vers la finance, sa véritable passion. Wils THEAGENE, personnage très discret, a toujours voulu aider les jeunes de sa communauté à devenir des entrepreneurs à succès, inspiré par des figures comme Bill Gates et Steve Jobs. Son parcours professionnel, notamment à Hydro-Québec et Bombardier, l'a sensibilisé aux défis auxquels sa communauté fait face, notamment le manque de représentation dans des postes d'influence.À la CDPQ, il a initié le fonds Équité 25-3, destiné à soutenir les entrepreneurs de la diversité, et a été marqué par l'impact positif de ce fonds. Cependant, il a décidé de quitter la CDPQ pour lancer Citadelle Capital, un fonds privé visant à fournir du capital, de l'accompagnement et des réseaux aux entrepreneurs noirs, en mettant l'accent sur les entreprises à fort potentiel.Ce financier-entrepreneur souligne l'importance de la gouvernance et du soutien institutionnel pour ces entreprises et prône la mise en place de conseils d'administration solides. Il appelle également les institutions à financer des fonds gérés par des gestionnaires noirs, avec un objectif de 200 millions de dollars par an pendant cinq ans.Il travaille à faire de Citadelle Capital, un instrument crucial pour créer des opportunités économiques et combattre les injustices sociales, en aidant les entrepreneurs noirs à accéder à des postes d'influence et à bâtir des entreprises prospères.C'est de tout cela et de bien d'autres choses encore dont il parle dans ce nouvel épisode...Au micro de CYEK !(CYEK-LE PODCAST / Juill 2024)
  • 91. NEOQUÉBEC-RADIO : JOËL MOPHU - DIRECTEUR GÉNÉRAL DE JM CROISSANCE INC.

    34:38
    JOËL MOPHU, consultant spécialisé en évaluation d'entreprises et en juricomptabilité financière, partage son expertise sur le repreneuriat, une tendance croissante au Québec. Avec 20 ans d'expérience en finance et en comptabilité, il souligne l'importance de la transmission d'entreprises, un sujet crucial dans le contexte économique actuel où de nombreux propriétaires d'entreprises approchent de la retraite. Au Québec, 60% des propriétaires de PME envisagent de céder leurs entreprises d'ici dix ans, ce qui représente un transfert significatif de richesse et de responsabilités. Le repreneuriat, selon cet expert, consiste à racheter une entreprise existante pour en assurer la pérennité tout en créant de la valeur en harmonie avec l'histoire de l'entreprise et les tendances économiques. Joël Mophu distingue le repreneuriat des fusions-acquisitions, notant que le premier concerne souvent des transactions entre individus, principalement pour des petites entreprises. Il insiste sur la nécessité d'éduquer et de sensibiliser les potentiels repreneurs, car tout le monde peut devenir un repreneur avec la bonne préparation et accompagnement. Joël Mophu explique que la préparation est essentielle pour un repreneuriat réussi. Cela inclut une évaluation précise de l'entreprise ciblée, une revue diligente pour s'assurer de la viabilité de l'entreprise, et un montage financier adéquat. À JM Croissance Inc., la société qu'il dirige, ils offrent un accompagnement personnalisé pour aider les repreneurs à naviguer ces étapes complexes. Cela peut inclure l'obtention de financements, souvent jusqu'à 100% du prix de l'entreprise, en utilisant des montages financiers complexes. Le repreneuriat est également vu comme un vecteur d'intégration et d'ascension sociale, particulièrement pour les néo-québécois. Joël Mophu souligne que ce processus permettrait à cette communauté de jouer un rôle plus important dans l'économie québécoise. Cependant, il met en garde contre les idées reçues selon lesquelles le repreneuriat serait plus facile que la création d'entreprise. Il nécessite autant de travail et de préparation, sinon plus. En conclusion, Joël Mophu encourage les aspirants repreneurs à se faire accompagner par des professionnels pour maximiser leurs chances de succès. Il affirme que JM Croissance Inc. est bien positionnée pour offrir ce soutien, grâce à leur expertise et à leur passion pour le métier. Pour ceux intéressés, il recommande de visiter leur site web ou de les contacter directement pour plus d'informations et pour entamer le processus de repreneuriat.Pour plus d’informations : jmcroissance.com(c) CYEK-LE PODCART / INSTITUT NEOQUÉBEC (Juillet 2024) 
  • 90. NEOQUÉBEC-RADIO : BARBARA AUGUSTIN & VALÉRIE GAZEMAR - CHERCHEURES SUR LES DISRIMINATIONS RACIALES

    25:09
    Cet épisode du podcast est une interview de BARBARA AUGUSTIN, enseignante en microbiologie au Cégep Saint_Laurent et VALÉRIE GAZEMAR par Cyrille Ekwalla , et qui porte sur une étude en cours menée par les deux chercheures concernant les discriminations raciales dans la formation collégiale en soins infirmiers.  Barbara Augustin est enseignante en microbiologie au Cégep Saint-Laurent, tandis que Valérie Gazemar est infirmière clinicienne et chargée de cours à l'Université de Montréal. L'étude a débuté en 2022, initiée par l'Observatoire des communautés noires suite au Sommet socio-économique pour le développement des jeunes des communautés noires en 2019, où des jeunes ont exprimé des difficultés rencontrées dans le système de santé en tant que personnes noires. L'étude vise à documenter les discriminations subies par les étudiants noirs dans les programmes de soins infirmiers, en particulier dans les stages cliniques. Un pré-sondage a révélé des témoignages éloquents sur les difficultés rencontrées, ce qui a conduit à la phase actuelle d'entrevues approfondies. Cependant, les chercheuses rencontrent des obstacles pour recruter des participants, beaucoup ayant peur de représailles ou de revivre des traumatismes. Selon les deux chercheuses, les discriminations se manifestent principalement dans les stages, où l'évaluation subjective par les professeurs-infirmières peut entraîner des traitements différentiels. Par exemple, des étudiants noirs peuvent se voir attribuer des patients plus complexes ou faire face à des conséquences plus sévères pour des erreurs similaires commises par des étudiants caucasiens. Cela conduit souvent plusieurs aspirantes à un retard pour terminer le programme, voire à des abandons. Il faut donc chercher à comprendre les causes profondes de ces discriminations et proposer des solutions concrètes pour améliorer la formation et l'intégration des étudiants noirs dans les soins infirmiers. Les deux chercheuses espèrent que leur travail aboutira à des recommandations pratiques et à des changements institutionnels pour lutter contre le racisme systémique dans le domaine de la santé au Québec.Pour cela, Barbara Augustin et Valérie Gazemar appellent à davantage de témoignages pour enrichir leur recherche et encouragent les personnes concernées à participer de manière anonyme et confidentielle.Contacts : baugustin@sdesj.org OU vgazemar@sdesj.org(c) CYEK-LE PODCAST (Juillet 2024)
  • 89. NEOQUÉBEC-RADIO : DIANE GISTAL PRÉSENTE "LA PETITE BOURGOGNE ET SON JAZZ"

    23:26
    Dans cette interview à Neoquébec, DIANE GISTAL, directrice générale et fondatrice de NIGRA IUVENTA, discute de son rôle en tant que curatrice et de la mission de son organisme, qui se consacre à la promotion des pratiques artistiques d’artistes et de commissaires afro-descendants et africains. Se présentant comme curatrice, Diane Gistal en donne l’explication. Le terme « curatrice » (ou curateur) joue un rôle crucial en organisant des expositions, en rassemblant des œuvres et en prenant soin des pratiques artistiques des artistes. Elle distingue les termes "curatrice" et "commissaire", précisant que le premier est plus utilisé en France et a une connotation plus indépendante, tandis que le second est plus institutionnel, surtout au Québec. On apprend donc que l’organisme – qui a pour nom Nigra Iuventa, soit "Jeunesse noire" en latin -, a pour mission de promouvoir les pratiques artistiques des artistes afro-descendants et africains à travers des expositions, des conférences, des ateliers et des résidences. Diane Gistal souligne l'importance de cet organisme dans un contexte où l'intérêt pour les pratiques artistiques africaines a augmenté depuis les événements autour de George Floyd, mais reste fragile. Des pratiques artistiques des communautés noires, qui par ailleurs sont essentielles à la culture montréalaise. Coordonnatrice d’évènements, Diane Gistal présente dans cette entrevue avec Cyrille Ekwalla, "La Petite Bourgogne et le Jazz", un événement organisé par Nigra Iuventa pour célébrer l'héritage du jazz dans le quartier de la Petite Bourgogne à Montréal. Cet événement, initialement ponctuel, a reçu un tel accueil positif qu'il a été renouvelé. L'objectif est de créer un dialogue entre les communautés noires francophones et anglophones, souvent oubliées, et de mettre en lumière leur contribution culturelle. L’événement comprend des ateliers créatifs, comme un atelier de collage inspiré du jazz, dirigé par l’artiste Taina Mueth, et un atelier sur l'architecture communautaire afro-futuriste organisé par le Centre Canadien d'Architecture. Un panel de discussion abordera la gentrification et l’héritage du jazz dans le quartier, avec des experts comme Dorothy Williams et Andy Williams. La journée se terminera par des performances musicales, dont un concert acoustique et une session de "Jazz and Beat" pour actualiser et célébrer l'héritage du jazz. À la question de savoir quel regard porte-elle sur les relations des communautés noires avec l’art visuel, lexperte Diane Gistal insiste sur l'importance de démocratiser l'art visuel et de le rendre accessible, surtout aux jeunes. Elle encourage la découverte des arts visuels en dehors des musées, en visitant des centres d'artistes autogérés et des galeries indépendantes. Nigra Iuventa s’efforce donc de briser l’élitisme associé aux arts visuels en créant des expériences accessibles et en lien avec les réalités des communautés.Pour en savoir plus, visitez le site nigraiuventa.com(c) CYEK-LE PODCAST (JUIN 2024)
  • 88. NEOQUÉBEC-RADIO : FRANCE, LE SÉISME APRÈS LA DISSOLUTION DE L'ASS. NAT. (09/6/24) AVEC NOLYWÉ DELANNON, LAURIE BEAUDONNET ET SALIMATOU ISMAËL TOUNKARA

    53:15
    L'interview de Cyrille Ekwalla avec LAURIE BEAUDONNET, NOLYWÉ DELANNON et SALIMATOU-ISMAËL TOUNKARA explore les répercussions des récentes élections européennes en France, notamment la montée en puissance du Rassemblement National (RN) et la dissolution de l'Assemblée nationale par le président français. Laurie Beaudonnet, professeure de sciences politiques à l'Université de Montréal, explique que les élections européennes sont souvent considérées comme de second ordre, mais cette fois-ci, elles ont été nationalisées par le président, ce qui est un changement significatif. La victoire du RN aux élections européennes a conduit à la dissolution de l'Assemblée nationale et à l'organisation de nouvelles élections. Laurie Beaudonnet souligne que cette décision est une rupture avec la tradition et qualifie cela de véritable anomalie politique.Pour Nolywé Delannon, professeure en gestion internationale à l'Université Laval, la montée du RN n'est pas surprenante compte tenu de la trajectoire historique de l'extrême droite en France. Elle critique la décision du président de dissoudre l'Assemblée nationale, arguant que cela reflète une réaction politique plutôt qu'une nécessité institutionnelle.Salimatou Ismaël Tounkara, étudiante en relations internationales, évoque les frustrations accumulées par les Français au cours des deux mandats de Macron, y compris les gilets jaunes, les conditions de chômage, et les émeutes de jeunesse, qui ont alimenté la montée du RN. Elle craint que cette dynamique ne conduise à une cohabitation avec le RN au soir du 7 juillet prochain, exprimant une inquiétude sur l'avenir politique de la France.La discussion explore également les stratégies du RN, notamment la dédiabolisation opérée par Marine Le Pen, qui a permis au parti d'élargir sa base électorale en adoptant une dimension sociale dans son programme. Laurie Beaudonnet et Nolywé Delannon mettent en lumière le rôle des médias et de la droite traditionnelle dans la normalisation du discours du RN, ainsi que les conséquences potentielles sur les valeurs républicaines françaises.Les intervenantes discutent également des implications pour le Québec et le Canada, notant que les débats politiques en France, notamment sur l'immigration et la laïcité, influencent les discours et les politiques au Québec. Nolywé Delannon insiste que les mouvements d'extrême droite sont de plus en plus internationalisés, et que le Québec n'échappe pas à ces tendances.En conclusion, la discussion met en avant la mobilisation sociale et politique en France face à la montée du RN, tout en soulignant les défis et les espoirs pour l'avenir. Les trois invitées expriment une inquiétude partagée pour la direction politique de la France, tout en appelant à une vigilance et une action accrue au Québec pour contrer les idéologies d'extrême droite.CYEK-LE PODCAST / INSTITUT NEOQUÉBEC (Juin 2024)
  • 12. NEOQUÉBEC RADIO /CHRONIQUE : IA, BIAIS ALGORYTHMIQUES & JUSTICE SOCIALE - MÉLISSA CANSELIET

    18:58
    Dans cettte chronique, MÉLISSA CANSELIET discute de l'importance cruciale de l'intelligence artificielle (IA), des biais algorithmiques et de la justice sociale.Pour la Directrice de Humanet, "...Bien que l'IA soit perçue comme une technologie avancée, il n'en reste pas moins qu'elle repose sur des données fournies et traitées par des humains, lesquels peuvent introduire des biais". Ces biais algorithmiques peuvent avoir des impacts sociaux significatifs, notamment en marginalisant certaines minorités lors de la prise de décisions importantes, telles que l'octroi de prêts bancaires ou l'admission universitaire.Mélissa Candeliet insiste sur la nécessité de comprendre les fondamentaux de l'IA pour pouvoir participer à des débats pertinents et corriger ces biais. Elle explique en outre que l'IA reproduit des calculs basés sur des données humaines, et dès lors que ces données sont biaisées, l'IA l'est aussi. Par des exemples concrets, comme des dispositifs de reconnaissance ne fonctionnant pas pour toutes les couleurs de peau, l'experte en neurosciences souligne l'importance de la diversité et de l'inclusion dans le développement de l'IA.Enfin pour elle, il est crucial de comprendre que l'inclusion et la diversité ne sont pas seulement des questions idéologiques mais aussi des enjeux pragmatiques et financiers. Des biais dans les systèmes d'IA peuvent mener à des erreurs coûteuses pour les entreprises. Il est donc essentiel de corriger ces biais pour garantir des décisions justes et représentatives.En conclusion, Mélissa Canseliet appelle à une prise de conscience collective et à une participation active des citoyens dans les discussions autour de l'IA, en soulignant que comprendre l'IA ne nécessite pas des compétences techniques poussées, mais une volonté de s'impliquer et de poser des questions pour un futur technologique équitable.(c) CYEK-LE PODCAST (Juin 2024)