Livres dans la Boucle - Podcast Écrire -

Auður Ava Ólafsdóttir éclaire le champs des possible avec la poésie qu'on lui connait pour son dernier roman "La vérité sur la lumière" qui célèbre une lignée de sages femmes en Islande. Après Rosa Candida, qui lui vaut de remporter le pretigieux « Nordic Council Literature Prize » (la plus haute distinction décernée à un écrivain des cinq pays nordiques), Or et Miss Islande pour lequel elle reçoit le prix Medicis étranger, Augur nous raconte sa vocation tardive, la faiblesse de l’homme, et le contraste improbable entre sa joie de vivre “dans la vie” et l’inquiétude au cœur de son œuvre. Un voyage dont on ne revient pas tout à fait le même. 

Comment devient-on auteur de littérature jeunesse ? Auteur de plus d’une vingtaine de livres destinés aux 9-15 ans, Jean-Michel Billioud éclaire nos enfants avec ses ouvrages documentaires et de fiction.Il nous raconte son parcours, son processus et les coulisses de la littérature Jeunesse, déplorant à juste titre la place encore secondaire de cette dernière. Un entretien fascinant sur les coulisses et les problématiques souterraines du monde peu connu de la littérature Jeunesse. 

A 27 ans, Maria Larrea apprend lors d'un tirage de tarot que ses parents ne sont pas "ses parents". S'entame alors une en-quête qui n'aura de cesse de défier son centre autant que son sens de la gravité. Des années que Maria Larrea tentait de raconter son histoire sous la forme d'un scénario de cinéma. Et c'est finalement sous celle d'un roman épique et boulversant que la jeune cinéaste nous promène de l'Espagne Franquiste à la France des années 80 où sommeillent les secrets encore moites de ses origines.  Profitant de leur présence au festival "Livres dans la boucle" de Besançon, les amies de longue date, Aurélie Lévy et Maria Larrea nous racontent, dans la plus secrète mémoire des femmes, la genèse de ce roman intitulé "Les gens de Bilbao naissent où ils veulent" (Ed. Grasset). Les bonnes histoires finissent toujours par trouver leur audience. Cet entretien captivant qui s'apparente plus à une master class sur la persévérance nous redonne le gout des "happy end". 

En cette rentrée littéraire, LISA MANDEL est débordée. Elle est aussi passionnée. Et on la comprend. Les sujets qu'elle aborde avec humour, humanité et profondeur dans ses BD sont pertinents et dans l'air du temps: la condition des migrants, les hôpitaux psychiatriques (HP), l’industrie pornographique, l’ambiance de Beyrouth et la santé mentale.  En 2020, Lisa Mandel décide de se prendre en main et de venir à bout de ses addictions. Elle prend l’initiative, comme pour cadrer sa démarche de poster une page par jour pendant 365 jours sur les réseaux sociaux. Les dessins sont drôles, émouvants. Elle y met en scène ses épreuves, ses humeurs, ses angoisses et ses empêchements. Ces pages deviennent un livre qui s’intitule "une année exemplaire" et paraît la même année. Le livre est financé par crowdfunding. La dessinatrice crée alors sa propre maison d'édition (les éditions exemplaires), défiant pas la-même la répartition des droits d’auteurs en BD.  Dans cette entrevue époustouflante et renversante, l'intervieweuse et l'interviewée conversent sans filtre et défient les clichés sur la santé mentale allant même jusqu'à tacler les anti-medocs. Elles rassurent aussi. Oui, on peut "Se rétablir" comme l'indique le titre de son dernier ouvrage qu'elle signera du 16 au 18 septembre au Festival "Livres dans la boucle" à Besançon.  

Après "De pierre et d'os" qui lui vaut le prix Fnac 2019, Bérangère Cournut revient sur la scène littéraire avec "Zizi Cabane", un roman éblouissant et singulier où l'eau se mêle à la terre et aux lettres. Une des plumes les plus oniriques de la littérature contemporaine Française, l'écrivaine déchiffre avec Aurélie Lévy lors du festival "Livres dans la boucle" de Besançon les caractères inventés de son alphabet. Bérangère Cournut fait chanter les défunts et danser les esprits, et le tout en élevant trois enfants en bas âge. A croire que les forces invisibles qui habitent son travail, naviguent aussi sa vie.

Après neuf films et des dizaines de scenari, le réalisateur Lucas Belvaux fait une entrée remarquée dans la vie littéraire avec "Les Tourmentés" paru aux éditions Alma. Sa présence au festival "Livres dans la boucle" à Besançon est l'occasion de revisiter, avec Aurélie Lévy, les strates conscientes et inconscientes de son premier roman. Le réalisateur et écrivain qui se livre rarement nous ouvre la porte de sa fabrique à créer et des pans plus clandestins de son histoire. L'entretien sensible et émouvant d'un artiste résolument humaniste. A écouter jusqu'au bout du labyrinthe.