Les événements régionaux des 20 ans du SMA

Les projets portés par les structures de musiques actuelles en milieu rural soulèvent des enjeux essentiels de transversalité et de coopération en dehors des réseaux classiques. Ils reposent sur la construction de circuits de solidarité, mais aussi sur une inscription dans le temps long, nécessaires pour être identifiés par les habitants, les artistes et les professionnel.les du territoire. En retour, ces initiatives contribuent à mobiliser les acteurs du territoire autour de questions sociétales et d'événements culturels fédérateurs, devenant ainsi des leviers de coopération. A travers des témoignages incarnant une ruralité joyeuse et créatrice, cette table ronde mettra en lumière comment les projets culturels nourrissent l'identité des territoires tout en s'enrichissant de leurs spécificités, dans le respect des droits culturels. Elle soulignera les leviers existants pour faciliter ces coopérations et redonner une visibilité à des initiatives essentielles pour les territoires.Avec : Manon Le Grumelec, artiste, collectif 70/80Rachel Demay, sociologue cofondatrice du collectif PlurhabitusAntoine Capet, cofondateur de Brut PopElise Guellier, agricultrice, présidente de l'association Appel d'air (festival agriculturel)Modération par Melissa Wyckhuyse, journaliste à Radio Campus Tours

Table-ronde organisée au Bastion à l'occasion des 20 ans du SMA en Bourgogne Franche-Comté, dans le cadre du festival Détonation (La Rodia, Besançon).Dans un contexte d'industrialisation croissante du secteur des musiques actuelles, les structures à lucrativité limitée affirment leur défense de la prise de risque artistique, de la connaissance des territoires et de l’intérêt général, tout en participant à la création de lien social et à la vitalité du débat démocratique. Quelle est la place de ces structures dans une situation de friction entre marchandisation et droits culturels ? Cet échange s'intéressera aux enjeux de maintien de leur indépendance et de leur rôle politique et territorial tout en préservant leur modèle économique.Avec : Aline Chassagne, adjointe culture à la ville de BesançonEugénie Burnier, directrice du festival de la PailleSylvain Briand, directeur du Silex (Auxerre)Modération par Yann Rivoal, vice-président du SMA et directeur de La Vapeur (Dijon)

Dans un contexte de plus en plus marqué par la présence de grands groupes mais aussi d’inflation forte, les festivals indépendants peinent à préserver un modèle économique viable. Parallèlement, les habitudes des publics semblent avoir évolué depuis la pandémie, privilégiant les concerts dans de grandes enceintes au détriment des festivals. S’ajoute à cela la nécessité pour ces évènements de s’adapter aux évolutions sociétales et écologiques : un défi d’autant plus complexe face à des ressources financières limitées.Cette table-ronde explorera l’ensemble de ces enjeux à travers le prisme de la région lyonnaise, tout en élargissant la réflexion à l’échelle européenne sur l’avenir et les stratégies de survie des festivals indépendants.Cédric Van Styvendael, Vice président Culture de la Métropole de LyonEmmanuel Négrier, sociologue et maître de conférence à l’Université de MontpellierAnne-Caroline Jambaud, Arty FartyMaxime Noly, WoodstowerAnimation par Juliette Poulain, journaliste

Le secteur musical (comme l’ensemble du secteur culturel mais avec certaines particularités) traverse une crise sans précédent : après le Covid 19 et ses conséquences sans doute durables (notamment sur les pratiques de sorties) puis l’inflation qui a directement pris la suite, c’est désormais la crise budgétaire nationale qui engendre une diminution en cascade des financements publics ou professionnels (État, collectivités territoriales, CNM, organismes de gestion collective, Pass Culture…). Un contexte extrêmement préoccupant pour un écosystème musical qui doit par ailleurs affronter d’autres crises (menaces multiples sur la liberté de programmation, accentuation de la concentration économique et bien entendu crise environnementale).Quelles conséquences – actuelles et à venir – pour les acteurs musicaux franciliens (de la production à la diffusion en passant par l’accompagnement des pratiques) ? Doit-on craindre un renforcement de l’emprise du marché et du privé lucratif au détriment des initiatives d’intérêt général ? Et quel impact en bout de chaîne pour les artistes et les populations ? Dans ce contexte morose, sur quels motifs d’espoir et leviers de sortie de crise peut-on s’appuyer ?Benoît Battistelli – Maire-adjoint chargé de la Culture, Ville de Saint-Germain-en-LayeAlexie Lorca – Adjointe au Maire de Montreuil, déléguée à la culture et à l’éducation populaire, vice-Présidente d’Est-Ensemble, déléguée à la culture et à l’éducation populaire et vice-présidente de la FNCCLaura Marquez – Booking, accompagnement et développement d’artistes (LaPiscine, Adone Production, Sostenuto)Franck Michaut – Directeur de La CLEFSéverine Magry – Cheffe du département danse et musique de la DRAC Ile de FranceAnimation par Flavie Van Colen – Coordinatrice de transition

La diversité musicale ne se résume pas à une question de style : elle questionne notre rapport au monde, à l'altérité, à la solidarité. Les projets impliquant des artistes d'autres pays et d'autres cultures, parfois perçus comme complexe, peuvent devenir un levier puissant d'innovation et de renouvellement artistique.Cette table ronde invite les acteurs culturels — lieux, festivals, producteurs, artistes, réseaux, médias... — à explorer les multiples façons de s'engager dans des projets artistiques internationaux, en particulier avec des artistes issus de contextes fragiles ou en zones de conflit, dans une démarche active en faveur de la diversité culturelle. Programmation, accueil en résidence, collaborations artistiques avec des artistes locaux, mentorat, formation, etc. : les possibilités sont nombreuses.Partant de l'exemple du Festival Convivencia qui accueille l'artiste gazaoui Shamaly, dans le cadre du programme Sawa Sawa, ou d'autres projets en lien avec des artistes en exil, cette table ronde permettra de présenter les multiples pistes et dispositifs pour s'engager aux côtés d'artistes en zone de conflit, et plus largement d'artistes aux cultures multiples, afin d'inciter à une meilleure présence de ces artistes porteurs de traditions dans les lieux de musiques actuelles. Travailler avec des artistes venus d'ailleurs, ce n'est pas seulement un acte de solidarité : c'est ouvrir des espaces de rencontre, faire dialoguer les imaginaires, et contribuer à une création plus vivante, plus libre, plus connectée au monde.François Tiger - Institut FrançaisClaudie Faucon Mejean - Région OccitanieClaire Dabos - Freddy MorezonPatrick Duval - Le Rocher de PalmerZohud - artiste musicien en résidence au Festival ArabesquesSamir Arabi - Ciné-Palestine Toulouse OccitanieAnimation par Clément Garcia, l'Humanité

Convivencia expérimente un dispositif d'inclusivité, en partenariat avec Café&co, l'ASEI et Octopus, afin d'évaluer la « chaîne d'accessibilité » du festival