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Pour Kevin Ambellouis, être directeur des achats, c’est aller à la rencontre des agents du centre hospitalier de Lens. L’homme de 31 ans ne le cache pas : il aime jongler entre le choix des chaussures de l’équipe de sécurité et celui du meilleur appareil de radiothérapie, persuadé que l’hôpital est un organisme dont chaque service assure une fonction vitale.

Anne-Sophie Diaz avait un métier vocation : aide-soignante, au chevet des patients du centre hospitalier de Lunel. Puis un jour, c’est elle qui est tombée malade. Après un bilan de compétence et une reconversion réussie, elle est devenue gestionnaire des ressources humaines. Âgée de 48 ans, elle a trouvé sa voie, cette fois, au service des agents de la Fonction publique hospitalière.

C’est le métier de l’éternel recommencement : laver le linge sale des patients et le renvoyer aux différents services, immaculé. Yves Saler, 56 ans, pousse ce rocher de Sisyphe depuis des décennies avec énergie au centre hospitalier de Baume-les-Dames. Mieux, il a su évoluer dans sa carrière et donner du sens à son métier.

Dans les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, le soin démarre dès la porte d'entrée. Savoir accueillir et prendre en charge les patients et résidents en considérant leurs singularités (handicap, déficience, etc.) comme des richesses plus que des stigmates est l'un des défis majeurs de la Fonction publique hospitalière. Pour en parler, le premier épisode des éclaireurs est allé rendre visite à Myriam Winance, sociologue spécialisée sur le handicap, chargée de recherche à l'insert et rattachée au Cermes.

Pour Frédérique Le Grand, le métier d’assistante sociale porte mal son nom : au service des urgences du groupe hospitalier Bretagne Sud de Lorient, cette ex-secrétaire médicale reconvertie à ce métier passion a plus l’impression d’accompagner que d’assister. En bonne intelligence avec sa binôme infirmière, elle s’évertue à aider les patients à rentrer en sécurité chez eux, avec patience et modestie. 

Le saviez-vous ? Seule une minorité des personnes âgées sont accueillies en EHPAD. Et malgré la mort au bout du tunnel, faire des projets d'avenir avec eux, et donc valoriser leur présent, reste la façon la plus saine et épanouissante d'accompagner leur vieillissement. Pour en parler, le deuxième épisode des éclaireurs s'est rendu à Lausanne à la rencontre d'Iris Loffeier, sociologue spécialisée sur le vieillissement à HESAV et autrice de "Panser une jambe de bois ? La vieillesse, catégorie d'existence et de travail en maison de retraite".