Le monde d'après

Avec la catastrophe écologique, il y a des activités qui sont vouées à la disparition. Soit parce qu'elle ne sont plus viables, comme de nombreuses pistes de ski, soit parce que leur prolongement met en péril les conditions d'habitabilité sur Terre, comme l'exploitation du pétrole. Mais comment faire pour les fermer ? Peut-on démanteler ces infrastructures, dont on dépend très fortement ? On en discute avec Alexandre Monnin, enseignant-chercheur qui travaille sur la redirection écologique.

Saviez-vous qu'au nom de la protection de la nature, des exactions étaient commises contre des peuples autochtones ? Dans les pays du Sud, les parcs et aires protégées organisent le vol de terres, au nom d'une vision de la "nature sauvage" héritée du colonialisme. Une fausse solution qui fait diversion par rapport aux vrais responsables, et permet le maintien du capitalisme. On en parle avec Fiore Longo, anthropologue et directrice de Survival France, autrice de Décoloniser la protection de la nature. Plaidoyer pour les peuples autochtones et l'environnement.

Pour cet épisode un peu spécial, je vous emmène en reportage en forêt de Bord près de Rouen, menacée par un projet autoroutier. Du 5 au 8 mai 2023, un festival action s'est déroulé pour lutter contre ce projet d'aménagement destructeur. A cette occasion, des Naturalistes des Terres ont mené des actions originales pour s'allier avec les autres espèces.

"De toute façon, on n'aura jamais de retraite !" Alors que le pays se mobilise contre la réforme des retraites d'Emmanuel Macron, comment doivent agir les écolos ? A quoi bon lutter pour les retraites dans un monde en feu ? Pourtant, les liens entre la réforme des retraites et l'écologie sont nombreux. Dans cet épisode, Alice Picard, porte-parole d'ATTAC, décrypte la réforme et les arguments du gouvernement, puis explique pourquoi sauvegarder notre protection sociale est aussi un geste écolo.

Nos milieux militants sont envahis par le "radicalisme rigide" : la mise en place de règles rigides, les postures, les catégories toutes faites, la méfiance à l'égard de l'expérimentation, la recherche des erreurs chez soi et les autres, l'hostilité à l'égard de la nouveauté... Constat largement partagé dans les milieux radicaux, il a été décrit par carla bergman et Nick Montgomery dans Joie militante. Iels explorent, à partir de réflexions de nombreux militant.e.s et de la philosophie spinozienne, les manières de s'en défaire pour devenir un.e militant.e de la joie. Qu'est-ce que la joie dans le milieu militant ? Comment la cultiver et devenir dangereuses ensemble ? Avec la traductrice du livre en français Juliette Rousseau, nous réfléchissons à comment être plus en prise avec le monde dans notre militantisme, et comment la joie peut transformer nos luttes.

Sommes-nous coincé.e.s pour toujours dans le capitalisme ? On éprouve souvent des difficultés à penser un autre monde possible, loin de la destruction massive du vivant. Pourtant, les Etats-nations capitalistes que l'on connaît aujourd'hui ont plutôt été un accident dans l'histoire, et d'autres groupes humains ont trouvé bien d'autres formes d'être au monde.En s'appuyant sur l'anthropologie et l'histoire, nous pouvons imaginer d'autres formes sociales. Avec Alessandro Pignocchi, qui vient de publier avec Philippe Descola Ethnographies des mondes à venir, nous discutons de la façon d'instituer d'autres rapports avec les non-humains pour lutter contre la catastrophe écologique, enrichir nos affects et préparer les mondes à venir.

Cet été 2022, les actions écolos désignées comme plus radicales se sont multipliées, de l'éventrage de jaccuzzis au sabotage de golf. Pourquoi les militant.e.s écolos se tournent vers ces modes d'action ? A quoi servent ces actions radicales ? Ont-elles une vraie utilité ?On en parle avec Moineau et Nago, des "sangliers radicalisé.e.s" qui ont saboté deux golfs récemment, et reviennent sur leur parcours militant et les raisons qui les ont poussé vers ce type d'actions.

Récemment, des cas de violences sexuelles au sein de partis politiques ont mis en lumière la gestion en interne de ces violences. Les organisations peuvent-elles / doivent-elles se substituer à la justice ? Que faire de la présomption d’innocence ? Que faire des hommes violents ? L’exclusion est-elle la seule réponse ? Comment mettre en place des procédures démocratiques ? Ces questions sont abordées avec Pauline, militante à l'UCL, qui expliquera la procédure mise en place dans son organisation.

Pauline, militante de l'UCL explique le parti pris politique de son organisation pour la gestion des violences sexistes et sexuelles. Sortie de l'épisode "Que faire des agresseurs ?" jeudi 6 octobre.