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La Vie Est Un Roman
Gérard Mordillat, Les exaltés, Calmann-Lévy
Gérard Mordillat, Les exaltés, Calmann-Lévy
Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié de nombreux romans, parmi lesquels L’Attraction universelle, Vichy-menthe, Rue des rigoles, La Brigade du rire, La Tour abolie... Il a réalisé une vingtaine de films : La Voix de son maître, Vive la Sociale !, Cher Frangin, En compagnie d’Antonin Artaud, L’Apprentissage de la ville... Avec Jérôme Prieur, il est l’auteur de plusieurs documentaires dont la trilogie documentaire sur les origines du christianisme Corpus Christi.
Nous le recevrons pour son récent roman historique Les exaltés, paru chez Calmann-Lévy, qui nous conduit dans l’Allemagne de la réforme, au plus près des figures de Thomas Müntzer et de Martin Luther, qui ont tout pour être frères. Mais l’un défend que tous les biens doivent être mis en commun, l’autre que l’Église doit être réformée sans que l’autorité des puissants ne soit remise en cause. Thomas Müntzer prend le parti des paysans, réduits au servage par leurs seigneurs, rançonnés par l’Église, tandis que Martin Luther soutient les princes catholiques et protestants, unis pour maintenir l’ordre féodal. Ils vont s’affronter dans un combat à mort qui devient guerre civile.
Nous évoquerons aussi son recueil de poésies L’obscur tympan du monde paru aux éditions Le temps qu’il fait. Selon les mots de l’auteur, « écrire de la poésie, c’est avoir faim. C’est discerner le mot exact dans l’obscurité du temps, entendre le son juste au milieu des clameurs de la jungle, fixer un état incandescent de la conscience. Le poème signe toujours un éclair de lucidité.»
Entretien avec Alain Amariglio, dont Gérard Mordillat a préfacé le roman Avec les compliments de Marius Jacob, paru aux Éditions les Monédières.
photo Caroline de Benedetti
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Olga Theuriet
57:18|OLGA THEURIET, JOURNAUX + AUTRES TEXTES, Pièce sonore, 57 min 11 sec, 2024 Enregistrement à Paris lors d’une soirée à la Librairie EXC, 18 Passage Molière, et à Dijon, février 2024. Remerciements particuliers à Julien Viteau, et à chacun des auditeurs. Playlist PrologueNote 19 X 22Journaux 18 XI 23 — 12 I 24Bruno Zevi, Apprendre à voir l’architecture, Éditions de Minuit (Extrait) Lettre 18 II 24Épilogue Extrait biographiquePar son travail, Olga Theuriet met sur le même plan l’écriture et la couture. Sa recherche s’élabore au quotidien dans le texte du Journal qui lui donne naissance. Dans un mouvement d’une profonde nécessité intérieure, les œuvres d’Olga Theuriet semblent matérialiser la forme d’une absence.Elle porte une attention particulière au vêtement, à son inscription dans le langage et dans l’architecture, à sa matérialité sociale et à sa fabrication. Dans le contexte de la vie quotidienne, sa recherche s’articule au plus près des rapports sémantiques qu’entretiennent texte et textile. Olga Theuriet est représentée en France par la galerie Arnaud Lefebvre, 10 rue des Beaux-Arts, 75006 Paris.L’Écoute : de l’Antiquité́ au XIXe siècle sous la direction de Martin Kaltenecker
59:17|Martin Kaltenecker (directeur de publication), L’Écoute : de l’Antiquité au XIXe siècle, Editions MF Cette anthologie est la première à être consacrée au thème de l’écoute. Prenant comme point de départ l’Antiquité́ classique, le livre s’achève sur les premières réactions au son enregistré suite à l’invention du phonographe, véritable « révolution copernicienne » dans l’histoire de l’écoute. En huit chapitres sont mis en intrigue des textes sur le sens de l’ouïe, la psychologie de l’audition, les affects, la perception des bruits, l’effet et des œuvres nouvelles...Martin Kaltenecker est maitre de conférences HDR à l’Université́ de Paris, membre du CERILAC (Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires de l’UFR LAC). Auteur d’une thèse sur le compositeur du XIXe siècle Théodore Gouvy, il a été le cofondateur de la revue de musique contemporaine Entre-temps (1985-1992) et a travaillé́ comme traducteur et producteur à France Musique.Sous la direction de Martin Kaltenecker.Avec les contributions de Catherine Broc-Schmezer, Isabelle His, Martin Kaltenecker, Sarah Nancy, Klaus Pietschmann, Théodora Psychoyou, Laurence Tibi, Gabrièle Wersinger Taylor et Vasco Zara. Un livre coédité par les Éditions MF et les Éditions de la Philharmonie de Paris.Olivier Schefer, L’Atelier secret d’Olivier Debré, arléa
59:26|Olivier Schefer, L’Atelier secret d’Olivier Debré, arléaSi les tableaux d’Olivier Debré sont empreints de vie et de paysage, c’est que l’homme n’hésitait pas à marcher sur l’œuvre en cours ou à laisser dans la peinture une feuille d’arbre tombée sur la toile. Depuis sa mort en 1999, son atelier aux Madères est resté intact. Pinceaux, croquis et livres sont là, vibrant de leur vie antérieure. Les objets, les paysages et le témoignage de quelques proches mèneront Olivier Schefer sur les traces de ce peintre singulier.Olivier Schefer, Conversations silencieuses, arléaLes conversations silencieuses furent d’abord celles d’un enfant avec son père, avant de devenir celles de l’amitié, riche de tout ce qui reste toujours à dire, du seul fait d’aimer. Elles passent par le regard et empruntent les méandres que le narrateur entretient avec l’art.C’est ce goût de l’art qu’Olivier Schefer nous fait partager. Les œuvres, nourries de nos joies et de nos blessures, nous révèlent alors à nous-mêmes.1968 de Gil Ben Aych aux Éditions du Canoë
57:41|1968 de Gil Ben Aych aux Éditions du Canoë Soixante-huit I Septembre 67- Décembre-671967, Simon est inscrit en hypokhâgne au lycée Paul Valéry à Paris 12, c’est l’année de toutes les interrogations. Adhérent comme son oncle au Parti communiste français, il lit Marx et des textes d’Althusser qui l’orientent vers la ligne prochinoise de la révolution culturelle en marche. La guerre des Six Jours suscite de vastes discussions et un différend avec son père qui, en tant que juif, se sent solidaire des Israéliens alors que Simon n’y voit que le triomphe de l’impérialisme américain sur des pays arabes sous-développés. Les journées sont intenses : cours, manifestations contre la guerre au Viêt-Nam, lectures, altercations avec les étudiants d’Assas, la droite du mouvement « Occident » dirigé par Le Pen. Les questions idéologiques sont débattues avec véhémence : les pro-Mao, les pro-URSS, le PCF taxé de révisionniste, dont Simon sera exclu. Et puis ses amours avec Fanny-Laure dans les troquets du Quartier latin où l’on croise Gilles Anquetil et Roger-Pol Droit. Soixante-huit II Janvier 68- mai-juin 68Simon, le héros du livre, a vingt ans. Toutes les interrogations, les questionnements, les courants d’idées qui traversent la société sont aussi les siens. Quels sont les systèmes économico-politiques qu’ont produit les révolutions russes et chinoises ? De laquelle faut-il s’inspirer pour faire bouger la société française sclérosée, inapte à faire rêver une génération née après la dernière guerre mondiale ? Les professeurs de philosophie (Althusser, Desanti, Jankélévitch) ont des points de vue contrastés sur la question. Ils apparaissent dans le feu de leur discours devant des auditoires conquis et admiratifs. La jubilation de Simon, Juif émigré d’Algérie, de recevoir cet enseignement, d’être au cœur d’une actualité révolutionnaire qui rend la vie vibrante, dans Paris en pleine effervescence, est communicative. De manifs en discussions avec ses condisciples ou avec son amoureuse, on revit l’exaltation de ces années de fièvre.Jean-Marie Apostolidès & SALO 12e édition – Salon du dessin érotique
58:34|Les chemins de la liberté, Lectures de Jean-Marie Apostolidès Ninon Chavoz, Anthony Mangeon, Hermann Ed.Imaginez un envers méconnu de Jean-Paul Sartre : un écrivain dont l’autobiographie serait celle d’un cancre et non d’un génie, un sociologue au lieu d’un philosophe, un lecteur qui à Flaubert, Baudelaire et Genet, préférerait Corneille, Rostand et Hergé, un dramaturge qui non content de se salir les mains, ferait donner sa pièce dans les latrines d’une prestigieuse université américaine… Jean-Marie Apostolidès (1943-2023) n’a certes pas connu la gloire du pape de l’existentialisme : il a en revanche choisi très tôt de ne jamais pontifier. Son œuvre mérite ainsi toute notre attention : courant du Grand Siècle à mai 68, de la Saint-Barthélemy à Guy Debord, elle trace dans la pensée contemporaine un chemin d’exception, ouvrant à une compréhension renouvelée des révolutions morales qui infléchirent les trajectoires historiques des sociétés d’hier, et qui forgeront celles de demain.Avec les contributions de : Jean-Marie Apostolidès, Benito Barja, Sandrine Berrégard, Jérôme Cabot, Joëlle Chambon, Ninon Chavoz, Corinne Grenouillet, Caroline Julliot, Anthony Mangeon, Rocío Munguía Aguilar, Benoît Peeters, Bianca Romaniuc-Boularand, Sylvano Santini, Franck Salaün, Anthony Saudrais, Jennifer Tamas.Ninon Chavoz et Anthony Mangeon nous en ont parlé au téléphone depuis StrasbourgSALO 12e édition – Salon du dessin érotique – SALO 12e édition – Salon du dessin érotique – Du 6 au 9 juin 2024 – 111 bis Boulevard de Ménilmontant 75011 Paris – Vernissage le 5 juin 2024 de 18h à 22h. Le plus important salon de dessin érotique de Paris avec les 150 meilleurs artistes de ce domaine. Ce salon accueille des artistes de tous âges, de toutes nationalités, de tous niveaux sociaux et de tous cursus. Des dessins, mais aussi des peintures, des sculptures, des photographies et des performances.Alice Sfintesco et Vincent Puren nous l’ont présenté en direct.George Orwell & Alexander Calder
56:05|Géraldine Jeffroy, Imaginer Calder, ArléaAlexander Calder achète la maison François Ier à Saché et s’installe en Touraine en 1953. Il y restera plus de vingt ans.Géraldine Jeffroy met ses pas dans ceux du grand artiste sur ces lieux enchanteurs qui sont aussi ceux de son enfance. Elle pénètre dans la maison, la gouacherie et l’atelier de ce Tourangeau d’adoption, pose son regard sur le paysage caldérien, la vallée verdoyante, les ciels immenses, la douceur des collines, les prés alentour.Imaginer Calder est une histoire de rencontres. Entre Calder et l’auteure, entre une vallée du centre de la France et un Américain de Philadelphie.Duncan Roberts, Orwell à Paris, ExilsEn juin 1928, George Orwell arrive à Paris où il mène, pendant 18 mois, la vie précaire d’un plongeur dans deux restaurants de la capitale. De cette expérience naît en partie son premier livre, Dans la dèche à Paris et à Londres (Down and Out in Paris and London, Gollancz, 1933). À la demande de son éditeur, tous les noms de personnes et de lieux ont été changés afin d’éviter des procès, et n’ont jamais été révélés par la suite, laissant quelques trous béants dans la biographie de l’auteur de 1984. Avec Orwell à Paris, Duncan Roberts recrée le Paris sordide du futur écrivain britannique et, à la suite d’une longue enquête, il dévoile enfin la véritable identité de son compagnon de route, Boris, l’ex-capitaine du corps expéditionnaire russe, dernière armée à se battre au nom du tsar en France, en 1916.Yannick Haenel, Bleu Bacon et la revue Aventure(s)
58:49|Yannick Haenel : Bleu Bacon et la revue Aventure(s)Yannick Haenel est né le 23 septembre 1967 à Rennes. Il a passé sa jeunesse en Afrique, puis au Prytanée Militaire de la Flèche (séjour relaté dans son premier roman : Les Petits Soldats, paru en 1996 aux éditions de La Table Ronde). Cofondateur avec François Meyronnis de la revue Ligne de risque en 1997, il a publié depuis plusieurs romans aux éditions Gallimard : Introduction à la mort française (2001), Évoluer parmi les avalanches (2003), Cercle (2007, prix Décembre), Jan Karski (2009, prix du roman Fnac et prix Interallié), Les Renard pâles (2013), Tiens ferme ta couronne (prix Médicis, 2017), mais aussi Solitude Caravage (2019) et Bleu bacon, dernier ouvrage pour lequel nous le recevons, ainsi que pour la création de la nouvelle revue littéraire intitulée Aventure(s).Yannick Haenel est interviewé par Frédéric Gournay, auteur de Métaphysique du rock aux éditions de L’irrémissible.photo : Francesca MantovaniAntoine Couder - Foule romaine - éditions Le Boulon
58:48|Antoine Couder - Foule romaine - éditions Le BoulonFoule romaine est une des chansons de Jean-Louis Murat les plus écoutées sur les plateformes de streaming. C’est aussi la chanson choisie pour promouvoir l’album séminal du chanteur/poète Auvergnat, Le Moujik et sa femme, en 2002.Antoine Couder invite le lecteur à entrer dans la chronologie des évènements qui précèdent sa sortie, et qui ont définitivement installé la singularité de Murat dans le paysage musical français.Le travail de l’auteur, parti sur des bases subjectives, s’appuie néanmoins sur des éléments objectifs, à base d’interviews et de documentation.Foule romaine est certainement la chanson que cristallise au mieux l’idée de gloire et d’inquiétude qui traverse l’œuvre de Jean-Louis Murat.Antoine Couder interviewé par Frédéric Gournay, auteur de Métaphysique du rock aux éditions de L’irrémissible.