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L'AFFRANCHIE PODCAST
Pauvre folle avec Chloé Delaume
Rencontre avec Chloé Delaume à l'occasion de la parution de son roman, Pauvre folle, aux éditions du Seuil.
Il était une fois, une petite fille qui a son premier coup de foudre en lisant un poème. Toute sa vie en sera chamboulée, toute sa vie devra être poésie. Alors oui il y a très vite après cette lecture, la tragédie, l’innommable nommé la perte de sa mère. Enfin perte non, elle n’est pas perdue elle est morte. Et elle se demande, cette petite fille qui est devenue femme, comment la poésie s’est-elle infiltrée dans sa vie romantique. Comment la poésie la tient debout même si avec les vertiges et les coups de chaud.
Chloé Delaume écrit ici le roman d’une vie. Clotilde son héroïne s’est enfuit dans une grande clairière, s’est assise sur un banc, elle a pris le train, a déposé le puzzle de ses souvenirs sur la tablette, et elle nous livre tout. C’est terriblement beau d’en être le•a témoin.
Photo : Bénédicte Roscot
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8. votre monde en cendres, rencontre avec Joyce Rivière
43:39||Saison 5, Ep. 8Rencontre avec Joyce Rivière à l'occasion de la parution de son recueil, votre monde en cendres, aux éditions Blast.votre monde en cendres, c'est une poésie explosive et revendicative qui témoigne de la matérialité de nos luttes. C'est d'abord une langue érotique qui dit le corps dans son rapport à l'autre et à sa sensualité. C'est aussi une langue de la fierté face à la queerphobie, à la transmisogynie et aux violences systémiques. Enfin, c'est une langue trans puissante et assumée, traversée par la colère autant que par nos utopies collectives. votre monde en cendres est un recueil pour faire communauté sans effacer nos spécificités et nos tensions. Dans ce manifeste, Joyce Rivière tient ensemble la rage et la joie et fait entendre la force queer et libertaire qui se loge au sein de nos corps et nos sexualités.7. Je vis dans une maison qui n'existe pas, rencontres avec Laurène Marx
48:26||Saison 5, Ep. 7Rencontre avec Laurène Marx à l'occasion de la parution de son livre, Je vis dans une maison qui n'existe pas, aux éditions Blast.Je vis dans une maison qui n'existe pas est un écho de la dissociation, un texte à trous comme peuvent l'être nos états mentaux. Qui décide de la folie des marginaux·ales ? Des monstres ? Dans une pièce peuplée de figures symboliques, Laurène Marx décrit ce que cela fait d'appartenir à d'autres avant de s'appartenir. C'est aussi l'histoire d'une enfance violentée sur laquelle il manque les mots. Dans ce monologue, l'autrice porte la terreur et la solitude autant que l'élan de vivre et de se créer un espace où l'altérité est possible. Ce texte dit enfin la lutte contre l'enfermement dans une maladie, dans un genre ou dans un lieu, remplacé par une échappée qui contrecarre les dynamiques d'oppression et d'assignation.Photo de Pauline Le Goff6. Fantasmagorique et fashion, rencontre avec Sabrina Calvo
59:51||Saison 5, Ep. 6Rencontre avec Sabrina Calvo à l'occasion de la parution de son roman, LES NUITS SANS KIM SAUVAGE aux éditions La Volte.UN THRILLER FANTASMAGORIQUE ET FASHIONParis, (à peu près) de nos joursStagiaire dans un magazine pour adolescentes, Vic partage sa vie entre les passions tristes d’une mode virtuelle et son histoire d’amour dysfonctionnelle avec Maria Paillette, son IA buggée. Quand l’opportunité lui est donnée de percer à jour les mystères du premier clip cyberpunk français, Les Nuits sans Kim Wilde de Laurent Voulzy, elle découvre en elle des ressources insoupçonnées. Une ambition qui l’entraînera au top du monde de la haute couture parisienne. Mais vivre ce rêve a un prix : déchirée entre les intrigues d’un luxe inaccessible et le poisseux de l’Ouvert, monde artificiel où se sont engouffrés les désirs d’une humanité en bout de course, Vic va devoir choisir. Un choix qui pourrait bien mener, par le jeu impitoyable des forces politiques et cosmiques présidant à la structure même de la réalité, à la désintégration du capitalisme, du virtuel et de nos derniers amours.À l’espoir, pourtant : le retour au corps, au cœur battant. À la lumière intérieure.Drôle, inattendu et furieusement poétique, le nouveau roman de Sabrina Calvo poursuit son exploration de l’invisible et des échecs du matérialisme contemporain, à la recherche du point de rencontre entre la construction de nos intimités et la décomposition des univers virtuels.Photo de Jules Mono5. Le déni lesbien, rencontre avec Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier
49:06||Saison 5, Ep. 5Rencontre avec Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier à l'occasion de la publication de leur livre, Le Déni lesbien, celles que la société met à la marge, aux éditions HarperCollins.Connaissez-vous des lesbiennes célèbres ?Si la réponse est non, il n’y a rien d’étonnant. En revanche, cela en dit long sur notre société. Partant de ce constat, Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier ont décidé de creuser les raisons pour lesquelles les lesbiennes sont si peu visibles. Quelle image a-t-on d’elles ? Quels obstacles rencontrent-elles au quotidien ? Quels espaces de liberté créent-elles en dehors de la norme ?Pour répondre à ces interrogations, les deux autrices sont parties à la rencontre de vingt personnalités out pour comprendre le parcours de celles qui vivent à la marge de l’hétérosexualité :Charlotte Bienaimé, Carole Cassier, Chelcie et Dalila, Alice Coffin, Fatima Daas, Marie Docher, Soraya Garlenq, Élise Goldfarb et Julia Layani, Marie Labory, Mélissa Laveaux, Caroline Mecary, Marie Patouillet, Anna Polonyi, Aloïse Sauvage, Shirley Souagnon, Tahnee, Mathilde Viot et Mélanie Vogel. Sarah Jean-Jacques et Sophie Pointurier analysent dans cet ouvrage à la fois intime et percutant les mécanismes qui conduisent à l’effacement des lesbiennes et aux violences qu’elles subissent. Photo de Marie Rouge.4. En poésies, rencontre avec Eva Mancuso, Zaïneb Hamdi et Mal Moya
47:03||Saison 5, Ep. 4Rencontre croisée entre Eva Mancuso, Zaïneb Hamdi et Mel Moya, publiées aux éditions L'Arbre de Diane.>> Je n’arrive pas à parler et à dire des choses en même temps - Eva MancusoIl y a les vêtements qu’on ne met pas il y a les bus qu’on prend la nuit il y a les cheveux qu’on laisse sécher il y a les films qu’on a trop regardés qu’on a aimés et puis qu’on a détestés il y a les grands-mères qui font à manger les grands-mères qui aiment l’iode parce que c’est bon pour la santé il y a les films qu’on ne supporte plus il y a les films qu’on s’interdit d’aimer il y a les grands-mères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui vendent de la glace il y a les grands-pères qui mangent les lapins qu’ils tuent eux-mêmes et qu’ils suspendent dans la cour avec des pinces à linge il y a les histoires qui nous ont marquées il y a les hommes qui nous ont appelées il y a les hommes qui aiment regarder le cyclisme à la télévision il y a les candidat·es de téléréalité qui parlent de la lune il y a les rires préenregistrés il y a les docteur·es qui réparent les jambes qui réparent les ventres il y a le sang qu’on ne voit pas il y a les philosophes qui tombent dans les puits il y a les jambes qu’on doit épiler il y a les cheveux qu’on doit lisser il y a les verres d’eau qu’on boit en regardant par la fenêtre il y a les odeurs il y a les mains il y a les bouches il y a la peau.>> Où mon amour sera ḥoub - Zaïneb Ḥamdi Conte ondoyant en vagues successives tantôt apaisées, tantôt houleuses, Où mon amour sera ḥoub énonce le dehors et l’intime, au travers des formes multiples que prennent le corps et la langue.À la suite de Fils d’Arabe, son premier recueil (Éditions Tétras Lyre, 2017), Zaïneb Ḥamdi joue de rythmes et d’images pour énumérer l’altérité, l’Autre, le Barbare, celleux que l’on a du mal à inclure. S’ajoutent en filigrane, filiation paternelle et masculinité, et leurs questions tenantes : comment se toiser, femme, homme, fille, père ? Face à tous les rôles qui leur sont astreints et dont iels voudraient se soustraire.>> Mater Dolorosa - Mel MoyaMel signe un recueil slam dont les textes, aussi introspectifs qu’imagés, prennent sources dans certains de ses plus douloureux souvenirs d’enfance, non pas en posant un regard fataliste, mais en les éclairant d’une lumineuse résilience. Elle questionne tantôt la place de la femme dans les foyers méditerranéens, tantôt les valeurs d’un pays dans un autre pays. Quand le bagage culturel migre, que deviennent nos colères ?3. S'engager contre les extrêmes droites, rencontre avec Marion Pillas
58:40||Saison 5, Ep. 3Rencontre avec Marion Pillas, co-fondatrice de la revue La Déferlante, à l'occasion de la parution du numéro spécial, Extrêmes droites, Résister en féministes, la lutte continue. Pour la rentrée 2024, la revue La Déferlante propose un numéro spécial : « Résister en féministes ».Comment l’extrême droite s’empare-t-elle des questions féministes et LGBT+ ? En France, comment Marine Le Pen et le Rassemblement national sont-ils progressivement parvenus à conquérir un électorat féminin ? Au-delà du champ politique, comment les mouvements affiliés à l’extrême droite mènent-ils, au sein de l’Education nationale, dans les médias ou sur internet, des batailles culturelles aux conséquences violentes ? Enfin et surtout : comment résister à ces dynamiques, comment se mobiliser ?2. La Palestine comme utopie du vivant, un petit déjeuner avec Yara El-Ghadban
50:49||Saison 5, Ep. 2Le temps d'un petit déjeuner, rencontre avec Yara El-Ghadban à l'occasion de la parution de roman, La Danse des flamants roses, aux éditions Mémoire d'encrier.COMPRENDRE SANS NOMMER SANS POSSÉDER EST UNE DANSE. ALORS NOUS DANSONS DANSONS DANSONS LA DANSE DES FLAMANTS ROSES.Palestine. La mer Morte s'est évaporée. La maladie du sel dévore la région et menace l'humanité. Pourtant, là où étaient relégués des milliers d'habitants, survivent paysans, colons, soldats, prisonniers et ouvriers. Ensemble, ils rebâtissent une communauté. Des colonies de flamants roses s'installent. Une utopie naît. La danse des flamants roses raconte l'histoire d'un groupe d'alliés improbables qui, grâce aux vivants, apprennent à vivre ensemble autrement, sans cette volonté si humaine de nommer, maîtriser et posséder la vie. La danse des flamants roses rejette le fatalisme en posant la question : et si la Palestine produisait la seule utopie possible?1. En amour·es, de et avec Chien Fou et Pauline Harmange, une nouvelle aventure éditoriale avec La Fourmi éditions
43:05||Saison 5, Ep. 1Rencontre croisée avec Chien Fou et Pauline Harmange à l'occasion de la publication des deux premiers livres de La Fourmi éditions.ÉMOTIONS Être libraire, lire le livre de ses amies / Avoir des amies talentueuses, avoir la joie de les recevoir pour la première rencontre de la saison.Ces deux livres sont les deux premières publications de La Fourmi éditions. Ils sont doux et beaux, ils parlent d’amour•e et de ces liens qui chamboulent toute notre vision du monde. Parce que oui, qui de mieux qu’une (trois) fourmi (s) pour se faufiler de par les cœurs-les regards et ainsi tout bouleverser ? À L’Affranchie, on ne l’a jamais caché, on aime parler d’amour•e. Et c’est si beau de suivre le travail -depuis le tout début- de Pauline Harmange et de Chien Fou. Parce que, d’abord, on les aime fort, et ensuite, parce qu’elles osent explorer d’autres façons de s’aimer, soi et les autres. Et que cela reste toujours, la meilleure façon de changer le monde : s’aimer mieux.Évidemment je pourrais vous raconter ces deux tendresses que sont ces deux histoires. Mais en vrai, est ce que vous laisser le plaisir pur de les découvrir de vos yeux ce n’est pas le meilleur des cadeaux ? (Si).Merci La Fourmi éditions pour l’audace de partir du presque plus petit pour notre plus grande joie, merci Pauline Harmange et Chien Fou pour les émotions fortes.SYNTHETIQUE ET TOXIQUERésumé : L’héroïne de Chien Fou est confrontée aux paradoxes du souvenir et de la parole ; en voulant raconter ce qui la traverse elle prend le risque aussi d’en donner tout le poids à celle qu’elle aime.Faut-il tout se dire quand on s’aime ?Chien Fou est une artiste queer, féministe et amie engagée, au goût prononcé pour le contraste, la nature, les choses un peu magiques, et qui aime naviguer avec curiosité vers différentes esthétiques.Chien Fou est née en été. Synthétique & Toxique est son premier roman graphique.AUCUNE NOTIFICATION Résumé : Gaëtan attend Paola tout juste rentrée du Japon. Paola qui n’arrive pas. Qui n’arrive pas et qui n’écrit pas. Qui n’arrive pas et qui ne dit rien. Son silence ouvre la brèche à un torrent de pensées et d’émotions. Au bout de combien de temps faut-il arrêter d’attendre ?Pauline Harmange capture les nouveaux enjeux relationnels que font fleurir les nouvelles façons de se lier et de communiquer. Langue contemporaine, langue vivante, langue humaine. Aucune notification vous invite à vivre l’attente et le choix.Pauline Harmange est autrice et féministe. Elle est intimement convaincue que les histoires qu’on raconte ont le pouvoir de changer nos manières de voir le monde. Alors elle participe, à son échelle. Quand elle ne travaille pas (c’est-à-dire le plus souvent possible), il lui arrive de jouer à Stardew Valley, de chanter des comptines, ou de regarder la pluie tomber. Elle aime le temps long, les cirés jaunes et les fins heureuses. Et la mayonnaise à la sriracha. Pauline Harmange est née en hiver. Aucune notification est son cinquième livre.51. HORS JEU, l'industrie du sport professionnel avec Florence-Agathe Dubé-Moreau
51:51||Saison 4, Ep. 51Rencontre avec Florence-Agathe Dubé-Moreau à l'occasion de la publication de son livre HORS JEU, Chronique culturelle et féministe sur l'industrie du sport professionnel, aux éditions du remue-ménage.De plus en plus de femmes sont visibles dans le sport professionnel masculin. De spectatrices, cheerleaders ou conjointes d'athlètes, elles atteignent désormais les rangs de coachs, d'arbitres et même de directrices d'équipe. Est-ce un mirage ? Qu'en est-il exactement ? À partir d'une posture d'exception, celle de partenaire d'un joueur célèbre, mais aussi d'intellectuelle engagée parachutée sur un terrain de football américain à Kansas City, Florence-Agathe Dubé-Moreau déconstruit un à un les mythes entourant les femmes dans l'industrie. Haut lieu de reproduction des pires stéréotypes de classe, de race et de genre ? Bien sûr. Lieu de résistance où se conjuguent justice sociale et égalité des genres ? Rien d'impossible.Crédit photo : Justine Latour