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L'AFFRANCHIE PODCAST
Pauvre folle avec Chloé Delaume
Rencontre avec Chloé Delaume à l'occasion de la parution de son roman, Pauvre folle, aux éditions du Seuil.
Il était une fois, une petite fille qui a son premier coup de foudre en lisant un poème. Toute sa vie en sera chamboulée, toute sa vie devra être poésie. Alors oui il y a très vite après cette lecture, la tragédie, l’innommable nommé la perte de sa mère. Enfin perte non, elle n’est pas perdue elle est morte. Et elle se demande, cette petite fille qui est devenue femme, comment la poésie s’est-elle infiltrée dans sa vie romantique. Comment la poésie la tient debout même si avec les vertiges et les coups de chaud.
Chloé Delaume écrit ici le roman d’une vie. Clotilde son héroïne s’est enfuit dans une grande clairière, s’est assise sur un banc, elle a pris le train, a déposé le puzzle de ses souvenirs sur la tablette, et elle nous livre tout. C’est terriblement beau d’en être le•a témoin.
Photo : Bénédicte Roscot
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44. Où sont passés nos milliards, rencontre avec Lucie Castets
50:10||Saison 5, Ep. 44Rencontre avec Lucie Castets à l'occasion de la parution de son livre, Où sont passés nos milliards, aux éditions du seuil. « Les caisses sont vides. » Depuis de nombreuses années, ces quelques mots assénés comme un horizon indépassable suffisent à justifier de limiter les investissements dans nos services publics. La santé, l’éducation ou la justice semblent donc condamnées à fonctionner de manière dégradée.Est-il donc encore responsable de défendre les services publics ? Les moyens sont-ils vraiment épuisés ? Le temps est venu de décrypter ces affirmations scandées depuis des décennies sans être jamais contredites, ou si peu.Dans cet essai accessible et référencé, Lucie Castets montre comment le discours techniciste qui promeut la baisse des ressources allouées aux services publics dissimule des choix profondément idéologiques. Elle expose comment ces décisions politiques fragilisent le corps social dans son ensemble et nous invite à un sursaut collectif. Préparer l’avenir nécessite de donner à la puissance publique les moyens d’agir et de remettre les services publics au cœur de notre modèle économique et social.Lucie Castets est fonctionnaire ; elle a exercé diverses fonctions dans l’administration française, dans le domaine économiqueet financier. Dans le cadre de ses engagements associatifs, elle a contribué à fonder le collectif Nos services publics et s’y est impliquée comme porte-parole.Crédit photo © Livia Saavedra43. Une brève histoire de la transmisogynie, rencontre avec Mihena Alsharif
40:12||Saison 5, Ep. 43Rencontre avec Mihena Alsharif, à l'occasion de la parution de la traduction du livre, Une brève histoire de la transmisogynie. Pour une lecture anti-impérialiste de la transféminité de Jules Gill-Peterson, chez Shed publishing.Pourquoi les femmes trans sont-elles les plus ciblées au sein de la communauté LGBTQIA+ ? Pourquoi sont-elles au cœur d’une résurgence mondiale de politiques réactionnaires transphobes ? Et comment pouvons-nous répondre collectivement à cette violence ?Cet ouvrage analyse les violences faites aux femmes trans en les inscrivant au cœur de l’histoire de la modernité et des systèmes coloniaux occidentaux. Afin de prendre la mesure des violences transmisogynes à l’échelle mondiale tout en explorant la diversité des modes de vie marginalisés aujourd’hui regroupés sous l’étiquette “trans”, l’autrice nous entraine de New York à la Nouvelle-Orléans, de l’Inde britannique au Brésil.À travers une approche matérialiste, l’historienne Jules Gill-Peterson propose le concept de “transféminisation” pour retracer les processus politiques par lesquels certaines formes de féminité, souvent racialisées, sont ciblées, notamment par les attaques de la droite et de l’extrême droite.Crédit photo Anna BalsamoElle pose aussi un regard critique sur le modèle identitaire qui domine le militantisme LGBTQIA+ mainstream en rappelant les liens historiques entre la condition – moderne – de femme trans, la classe ouvrière et le travail du sexe.Préfacé et cotraduit par Mihena Alsharif, autrice et anthropologue, cette recherche essentielle offre une compréhension inédite des enjeux politiques liés à la transmisogynie.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mihena Alsharif et Nesma Merhoum.SOUTIEN À SHED PUBLISHING POUR L'OUVERTURE D'UN LIEU À MARSEILLE :https://www.helloasso.com/associations/shed-publishing/collectes/gg42. Militer à tout prix ? rencontre avec Sarah Durieux
47:20||Saison 5, Ep. 42Rencontre avec Sarah Durieux à l'occasion de la sortie de Militer à tout prix ? aux éditions Hors d'atteinte.Comment cesser de reproduire des logiques de dominations dans nos collectifs et les rendre plus sains ?Pourquoi est-ce si difficile d’agir collectivement ? Celles et ceux qui créent ou rejoignent des collectifs notamment militants en font souvent une expérience négative.Partout dans nos vies, au travail, dans nos familles ou dans nos groupes d’amis, nous perpétuons une culture qui écrase, exclut et nous fragilise. Alors qu’il s’élève contre ce modèle, le militantisme n’y échappe pas.Après dix ans passés à travailler avec de petits collectifs, de grandes ONG et des individus engagés, mais aussi à observer ses propres comportements, Sarah Durieux, qui a mené pour ce livre de nombreux entretiens avec des personnes investies dans divers mouvements, s’intéresse à ce qu’elle identifie comme l’une des plus grandes menaces contre notre émancipation et propose des pistes pour en sortir.Sarah Durieux est activiste et organisatrice. Elle a accompagné et coordonné des centaines de campagnes de mobilisation ces 15 dernières années, pour l’entrée de l’IVG dans la constitution, contre la Loi Travail, pour la Libération de Jacqueline Sauvage, pour la reconnaissance des personnes handicapées exterminées lors de la seconde guerre mondiale, en soutien au mouvement des Gilets jaunes ou contre les violences policières.Crédit photo : Damien Cardunier41. Le Rêve d'un langage commun, en poésies avec Adrienne Rich
51:24||Saison 5, Ep. 41Rencontre avec Charlotte Blanchard, Shira Abramovich et Lénaïg Cariou, à l'occasion de la parution de la traduction du recueil, Le Rêve d'un langage commun (The Dream of a Common Language) d'Adrienne Rich, dans la collection Des écrits pour la parole, de L'Arche éditrice. Ces poèmes d’Adrienne Rich sont un hommage aux femmes, à la prise de conscience et à la lutte pour l’existence – de l’intime politique. Dans Le Rêve d’un langage commun, la chercheuse Marie Curie, l’artiste Paula Becker et l’alpiniste pionnière Elvira Shataeva forment une constellation de guides dans une histoire empêchée, où la poésie devient lieu de mémoire et de transmission. Dans ce recueil phare de la poétesse, exploration intime de sa vie à 45 ans, se mêlent souvenirs amoureux, histoire et lutte sociale : disant pour la première fois ses amours avec une femme, elle marque durablement l’histoire littéraire.Édition bilingue en anglais et en français, traduction de Shira Abramovich et Lénaïg Cariou.Charlotte Blanchard a écrit la thèse Réception et traduction de la poésie d’Adrienne Rich en France. Université Michel de Montaigne- Bordeaux III, 2019.Pour continuer l'exploration du travail d'Adrienne Rich, nous vous conseillons les nouvelles publications suivantes : Plonger dans l'épave, Poèmes 1971-1972, traduction de Chantal Ringuet, aux Éditions du Noroît. Le sens de notre amour pour les femmes, Deux discours pionniers sur l'articulation nécessaire entre lesbiennes et féministes, traduction Marie Chuvin, Perspective Émilie Notéris & Florence Andoka, Affiche Audrey Voydeville, dans la collection Au cœur des éditions Les Prouesses.40. T3M, en poésies avec Héloïse Brézillon
47:17||Saison 5, Ep. 40Le Printemps des poétexsses avec Héloïse Brézillon à l'occasion de la parution de son livre, T3M, aux éditions du commun. T3M est l'histoire d'une IA conçue pour abolir la tristesse. Alternant prose science-fictionnelle et poésie, Héloïse Brézillon nous emmène cheminer le long d'un processus de guérison, avec son retour nécessaire aux violences domestiques vécues, à hauteur d'enfant. T3M, la machine dont nous avons toujours rêvé, l'aide à nommer son traumatisme, le circonscrire, et enfin... s'en libérer. L'autrice est à l'initiative du podcast de poésie Mange tes mots et organise également depuis 2 ans des scènes ouvertes à Paris.39. La plus petite subdivision, en poésies avec Katia Bouchoueva et Fanny Chiarello
50:08||Saison 5, Ep. 39Le Printemps des poètexsses avec Katia Bouchoueva et Fanny Chiarello à l'occasion de la parution de leur livre, La plus petite subdivision, aux éditions Lanskine.Katia et Fanny s'écrivent depuis leurs villes de province, respectivement moyenne et petite. Elles ne se connaissent pas, ne se sont jamais rencontrées, mais se sont lues. Ce qu'elles apprennent l'une de l'autre à travers leurs échanges de poèmes, elles l'apprennent surtout à travers des lieux. Lieux fondateurs, lieux de vie, lieux fantasmés, lieux refuges, lieux hantés. Leurs grands-mères, leurs amoureuses, leurs voisin-e-s, leurs ami-e-s et le personnel médical sont les invité-e-s de ces vignettes de leur quotidien passé ou présent, figures qui traversent les paysages modestes qu'elles affectionnent. Ce qu'elles se confient, au fond, c'est peut-être leurs subterfuges pour tenir dans un monde en flammes, en guerre, en constante réduction. Les petits cercles des pierres qui entourent le feu de camp, les petits cercles de proches, les petites subdivisions où l'on s'exerce à modifier le réel par la poésie – rien qu'un peu, comme on pose une main sur des omoplates secouées de pleurs.38. En lettres noires, en poésies avec Raïssa Yowali, Julie Lombé et Lisette Lombé
39:35||Saison 5, Ep. 38Le Printemps des Poétexsses avec Raïssa Yowali, Julie Lombé et Lisette Lombé à l'occasion de la parution du recueil du collectif L-SLAM, En lettres noires, publié chez Midis-poésie éditions. En lettres noires est une anthologie rassemblant les poéte•sses qui ont marqué de leur empreinte la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024) en Belgique francophone : Marie Darah, Huguette Izobimpa, Gioia Kayaga, Julie Lombé, Lisette Lombé, Joëlle Sambi et Raïssa Yowali.37. Aménorrhée, rencontre avec Sarah Haidar
44:18||Saison 5, Ep. 37Rencontre avec Sarah Haidar, à l'occasion de la parution de son roman, Aménorrhée, aux éditions Blast.Plusieurs semaines après la lecture d’Aménorrhée, les mots de Sarah Haidar continuent de résonner avec intensité. Très gros coup de cœur pour ce roman dystopique éminemment révolutionnaire ! Si une fois de plus les hommes prennent le contrôle sur les corps des femmes, ce régime a ceci de pervers qu’il est le fruit des frustrations d’hommes déconstruits de ne pas voir les choses aller dans leur sens malgré leurs efforts. A la fois accoucheuse et avorteuse clandestine, l’héroïne tient une place ambiguë entre résistance et résignation, l’individualité et le collectif, le privilège et l’oppression. Tour à tour tortionnaire ou victime, la narration appuie la dimension psychologique des violences patriarcales et de l’apathie imposée aux femmes. L’intensité est permanente entre colère et sarcasme. Ici chaque mot est choisi avec une précision acérée, le ton est viscéral, la langue politique et poétique.Sarah Haidar est une écrivaine algérienne. Féministe et anarchiste, l’écriture est pour elle une expérience esthétique et politique qui ne doit pas être confortable. Écrire est une confrontation, une prise de risque, « un engagement épidermique » dit-elle ; l’insolence lucide et éclatante de ses textes en témoigne. Journaliste et chroniqueuse de profession, elle affectionne paradoxalement la négation du réel et du factuel dans ses romans. Écrire est aussi pour elle un acte libérateur, non seulement des lois de la gravité mais aussi de la simplicité du présent. Les transhumances littéraires ont toujours été sa première passion et après avoir publié trois romans en langue arabe, Sarah Haidar choisit de migrer vers une autre géographie avec la langue de Henri Michaux. À présent autrice de six romans, elle a reçu le prix Apulée, décerné par la Bibliothèque nationale d’Alger pour Zanadeka (Apostats), son premier roman paru en 2004, et le prix des Escales littéraires d’Alger pour Virgules en trombe, son quatrième roman et le premier écrit en français (2013). La Morsure du coquelicot, paru à l’été 2016, a rencontré un vif succès en Algérie. En arabe comme en français, l’écrivaine fait toujours le pari de tourmenter la langue, de lui faire dire l’indicible et l’inconvenable afin que la naissance littéraire soit une véritable expérience esthétique et spirituelle hors des balises et hors du temps. Aménorrhée est son deuxième roman publiée par les éditions blast.Dans l'épisode, Sarah Haidar fait référence à la revue La Place : La Place / لبلاصة – éditions motifs36. De son sang, rencontre avec Capucine Delattre
40:33||Saison 5, Ep. 36Rencontre avec Capucine Delattre, à l'occasion de la publication de son roman, De son sang, aux éditions La Ville brûle.Sabine n’aime pas son fils. Elle a essayé de toutes ses forces et lui souhaite tout le bonheur du monde, mais elle préfèrerait qu’il ne fasse pas partie de sa vie. Deux week-ends par mois, elle subit sa présence silencieuse et échoue à être mère. Elle n’en est ni fière ni heureuse, c’est comme ça, et elle aimerait pouvoir en parler sans être jugée, prise en pitié, ou niée.Pourtant Sabine n’est pas cassée. Lorsqu’elle rencontre le fils d’une collègue, elle se découvre capable de cet amour illimité et inconditionnel presque miraculeux. Elle se découvre courageuse, presque heureuse - une version d’elle-même dont elle ne rêvait plus. Elle se découvre monstrueuse.Capucine Delattre est éditrice. De son sang est son troisième roman, après Un monde plus sale que moi (2023) et Les Déviantes (2020). Elle y questionne le mythe de l’amour maternel à travers le parcours et le regard porté sur une femme perçue comme monstrueuse entre toutes : une femme qui n’aime pas son enfant et ne s’en cache pas.