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L'AFFRANCHIE PODCAST
Décoder Disney-Pixar avec Célia Sauvage
Rencontre avec Célia Sauvage à l'occasion de la parution de son livre, Décoder Disney-Pixar, Désenchanter et réenchanter l'imaginaire, aux éditions Daronnes.
Même si vous n'avez jamais regardé un film d'animation de Disney ou de Pixar, vous êtes sûrement en capacité d'en citer au moins cinq. C'est aussi ça la magie de Disney-Pixar : une formidable machine capitaliste qui vient s'immiscer dans l'imaginaire des enfants et donc des futur·es adultes depuis 1923. Saurez-vous deviner les messages véhiculés ? De plus en plus, une critique est émise sur l'hétéronormativé de ces œuvres, mais saurez-vous dire qui sont les personnages non blancs, non valides et queer, et la manière dont ils sont représentés ? Que signifie la couleur violette des méchant·es ? Comment sont représenté·es les pères, les mères et les familles ? Si on chausse nos nouvelles lunettes d'expert·es, que nous disent ces films de Disney-Pixar, de notre société et de nous-mêmes ? Grâce à cet ouvrage, vous pourrez enfin décoder les 102 films de Disney-Pixar, en croisant les outils d'analyse du cinéma et des cultural studies (avec des bingos pour vous aider !).
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18. Reprendre corps, rencontre avec Déborah Costes
39:58||Saison 5, Ep. 18Rencontre avec Déborah Costes à l'occasion de la parution de son livre, Reprendre corps, aux éditions Globe.À vingt et un ans, la maladie contraint Déborah à interrompre ses études. Confrontée à une extrême précarité, elle décide alors de devenir camgirl. Mais très vite, cette activité ne suffit pas pour survivre financièrement. Elle sort de l’écran et devient escort puis dominatrice. Alors que la parole des travailleuses du sexe reste un angle mort de la pensée post-MeToo, Déborah Costes dit ce qui ne se raconte pas : le métier dans toute sa complexité, la honte et le tabou imposés par les regards extérieurs, les clients que cette culture du silence protège. En exorcisant les clichés et les fantasmes qui entourent la figure de la prostituée, Déborah Costes nous tend un puissant miroir où se reflètent les rapports de domination à l’œuvre dans une société patriarcale.Photo : Patrice Normand/LEEXTRA/éditions Globe17. Ce qui nous porte, rencontre avec Sandrine Rousseau
51:13||Saison 5, Ep. 17Rencontre avec Sandrine Rousseau à l'occasion de la publication de son livre, Ce qui nous porte, comment nous pouvons éviter la catastrophe, aux éditions du Seuil.Les Trente Glorieuses ont installé dans nos esprits un mythe tenace : la croissance, le productivisme et la consommation constitueraient le cercle vertueux indispensable au pacte social. Nous aurions tous à y gagner. Pourtant cette période est une exception et les perdants sont plus nombreux que les gagnants.Depuis les années 1970, la précarisation, l’affaiblissement des services publics entraînent une perte de cohésion sociale historique tandis que la nostalgie gagne les esprits et que l’obsession du déclin nous hante.Usant de cette crise de sens qui nous traverse, la droite et l’extrême droite ont réussi à imposer une vision erronée et biaisée de la société française. Ensauvagée, elle devrait être gouvernée d'une main de fer. Nous serions même, disent certains, pressés de nous monter les uns contre les autres, au bord de la guerre civile.Sauf que… à rebours de cette vision apocalyptique, la société est traversée de mouvements profonds qui la rendent prête au virage écologique et social. Tolérance, solidarité, violence des jeunes ou encore écologie : la réalité est à mille lieux des caricatures politiques. Alors pourquoi la faire mentir ? Si les citoyens sont prêts, les politiques doivent l'être. Un essai plein d’espoir, antidote à la polarisation de la société.Photo de Manon Jalibert16. Notre Dignité, rencontre avec Nesrine Slaoui
46:46||Saison 5, Ep. 16Rencontre avec Nesrine Slaoui à l'occasion de la parution de son livre, Notre Dignité, Un féminisme pour les Maghrébines en milieux hostiles, aux éditions Stock.« Je suis une femme. Le racisme empêche de le voir parce qu’une femme, dans l’imaginaire commun en Occident, c’est une femme blanche. Moi, je suis avant tout perçue comme une Arabe, une Maghrébine voire une musulmane, en tout cas un corps étranger à la nation française. […] Les femmes racisées sont invisibilisées à la fois par le sexisme et par le racisme, donc par le féminisme universaliste et une partie de l’antiracisme. » Permanence du mot « beurette » dans le débat public, fétichisme de la femme dite orientale hérité de l'ère coloniale, instrumentalisation des femmes maghrébines dans la téléréalité... Un continuum oppressif annihile les corps, les perceptions et les possibilités de chacune de ces femmes. Dans cet essai vibrant politiquement et nourri de références et de vécus, Nesrine Slaoui fouille les enjeux historiographiques et intimes de la condition de la femme maghrébine en France et propose une approche intersectionnelle invitant à la réparation collective.Crédit photo : Marie Rouge15. Pour un spatio féminisme, rencontre avec Nepthys Zwer
48:15||Saison 5, Ep. 15Rencontre avec Nepthys Zwer, à l'occasion de la parution de son livre, Pour un spatio féminisme, de l'espace à la carte, aux éditions La découverte.Nos usages de l'espace reflètent notre situation sociale. En effet, le rapport qu'une personne entretient avec l'espace en dit long sur la place et le rôle qui lui reviennent en société. Où et comment habite-t-elle, vit-elle, travaille-t-elle ? Dans quel périmètre sa vie se déploie-t-elle ? Comment se déplace-t-elle et à quelle vitesse ?Dans cet essai novateur, richement illustré et nourri de théories féministes, Nepthys Zwer mobilise l'approche spatiale pour apporter un nouveau regard sur les phénomènes d'aliénation, de soumission et de domination. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d'autres aspects de notre rapport à l'espace et explorer au travers des représentations mentales, imaginaires et culturelles, l'assignation dans l'espace public. Cet ouvrage cherche les voies d'une émancipation, non seulement pour dénoncer mais aussi pour dépasser les situations d'inégalité et d'injustice sociale que subissent les groupes subalternes.14. Buffy ou la révolte à coups de pieu, rencontre avec Marion Olité
58:13||Saison 5, Ep. 14Rencontre avec Marion Olité à l'occasion de la parution de son livre, Buffy ou la révolte à coups de pieu, aux éditions Playlist society.Diffusée entre 1997 et 2003, la série Buffy contre les vampires raconte en sept saisons le passage à l’âge adulte d’un groupe d’adolescent·e·s américain·e·s aux prises avec toutes sortes de démons, métaphore de leurs angoisses. Leur leadeuse, Buffy, est une Tueuse de vampires aux pouvoirs surnaturels, qui apprend à s’émanciper de toutes les formes de domination, en particulier d’un système patriarcal omniprésent.Célébrée par les fans à travers le monde, analysée par de nombreux universitaires, Buffy contre les vampires a inspiré des générations de showrunners et est entrée au panthéon de la pop culture. Échappant à Joss Whedon, son créateur, Buffy Summers est devenue un symbole de réappropriation du pouvoir par les femmes. Au-delà de cette figure féminine puissante, la série revalorise les bienfaits du collectif dans notre société individualiste en crise. Buffy ou la révolte à coups de pieu explore les différentes facettes d’une série unique, qui offre des pistes de réflexion pour mieux vivre ensemble et peut-être même, sauver le monde.13. Les écrans sanglants, rencontre avec Pauline Le Gall
37:35||Saison 5, Ep. 13Rencontre avec Pauline Le Gall, à l'occasion de la parution du livre de Claire Cronin, Les écrans sanglants, cinéma d'horreur, mysticisme et regard féminin, aux éditions Le Gospel.En commençant à assembler des notes pour ce qui allait devenir Les Écrans sanglants, Claire Cronin n’imaginait pas qu’elle allait fouiller si profondément en elle. Initialement envisagé comme une réflexion sur une attirance un peu trop prononcée pour les films d’horreur, ce travail de recherche est devenu une quête personnelle et philosophique, un essai hybride teinté de non-fiction dont l’approche transcende les formats en reliant l’intime et le collectif.Entourée d’écrans diffusant des images de monstres, de fantômes, de possessions et de phénomènes inexpliqués, Claire Cronin s’interroge. Que cherche-t-on dans ces expériences de cinéma ? Comment peut-on naviguer entre le réel et la fiction sans totalement s’y perdre ? Le mysticisme et la spiritualitépeuvent-ils nous aider à dépasser la tristesse, la dépression et à mieux nous connaître ? Du sud gothique américain aux rues de Los Angeles, l’autrice explore son héritage culturel, ses racines religieuses et son intérêt pour le cinéma d’horreur — dans toute sa diversité de sous-genres et d’esthétiques, du plus commercial au plus underground –, sur lequel elle porte un regard féminin, touchant et poétique.Les Écrans sanglants est “un journal intime de théories pour les espaces de l’esprit où la théorie n’a plus sa place”. C’est aussi un texte sublime sur le pouvoir de l’Art sur nos vies et un récit d’apprentissage oblique, brillant de créativité.12. Harde, un triangle amoureux heureux, rencontre avec Mardi Forestier
53:53||Saison 5, Ep. 12Rencontre avec Mardi Forestier à l'occasion de la publication de son roman, Harde, aux éditions Trouble.HARDE est une romance revisitée aux accents de récit initiatique avec les personnages de la Commedia Dell’Arte - Pierrot, Colombine et Arlequin. L’histoire débute dans une teinturerie produisant son propre « jaune purrey » à partir de l’urine de vaches nourries de feuilles de mangue. Colombine y est lavandière aspirant à l’envol, Pierrot utilise les pigments pour peindre. Leur quête de liberté les amènera à croiser Arlequin, fauconniaer non-binaire exaltae. Harde est un triangle amoureux joyeux où jeux de domination fluctuent. Ponctué des chansons de Beth Gordon, ce roman explore la métamorphose, mêlant le réalisme au merveilleux à la manière de l’Orlando de Woolf ou de la fable populaire.Retrouvez six chansons et lectures sur le soundcloud de l'autrice :https://soundcloud.com/harderomancelyrique/sets/textes-chantsPhoto : Guillaume Seyller11. Spiritualités radicales, rencontre avec Yuna Visentin
51:58||Saison 5, Ep. 11Rencontre avec Yuna Visentin à l'occasion de la publication de son essai, Spiritualités radicales, rites et traditions pour réparer le monde, aux éditions Divergences.Alors qu'une majorité de la population mondiale se dit affiliée à une religion, les appartenances religieuses sont souvent traitées avec méfiance voire mépris. Ce livre cherche à faire tenir ensemble des mondes apparemment irréconciliables : en réinvestissant les rites, les traditions et les mémoires juives , en faisant résonner écoféminismes et approches anarchistes des traditions , en racontant des histoires qui mêlent sorcières, D.ieu et fantômes , en parlant d'interdépendances radicales, de mise en partage de nos vulnérabilités, d'expériences et de savoirs minoritaires, de soins des vivant.es, des mort.es, des invisibles. C'est de ces réservoirs de pratiques réparatrices dont on peut hériter, comme des brèches vers d'autres mondes, des prières, des rites, des histoires à poursuivre pour démanteler les dominations.10. L'empathie est politique, rencontre avec Samah Karaki
50:06||Saison 5, Ep. 10Rencontre avec Samah Karaki à l'occasion de la publication de son essai, L'empathie est politique, comment les normes sociales façonnent la biologie des sentiments, aux éditions JC Lattès.Dans le langage ordinaire, ressentir de l’empathie signifie se mettre à la place de l’autre, et éventuellement partager ses émotions. Ce phénomène complexe, souvent considéré comme étant à l’origine du comportement moral et altruiste, s’est retrouvé au cœur du débat public, certains arguant qu’il serait la solution à l’intolérance et aux discriminations. Mais, dans une société traversée par les conflits et les rapports de domination, l’empathie permet-elle vraiment de comprendre l’autre ?À la lumière des dernières découvertes en neurosciences et en sciences sociales, Samah Karaki démontre que l’empathie se révèle foncièrement faillible et sélective, ne résistant pas à la déshumanisation de l’autre ou à sa prétendue infériorité construite par les discours médiatiques ou politiques. Dans un essai stimulant et puissant, elle invite à reconnaître que l’on est inévitablement exclu de l’expérience des autres, et à imaginer de nouvelles voies pour s’ouvrir à leurs réalités. Plutôt que d’apporter à la souffrance et à l’injustice une réponse individuelle et affective, elle plaide en faveur de mesures politiques et sociales.Photo : Marie Rouge