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L'AFFRANCHIE PODCAST
Ce qui nous porte, rencontre avec Sandrine Rousseau
Rencontre avec Sandrine Rousseau à l'occasion de la publication de son livre, Ce qui nous porte, comment nous pouvons éviter la catastrophe, aux éditions du Seuil.
Les Trente Glorieuses ont installé dans nos esprits un mythe tenace : la croissance, le productivisme et la consommation constitueraient le cercle vertueux indispensable au pacte social. Nous aurions tous à y gagner. Pourtant cette période est une exception et les perdants sont plus nombreux que les gagnants.
Depuis les années 1970, la précarisation, l’affaiblissement des services publics entraînent une perte de cohésion sociale historique tandis que la nostalgie gagne les esprits et que l’obsession du déclin nous hante.
Usant de cette crise de sens qui nous traverse, la droite et l’extrême droite ont réussi à imposer une vision erronée et biaisée de la société française. Ensauvagée, elle devrait être gouvernée d'une main de fer. Nous serions même, disent certains, pressés de nous monter les uns contre les autres, au bord de la guerre civile.
Sauf que… à rebours de cette vision apocalyptique, la société est traversée de mouvements profonds qui la rendent prête au virage écologique et social. Tolérance, solidarité, violence des jeunes ou encore écologie : la réalité est à mille lieux des caricatures politiques. Alors pourquoi la faire mentir ? Si les citoyens sont prêts, les politiques doivent l'être. Un essai plein d’espoir, antidote à la polarisation de la société.
Photo de Manon Jalibert
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20. Gouines, rencontre avec Meryem Alqamar et Amandine Agić
46:07||Saison 5, Ep. 20Rencontre avec Meryem Alqamar et Amandine Agić, à l'occasion de la parution du recueil Gouines, coordonné par Marie Kirschen et Maëlle Le Corre, publié aux Points féministe.Un ouvrage collectif pour penser les identités lesbiennes contemporaines et les rendre visibles.Qu’est-ce qu’être gouine ? Bien plus qu’une orientation sexuelle, l’homosexualité féminine se conjugue au pluriel : ce sont des identités, riches et diverses. Invisibilisées, les lesbiennes ne sont ni vues, ni lues, ni écoutées dans l’espace public et politique. Surtout, elles connaissent la double peine, croisement de l’homophobie et du sexisme : la lesbophobie, qui s’immisce dans toutes les sphères et les communautés de notre société, même dans les plus inclusives. Pour lutter contre ces discriminations et ces violences, il est donc urgent de donner à lire des vécus et des réflexions lesbiennes contemporaines. À travers un collectif composé d’autrices, d’artistes et d’activistes, cet ouvrage entend mettre en lumière à destination du plus grand nombre la richesse des identités lesbiennes d’aujourd’hui.Autrice de Herstory, Histoire(s) des féminismes (La ville brûle, 2021), Marie Kirschen est journaliste, spécialisée sur les questions féministes et LGBT+. Ancienne rédactrice en chef du site web des Inrocks, elle est passée par les rédactions de BuzzFeed News, Libération ou encore Têtu. Depuis 2014, elle dirige la revue lesbienne Well Well Well. Maëlle Le Corre est journaliste, spécialiste des questions LGBT+. Co-fondatrice du média en ligne Komitid, elle a écrit pour la rubrique « société » à Madmoizelle en tant que journaliste, et collabore avec Mediapart, Têtu, ou encore Marie Claire. Elle a publié La PMA pour les nuls en 50 notions chez First Editions, en 2020.19. Laisse parler les femmes, fais parler les hommes, rencontre avec Pauline Chanu et Marine Beccarelli
50:43||Saison 5, Ep. 19Rencontre avec Pauline Chanu et Marine Beccarelli, à l'occasion de la parution de leur livre, coécrit avec Léa Capuano et Maïwenn Guiziou, Laisse parler les femmes, fais parler les hommes, en coéditions France culture et Grasset.Automne 2017. La vague #metoo déferle dans les médias, c’est une révolution. Mais loin des projecteurs, qu’en pensent les femmes aux vies supposées ordinaires, qui n’ont jamais voix au chapitre ? Pourquoi certaines s’en méfient-elles, ou bien continuent de se taire ? Et qu’en est-il de leurs maris, pères et frères ? Pour le savoir, Marine Beccarelli, Léa Capuano, Pauline Chanu et Maïwenn Guiziou leur ont donné la parole dans le cadre d’un projet radiophonique qui se prolonge ici sous la forme d’un livre. Dans un bar à Montélimar, un salon de coiffure en Côte d’Or, une plage dans le Var, un service de maternité dans les Hauts-de-Seine, une place de marché dans le Pas-de-Calais, un foyer pour personnes âgées en banlieue de Rennes, un square parisien et un collège en Haute-Savoie, elles ont croisé les quotidiens des femmes - leurs difficultés, les injonctions intégrées, au-delà des conflits de classes, des fractures territoriales et générationnelles. Si les inégalités ne sont pas partout les mêmes, qu’ont-elles en commun ? Puis elles sont allées voir de l’autre côté, et ont entendu les silences, les rires gênés, les pleurs, les propos déplacés d’hommes bravaches ou timides, les gagnants de la masculinité, et les oubliés. D'Épinal à la Défense, retraité, cadre ou infirmier : que disent les hommes quand ils parlent de doutes et de douleurs ? Comment se débrouillent-ils dans un monde en recomposition ? Réinterrogent-ils leur place ?Mêlant leurs mots à ceux des quelques trois cents femmes et hommes auxquels elles ont tendu leur micro, nos quatre autrices offrent un témoignage rare : le portrait pluriel et intime de la société française des années 2020.18. Reprendre corps, rencontre avec Déborah Costes
39:58||Saison 5, Ep. 18Rencontre avec Déborah Costes à l'occasion de la parution de son livre, Reprendre corps, aux éditions Globe.À vingt et un ans, la maladie contraint Déborah à interrompre ses études. Confrontée à une extrême précarité, elle décide alors de devenir camgirl. Mais très vite, cette activité ne suffit pas pour survivre financièrement. Elle sort de l’écran et devient escort puis dominatrice. Alors que la parole des travailleuses du sexe reste un angle mort de la pensée post-MeToo, Déborah Costes dit ce qui ne se raconte pas : le métier dans toute sa complexité, la honte et le tabou imposés par les regards extérieurs, les clients que cette culture du silence protège. En exorcisant les clichés et les fantasmes qui entourent la figure de la prostituée, Déborah Costes nous tend un puissant miroir où se reflètent les rapports de domination à l’œuvre dans une société patriarcale.Photo : Patrice Normand/LEEXTRA/éditions Globe16. Notre Dignité, rencontre avec Nesrine Slaoui
46:46||Saison 5, Ep. 16Rencontre avec Nesrine Slaoui à l'occasion de la parution de son livre, Notre Dignité, Un féminisme pour les Maghrébines en milieux hostiles, aux éditions Stock.« Je suis une femme. Le racisme empêche de le voir parce qu’une femme, dans l’imaginaire commun en Occident, c’est une femme blanche. Moi, je suis avant tout perçue comme une Arabe, une Maghrébine voire une musulmane, en tout cas un corps étranger à la nation française. […] Les femmes racisées sont invisibilisées à la fois par le sexisme et par le racisme, donc par le féminisme universaliste et une partie de l’antiracisme. » Permanence du mot « beurette » dans le débat public, fétichisme de la femme dite orientale hérité de l'ère coloniale, instrumentalisation des femmes maghrébines dans la téléréalité... Un continuum oppressif annihile les corps, les perceptions et les possibilités de chacune de ces femmes. Dans cet essai vibrant politiquement et nourri de références et de vécus, Nesrine Slaoui fouille les enjeux historiographiques et intimes de la condition de la femme maghrébine en France et propose une approche intersectionnelle invitant à la réparation collective.Crédit photo : Marie Rouge15. Pour un spatio féminisme, rencontre avec Nepthys Zwer
48:15||Saison 5, Ep. 15Rencontre avec Nepthys Zwer, à l'occasion de la parution de son livre, Pour un spatio féminisme, de l'espace à la carte, aux éditions La découverte.Nos usages de l'espace reflètent notre situation sociale. En effet, le rapport qu'une personne entretient avec l'espace en dit long sur la place et le rôle qui lui reviennent en société. Où et comment habite-t-elle, vit-elle, travaille-t-elle ? Dans quel périmètre sa vie se déploie-t-elle ? Comment se déplace-t-elle et à quelle vitesse ?Dans cet essai novateur, richement illustré et nourri de théories féministes, Nepthys Zwer mobilise l'approche spatiale pour apporter un nouveau regard sur les phénomènes d'aliénation, de soumission et de domination. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d'autres aspects de notre rapport à l'espace et explorer au travers des représentations mentales, imaginaires et culturelles, l'assignation dans l'espace public. Cet ouvrage cherche les voies d'une émancipation, non seulement pour dénoncer mais aussi pour dépasser les situations d'inégalité et d'injustice sociale que subissent les groupes subalternes.14. Buffy ou la révolte à coups de pieu, rencontre avec Marion Olité
58:13||Saison 5, Ep. 14Rencontre avec Marion Olité à l'occasion de la parution de son livre, Buffy ou la révolte à coups de pieu, aux éditions Playlist society.Diffusée entre 1997 et 2003, la série Buffy contre les vampires raconte en sept saisons le passage à l’âge adulte d’un groupe d’adolescent·e·s américain·e·s aux prises avec toutes sortes de démons, métaphore de leurs angoisses. Leur leadeuse, Buffy, est une Tueuse de vampires aux pouvoirs surnaturels, qui apprend à s’émanciper de toutes les formes de domination, en particulier d’un système patriarcal omniprésent.Célébrée par les fans à travers le monde, analysée par de nombreux universitaires, Buffy contre les vampires a inspiré des générations de showrunners et est entrée au panthéon de la pop culture. Échappant à Joss Whedon, son créateur, Buffy Summers est devenue un symbole de réappropriation du pouvoir par les femmes. Au-delà de cette figure féminine puissante, la série revalorise les bienfaits du collectif dans notre société individualiste en crise. Buffy ou la révolte à coups de pieu explore les différentes facettes d’une série unique, qui offre des pistes de réflexion pour mieux vivre ensemble et peut-être même, sauver le monde.13. Les écrans sanglants, rencontre avec Pauline Le Gall
37:35||Saison 5, Ep. 13Rencontre avec Pauline Le Gall, à l'occasion de la parution du livre de Claire Cronin, Les écrans sanglants, cinéma d'horreur, mysticisme et regard féminin, aux éditions Le Gospel.En commençant à assembler des notes pour ce qui allait devenir Les Écrans sanglants, Claire Cronin n’imaginait pas qu’elle allait fouiller si profondément en elle. Initialement envisagé comme une réflexion sur une attirance un peu trop prononcée pour les films d’horreur, ce travail de recherche est devenu une quête personnelle et philosophique, un essai hybride teinté de non-fiction dont l’approche transcende les formats en reliant l’intime et le collectif.Entourée d’écrans diffusant des images de monstres, de fantômes, de possessions et de phénomènes inexpliqués, Claire Cronin s’interroge. Que cherche-t-on dans ces expériences de cinéma ? Comment peut-on naviguer entre le réel et la fiction sans totalement s’y perdre ? Le mysticisme et la spiritualitépeuvent-ils nous aider à dépasser la tristesse, la dépression et à mieux nous connaître ? Du sud gothique américain aux rues de Los Angeles, l’autrice explore son héritage culturel, ses racines religieuses et son intérêt pour le cinéma d’horreur — dans toute sa diversité de sous-genres et d’esthétiques, du plus commercial au plus underground –, sur lequel elle porte un regard féminin, touchant et poétique.Les Écrans sanglants est “un journal intime de théories pour les espaces de l’esprit où la théorie n’a plus sa place”. C’est aussi un texte sublime sur le pouvoir de l’Art sur nos vies et un récit d’apprentissage oblique, brillant de créativité.12. Harde, un triangle amoureux heureux, rencontre avec Mardi Forestier
53:53||Saison 5, Ep. 12Rencontre avec Mardi Forestier à l'occasion de la publication de son roman, Harde, aux éditions Trouble.HARDE est une romance revisitée aux accents de récit initiatique avec les personnages de la Commedia Dell’Arte - Pierrot, Colombine et Arlequin. L’histoire débute dans une teinturerie produisant son propre « jaune purrey » à partir de l’urine de vaches nourries de feuilles de mangue. Colombine y est lavandière aspirant à l’envol, Pierrot utilise les pigments pour peindre. Leur quête de liberté les amènera à croiser Arlequin, fauconniaer non-binaire exaltae. Harde est un triangle amoureux joyeux où jeux de domination fluctuent. Ponctué des chansons de Beth Gordon, ce roman explore la métamorphose, mêlant le réalisme au merveilleux à la manière de l’Orlando de Woolf ou de la fable populaire.Retrouvez six chansons et lectures sur le soundcloud de l'autrice :https://soundcloud.com/harderomancelyrique/sets/textes-chantsPhoto : Guillaume Seyller