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Je vote, tu votes, nous votons

Les riches votent-ils à droite ?

Saison 1, Ep. 10

Est-ce que les riches votent à droite ? C’est ce qu’on a tendance à penser... Mais s’il y a un lien direct entre la fortune et le vote conservateur, cela ne permet pas d’expliquer par exemple le phénomène de la gauche caviar. Ce n’est pas donc si simple que cela : lorsqu’on vote, on ne cherche pas simplement à choisir un candidat en fonction de propositions fiscales avantageuses, en fonction de l’utilité qu’il peut avoir pour nous. Alors peut-on lier niveau de richesse et vote ?

Martial Foucault est professeur des universités à Sciences Po, directeur du Cevipof et spécialiste des questions de comportement électoral. Il s’intéresse en particulier à toutes les dimensions de patrimoine, de revenu et de choix de vote des électeurs. Il est l’invité du dixième épisode de Je vote, tu votes, nous votons.

Il explique que, quand on parle de richesse, il faut clairement distinguer le salaire du patrimoine. Les inégalités de patrimoine sont beaucoup plus fortes que les inégalités de revenus. C’est là l’une des découvertes de l’économiste Thomas Piketty. On a d’ailleurs pu le constater pendant cette campagne présidentielle, lors du débat autour des droits de succession. L’idée de faciliter la transmission est clairement de droite et celle de la taxer est au contraire de gauche.

En plus de cela, pour Martial Foucault, il faut distinguer la façon dont on gère le patrimoine. Placements risqués ou placements sûrs ? Ceux qui optent pour des placements sûrs, des livrets, sont plutôt de gauche car ils ont confiance en une gestion étatique. Au contraire, ceux qui ont confiance dans le marché sont plutôt de droite. Mais bien sûr, l’irruption d’Emmanuel Macron, ce candidat, et de gauche, et de droite a bouleversé la donne...


RÉFÉRENCES :



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Interview et narration : Tâm Tran Huy

Réalisation sonore, montage et mixage : MajoraProd

Création musicale : MajoraProd

Direction éditoriale : Perrine Tarneaud

Productrice exécutive : Elise Colette

Production : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po

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  • 18. L’argent fait-il le bonheur électoral ?

    23:54||Saison 1, Ep. 18
    L’élection présidentielle a mis sur la paille certains partis et certains candidats, comme Yannick Jadot ou encore Valérie Pécresse, qui a lancé le Pécressethon. Tous deux ont échoué à atteindre la barre des 5% à l’élection présidentielle qui permet d’obtenir le remboursement de leur frais de campagne. Alors quelles sont les règles à respecter pour financer une campagne ? Quelles sont les sources de financements ? Et l’argent fait-il le bonheur électoral ?Pour répondre à ces questions, nous interrogeons l’économiste Julia Cagé, professeur à Sciences Po et auteure du livre Le Prix de la démocratie, une étude inédite des financements politiques privés et publics sur plusieurs décennies en France, mais aussi à l’étranger. L'occasion pour la chercheuse de nous faire comprendre l’effet des politiques publiques pour réguler les relations entre argent et politique.L’argent, c’est bien le nerf de la guerre et un sujet essentiel dans une campagne. Julia Cagé l’a démontré dans son livre : plus un candidat a obtenu de financements pour faire campagne, plus il a de chances d’être élu. On comprend pourquoi certains hommes politiques sont tentés de dépasser les plafonds définis pour une campagne. Mais au-delà des scandales financiers, qui ont pu faire la une des médias, notre système se fonde sur des réductions fiscales qui permettent aux plus riches de financer les campagnes électorales tout en se faisant rembourser par la collectivité. Comment expliquer qu’un système pensé pour favoriser la participation financière citoyenne ait fini par profiter aux plus riches ?Pour sortir de cette impasse, l’économiste Julia Cagé a bien des propositions de réformes à faire : banque de la démocratie, bons pour l’égalité démocratique... Des propositions qui doivent être mieux connues de tous pour que le financement des campagnes ne soit pas un sujet considéré comme technique mais un sujet majeur pour la démocratie.RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Julia Cagé, Le Prix de la démocratie (Fayard, 2018)Julia Cagé, Yasmine Bekkouche, Edgard Dewitte, « The Heterogeneous Price of a Vote: Evidence from Multiparty Systems, 1993-2017 » in Journal of Public Economics.Julia Cagé, Caroline Le Pennec-Çaldichoury, Elisa Mougin,« Corporate Donations and Political Rhetoric: Evidence from a National Ban »Julia Cagé, « L’argent, clé du bonheur en politique », in Le Monde, 17 septembre 2018Comment est financée la campagne électorale de l'élection présidentielle ? sur le site Vie publiqueJulia Cagé, Libres et égaux en voix, (Fayard, 2020)---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po
  • 17. Gilets jaunes, L214, Extinction Rébellion : même combat ?

    23:27||Saison 1, Ep. 17
    Le quinquennat d’Emmanuel Macron a été marqué par des mobilisations d’une forme et d’une force nouvelles. Certaines ont été déclenchées par des décisions gouvernementales, d’autres font écho à la marche du monde. Les gilets jaunes, les défilés pour le climat ou encore les mouvements antispécistes… Mais aussi des mouvements féministes, anti-racistes, en faveur de la justice sociale. Qu’est-ce qui les caractérise ? Qu’ont-elles de nouveau ?Pour répondre à ces questions, notre podcast vous propose cette semaine une rencontre avec Réjane Sénac, directrice de recherche CNRS au Cevipof et spécialiste des inégalités femmes-hommes, ou encore liées à l’origine ethno-culturelle. La chercheuse a sorti récemment une enquête autour de ces nouvelles mobilisations. Pour cela, elle s’est entretenue avec 130 responsables d’associations et activistes, de la Ligue des droits de l’homme à Greenpeace, d’Extinction Rébellion aux Gilets jaunes. Elle a aussi échangé avec l’association de défense des animaux L214 ou encore Marguerite Stern, ancienne Femen et militante féministe qui dénonce les féminicides par des collages. Leur premier point commun : une grande défiance à l’égard de nos institutions, c’est d’ailleurs ce qui explique leur nouvelle forme d’engagement.Ces mobilisations se caractérisent aussi par le choix de la diversité tactiques : elles passent aussi bien par des recours devant la justice que par des performances, des actions coups de poing ou même des partenariats marketing. L’objectif : être le plus efficace possible et pour cela, les associations agissent tous azimuts. Autre nouveauté : le fait de considérer qu’aucun combat ne doit prévaloir sur les autres, mais qu’au contraire, ils sont imbriqués les uns dans les autres, la cause féministe est liée au combat environnemental, lui-même connecté à la justice sociale.Alors quel est l’avenir de ces mobilisations ? Peuvent-elles être entendues au niveau de l’échiquier politique traditionnel ? Et dans quelles formations aujourd’hui ?RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Réjane Sénac, Radicales et fluides. Les mobilisations contemporaines, Paris, Presses de Sciences Po, 2021.Réjane Sénac, « Les mobilisations contemporaines contre les injustices réhabilitent la radicalité politique », The Conversation, octobre 2021.Cinzia Arruza, Tithi Bhattacharya et Nancy Fraser, Féminisme pour les 99%. Un manifeste, Paris, La Découverte, 2019.Irène Pereira, Les Grammaires de la contestation. Un guide de la gauche radicale, Paris, La Découverte/Les Empêcheurs de penser en rond, 2010.---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po
  • 16. La mandature Macron a-t-elle changé le profil des députés ?

    26:36||Saison 1, Ep. 16
    Ce n’est un secret pour personne, les deux chambres du Parlement, qu’il s’agisse du Sénat ou de l’Assemblée ne représentent pas la diversité de la population française. Longtemps, les femmes ont été très sous-représentées : cela s’est amélioré depuis les lois sur la parité mais la parité sociale, elle est loin d’être au rendez-vous. Non seulement la situation ne s’est pas améliorée mais elle a empiré : l’arrivée de la gauche au pouvoir avait en effet permis de faire entrer des syndicalistes, des instituteurs, des cadres moyens dans les années 1980. Mais depuis, les profils de députés sont devenus de plus en plus uniformes, avec l’embourgeoisement du Parti socialiste ou encore l’effondrement électoral du Parti communiste.Dans cette Assemblée nationale assez uniforme, faite de cadres, de hauts fonctionnaires, souvent de professionnels de la politique, qu’est-ce qu’a changé l’irruption de la Macronie en 2017 ? Statistiquement, quelques modifications marquées : l’arrivée de la société civile, plus de représentants du privé, un rajeunissement global... Mais pour Olivier Costa, le nouveau monde n’a pas tellement changé le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Car ce sont souvent ceux qui faisaient déjà de la politique qui s’en sont le mieux sortis. Comment les législatives de 2022 se présentent-elles ? Ces élections vont-elles fidèlement traduire l’élection présidentielle et la réélection d’Emmanuel Macron ? Quelques pistes de réflexion dans cet épisode.RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Olivier Costa, Parliamentary Representation in France, Library of Legislative Studies, 2017Olivier Costa, Eric Kerrouche, Qui sont les députés français ? Enquête sur des élites inconnues, Presses de Sciences Po, 2007Etienne Ollion, Les candidats. Novices et professionnels en politique.Presses universitaires de France, octobre 2021E. Ollion, J. Boelaert et S. Michon, Métier : Député, Enquête sur la professionnalisation de la politique en France, Raisons d’agir, 2017« Pourquoi les résultats de l’élection présidentielle ne prédisent pas ceux des législatives », Le Monde, 11 mai 2022---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po
  • 15. Pourquoi Marine Le Pen nie être d’extrême-droite ?

    23:07||Saison 1, Ep. 15
    Pourquoi refuser un tel qualificatif ? A quoi renvoie l’extrême-droite ? Avec Gilles Ivaldi, chercheur au Cevipof et spécialiste de l'extrême droite en France et en Europe, nous comprenons que ce parti continue à renvoyer à des heures sombres de notre histoire, au fascisme, au nazisme, des références particulièrement marquées, stigmatisantes et donc encombrantes pour un parti qui désormais prétend à gouverner.L’extrême-droite est d’ailleurs au pouvoir dans certains partis européens : l’exemple le plus marquant est aujourd’hui celui de la Hongrie de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qui a vu son mandat renouvelé une quatrième fois au mois d’avril. A travers sa stratégie de « démocratie illibérale », le leader hongrois a imposé un régime qui est encore démocratique en façade mais qui confine à l’autocratie, qui musèle aujourd’hui les contre-pouvoirs et qui est ouvertement xénophobe.Sur ce point, celui de la politique anti-immigration, la candidate du RN est apparue presque modérée par rapport au candidat de Reconquête, Eric Zemmour. Alors le RN a-t-il vraiment changé ou Marine Le Pen a-t-elle simplement édulcoré le discours ? La candidate, qui a fait du pouvoir d’achat le cœur de sa campagne, est-elle parvenu à ses fins dans sa stratégie de dédiabolisation ?RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Gilles Ivaldi, De Le Pen à Trump : le défi populiste, Université libre de Bruxelles, 2019.Les faux-semblants du Front national : Sociologie d'un parti politique, sous la dir. de Sylvain Crépon , Alexandre Dézé, Nonna Mayer, Presses de Sciences Po, 2015Valérie Igounet, Le Front National. de 1972 à nos jours. Le parti, les hommes, les idées, Le Seul, 2014Ivaldi, Gilles (2022), « La droite radicale en Europe : acteurs, transformations et dynamiques électorales », in Matériaux pour l’histoire de notre temps, vol. 139-142, n°1-4, 2021, pp.16-22Ivaldi, Gilles (2021) « La montée du populisme autoritaire. Ce qu’en disent les enquêtes Valeurs », in Futuribles, n°443, juillet-août, p.25-38---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po
  • 14. Comment réconcilier les Français et leurs institutions ?

    24:24||Saison 1, Ep. 14
    Pendant cette campagne présidentielle, les deux candidats arrivés au second tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, se sont prononcés pour plus de proportionnelle pour les élections législatives. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ce mode de scrutin consiste à attribuer à des listes de candidats, des sièges en proportion des voix qu’elles reçoivent… Est-ce que ce système est plus démocratique ? Permet-il de mieux représenter la population ?Le scrutin majoritaire, aujourd’hui utilisé, a pour effet d’amplifier les victoires et il lui est reproché de ne pas représenter fidèlement le corps électoral. En 2017, par exemple, le RN - à l’époque Front national - avait eu seulement 8 députés élus alors qu’il était arrivé au deuxième tour de l’élection présidentielle tandis que la majorité présidentielle, République en marche et Modem, qui représentait 30% des voix au premier tour des législatives, s’est retrouvée au final avec une écrasante majorité de 350 élus.Pour Gil Delannoi, spécialiste de la démocratie, si le scrutin proportionnel permet de mieux représenter les partis et notamment les partis minoritaires, cela ne signifie pas du tout que la population française sera mieux représentée à l’Assemblée. Alors qu’aujourd’hui, beaucoup de Français demandent plus de démocratie et de respect de la parole des citoyens, notre chercheur voit deux solutions principales : mettre en place des assemblées citoyennes tirées au sort et accorder beaucoup plus de place au référendum. Ces outils et modes de fonctionnement plus démocratiques pourraient être mis en place assez facilement mais pour que la démocratie s’en trouve vraiment rénovée, il faut que leur usage ne soit pas dévoyé.RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Gil Delannoi, Le tirage au sort, comment l’utiliser ? Presses de Sciences-Po, 2019.Gil Delannoi, « Le potentiel démocratique du tirage au sort » in La démocratie dans l’adversitéChantal Delsol & Giuli de Ligio (dir), Editions du Cerf, 2019.Gil Delannoi & Oliver Dowlen, « Sortition, direct democracy and indirect democracy », in The Routledge Handbook to Referendums and Direct Democracy, edited by Laurence Morel & Matt Qvortrup, New-York, Routledge, 2018.Gil Delannoi, « Le tirage au sort comme opération et comme procédure » in Expériences du tirage au sort en Suisse et en Europe (XVIe-XXIe siècles), 2018.Gil Delannoi, La nation contre le nationalisme, Presses Universitaires de France, 2018.---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po
  • 13. Les réseaux sociaux influencent-ils votre vote ?

    22:46||Saison 1, Ep. 13
    Cette semaine, nous nous intéressons à la place des réseaux sociaux dans les campagnes présidentielles et l’influence qu’ils ont sur le vote des Français. Marine Le Pen sur TikTok, Jean-Luc Mélenchon sur Twitch, Emmanuel Macron avec sa série Le Candidat sur YouTube, Eric Zemmour et son équipe chargée d’écrire sa page Wikipedia… Chaque candidat a sa stratégie sur les réseaux sociaux. Que visent-ils ? Qu’est-ce que ça rapporte ? De l’attention médiatique, des intentions de vote ?Une fois n’est pas coutume, nous faisons une infidélité aux chercheurs du Cevipof. Nous interrogeons Dominique Cardon, professeur de Sociologie à Sciences Po et directeur du Medialab, un laboratoire de recherches fondé il y a douze ans, parti du principe que le numérique et les technologies numériques étaient un nouvel instrument pour les sciences sociales.Pour Dominique Cardon, il est clair que les réseaux n’ont pas d’impact direct sur le vote des Français. En revanche, ils influencent fortement une certaine catégorie de Français : les journalistes. Si Twitter n’est utilisé que par 5% des Français, il est en revanche très consulté par les trois-quarts des journalistes de la place de Paris. Résultat : ce réseau peut influencer les choix des sujets abordés dans les rédactions, à la télévision par exemple, un média, lui, très consommé en période de forte actualité politique. Il peut donc contribuer à mettre en avant certains thèmes politiques, comme cela a été le cas tout l’automne, lorsque l’immigration a été au cœur des discussions, en raison notamment de l’influence d’Eric Zemmour sur les réseaux sociaux.Twitter, par ses clashs, est donc parvenu à attirer suffisamment l’attention pour imposer certaines thématiques de débat. Pour Dominique Cardon, cette campagne de 2022 ne marquera pas les annales par ses innovations numériques, mais par la radicalité des disputes et des ripostes sur les réseaux sociaux.
  • 12. Comment votent les banlieues populaires ?

    23:04||Saison 1, Ep. 12
    Aujourd’hui, coup de projecteur sur le vote des banlieues ou plus précisément des banlieues populaires. Au mois de janvier 2022, une étude de l’IFOP a conclu que la gauche a perdu ces 10 dernières années toute son assise électorale dans ces quartiers au bénéfice des extrêmes. Les médias ont surtout retenu de cette analyse, la poussée de l’extrême droite. Mais est-ce si simple ? Forcément, c’est plus compliqué et nuancé que ça…Pour répondre à ces questions, nous interrogeons le chercheur Henri Rey, chercheur émérite au Cevipof-Sciences Po et spécialiste des banlieues. Henri Rey travaille depuis 1983 sur ce sujet des banlieues et s’est en particulier intéressé à l’impact des transformations socio-économiques, par exemple la désindustrialisation, sur ces quartiers et la façon dont cela s’est répercuté sur la vie politique locale et plus globalement sur le vote.À travers cet épisode, nous remontons aussi le temps pour comprendre comment ces quartiers populaires, qui votaient plus que le reste de la France jusqu’au milieu des années 1970, ont évolué, se sont modifiés dans leur population. Comment les banlieues rouges et roses, gouvernées par les partis communiste et socialiste, ont évolué ces dernières années ? Quelles sont les spécificités aujourd’hui du vote des banlieues ? Faut-il opposer la France des quartiers à la France périphérique, celle des Gilets jaunes ? Quelques clés de compréhension dans cet épisode.RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Sous la direction de Marie-Hélène Bacqué, Emmanuel Bellanger, Henri Rey, Banlieues populaires : territoires, sociétés, politiques, Éditions de l'Aube, 2019.Marie-Hélène Bacqué, Emmanuel Bellanger, Henri Rey, « Partis et mouvements: la fin d'une époque ?" In Les débats de l'ITS 8/9 : espoirs de logiques alternatives dans le monde, Editions Bruno Leprince, Paris, 2018Henri Rey et Jazouli Adil, Pour une histoire politique de la politique de la ville, l'urgence de comprendre, Éditions de l'Aube, 2015Henri Rey, Les élections municipales en Seine-Saint-Denis, la peau de chagrin des communismes municipaux, Paris, Cevipof, 2014Henri Rey, La peur des banlieues, Presses de Sciences Po, 1996Florence Haegel, Henri Rey, Autour du vote à la cité des 4000 in Nonna Mayer (dir.) Les modèles explicatifs du vote, L'Harmattan, 1997Liane Mozère, Michel Peraldi, Henri Rey, Intelligence des banlieues, Editions de l'Aube, 1999« Présidentielle : pour qui voteront les 'banlieues populaires' ? », Ifop, janvier 2022« Profiling Minorities : A Study of Stop-and-Search Practices in Paris », Open society justice initiative, Fabien Jobard, Juin 2009---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po
  • 11. L’élection se joue-t-elle à la télévision ?

    23:07||Saison 1, Ep. 11
    Qui dit campagne présidentielle dit émissions de télévision. Sur toutes les chaînes, qu’elles soient généralistes ou chaînes d’info en continu, on voit les candidats s’exprimer, défendre leurs idées, parfois débattre entre eux dans des émissions politiques spéciales, créées pour l’accompagnement de la campagne. Les meetings sont diffusés dans leur intégralité et les derniers jours avant l’élection, après le JT, on voit les clips de campagne sur les chaînes publiques, plus ou moins kitsch, plus ou moins professionnels. La politique occupe donc un temps d’antenne important alors est-ce qu’aujourd’hui, la télévision joue un rôle dans notre manière de voter ?Pour répondre à ces questions, nous interrogeons le chercheur Thierry Vedel, chercheur au Cevipof-Sciences Po et spécialiste de la communication et de la politique.Le premier constat, c’est qu’internet et les réseaux sociaux n’ont toujours pas réussi à tuer la télévision. Certes, sa place dans la vie des Français s’est réduite, particulièrement pour les plus jeunes. Mais la télévision reste une source importante pour s’informer aujourd’hui. Les médias, bien que très critiqués, restent très consommés. Mais information ne signifie pas forcément influence.RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :Social media campaigning in Europe (en coll. avec Lilleker D. et al.). Londres, Routledge, 2019, 128 p.« Liker, tweeter, voter » (en coll. Avec Cheurfa M.), in Cautrès B. et Muxel A. (dir.), Histoire d'une révolution électorale (2015-2018), Paris : Classiques Garnier, 2019, pp. 59-74.« La télévision, un vieux média qui ne meurt pas », in Perrineau Pascal (dir.), Le vote disruptif, Paris, Presses de Sciences Po, 2017. p. 101-114.---Interview et narration : Tâm Tran HuyRéalisation sonore, montage et mixage : MajoraProdCréation musicale : MajoraProdDirection éditoriale : Perrine TarneaudProductrice exécutive : Elise ColetteProduction : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po