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Injustices

La Méthode 5/6 : Embrasser la nuance

Saison 5, Ep. 5

Et si le masculin ne l’avait pas toujours emporté sur le féminin ? Et si les soutiens-gorges n’étaient pas si essentiels qu’on le croit ? Et si le rose pour les filles et le bleu pour les garçons n'avaient pas toujours été la règle ? Et si douter, remettre en cause les évidences, nuancer, était le début de la véritable connaissance, une des clefs de la méthode pour faire advenir une société féministe ? Il est parfois difficile de faire entendre une pensée nuancée dans une société de l’accélération dans laquelle le doute est perçu comme une faiblesse et la moindre nuance peut être interprétée comme une négation de notre pensée. Et si, pourtant, le doute pouvait être une stratégie ?


Dans cet épisode, Yuri Casalino, activiste féministe, ingénieure en aérospatiale, réalisatrice de films documentaires, et spin doctor qui a conseillé Sandrine Rousseau lors de la présidentielle nous parle de l’intérêt du doute pour mieux penser politiquement. Pas le doute qui nous fait nous déprécier et nous paralyse mais celui qui nous donne le pouvoir de “remettre en question nos évidences pour inventer de nouveaux possibles”. Sarah Schulman, romancière, dramaturge et essayiste américaine, autrice du conflit n'est pas une agression, nous enjoint à accepter la difficulté de la nuance : un mouvement nuancé, comme l’était Act Up, est plus efficace, selon elle, qu’un mouvement homogène. 


La Méthode est une coproduction Louie Media et Gloria Media. Elle est présentée par Rebecca Amsellem, qui l’a co-écrite avec Léna Coutrot en collaboration avec Fanny Ruwet. Elle a été réalisée par Alexandra Kandy-Longuet. Soukaïna Qabbal était à l’édition et à la production. La musique originale a été composée par Clémentine Charuel et Julie Roué. Marie Koyouo a assuré le doublage de Reni Eddo Lodge. Lena Coutrot a assuré le doublage de Sarah Schulman

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  • Bande-annonce Le Paradoxe des journalistes

    01:33
    Injustices, saison 1, à partir du 20 juin. Comment est-il possible que le milieu du journalisme, qui existe pour porter à la connaissance de tous les dysfonctionnements, les oppressions et les préjudices, ait gardé enfouis les problèmes qui existaient en son sein? Qu'est-ce qui empêche cette profession de se regarder dans le miroir qu’il tend au reste de la société? Et a ainsi maintenu si longtemps dans le silence les affaires de sexisme et de harcèlement ? En 5 épisodes, Clara Garnier-Amouroux enquête : des journalistes de toutes générations et de toutes rédactions racontent et analysent ce paradoxe.
  • 1. Le paradoxe des journalistes 1/5: «Mais qui irait mentir là-dessus?»

    16:40
    En Février 2019, Libération publie un premier article sur la Ligue du LOL : s'en suivent de nombreuses révélations sur des agressions sexistes et sexuelles dans les médias français. Des situations qui durent parfois depuis plus de 10 ans. La journaliste Clara Garnier-Amouroux qui commence alors dans le métier, s'est demandée : Comment est-il possible que cette histoire soit restée secrète si longtemps ? Comment est-il possible que le milieu du journalisme, qui existe pour porter à la connaissance de tous les dysfonctionnements, les oppressions et les préjudices, ait pu garder enfoui les problèmes qui existaient en son sein? Qu’est-ce qui empêche le journalisme de se regarder dans le miroir qu’il tend au reste de la société ?Dans cet épisode, Clara Garnier-Amouroux rencontre Boris Bastide (interview menée par Hugo Lindenberg), Gabrielle Ramain (Louie Media), Astrid de Villaines et Marie Kirschen (Les Inrocks), et vous fait entendre des journalistes victimes de harcèlement et de violence sexiste qui n’en parlent pas dans les pages où elles écrivent.
  • 2. Le paradoxe des journalistes 2/5: «Pourquoi les journalistes ne veulent jamais parler d’eux?»

    20:12
    Dans cet épisode 2 d’Injustices, plusieurs journalistes racontent à Clara Garnier-Amouroux des histoires similaires : elles ont été victimes de harcèlement, de sexisme et elles en ont parlé à leur famille, leurs amis, leur rédaction, mais on ne les a pas écoutées. On les a réduites à leur statut de victime, les ramenant sans cesse à ce qui leur était arrivé. Clara réalise que les journalistes ne savent pas, ne veulent pas et ne peuvent pas dire "je". Dans cet épisode vous entendrez notamment Astrid de Villaines, Alice Coffin, Laure Bretton (Libération), Faïza Zerouala (Mediapart) et Raphaëlle Bacqué (Le Monde).
  • 3. Le paradoxe des journalistes 3/5: «Les journalistes ne peuvent pas être des victimes»

    17:03
    « Vous le savez bien quand vous êtes journaliste dans quelle rubrique sont traités ces événements ? C'est à la rubrique faits divers. » Lorsque les femmes journalistes parlent publiquement des agressions qu’elles subissent, c’est la double peine : elles deviennent prisonnières de leur histoire. Elles ne sont plus définies que comme des victimes. Dans cet épisode 3 d’Injustices, vous entendrez Laure Bretton (Libération), Raphaëlle Bacqué (Le Monde), Alice Coffin et Anna.
  • 4. Le paradoxe des journalistes 4/5: «À quel moment les journalistes commencent-ils à se taire?»

    21:00
    Quand les journalistes débutent leur carrière, ils se retrouvent face à un mythe : que ce soit à l’école de journalisme ou à travers les représentations communes, ils apprennent très vite qu’un vrai bon reporter est un dur, quelqu’un qui attend que ça passe, sert les dents, fait le dos rond, ne dit pas quand ça ne va pas. On leur apprend à se taire. Dans cet épisode d’Injustices, vous entendrez Nathalie Bourrus, Anna, Gabrielle Ramain et Denis Ruellan (sociologue au Celsa).
  • 5. Le paradoxe des journalistes 5/5: «Le plus beau métier du monde»

    23:41
    Si les journalistes n’enquêtent pas sur eux-mêmes, qui le fera ? Dans cet épisode 5 d’Injustices, Clara Garnier-Amouroux interviewe Lénaïg Bredoux (Mediapart), Denis Ruellan (sociologue au Celsa) et Alice Coffin (journaliste indépendante) et comprend que le journalisme n’a, a priori, pas de garde-fou. Il fonctionne sans commission ni conseil de l’ordre. Comme les professeur.e.s et les prêtres, les journalistes sont, selon Denis Ruellan, ce qu’on appelle des “directeurs de conscience”. Et il est très difficile, quand on a ce statut social, et qu’on est perçus comme plus capables que d’autres de distinguer le bien du mal, de se regarder dans le miroir et d'admettre ses failles, ses erreurs.
  • 1. Ou peut-être une nuit 1/6: «Ce que ma mère ne m'avait jamais dit»

    42:17
    Dans cette deuxième saison d'Injustices, «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.Dans le premier épisode, elle s'interroge sur le silence qui a tenu des décennies dans sa famille, autour de violences incestueuses:«Comment est-il possible que même dans les familles les plus aimantes, celles dans lesquelles la parole semble circuler, certaines histoires de violence restent indicibles? Cette question m’a taraudée pendant des mois et des années après avoir su. (...) C’est comme ça que j’ai commencé à travailler sur l’inceste. Pour comprendre pourquoi ce silence. Pourquoi même dans une famille qui me semblait propice à laisser émerger tous les récits, et malgré notre relation très fusionnelle à ma mère et moi, le silence sur ce sujet gagnait toujours. Qu’est-ce qu’elle charrie, la parole sur l’inceste, que tout le monde veuille l’étouffer, l’ignorer? Qu’est-ce qu’elle a de tellement subversif?»Elle interroge le silence des victimes, les mécanismes de peur, de honte, de dissociation qui les font taire. Avec les témoignages de sa mère, Julie, Daniela, et la psychiatre Muriel Salmona.Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivée. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski Pour plus d'informations et pour trouver des ressources sur les violences sexuelles, voir le site de Louie Media.La série «Ou peut être une nuit» a bénéficié du soutien de la Fondation Kering. La fondation lutte depuis 2008 contre les violences faites aux femmes et s'engage dans la prévention des violences sexuelles dès le plus jeune âge. Elle a d'ailleurs permis la création d'une nouvelle unité pour les victimes d’inceste à la Maison des Femmes de Saint-Denis. C'est dans ce cadre que la fondation Kering a souhaité accompagner la création de ce podcast.
  • 2. Ou peut-être une nuit 2/6: «Apprendre à se taire»

    45:58
    Dans cette deuxième saison d'Injustices, «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste. Elle décortique, dans ce deuxième épisode, la manière dont on enseigne aux victimes d'inceste à se taire, par cercles concentriques. L'agresseur d'abord, qui menace ou manipule pour s'assurer du silence de sa victime, puis les proches, et enfin la société toute entière: «Je n’imaginais pas, je n’aurais jamais imaginé, à quel point le silence qui entoure l’inceste est bien construit, à quel point, il est méticuleusement instauré. Je ne soupçonnais pas que le mutisme de ma mère avait été fabriqué consciencieusement par tout un fonctionnement familial. Et ce qui m’a étourdie, c’est de voir à quel point, de famille en famille, ces silences se ressemblent. Tissés par des stratégies différentes, mais par la même violence systématique. C’est une guérilla du silence. Ses soldats sont innombrables.»  Charlotte Pudlowski interroge notamment l'anthropologue Dorothée Dussy, autrice du Berceau des dominations, Tal Merx, doctorante en philosophie; Hélène Merlin, réalisatrice,; et Julie, Laure, Randal et Daniela..Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski Pour plus d'informations et pour trouver des ressources sur les violences sexuelles, voir le site de Louie MediaLa série «Ou peut être une nuit» a bénéficié du soutien de la Fondation Kering. La fondation lutte depuis 2008 contre les violences faites aux femmes et s'engage dans la prévention des violences sexuelles dès le plus jeune âge. Elle a d'ailleurs permis la création d'une nouvelle unité pour les victimes d’inceste à la Maison des Femmes de Saint-Denis. C'est dans ce cadre que la fondation Kering a souhaité accompagner la création de ce podcast.
  • 3. Ou peut-être une nuit 3/6 «L'Ampleur du problème»

    39:49
    Dans cette deuxième saison d'Injustices, «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste. Dans ce troisième épisode, elle analyse les chiffres. Elle raconte «Je crois que c’est pendant cet automne 2017 que je fais le lien, le parallèle entre le silence qui entoure encore l’inceste et celui qui a entouré le viol des femmes adultes jusqu’ici. Que j’envisage l’expression culture de l’inceste, comme on parle désormais de culture du viol. Je crois que c’est là que je me mets à pressentir que les histoires semblables à celles de ma mère sont peut-être légion, mais de même que les histoires de viol sont longtemps restées tues, celles d’inceste le sont encore.»Charlotte Pudlowski s'entretient notamment avec la statisticienne Alice Debauche, la psychiatre Muriel Salmona, et l'anthropologue Dorothée Dussy qui explique: «Puisque statistiquement l'âge moyen au premier viol est de 9 ans pour les enfants. ça veut dire que 9 ans, c'est CE2 / CM1, et qu'il y a disons... on dit entre 7 et 10 % d'enfants qui sont agressés sexuellement dans leur famille. Voilà, âge moyen de départ : 9-10 ans ça veut dire disons en CM2, sur une classe de 30 élèves il y en a trois qui vivent des abus sexuels dans leur famille.»Vous entendrez aussi dans cet épisode une reprise de L'Aigle Noir de Barbara par Barbara Carlotti, Sylvie Hoarau et Mélissa Laveaux sur la musique de Jean Thévenin.Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivé. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski Pour plus d'informations et pour trouver des ressources sur les violences sexuelles, voir le site de Louie MediaLa série «Ou peut être une nuit» a bénéficié du soutien de la Fondation Kering. La fondation lutte depuis 2008 contre les violences faites aux femmes et s'engage dans la prévention des violences sexuelles dès le plus jeune âge. Elle a d'ailleurs permis la création d'une nouvelle unité pour les victimes d’inceste à la Maison des Femmes de Saint-Denis. C'est dans ce cadre que la fondation Kering a souhaité accompagner la création de ce podcast.