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Injustices


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  • Bande-annonce Le Paradoxe des journalistes

    01:33
    Injustices, saison 1, à partir du 20 juin. Comment est-il possible que le milieu du journalisme, qui existe pour porter à la connaissance de tous les dysfonctionnements, les oppressions et les préjudices, ait gardé enfouis les problèmes qui existaient en son sein? Qu'est-ce qui empêche cette profession de se regarder dans le miroir qu’il tend au reste de la société? Et a ainsi maintenu si longtemps dans le silence les affaires de sexisme et de harcèlement ? En 5 épisodes, Clara Garnier-Amouroux enquête : des journalistes de toutes générations et de toutes rédactions racontent et analysent ce paradoxe.

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  • 1. Le paradoxe des journalistes 1/5: «Mais qui irait mentir là-dessus?»

    16:40
    En Février 2019, Libération publie un premier article sur la Ligue du LOL : s'en suivent de nombreuses révélations sur des agressions sexistes et sexuelles dans les médias français. Des situations qui durent parfois depuis plus de 10 ans. La journaliste Clara Garnier-Amouroux qui commence alors dans le métier, s'est demandée : Comment est-il possible que cette histoire soit restée secrète si longtemps ? Comment est-il possible que le milieu du journalisme, qui existe pour porter à la connaissance de tous les dysfonctionnements, les oppressions et les préjudices, ait pu garder enfoui les problèmes qui existaient en son sein? Qu’est-ce qui empêche le journalisme de se regarder dans le miroir qu’il tend au reste de la société ?Dans cet épisode, Clara Garnier-Amouroux rencontre Boris Bastide (interview menée par Hugo Lindenberg), Gabrielle Ramain (Louie Media), Astrid de Villaines et Marie Kirschen (Les Inrocks), et vous fait entendre des journalistes victimes de harcèlement et de violence sexiste qui n’en parlent pas dans les pages où elles écrivent.
  • 2. Le paradoxe des journalistes 2/5: «Pourquoi les journalistes ne veulent jamais parler d’eux?»

    20:12
    Dans cet épisode 2 d’Injustices, plusieurs journalistes racontent à Clara Garnier-Amouroux des histoires similaires : elles ont été victimes de harcèlement, de sexisme et elles en ont parlé à leur famille, leurs amis, leur rédaction, mais on ne les a pas écoutées. On les a réduites à leur statut de victime, les ramenant sans cesse à ce qui leur était arrivé. Clara réalise que les journalistes ne savent pas, ne veulent pas et ne peuvent pas dire "je". Dans cet épisode vous entendrez notamment Astrid de Villaines, Alice Coffin, Laure Bretton (Libération), Faïza Zerouala (Mediapart) et Raphaëlle Bacqué (Le Monde).
  • 3. Le paradoxe des journalistes 3/5: «Les journalistes ne peuvent pas être des victimes»

    17:03
    « Vous le savez bien quand vous êtes journaliste dans quelle rubrique sont traités ces événements ? C'est à la rubrique faits divers. » Lorsque les femmes journalistes parlent publiquement des agressions qu’elles subissent, c’est la double peine : elles deviennent prisonnières de leur histoire. Elles ne sont plus définies que comme des victimes. Dans cet épisode 3 d’Injustices, vous entendrez Laure Bretton (Libération), Raphaëlle Bacqué (Le Monde), Alice Coffin et Anna.
  • 4. Le paradoxe des journalistes 4/5: «À quel moment les journalistes commencent-ils à se taire?»

    21:00
    Quand les journalistes débutent leur carrière, ils se retrouvent face à un mythe : que ce soit à l’école de journalisme ou à travers les représentations communes, ils apprennent très vite qu’un vrai bon reporter est un dur, quelqu’un qui attend que ça passe, sert les dents, fait le dos rond, ne dit pas quand ça ne va pas. On leur apprend à se taire. Dans cet épisode d’Injustices, vous entendrez Nathalie Bourrus, Anna, Gabrielle Ramain et Denis Ruellan (sociologue au Celsa).
  • 5. Le paradoxe des journalistes 5/5: «Le plus beau métier du monde»

    23:41
    Si les journalistes n’enquêtent pas sur eux-mêmes, qui le fera ? Dans cet épisode 5 d’Injustices, Clara Garnier-Amouroux interviewe Lénaïg Bredoux (Mediapart), Denis Ruellan (sociologue au Celsa) et Alice Coffin (journaliste indépendante) et comprend que le journalisme n’a, a priori, pas de garde-fou. Il fonctionne sans commission ni conseil de l’ordre. Comme les professeur.e.s et les prêtres, les journalistes sont, selon Denis Ruellan, ce qu’on appelle des “directeurs de conscience”. Et il est très difficile, quand on a ce statut social, et qu’on est perçus comme plus capables que d’autres de distinguer le bien du mal, de se regarder dans le miroir et d'admettre ses failles, ses erreurs.
  • 1. Ou peut-être une nuit 1/6: «Ce que ma mère ne m'avait jamais dit»

    42:17
    Dans cette deuxième saison d'Injustices, «Ou peut-être une nuit», Charlotte Pudlowski décortique la fabrique du silence autour de l'inceste.Dans le premier épisode, elle s'interroge sur le silence qui a tenu des décennies dans sa famille, autour de violences incestueuses:«Comment est-il possible que même dans les familles les plus aimantes, celles dans lesquelles la parole semble circuler, certaines histoires de violence restent indicibles? Cette question m’a taraudée pendant des mois et des années après avoir su. (...) C’est comme ça que j’ai commencé à travailler sur l’inceste. Pour comprendre pourquoi ce silence. Pourquoi même dans une famille qui me semblait propice à laisser émerger tous les récits, et malgré notre relation très fusionnelle à ma mère et moi, le silence sur ce sujet gagnait toujours. Qu’est-ce qu’elle charrie, la parole sur l’inceste, que tout le monde veuille l’étouffer, l’ignorer? Qu’est-ce qu’elle a de tellement subversif?»Elle interroge le silence des victimes, les mécanismes de peur, de honte, de dissociation qui les font taire. Avec les témoignages de sa mère, Julie, Daniela, et la psychiatre Muriel Salmona.Autrice: Charlotte Pudlowski • Réalisatrice : Anna Buy • Musique originale : Jean Thevenin, avec Raphaël Ankierman • Mixage: Jean-Baptiste Aubonnet • Illustration : Marie Larrivée. Une production Louie Media. Responsable de production de Louie: Marion Girard • Responsable éditoriale: Maureen Wilson • Direction de production: Mélissa Bounoua • Direction éditoriale: Charlotte Pudlowski Pour plus d'informations et pour trouver des ressources sur les violences sexuelles, voir le site de Louie Media.La série «Ou peut être une nuit» a bénéficié du soutien de la Fondation Kering. La fondation lutte depuis 2008 contre les violences faites aux femmes et s'engage dans la prévention des violences sexuelles dès le plus jeune âge. Elle a d'ailleurs permis la création d'une nouvelle unité pour les victimes d’inceste à la Maison des Femmes de Saint-Denis. C'est dans ce cadre que la fondation Kering a souhaité accompagner la création de ce podcast.