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Histoires d'en haut
Paul Bonhomme va traverser les Alpes au pas de course : « Je veux montrer la montagne par le bas »
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De l’Adriatique à Monaco, l’alpiniste basé en Haute-Savoie s’élance samedi 8 juillet pour une traversée de l’arc alpin de 2600 km et 150 000 m de dénivelé à travers 8 pays. Au-delà de la performance qui consiste à courir deux marathons par jour pendant un mois, son projet Zéro to Zéro, d’un rivage méditerranéen à l’autre, vise à le ramener sur les sentiers de sa passion de jeunesse. « Une madeleine de Proust que je vais essayer de retrouver tous les jours », confie Paul Bonhomme qui nous présente son projet.
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« C’est l’histoire d’un téléphérique fantôme »
08:19|A Chamonix, au village des Pélerins, c’est l’un des rares vestiges des premiers Jeux olympiques d’hiver en 1924. Fermé en 1951, le funiculaire aérien n’atteindra jamais son objectif final, l’aiguille du Midi à 3842 m d’altitude, finalement « câblée » 4 ans plus tard depuis le centre-ville. Mais les infrastructures de ce qui fut le premier téléphérique de France desservant la piste de bobsleigh des jeux et plus tard de plusieurs compétitions internationales de ski, sont encore en place. Grand collectionneur, incollable sur l’histoire des remontées mécaniques et chauffeur de tram à Grenoble, Denis Cardoso lui doit sa passion de jeunesse, lui qui a grandi au pied de la station de départ des Glaciers. Aujourd’hui réhabilitée, elle accueille la MJC et des appartements, offrant l’expérience unique de dormir dans la gare de l’ancêtre des téléphériques français. Il nous conte sa fabuleuse histoire.Il faut arrêter les Kowalczyk : l’histoire incroyable de cette famille qui voulait gravir le mont Blanc avec un enfant de deux ans
13:14|Le mont Blanc a toujours suscité des envies d’ascensions insolites, souvent dangereuses, au grand dam des guides et secouristes. En 1987, le projet fou qui agite Chamonix est des Kowalczyk, une famille polonaise qui entend bien gravir le sommet du Toit de l’Europe avec leur enfant, âgé de seulement deux ans. Une opération qui va obliger les gendarmes à sortir les grands moyens, quitte à envoyer un hélicoptère à leurs trousses…Nicolas Jaeger, explorateur de l’oxygène rare
15:26|Hélène Jaeger avait 12 ans quand son père, Nicolas, spécialiste des ascensions solitaires a disparu dans l’immense face sud du Lhotse à plus de 8000 mètres d’altitude au printemps 1980. Deux ans plus tôt , il fut l’un des trois premiers Français à fouler le sommet de l’Everest. Fumeur invétéré, il découvrait alors ses formidables facultés de résistance à l’hypoxie se payant le luxe d’allumer sa rituelle Gitane. L’été précédent ce médecin, physiologiste et aventurier, descendant du père de la photo Nicéphore Nièpce, avait passé deux mois dans une tente au sommet des Andes, à plus de 6700 m d’altitude pour prouver que ses très longs séjours dans l’oxygène rare lui donneraient les clés d’une sur-acclimatation. A l’occasion de la sortie de « L’homme qui vivait haut » le livre de Virginie Troussier (Paulsen), sa fille se souvient.A la découverte du Tour du Pays des Aiguilles d’Arves
13:29|Fini avec un an d’avance, le Tour du Pays des Aiguilles va devenir de bouche à oreille une destination de pleine de nature incontournable pour la randonnée pédestre. Véritable liant de connexion interrefuge, cet itinéraire pédestre de montagne, long d’une centaine de kilomètres et composé de variantes avec plusieurs entrées, s’adresse aux familles comme aux marcheurs aguerris d’itinérance. Florian Mairy, gardien du refuge des Aiguilles d’Arves, explique comment ce tour va générer une clientèle de fond et va stabiliser la fréquentation en refuge. Un groupe de 10 personnes, des primo randonneurs du tour, dont Violaine Ruche et Odile Robaux, parti en itinérance de six jours, et se rendant au refuge des Aiguilles d’Arves, livre leur expérience. Pierre Olivier Noraz, chef d’équipe à l’ONF, en charge du balisage du tour, côté Valloire, raconte quant à lui son métier de baliseur sur ledit tour.Comment en 60 ans, le parc de la Vanoise a sauvé le bouquetin des Alpes
08:17|C’est notamment pour sauvegarder cet ongulé aux cornes aussi magnifiques que convoitées des chasseurs que le premier parc national français a été créé le 6 juillet 1963 en Savoie. Samedi 8 juillet, le grand public est invité à partir sur les traces des quelque 120 individus marqués dans le parc, porteurs de boucles auriculaires ou de colliers de couleurs. L’occasion de se mettre dans la peau d’un garde de ce fabuleux espace protégé pour participer à un véritable suivi scientifique de l’espèce. Pas moins de 22 circuits accompagnés seront proposés au départ de 9 refuges. Chargé de mission faune pour le parc de la Vanoise, Jérôme Cavailhes nous explique comment la Vanoise est devenu le principal vivier en France de l’espèce, avec une population avoisinant les 2000 bouquetins. Il y a 60 ans elle était au bord de l’extinction…Comment Sophie Lavaud a relevé le grand chelem des quatorze 8000 : « Seule en Himalaya je ne serais allée nulle part »
11:34|Aucun autre Français n’était venu à bout de ce défi himalayen qui consiste à gravir les plus hauts sommets de la Terre. Certains des plus grands de nos alpinistes y sont même morts. Le mardi 27 juin 2023, en regagnant le camp de base du Nanga Parbat (8126 m), qu’elle avait gravi la veille, dans des conditions difficiles, avec un final en style alpin, Sophie Lavaud parvenait à vaincre la malédiction. Comment cette quinquagénaire qui s’est mise à la montagne sur le tard, cette fille ordinaire, cette suiveuse, comme elle se définit elle-même a-t-elle pu réaliser cet exploit ? Elle nous raconte le dénouement de cette quête des quatorze sommets de plus de 8000 mètres, entre Népal, Tibet et Pakistan qui aura duré 11 ans. Entretien avec l’alpiniste, à peine redescendue de la montagne, après 14 heures de bus jusqu’à Islambad.Quand Loppé faisait du mont Blanc son atelier de peinture : « Avec le froid, son pantalon restait collé à son tabouret »
08:44|Pour Gabriel Loppé, alpinisme et peinture ont toujours fait cordée commune. Il y a 150 ans, la premier peintre ascensionniste a représenté la haute altitude, hissant son chevalet jusqu’au sommet des montagnes et au bord des crevasses. Alors qu’une grande rétrospective lui est consacré au musée des Alpes du Fort de Bard, en Italie, la présidente des amis de Gabriel Loppé évoque l’héritage du premier peintre sur le toit des Alpes, compagnon de cordée des frères Bisson les photographe de l’Empereur Napoléon III.Tragédie sur Chamonix-Zermatt : « Les tornades nous couchaient, le refuge était juste en bas »
14:00|C’est une mortelle randonnée restée dans les mémoire des montagnards du canton du Valais en Suisse. Les 29 et 30 avril 2018, au cœur de la Haute-Route, le célèbre raid à skis reliant Chamonix à Zermatt, les deux capitales de l’alpinisme, une tempête va fondre sur 14 personnes. Parties le matin de la cabane des Dix dans le secteur du Pigne d’Arolla à 3700 m d’altitude, les randonneurs n’atteindront jamais leur objectif : la cabane des Vignettes. Au terme d’une nuit d’horreur, à 500 mètres à peine du refuge, sept d’entre eux sont morts de froid. Parmi les rescapés, deux couples de Tignes, Françoise et Thierry Barcan, Philippe et Nathalie Reymond qui avaient uni leur destin au groupe de dix randonneurs italiens emmenés par un guide décédé durant le drame. Le diagnostic vital de Nathalie Reymond dont la température corporelle est descendue à 24° sera un temps engagé. La survivante raconte son expérience, comment le destin a basculé et cette nuit terrible par des vents à 100 km/h et -20°, à peine abritée par une cavité entre une congère et des rochers.