Partager

cover art for La sobriété numérique

Future City

La sobriété numérique

Saison 1, Ep. 3

Près de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont imputables au numérique. Pour donner un ordre d’idée de ce que cela représente, le trafic aérien en génère 3%. Et ces émissions vont aller croissant avec l’augmentation de la digitalisation du monde.

Alors que la dématérialisation est d’abord perçue comme écologique, avec par exemple une réduction de l’utilisation du papier au profit des mails, ou une réduction des déplacements grâce à la possibilité de réaliser des activités à distance, via une plate-forme en ligne, elle a en réalité un impact fort sur l’environnement. Pour tout appareil électronique, et donc toute démarche nécessitant un tel appareil, il y a en effet un coût écologique, au niveau de sa fabrication, de son transport, de son fonctionnement, de son traitement en fin de vie.

Cet impact environnemental incite les acteurs publics à réfléchir à davantage à la sobriété numérique. Il s’agit de mieux acheter et de mieux utiliser les équipements électroniques afin d’en limiter les effets rebonds négatifs. Quelles sont les actions possibles ? Quels sont les leviers dont disposent les collectivités locales ? Une transition numérique sobre est-elle réellement envisageable ou totalement utopique ?


Pour nous aider à répondre à ces questions, ou pour le moins à trouver le bon compromis, nous serons accompagnés par :

  • Vincent Courboulay, chercheur à l'université de La Rochelle et membre de l’Institut du numérique responsable
  • Eddy Poitrat, ingénieur Energie – Effet de Serre à la direction régionale Normandie de l’ADEME (Agence de la transition écologique)
  • Léo Donse, consultant numérique/ville intelligente chez Espelia, cabinet spécialisé dans la performance des services publics


Crédit musiques et habillages : Jason Shaw, Ouch et Romain

More episodes

View all episodes

  • Bande-annonce - Future City

    01:35
    En 2050, deux personnes sur trois habiteront en zone urbaine. Pour pouvoir les accueillir au mieux, comment les villes doivent-elles, dès aujourd’hui, se réinventer ? Future City esquisse les contours des villes de demain, à la fois intelligentes, inclusives, numériques mais également durables, écologiques, résilientes... Partons pour une randonnée urbaine en compagnie d’experts des villes d’aujourd’hui et de demain.
  • 1. Au-delà de la smart city

    25:54
    Au point de départ de ce premier épisode, il y a la smart city. Derrière ce concept se cache une réalité protéiforme à travers le monde, mais dont l’un des points de convergence est l’utilisation des nouvelles technologies afin d’améliorer l’efficacité des services publics et la qualité de vie des citoyens. Si la smart city a pu faire rêver des villes, certaines s’en détournent aujourd’hui. En cause ? Un excès de marketing territorial autour de la « ville connectée », un risque de « société algorithmique » et de déshumanisation, une peur concernant le respect des données personnelles et la sécurité informatique des systèmes…En 2050, deux personnes sur trois habiteront en zone urbaine. Est-ce que la smart city sera encore une bonne réponse à leur apporter ? Un équilibre peut sans doute être trouvé pour éviter les dérives technologiques et préserver une vision humaine de la ville intelligente. Et le modèle français pourrait bien être la clé afin d’aider le concept à se réinventer…Pour nous aider à regarder au-delà de la smart city originelle, nous serons accompagnés par :Akim Oural, maire adjoint de Lille, en charge du numérique pour la ville et la métropoleÉtienne Riot, directeur de la recherche appliquée et de l’innovation au sein de l’agence d’architecture et d’urbanisme PCA StreamValérie Peugeot, chercheur au sein d’un laboratoire de sciences humaines et sociales chez Orange, directrice du master Humanités numériques à Science-Po Paris et membre de la CNIL. Crédit musiques et habillage : Jason Shaw, BBC, RemArc Licences, Joseph SARDIN / La Sonothèque
  • 2. La résilience urbaine

    18:37
    L’épidémie de Covid-19 nous a mis face à nos vulnérabilités. Elle a exigé de nous des capacités d’adaptation inédites. Si on ajoute à cette crise sanitaire les catastrophes naturelles, industrielles, technologiques, et les attentats, le constat est simple : le monde actuel est une succession d’événements qui viennent ébranler nos certitudes et nos modes de vie.Il en est de même pour les villes, dont le fonctionnement peut vaciller. Tout comme nous, humains, elles aussi ont des vulnérabilités et peuvent subir des traumatismes. Pour s’en remettre, elles doivent faire preuve de résilience, un terme emprunté à la psychologie qui signifie la capacité à surmonter les chocs. Pour un territoire, il s’agit de résister, mais aussi de s’adapter voire de « panser ses plaies » afin de maintenir ses services publics, de poursuivre son développement, de répondre aux besoins essentiels de ses habitants. Voilà pour la théorie. Dans les faits, comment les villes se préparent-elles au pire ? Comment se construit la résilience urbaine ? Peuvent-elles vraiment se remettre de tous les traumatismes ?Pour plonger dans la psychologie des villes, nous serons accompagnés parChloé Voisin-Bormuth, directrice des études et de la recherche pour la Fabrique de la citéIsabelle Thomas, professeur à l’école d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’université de Montréal Ludovic Faytre, responsable des études risques-aménagement et chef de projet à l'Institut Paris RegionCrédits musiques et habillages : Jason Shaw, France TV info 
  • 4. Vivre en proximité

    21:44
    A la faveur de la crise sanitaire, nous avons dû apprendre à vivre dans un périmètre de 1 kilomètre autour de notre domicile. Les notions de « ville du quart d’heure », de « circuit court », et plus largement de « proximité » se sont peu à peu imposées. L’idée, c’est d’avoir accès, au plus près de chez soi, à des services publics, une offre de soin, des commerces, des loisirs, ainsi qu’un espace pour travailler. Les distances se réduisant, la mobilité change, faisant la part belle aux piétons et aux cyclistes, et la qualité de vie en est améliorée, les populations gagnant un temps précieux et retissant du lien social. La proximité implique également de produire et consommer localement, que ce soit des produits alimentaires ou de l’électricité. Entre avantages environnementaux, lien social et bien-être, la ville de la proximité paraît idyllique. Peut-être un peu trop. Si en théorie on ne peut qu’adhérer, en pratique, les choses se corsent. Est-ce que la ville du quart d’heure est un objectif atteignable pour tous ? Peut-on nourrir en circuit-court toute la population ? La proximité est-elle réellement gage de lien social ? Pour savoir si la ville du quart d’heure est, ou non, un objectif atteignable, nous serons accompagnés par Carlos Moreno, chercheur et directeur scientifique de la chaire Entrepreneuriat, Territoire, Innovation de l’université de ParisYuna Chiffoleau, sociologue et directrice de recherche à l’Inrae, l’Institut de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.Laurent Favreau, président du Sydev (Syndicat Départemental d’Energie et d’équipement de la Vendée) et maire de Venansault Crédit musiques et habillages : Ouch & Romain, Jason Shaw, BBC, RemArc Licences, Joseph SARDIN / La Sonothèque
  • 5. Inclusion générale !

    21:06
    En France, il y a 9,3 millions de personnes en situation précaire, 12 millions d’individus touchés par l’illectronisme et 34,7 millions de femmes ; autant de catégories de population pouvant se sentir exclues en ville. Car dans les zones urbaines, les conditions ne sont pas toujours réunies pour leur permettre un accès aux espaces, équipements et services publics égal à celui d’autres personnes. Pour les villes, l’enjeu est donc de créer les conditions favorables à une égalité d’accès à tous ces espaces, équipements et services, garante de la mixité sociale et du vivre ensemble. La difficulté première est que les zones urbaines n’ont pas été conçues, au départ, pour cela. Elles ont été pensées pour être efficaces, faciliter les déplacements rapides et favoriser le dynamisme économique. De là à dire que la ville est intrinsèquement inégalitaire et que l’inclusion de tous est impossible, il n’y a qu’un pas.Mais, fort heureusement, tout le monde n’est pas encore résigné. Certains acteurs publics, privés et associatifs amorcent des changements de fond dans la façon de construire et  de faire fonctionner la ville afin de favoriser l’inclusion. En misant notamment sur la coopération et la démocratie participative.  Dans cet épisode, trois de ces acteurs non résignés prennent la parole :Dominique Poggi, sociologue, spécialiste de la place des femmes dans les espaces publics et fondatrice de l’association À places ÉgalesPatricia Quero-Ruen, vice-présidente de Lorient Agglomération en charge du Numérique et de la Smart CitySimon Maréchal, responsable régional pour Emmaüs Connect dans les Hauts-de-FranceCrédits musiques et habillages : Jason Shaw, BBC, RemArc Licences, Joseph SARDIN / La Sonothèque
  • 6. Vers la ville durable

    23:01
    Vivre en ville et ne pas y sacrifier son désir de nature. Voilà un rêve qui a tendance à devenir une exigence suite aux périodes de confinement ! Aujourd’hui, on veut bien vivre en zone urbaine densément peuplée, mais sans pour autant renoncer à la verdure. Mieux : la ville doit devenir durable, respecter l’environnement et la biodiversité, préserver les ressources naturelles, se préoccuper de la qualité de l’air, oeuvrer en faveur de la transition écologique. Sans oublier d’offrir un dynamisme économique suffisant pour générer des emplois et du lien social de qualité.  Sur le papier, on ne peut qu’adhérer. D’autant plus que le gouvernement multiplie les plans, aides et propositions d’actions pour inciter les territoires à se lancer dans des projets de villes durables. Mais un tel mélange des genres est-il réellement envisageable ? Peut-on concilier bétonisation et nature ? Densité et bien-être ? Activités humaines et respect de l’environnement ? Le compromis est-il toujours possible ?  C’est avec réalisme et sans angélisme que nos experts d’aujourd’hui vont devoir répondre à ces questions :- Sébastien Maire, délégué général de France Ville Durable- Stéphanie Dupuy-Lyon, directrice générale de l'aménagement, du logement et de la nature, au sein des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales- Abdelillah Hamdouch, professeur d’aménagement de l’espace et d’urbanisme à l’école polytechnique de ToursCrédits musiques et habillages : Jason Shaw, BBC, RemArc Licences, Joseph SARDIN / La Sonothèque
  • 1. Comment l’IA peut-elle aider les collectivités territoriales ?

    01:01:07
    Contrôle du cadastre grâce à des images de drones analysées par l’IA, réduction du gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires grâce à une prédiction de fréquentation multifactorielle, ajustement entre les offres de formation et les besoins des métiers en tension pour faire reculer le chômage…. Le spectre des missions que l’IA peut remplir auprès des collectivités et des services de l’Etat ne cesse de s’enrichir.Avec :- Claire SACHEAUD, administratrice générale de la donnée, Nantes Métropole - François William CROTEAU, maire adjoint de Montréal (Canada) en charge de la ville intelligente, des TI, de l’innovation et de l’enseignement, maire de Rosemont - La Petite-Patrie- Bertrand MONTHUBERT, président d’Occitanie Data, expert auprès de la Région Occitanie, président du CNIG (Conseil National de l'Information Géographique)- Stanislas BOURRON, Directeur général des collectivités locales, Ministère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
  • 2. Comment passer de la vidéo protection à la vidéo gestion ?

    57:56
    L’utilisation d’algorithmes d’IA associés aux images des caméras de vidéo protection permettent de démultiplier les usages desdites caméras : détection de dépôts d’ordures sauvages, contrôle du stationnement, comptage de personnes, vérification de la distanciation entre personnes et du port du masque… Mais ces usages nouveaux se heurtent encore à des barrières réglementaires qui devraient reculer.Avec :- Renaud VEDEL, préfet en charge de la coordination nationale sur l’IA, Ministère de l’Economie et des Finances- Georges GAMBARINI, Responsable de Programme Smart City/Direction des Services Numériques de Monaco- Pierre JANNIN, conseiller municipal délégué au numérique et à l’innovation, Rennes MétropoleTable ronde animée par Philippe ROUX, journaliste-animateur Crédits musiques et habillages : Jason Shaw, BBC, RemArc Licences, Joseph SARDIN / La Sonothèque