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🔊 “Victor Brauner” au Musée d’Art moderne de Parisdu 18 septembre 2020 au 10 janvier 2021

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“Victor Brauner” au Musée d’Art moderne de Parisdu 18 septembre 2020 au 10 janvier 2021


Extrait du communiqué de presse :

Commissaire : Sophie Krebs Assistée de Nadia Chalbi

Commissaires invitées : Jeanne Brun et Camille Morando




Le Musée d’Art Moderne de Paris consacre à Victor Brauner (1903-1966), figure singulière du surréalisme, une importante monographie regroupant plus d’une centaine d’oeuvres, peintures et dessins, dont certaines montrées en France pour la première fois depuis la dernière rétrospective à Paris au musée national d’art moderne en 1972.

Le parcours chronologique de l’exposition permet de redécouvrir l’univers braunerien, complexe par la richesse de ses sources et de l’intrication constante de sa biographie avec ses oeuvres. Il se décompose ainsi : une jeunesse roumaine (192 0-1925) ; Paris, la rencontre avec l’univers surréaliste (1925-1932) ; L’aventure surréaliste (1933-1939) ; « Les frontières noires » de la guerre (1939- 1945) ; Autour du Congloméros (1941-1945) ; Après la guerre (1946- 1948) ; Au-delà du surréalisme (1949-1966).

Né en Roumanie, Victor Brauner participe à l’effervescence artistique de Bucarest dans les années 1920, avant d’intégrer le mouvement surréaliste à Paris en 1933 et jusqu’en 1948, date de son exclusion du groupe. Il est un familier des avant-gardes (expressionnisme, constructivisme et dada), dont la radicalité correspond à son caractère indépendant, jusqu’au glissement progressif vers une peinture surréaliste lors de ses séjours à Paris entre 1925 et 1938, date de son installation définitive en France. Dès son adhésion au surréalisme en 1933, il participe aux manifestations du groupe autour d’André Breton.

La perte de son oeil en 1938 fait de son Autoportrait, peint sept ans auparavant, une oeuvre prémonitoire : illustration des théories surréalistes, sa peinture revêt alors un caractère magique. La guerre va le contraindre, de par son statut de juif, sa situation irrégulière et son opposition à toute forme d’oppression fasciste et totalitaire, à entrer dans la clandestinité dans le sud de la France, ne pouvant émigrer aux États-Unis. Brauner invoque alors les doctrines les plus secrètes (tarot, alchimie, spiritisme, kabbale) pour se protéger de la France occupée en se réfugiant dans ce monde de rêve où la réalité n’a pas cours donnant à ses oeuvres une dimension mystérieuse. Paradoxalement, cette période de frayeur et de dénuement matériel est d’une grande richesse d’invention techniques (l’usage de la cire et de matériaux de récupération) et de formes.

L’après-guerre est marquée par une traversée de styles due à sa liberté recouvrée, sans atténuer les angoisses et les tourments des évènements qui l’entourent. D’autres influences se font sentir de la psychanalyse à la pensée sauvage à travers des cycles, comme les Victor de la série Onomatomanie, les Rétractés, puis Mythologies et La Fête des mères. Il crée un langage nouveau pour donner à voir non pas le réel, mais les ressorts invisibles du monde.

Le catalogue présente de nouvelles analyses sur l’artiste avec des contributions d’historiens d’art tels Georges Sebbag, Fabrice Flahutez, Radu Stern, Sophie Krebs, Camille Morando et Jeanne Brun et de nombreuses notices d’oeuvres.

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  • 🔊 “Paris 1874” Inventer l’impressionnisme au MusĂ©e d’Orsay, Paris du 26 mars au 14 juillet 2024

    19:53
    “Paris 1874” Inventer l’impressionnismeau Musée d’Orsay, Parisdu 26 mars au 14 juillet 2024Interview de Sylvie Patry, conservatrice générale du patrimoine / directrice artistique, Mennour, Paris, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 mars 2024, durée 19’54,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/26/3528_paris-1874_musee-d-orsay/Communiqué de presseCommissariat :À Paris :Sylvie Patry, conservatrice générale du patrimoine / directrice artistique, Mennour, ParisAnne Robbins, conservatrice Peinture, musée d’OrsayAssistées de Caroline Gaillard et Estelle Bégué, musée d’OrsayÀ Washington :Mary Morton, curator and Head of the Department of French Paintings, National Gallery of Art, WashingtonD.C. Kimberly A. Jones, curator of 19th-Century French Paintings, National Gallery of Art, Washington D.C.Cette exposition est organisée par le musée d’Orsay et la National Gallery of Art, Washington où elle sera présentée du 8 septembre 2024 au 19 janvier 2025.Avec le soutien exceptionnel du Musée Marmottan Monet et de l’Académie des beaux-arts, Paris Avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de FranceIl y a 150 ans, le 15 avril 1874, ouvrait à Paris la première exposition impressionniste. Un groupe d’artistes de tous horizons, parmi lesquels Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne, décident de s’affranchir des règles et des parcours établis en organisant une exposition indépendante : ainsi naît l’impressionnisme. Le musée d’Orsay célèbre cet anniversaire avec une exposition majeure intitulée Paris 1874. Inventer l’impressionnisme. Forte de quelque 160 oeuvres, celle-ci propose de poser un regard neuf sur cette période-clé.Paris, 1874 : c’est à cette date, considérée encore aujourd’hui comme le coup d’envoi des avant-gardes, que « s’invente » l’impressionnisme. Que s’est-il passé exactement en ce printemps 1874 ? Quel sens donner aujourd’hui à une exposition devenue légendaire ? Que sait-on d’une manifestation dont on ne conserve aucune image, et où les artistes aujourd’hui qualifiés d’« impressionnistes » étaient en fait largement minoritaires ? Tel est l’enjeu de Paris 1874 : entrer dans la fabrique d’un mouvement artistique émergeant d’un monde en pleine mutation, et revenir sur une exposition visitée en son temps par seuls quelques milliers de curieux, mais dont le retentissement exceptionnel se prolonge jusqu’à aujourd’hui.A partir de recherches neuves, l’exposition fait le point sur les circonstances ayant amené cette trentaine d’artistes, dont sept seulement sont considérés comme « impressionnistes », à se réunir pour montrer leur art en toute indépendance. Le climat de leur époque est celui d’un après-guerre, faisant suite à deux conflits : la guerre franco-allemande de 1870, perdue contre la Prusse, puis une violente guerre civile. Dans ce contexte de crise, les artistes repensent leur art et explorent de nouvelles directions. Avides d’autonomie, contestant un système académique qui le plus souvent les rejette, Monet, Degas, Morisot, Pissarro et leurs amis ou confrères se rassemblent sous forme de société anonyme coopérative pour exposer leur travail, au plein coeur du Paris moderne – au 35 boulevard des Capucines, dans l’ancien atelier du photographe Nadar –, en une présentation qui n’a rien d’homogène. Des scènes de la vie moderne ou de plein-air, à la touche enlevée, rapidement exécutées, y côtoient des tableaux plus conventionnels, de même que des gravures, sculptures et émaux. De cet assemblage d’environ 200 oeuvres, éminemment divers et inclassable, se dégage un désir commun : celui de faire carrière, en parallèle – ou en complément – de la voie officielle, et d’affirmer leur liberté.
  • 🔊 “Brancusi” au Centre Pompidou, Paris du 27 mars au 1er juillet 2024

    27:36
    “Brancusi”au Centre Pompidou, Parisdu 27 mars au 1er juillet 2024Interview de Valérie Loth, attachée de conservation, Cabinet d’art graphique, Musée national d’art moderne, et commissaire associée de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 mars 2024, durée 27’36,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/25/3527_brancusi_centre-pompidou/Communiqué de presse Commissariat :Ariane Coulondre, conservatrice, service des collections modernes, Musée national d’art moderneCommissaires associées :Julie Jones, conservatrice, Cabinet de la photographie, Musée national d’art moderneValérie Loth, attachée de conservation, Cabinet d’art graphique, Musée national d’art moderneAvec plus de 120 sculptures, ainsi que des photographies, dessins et films de l’artiste, la grande rétrospective « Brancusi », organisée au Centre Pompidou, constitue un événement exceptionnel. Elle offre l’opportunité de découvrir toutes les dimensions de la création de cet immense artiste considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne. La dernière exposition rétrospective Brancusi en France, et la seule, remonte à 1995 (sous le commissariat de Margit Rowell au Centre Pompidou). À la fois lieu de vie, de création et de contemplation, l’atelier de l’artiste, joyau de la collection du Musée national d’art moderne depuis son legs à la nation en 1957, forme la matrice de ce projet. En effet, le déménagement intégral de l’Atelier Brancusi dans le cadre des travaux de rénovation du Centre Pompidou est l’occasion unique de mettre en regard son contenu avec de nombreux autres chefs-d’oeuvre de l’artiste provenant des plus importantes collections internationales.Un ensemble exceptionnel de sculptures, jouant sur le dialogue entre les plâtres de l’Atelier Brancusi et les originaux en pierre ou bronze, prêtés par de nombreuses collections privées et muséales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, The Art Institute of Chicago, Dallas Museum of Art, Musée national d’art de Roumanie, Musée d’art de Craiova…) sont ainsi réunies.Dès l’entrée, le parcours de visite privilégie une approche sensible, soulignant le choc de la découverte de son atelier parisien, situé impasse Ronsin dans le 15e arrondissement, fréquenté par de nombreux artistes et amateurs pendant plusieurs décennies.Le coeur de l’exposition évoque les sources de sa création (Auguste Rodin, Paul Gauguin, l’architecture vernaculaire roumaine, l’art africain, l’art cycladique, l’art asiatique…) et éclaire le processus créatif de Brancusi : le choix de la taille directe, l’esthétique du fragment, le processus sériel, le travail de sublimation de la forme… La reconstitution d’une partie de l’atelier souligne la dimension matérielle de sa création (matériaux, outils, gestes). L’exposition replace la vie de Constantin Brancusi dans un contexte artistique et historique plus large grâce à un riche corpus documentaire (lettres, articles de presse, agendas, disques…). Cet ensemble offre une chronique de ses amitiés avec nombre d’artistes d’avant-garde, tels Marcel Duchamp, Fernand Léger ou Amedeo Modigliani.Le parcours thématique, organisé autour des séries de référence de l’artiste, met en lumière les grands enjeux de la sculpture moderne : l’ambiguïté de la forme (Princesse X), le portrait (Danaïde, Mlle Pogany), le rapport à l’espace (Maiastra, L’Oiseau dans l’espace), le rôle du socle (Nouveau-né, Le Commencement du monde), les jeux de mouvement et de reflet (Léda), la représentation de l’animal (Le Coq, Le Poisson, Le Phoque) et le rapport au monumental (Le Baiser, La Colonne sans fin).#catalogue aux éditions du Centre Pompidou
  • 🔊 “Julio Le Parc, Dessins au tĂ©lĂ©phone ou pas” Carte blanche Ă  Julio Le Parc. Dessins 1954-2023 Ă  la Maison de l’AmĂ©rique Latine, Paris du 19 mars au 29 juin 2024

    10:22
    “Julio Le Parc, Dessins au téléphone ou pas”Carte blanche à Julio Le Parc. Dessins 1954-2023à la Maison de l’Amérique Latine, Parisdu 19 mars au 29 juin 2024Interview de Julio Le Parc,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 mars 2024, durée 10’23,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/21/3525_julio-le-parc_maison-de-l-amerique-latine/Communiqué de presseUne coproduction Maison de l’Amérique latine – Atelier Le Parc et son directeur artistique Yamil Le Parc.La Maison de l’Amérique latine à Paris, est heureuse de présenter, au printemps 2024, un nouveau temps fort monographique dédié à Julio Le Parc, figure majeure de l’art cinétique et contemporain. Sous l’intitulé de Julio Le Parc, Dessins au téléphone ou pas, l’exposition met en lumière le travail de dessinateur de ce grand et prolifique artiste d’origine argentine, né en 1928 et naturalisé français depuis les années 1980 ; une pratique qu’il n’a jamais cessé d’explorer tout au long de sa carrière. L’exposition fera aussi l’objet de la révélation au public d’un grand mobile inédit créé spécialement pour l’occasion.Les dessins présentés dans l’exposition, dont les premiers remontent aux années d’études de Julio Le Parc à l’école des Beaux-Arts de Buenos Aires, révèlent l’étendue d’une pratique artistique dont les préoccupations plastiques et idéologiques ne se limitent pas au domaine strict de l’art cinétique.Ainsi, à côté d’une importante sélection d’études rendant compte de son évolution de style à travers le temps (sur une période qui va des oeuvres en noir et blanc de la fin des années 1950 jusqu’aux « Alchimies » des années 1980-90 et jusqu’à aujourd’hui), le visiteur pourra découvrir des dessins qui témoignent de son activisme politique, notamment dans le cadre des mouvements contestataires de mai 1968 (il participe aux Ateliers populaires) – ce qui lui valut d’être expulsé de France pendant cinq mois. A cela s’ajoutent des caricatures, les dessins au téléphone et à main levée à travers lesquels Julio Le Parc manie le crayon ou le stylo à bille avec finesse et spiritualité.Au fil du parcours, le visiteur pourra également découvrir l’oeuvre intitulée Historieta (1997) qui, à la manière d’un petit théâtre, met en scène avec un humour acerbe des personnages découpés pour dénoncer la « face cachée de l’art, de l’artiste et de son contexte social ». Suivant un même engagement critique, sera aussi donné à voir un film d’animation expérimental spécialement réalisé pour l’occasion par un des fils de l’artiste, Juan, fondé sur le montage graphique de dessins de périodes diverses, dans un esprit satyrique et mordant proche du dadaïsme.L’espace d’exposition du rez-de-chaussée de la Maison de l’Amérique latine accueillera un grand mobile inédit, illustrant les recherches continues de Julio Le Parc sur l’espace, la lumière et le mouvement.L’ensemble des oeuvres réunies pour la Maison de l’Amérique latine révèlent le génie pluriel de Julio Le Parc, créateur infatigable dont la richesse du langage visuel dépasse les catégories critiques conventionnelles.Domitille d’Orgeval, historienne de l’art.
  • 🔊 “La France sous leurs yeux” 200 regards de photographes sur les annĂ©es 2020 Ă  la BnF François Mitterrand MAD, Paris du 19 mars au 23 juin 2024

    12:13
    “La France sous leurs yeux”200 regards de photographes sur les années 2020à la BnF François Mitterrand MAD, Parisdu 19 mars au 23 juin 2024Interview de Emmanuelle Hascoët, Chargée de mission au département des Estampes et de la photographie, BnF, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 18 mars 2024, durée 12’13,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/20/3524_la-france-sous-leurs-yeux_bnf-francois-mitterrand/Communiqué de presseCommissariat :Héloïse Conésa, Cheffe du service de la photographie, chargée de la photographie contemporaine au département des Estampes et de la photographie, BnFEmmanuelle Hascoët, Chargée de mission au département des Estampes et de la photographie, BnFLa Bibliothèque nationale de France consacre une grande exposition aux travaux des 200 photographes, collaborateurs réguliers de la presse nationale et internationale, missionnés par le ministère de la Culture en 2021 pour établir un panorama de la France au sortir de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19. Pilotée par la Bibliothèque, la grande commande pour le photojournalisme – intitulée Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire – a permis aux photo­graphes lauréats de bénéficier d’un financement de 22 000 euros chacun pour mener à bien leur reportage. Les 2 000 tirages inédits produits ont ensuite intégré les collections de la BnF. À travers une sélection de près de 500 clichés, cette exposition souligne la variété des approches choisies par les 200 lauréats, et raconte ainsi la France des années 2020. Son ampleur marquera l’histoire du photojournalisme.La grande commande pour le photojournalisme s’inscrit dans un contexte de bouleversement sociétal que la crise sanitaire a cristallisé. Condensée sur un an et demi de prises de vue seulement, cette commande draine pourtant des interrogations en germe depuis le milieu des années 2010 sur des changements ayant trait tour à tour au travail, à la spiritualité, à l’écologie, à la culture, à l’économie… Interrogations que la pandémie a contribué à réactiver non plus seulement sur le mode du constat mais aussi de façon critique afin de proposer de nouvelles manières d’habiter, de travailler, de vivre et d’être.Grâce à cette commande d’une ampleur historique – il s’agit de la plus grande commande publique photographique en Europe avec un budget de 5,46 millions d’euros – se dessinent les contours d’une France en clair-obscur, à la fois ouverte sur le monde et tentée par le repli, connectée et fragmentée, égalitaire et inégale, marquée par une nouvelle hiérarchie des territoires, une plus grande individualisation du travail, une économie et des paysages nouveaux, et des rapports au monde de plus en plus divergents.En miroir de cette mutation de la France contemporaine, se donne aussi à voir l’évolution de la photographie de presse. Certains photographes font le choix d’être dans la captation de l’instant, voire de l’événement, se rapportant par là-même à la grande tradition du photoreportage de presse. D’autres optent quant à eux pour une temporalité moins marquée, revendiquant en ce sens un registre plus métaphorique et de nouvelles stratégies visuelles à même de nous faire prendre conscience des situations en jeu dans notre monde actuel.[...]
  • 🔊 “La collection : revoir Picasso” Nouvel accrochage de la collection au MusĂ©e national Picasso, Paris Ă  partir du 12 mars 2024

    19:00
    “La collection : revoir Picasso”Nouvel accrochage de la collectionau Musée national Picasso, Parisà partir du 12 mars 2024Interview de Cécile Godefroy, Responsable du Centre d’Etudes Picasso, et co-commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 mars 2024, durée 19’01,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/14/3523_la-collection_musee-national-picasso/Communiqué de presseCommissariat :Cécile Debray, Présidente du Musée national Picasso-ParisSébastien Delot, Directeur de la conservation et des collections, Musée national Picasso-ParisCécile Godefroy, Responsable du Centre d’Etudes PicassoVirginie Perdrisot, Conservatrice du patrimoine, Musée national Picasso-ParisJohan Popelard, Conservateur du patrimoine, Musée national Picasso-ParisJoanne Snrech, Conservatrice du patrimoine, Musée national Picasso-ParisLe Musée national Picasso-Paris retrouve sa collection déployée sur trois étages, à partir du 12 mars prochain ; après une année de célébration et la magistrale exposition consacrée à l’artiste Sophie Calle. Dix ans après la réouverture du musée, la collection s’installe de manière pérenne dans l’écrin de l’Hôtel Salé.Fruit d’une histoire hors du commun, la constitution de la collection du Musée national Picasso-Paris a été rendue possible grâce au dispositif de la dation – aujourd’hui c’est la plus importante collection publique d’oeuvres de Picasso, les « Picasso de Picasso ». Issue des ateliers de l’artiste, cette collection nous permet de mieux saisir les explorations esthétiques de ce Picasso tour à tour : déconcertant, pluriel, contradictoire, réflexif, gestuel et conceptuel, esthète et engagé, bricoleur et poète. Est-il symboliste, cubiste, classique, surréaliste ou tout simplement figuratif et politique ?Lieu ouvert et vivant, le musée se saisit des questions de société pour interroger à travers la traversée de son oeuvre, celle de sa réception, c’est-à-dire celle du peintre le plus renommé, le plus regardé, mais également le plus discuté. C’est également l’occasion de consacrer des expositions dossiers ou des contrepoints, au coeur des collections. Le premier de cette série rend hommage à l’artiste Françoise Gilot, récemment disparue. Au-delà de son célèbre ouvrage intitulé Vivre avec Picasso, publié en 1965 – le parcours de l’artiste est évoqué depuis sa proximité avec le groupe des Réalités nouvelles aux grandes compositions totémiques des « peintures emblématiques » des années 1980.Développée sur 22 salles, cette nouvelle présentation rassemble près de 400 oeuvres : peintures, sculptures, assemblages, céramiques, dessins ou estampes, de toutes les périodes qui permettent d’offrir le témoignage de l’ampleur de ses explorations.Pour l’occasion, un appareil critique a été conçu à partir d’une documentation abondante (provenant des archives exceptionnelles du musée) : revues, photographies, ouvrages, films, correspondances, ainsi que des textes de salles permettant de saisir le contexte culturel de la création de ces oeuvres.La présence d’oeuvres de sa collection, des tableaux d’Henri Matisse ou de Paul Cézanne, des sculptures anonymes d’Afrique ou d’Océanie, révèle le dialogue constant que celui-ci a entretenu avec d’autres créateurs.L’oeuvre de Pablo Picasso enregistre soigneusement le monde qui l’entoure. Picasso développe sa propre théorie de l’histoire : il montre comment toute mémoire est associée à des archives de données et d’images. Conçu en étroite complicité avec Joris Lipsch de l’agence scénographique Studio Matters, le parcours a été le fruit d’un commissariat collectif de la conservation. Il s’est construit de manière à favoriser détours et redécouvertes.
  • 🔊 “Les arts en France sous Charles VII (1422-1461)” au musĂ©e de Cluny, musĂ©e national du Moyen Ă‚ge, Paris du 12 mars au 16 juin 2024

    16:30
    “Les arts en France sous Charles VII (1422-1461)”au musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, Parisdu 12 mars au 16 juin 2024Interview de Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé de Chantilly,et de Maxence Hermant, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits,co-commissaires de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 mars 2024, durée 16’30,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/13/3522_les-arts-en-france-sous-charlesvii_musee-de-cluny/Communiqué de presse Commissariat :Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé de Chantilly,Maxence Hermant, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, service des manuscrits médiévauxSophie Lagabrielle, conservatrice générale au musée de Cluny, en charge des peintures, vitraux et arts graphiques.Séverine Lepape, directrice du musée de Cluny et conservatrice générale, en assure le commissariat général.Sous le règne de Charles VII, l’art connaît un extraordinaire renouveau artistique. L’exposition « Les arts en France sous Charles VII (1422-1461) » présentée au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge du 12 mars au 16 juin 2024 met en lumière ce moment charnière de l’histoire de l’art.À partir des années 1420, pendant la guerre de Cent Ans, le royaume de France connaît de profondes mutations politiques et artistiques. Dans le nord du royaume, occupé par les Anglais et les Bourguignons, de multiples foyers artistiques émergent. Quand le dauphin Charles parvient à reconquérir son trône, grâce à Jeanne d’Arc notamment, puis son royaume, les conditions d’un renouveau sont réunies. De grands commanditaires, comme Jacques Coeur, font appel à une nouvelle génération d’artistes. Ces derniers se convertissent au réalisme à la flamande, qualifié d’ars nova, en plein essor notamment avec Jan van Eyck, tandis qu’à travers l’influence italienne, ils s’imprègnent de l’héritage antique développé par des artistes comme Filippo Brunelleschi, Donatello ou Giovanni Bellini. La création artistique entre en rupture progressive avec le gothique international et se tourne vers une nouvelle vision de la réalité, prémices de la Renaissance.Après une première partie de contextualisation historique, l’exposition montre la diversité des arts dans les principaux foyers géographiques, souvent associés à de grandes figures de commanditaires. Dans une troisième et dernière section, le parcours autorise une analyse des spécificités de cet art en France, entre ars nova bourguignon et flamand, et innovations italiennes. Un chapitre essentiel est consacré à la Provence et au rôle de René d’Anjou, commanditaire et introducteur de l’art septentrional, en évoquant, entre autres, la figure de l’artiste Barthélemy d’Eyck.Tout au long de la visite, l’exposition démontre la diversité de la production artistique pendant le règne de Charles VII. Elle rassemble de prestigieux manuscrits enluminés, peintures, sculptures, pièces d’orfèvrerie, vitraux et tapisseries. Des oeuvres exceptionnelles y figurent, comme le dais de Charles VII (musée du Louvre), le manuscrit des Grandes Heures de Rohan (Bibliothèque nationale de France) ou le tableau de l’Annonciation d’Aix (Aix-en-Provence) par Barthélémy d’Eyck, peintre du duc René d’Anjou qui enlumine son Livre des tournois (Bibliothèque nationale de France). Pour la première fois, le triptyque parisien de la Passion et Résurrection du Christ par André d’Ypres sera reconstitué dans son intégralité (musée du Louvre, Getty Museum, musée Fabre). [...]
  • 🔊 “Henry Cros” 1840-1907, Sculpteur et dessinateur au MAD, musĂ©e des Arts DĂ©coratifs, Paris du 6 mars au 26 mai 2024

    35:30
    “Henry Cros” 1840-1907, Sculpteur et dessinateurau MAD, musée des Arts Décoratifs, Parisdu 6 mars au 26 mai 2024Interview de Jean-Luc Olivié, conservateur, collections verre, et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 mars 2024, durée 35’31,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/07/3521_henry-cros_musee-des-arts-decoratifs/Communiqué de presseCommissaires :Jean-Luc Olivié, conservateur, collections verreVéronique Ayroles, assistante de conservation, collections verreLe XIXe siècle nous réserve encore de belles découvertes, la figure méconnue du peintre, sculpteur, céramiste et verrier Henry Cros en est une. Grâce à l’important fonds de dessins de l’artiste, inventeur de la sculpture en pâte de verre, le musée des Arts décoratifs propose du 6 mars au 26 mai 2024, une monographie de cet artiste admiré par Auguste Rodin et Antoine Bourdelle, ami de Paul Verlaine et d’Edouard Manet. Était il romantique, néo-classique, ou symboliste ? C’est une des questions posées par l’exposition « Henry Cros, 1840-1907, sculpteur et dessinateur », à travers plus de cent oeuvres rassemblant sculptures, peintures et dessins, issues des collections du musée, aux côtés de quelques prêts exceptionnels. Les grandes thématiques de l’artiste sont présentées : portraits d’enfants attendrissants, figures d’une antiquité rêvée et de contes de fées. La maîtrise technique de l’artiste est illustrée par plus de cinquante dessins et une trentaine de sculptures en verre, cire, terre cuite, bronze et marbre. Ce projet permet de faire découvrir l’oeuvre d’Henry Cros, dont Bourdelle disait qu’il rassemble « toute l’Antiquité dans une âme nouvelle ».Le trio Cros et le tout-Paris de la fin du XIXe siècleHenry est le frère du célèbre inventeur et poète Charles Cros et du médecin Antoine Cros. Ce fameux trio participe à la modernité littéraire et artistique des années 1860-1870. L’exposition aborde les diverses personnalités des mondes artistiques et littéraires autour desquels gravitent les trois frères avec des portraits dessinés par Henry Cros : celui – rare – de Paul Verlaine jeune dédicacé, du caricaturiste André Gill, de l’éditeur des poètes Parnassien Alphonse Lemerre, du comédien Coquelin cadet et bien sûr de la mythique figure de la salonnière libre et scandaleuse Nina de Vilars de Callias, l’amante de son frère Charles. Le recueil de poèmes d’Antoine, illustré d’une estampe d’Henry en 1882, évoque l’autre frère, médecin de son état, qui dirige également un salon politico-littéraire.Le dessinUne sélection parmi les carnets personnels de l’artiste et de nombreux dessins, esquisses, projets, feuilles plus abouties et aquarellées, majoritairement inédits, permettent d’entrer dans le processus de création des œuvres de Cros. Les portraits évoquent les relations amicales et intellectuelles de l’artiste et de ses frères. Encres, graphites, sanguines côtoient de grands projets aquarellés pour les œuvres en verre à la fin de sa vie.Une maîtrise de la couleurLa double pratique de peintre et de sculpteur et la redécouverte contemporaine de la plastique polychrome ancienne guident Cros sur la voie de la sculpture en couleur. Ses projets monochromes restent nombreux jusqu’en 1880, l’exposition en présente quelques-uns en terre cuite, marbre et bronze dont l’émouvant Portrait de petit garçon daté de 1875. Parmi les oeuvres présentées, on découvre le vase fondu par Hébrard d’après le modèle du vase en verre du musée des Arts décoratifs. De nombreux dessins et esquisses pour des portraits ou photographies originales sont mis en lumière, tel le dessin préparatoire du buste de Nina de Vilars.[...]
  • 🔊 “ThĂ©odore Rousseau” La Voix de la forĂŞt au Petit Palais, Paris du 5 mars au 7 juillet 2024

    16:15
    “Théodore Rousseau” La Voix de la forêtau Petit Palais, Parisdu 5 mars au 7 juillet 2024Interview de Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice peintures au musée d’Orsay, et commissaire scientifique de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 mars 2024, durée 16’15,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/03/06/3520_theodore-rousseau_petit-palais-2/Communiqué de presse Commissariat :Annick Lemoine, conservatrice générale du patrimoine, directrice du Petit Palais, commissaire générale.Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice peintures au musée d’Orsay, commissaire scientifique.Le Petit Palais présente une exposition inédite consacrée à Théodore Rousseau (1812-1867), artiste bohème et moderne, qui a fait de la nature le motif principal de son oeuvre, son monde et son refuge. Admiré par les jeunes impressionnistes comme par les photographes qui suivent sa trace en forêt, Rousseau prouve à lui tout seul la vitalité de l’école du paysage, au milieu d’un siècle marqué par la révolution industrielle et l’essor des sciences du vivant. Véritable écologiste avant l’heure, il porte un regard d’artiste sur la forêt de Fontainebleau et élève sa voix pour alerter sur la fragilité de cet écosystème. L’exposition rassemble près d’une centaine d’oeuvres venant de grands musées français comme le Louvre et le musée d’Orsay, européens comme le Victoria and Albert museum et la National Gallery de Londres, la Collection Mesdag de La Haye, la Kunsthalle de Hambourg entre autres, ainsi que de collections privées. Ces oeuvres montrent combien l’artiste mérite une place de premier plan dans l’histoire de l’art et du paysage, mais aussi à quel point son oeuvre peut guider, aujourd’hui, notre relation à la nature.Le parcours de l’exposition suit le fil de la carrière de cet artiste singulier qui s’est toujours positionné à rebours de ses contemporains. La première section évoque son renoncement à la voie académique notamment par le refus d’effectuer le traditionnel voyage en Italie pour parfaire son apprentissage. Rousseau souhaite en effet peindre la nature pour elle-même et non comme décor pour des scènes mythologiques. Il préfère sillonner la France comme en témoignent ses oeuvres de jeunesse : Paysage d’Auvergne,1830 (musée du Louvre) ; Village en Normandie,1833 (Fondation Custodia, Collection Frits Lugt) ; Le Mont-Blanc, vu de la Faucille. Effet de tempête, 1834 (Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague). Il rapporte de ses voyages de nombreuses études qui montrent son observation attentive du visible : études de troncs, rochers, sous-bois, marais…L’exposition montre toute la singularité de l’oeuvre de Rousseau dont le travail au plus près du motif fait partie intégrante de son processus créatif. Le peintre a besoin de s’immerger dans la nature. Il renonce à toute perspective géométrique et place le spectateur non pas en surplomb du paysage mais au coeur de cet écosystème. Il retouche ensuite ses tableaux en atelier parfois pendant plusieurs années.Sa technique très personnelle, qui contraste avec celle des autres artistes de son temps, lui vaut d’être refusé aux Salons plusieurs années de suite avant de choisir lui-même de ne plus rien envoyer, découragé. Paradoxalement, ce rejet qui lui vaut le surnom de « grand refusé » lui permet d’acquérir une notoriété et un véritable succès critique et commercial en France comme à l’étranger.[...]
  • 🔊 “Regarde ” 150 ans de livres de photographies pour les enfants Ă  la Maison de la Photographie Robert Doisneau, Gentilly du 1er mars au 31 mai 2024

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    “Regarde !”150 ans de livres de photographies pour les enfantsà la Maison de la Photographie Robert Doisneau, Gentillydu 1er mars au 31 mai 2024Interview de Laurence Le Guen, autrice du livre « 150 ans de photolittérature pour les enfants » publié aux éditions MeMo et commissaire de l’exposition,par Anne-Frédérique Fer, à Gentilly, le 26 février 2024, durée 25’07,© FranceFineArt.https://francefineart.com/2024/02/29/3519_regarde_maison-de-la-photographie-robert-doisneau/Communiqué de presseCommissariat : Laurence Le Guen, autrice d’une thèse sur les ouvrages photographiques pour enfants, chercheuse associée au laboratoire du Cellam à l’université Rennes 2, membre de l’Afreloce et professeure de lettres.L’exposition est composée de prêts issus de collections publiques (Fonds patrimonial Heure Joyeuse – Médiathèque Françoise Sagan) et de prêts issus de collections particulières Née au XIXème siècle, la photographie investit très tôt le livre, afin de pouvoir être diffusée efficacement au plus grand nombre. Loin de réserver ce canal de diffusion aux adultes, les photographes voient là une possibilité de conquérir un nouveau public : les enfants. Collaborant avec des écrivains, ils s’essaient avec entrain à la création d’ouvrages pour la jeunesse, et font preuve d’une très grande inventivité pour créer autour de leurs images des fictions, des livres d’apprentissage ou des albums novateurs.Ces créations dites photolittéraires sont le reflet de leur époque, témoignent de la variété des courants pédagogiques, esthétiques et politiques, mais aussi des avancées techniques qui accompagnent le développement de la photographie.Longtemps la photographie fut la mal aimée des livres pour enfants. Aujourd’hui encore, la photographie reste marginale en littérature jeunesse et le livre photo-illustré souffre toujours d’un manque de reconnaissance. Pourtant, depuis quelques années, on redécouvre l’importance et la variété de cette abondante production. On se rend compte que bon nombre de grands photographes ont contribué activement à son histoire : Ansel Adams, Laure Albin-Guillot, Claude Cahun, Edward Curtis, Dominique Darbois, Robert Doisneau, Hannah Höch, Frank Horvat, André Kertész, François Kollar, Ergy Landau, Jacques-Henri Lartigue, Thérèse Le Prat, Duane Michals, Annette Messager, Sarah Moon, Marc Riboud, Alexander Rodtchenko, Cindy Sherman, Emmanuel Sougez, Edward Steichen, William Wegman, pour lesquels ces livres font pleinement partie de leurs oeuvres.Bien plus, des titres signés des maîtres de la photographie sont réédités et figurent désormais dans les rayonnages des bibliothèques enfantines. Ainsi, les assemblages d’objets hétéroclites de la photographe surréaliste Claude Cahun (1894-1954) pour le Coeur de Pic sont de nouveau accessibles. La fourrure des oursons de la photographe animalière Ylla (1911-1955) est plus soyeuse que jamais. Et les jeunes lecteurs peuvent désormais admirer la profondeur du noir et blanc des images du photographe japonais Eiköh Hosoe (né en 1933) dans Taka-Chan et moi.La Maison de la Photographie Robert Doisneau invite aujourd’hui le public à redécouvrir l’histoire de cette production rarement présentée au public par les institutions.[...]Laurence Le Guen, Commissaire de l’exposition