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58. Karen Finley, Je n'étais pas censée être talentueuse
03:05||Saison 3, Ep. 58De la poésie incendiaire et volcanique comme le thème de ce Printemps des Poètes 2025 !Les éditions du Seuil et Chloé Delaume (qui signe la préface) propose de découvrir les écrits de jeunesse (1985-1994) de cette poétesse et artiste américaine, Karen Finley, traduits en français pour la première fois. C'est punk, parfois trash, avec une touche d'humour caustique. C'est un cri de rage et une dose de puissance à chaque page. Et ça touche juste.Quelque soit la forme choisie (poème en prose, retranscription d'une performance...) Karen Finley fait entendre la voix des personnes silencées : celles emportées par l’épidémie du sida comme celles victimes de violences sexistes et sexuelles.
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57. Flore Montoyat, Le mauvais rôle
02:20||Saison 3, Ep. 57Chloé est rapporteur à la Cour Nationale du Droit d’Asile et présente au juge les dossiers des réfugié.e.s sans pouvoir décider de leur sort. Chloé a le mauvais rôle ; elle doit faire face à des récits à la violence insoutenable sans se laisser complètement consumer. L’autrice, Flore Montoyat, s’est inspirée de sa propre expérience pour livrer ce récit bouleversant qui questionne les failles et les limites d’un système d’accueil chancelant autant que notre propre humanité. En filigrane, il y a cette question : comment faire face à l’indicible et à l’injustice ? Saisissant. Nécessaire.Publié chez Harper&Collins56. Céline Delbecq, Cinglée
02:21||Saison 3, Ep. 56Cinglée. Il y a de quoi le devenir quand on voit les chiffres des féminicides et des violences subies par les femmes, Quand on se sent impuissante et révoltée.Cinglée. C'est le titre de cette pièce de Céline Delbecq qui décrit justement comment la lecture, au hasard d’un journal, d’un article annonçant « le premier crime conjugal de l’année 2017 en Belgique » puis la liste de toutes les autres victimes de l'année, fait basculer Marta dans l’obsession et la folie.Comme le montre l'extrait choisi, ces crimes réveillent en elle l’urgence de dire, d'agir et elle se met à écrire des lettres de plus en plus violentes au Roi Philippe pour qu’il intervienne. Au final, derrière l’absence de réponse du roi, se cache le silence du patriarcat et l'inertie des pouvoirs publics.Cinglée, c'est ma rencontre avec l'écriture cinglante, viscérale de Céline DelbecqEt c'est un gros coup de coeur !Aux éditions Lansman.55. Mona Chollet, Résister à la Culpabilisation
03:47||Saison 3, Ep. 55Mona Chollet a cette capacité à mettre en mots et de clarifier des choses qu'on a déjà intimement ressenties. Là encore elle s’empare d’une question essentiellement traitée par le champ du développement personnel (la culpabilité) pour l’observer sous un angle plus sociétal et politique.Depuis le "pêché originel" jusqu'à aujourd'hui, au travail ou dans nos familles, cela fait du bien de lire sur nos "empêchements d'exister", de comprendre les origines de la culpabilité (qui concernent beaucoup les femmes, toujours pointées du doigt, jugées, scrutées) qui se niche dans la culture chrétienne certes mais aussi dans l'enfance ou la culture de la performance au travail. Ce nouvel essai se lit d'une traite, les analyses sont fluides et les chapitres consacré aux enfants et à la culpabilisation des mères particulièrement saisissant et éclairant.54. Claire Marin, Les débuts
02:06||Saison 6, Ep. 54Dans cet essai hyper accessible mais pas simpliste, la philosophe Claire Marin s'intéresse aux débuts. Et ils sont multiples dans une vie que ce soit avec la naissance, ce début que l'on ne choisit pas, ou avec toutes ces autres premières fois qui façonnent nos existences. Le livre est une invitation passionnante et réconfortante à réfléchir à cette idée de recommencement possible et à l'élan que l'on peut y puiser.Un texte parfait pour la reprise. Une rentrée, une fin d'été, c'est aussi finalement un nouveau début, même quand cela nous apparaît familier ou routinier.Bon recommencement à toutes et tous !Le texte est sorti au Livre de Poche en mai dernier.53. Alice Raybaud, Nos Puissantes Amitiés
02:29||Saison 5, Ep. 53Pour célébrer l'été qui est aussi souvent l'occasion de se retrouver, de laisser filer les longues soirées en refaisant le monde avec du rosé ou de voir nos enfants grandir ensemble, j'ai choisi un extrait de cet essai précis, ambitieux et intéressant qui plaide pour ne plus éclipser l'amitié au profit du couple et de la famille (une fois les années lycée-fac-bandes de jeunes passés) et qui nous invite justement à prendre soin de nos relations amicales.Le livre d'Alice Raybaud propose un tour d'horizon super documenté de l'histoire des représentations amicales, féminines et masculines, mais aussi des réflexions et des témoignages sur les aspects de la vie où l'amitié peut faire toute la différence que ce soit dans la parentalité, la lutte ou même pour faire face à la vieillesse. L'amitié a enfin son livre et c'est vivant, apaisant et stimulant comme ce lien précieux !Un épisode à partager avec vos meilleur.e.s ami.e.s ! #amitié #editionsladecouverte #lesamies52. Hollie McNish, Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi
02:46||Saison 5, Ep. 52Enorme coup de cœur pour les poèmes et les textes d'Hollie McNish regroupés dans le recueil "Je souhaite seulement que tu fasses quelque chose de toi. J'ai découvert et adoré l'humour, la liberté et les mots justes et percutants de cette autrice britannique.Elle parle d'être une fille et d'en élever une dans une société patriarcale et souvent hypocrite, de vulve, de funérailles, de peurs, de colères, de porno, de s'endormir en cuillère avec l'homme qu'on aime, d'un inconnu qui presse sa cuisse contre la sienne dans le métro, d'une grand-mère qui lui manque, de premières fois, de règles et d'accouchement. Des histoires personnelles qui nourrissent une réflexion plus globale parce que c'est en fait toute la vie qui se niche dans ces chapitres intitulés Grandir, Parentalité, Masturbation ou encore Sang. Ses phrases rebondissent en rimes, allitérations, dissonances, sa langue se fait tantôt raffinée tantôt crue : de la littérature pour explorer le quotidien, la parentalité, le sexe ou la mort. Et si je dis "littérature", ce n'est pas parce que je doute que cela en soit mais parce que je pense à un magnifique ouvrage collectif que j'ai dévoré récemment : Être mère (sept autrices y parlent de maternité). Julia Kerninon y écrit :"En nous efforçant de faire entrer la maternité en littérature, nous lui donnons, j'espère, la place qu'elle mérite dans la réalité. Nos peurs, nos réflexions, nos déchirures ont droit de cité au sein des livres. Nous ne sommes peut-être que la moitié de l'humanité, mais nous l'avons créée toute entière".C'est en pensant à ces mots que j'ai choisi l'extrait de cet épisode.#poesie #maternite #lecture #avoixhaute #holliemcnish