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DeepTechs

Le capital-risque à l'heure de L'IA

Saison 2, Ep. 6

Bernard Liautaud est un éternel optimiste. Une grande force de caractère qui lui a permis de lancer Business Objects, dans les années 90, avec son compère Denis Payre. Et de signer l’une des plus belles réussites de la Tech française en revendant l’entreprise à l’Allemand SAP pour près de 5 milliards d’euros. Depuis, il a pris les commandes de Balderton Capital, la société de capital-risque londonienne, et en a fait l’un des plus gros fonds européens d'investissement. Passionné de voile est aujourd’hui considéré comme l’un des investisseurs européens les plus respectés et écoutés. Il nous parle de l'état du secteur high-tech en général, de la situation des start-up européennes et de l'émergence des technologies d'intelligence artificielle dans ces écosystèmes.

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  • 23. Le Google de la vidéo, c'est lui !

    33:53||Saison 2, Ep. 23
    Son ambition est simple : devenir le Google de la vidéo. Adrien Le Fahler a commencé sa carrière dans l'industrie audiovisuelle, où il a passé dix ans à travailler comme monteur et motion designer. Il a travaillé sur une multitude de projets publicitaires et cinématographiques pour arriver à ce triste constat : la grande solitude des professionnels de l’image face aux limitations des outils traditionnels de recherche et de gestion de contenu vidéo. Et c’est là qu’il a eu l’idée de créer ICONO. Cette start-up, qu'il a cofondée avec Louis Develle, propose une technologie de recherche vidéo basée sur l'intelligence artificielle. La techno permet aux utilisateurs d'analyser et de rechercher des segments spécifiques dans un vaste corpus de vidéos en utilisant des descriptions visuelles. Une révolution pour tous les créatifs qui passent des heures à parcourir des contenus pour trouver des plans précis.
  • 22. Mobilisation générale pour l'IA dans les entreprises

    35:13||Saison 2, Ep. 22
    Robin Rivaton est un hyperactif. A 37 ans, cet entrepreneur issu du milieu ouvrier a su également se faire un nom comme essayiste, économiste, conseiller des politiques. Il a cofondé plusieurs start-up avant de prendre la direction générale de Stonal, une entreprise spécialisée dans l'immobilier. Un job qui lui a valu d'être missionné par le ministre du Logement et de la Ville, Julien Denormandie, en 2019, pour travailler sur la transformation numérique de la construction et de l'immobilier. Diplômé en économie, l'homme a fait ses preuves en tant qu'essayiste et économiste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont "La France est prête : nous avons déjà changé" (Les Belles Lettres) et "Ubérisation : un ennemi qui vous veut du bien ?" (Dunod). Il y explore les transformations économiques et sociales contemporaines, avec un regard particulier sur l'impact des technologies numériques et des plateformes collaboratives. Ancien co-président du COMEX 40 du Medef, il est aussi à l'origine du Tour de France de l'IA, une radioscopie de l'adoption de ces technologies disruptives par le tissu économique français. Avec ce constat alarmant : Seulement 16 % des PME françaises utilisent aujourd’hui des technologies d’intelligence artificielle, contre 29 % en Allemagne et 32 % aux Pays-Bas. Au lendemain de la grande conférence de l'intelligence artificielle qui s'est tenue à Paris, début 2025, il nous raconte les craintes et le rejet de ces transformations digitales de la part d'une partie des dirigeants d'entreprise. Et l'urgence de faire bouger les mentalités.
  • 21. Une pure ingénieure dans les DeepTechs

    35:26||Saison 2, Ep. 21
    Anne-Sophie Carrese est une figure clé du capital-risque en France, une référence dans le domaine des technologies de rupture. Managing Partner chez Elaia Partners depuis 2017, elle a joué un rôle important dans la création de fonds dédiés au financement d'amorçage de startup deep tech, comme le fonds PSL Innovation en partenariat avec l'Université Paris Sciences et Lettres, puis le fonds Elaia Alpha 2 avec l'INRIA.Son parcours est assez dingue, de l'ingénierie aéronautique à la finance : elle a démarré sa carrière comme ingénieur d'essais de moteurs d'avions. Puis elle a travaillé sur différents projets à la Direction du Trésor et à la Caisse des Dépôts, avant de rejoindre Bpifrance Investissement où elle a lancé le fonds mezzanine et structuré le fonds d'investissement écotechnologies.Ancienne élève de l'École polytechnique (X 1995) et membre du Corps de l'Armement, Anne-Sophie Carrese s'intéresse particulièrement aux secteurs de l'énergie, de l'aéronautique, de l'industrie, de l'IoT et surtout des deep tech, un univers qui la passionne. Son regards sur ces matières est absolument rafraichissant.
  • 20. Naissance d'une industrie quantique française

    26:05||Saison 2, Ep. 20
    Dans ce deuxième épisode de DeepTechs consacré à Alain Aspect, le scientifique évoque les origines et le développement d'une industrie quantique en France.A l'origine, il y a l’Institut d’Optique, aujourd’hui installé au cœur de l’université Paris Saclay. « Passionnante », l’histoire de cet institut de recherche, qu’Alain Aspect adore raconter parce qu’elle pourrait inspirer les politiques, plus d’un siècle après sa création. C’était en 1920. Les députés français avaient réalisé, lors de la Première Guerre mondiale, que l'optique allemande était bien meilleure que l'optique française. Et dans leur grande sagesse, ils vont, par une loi, créer un institut, l'Institut d'Optique dont la mission est de faire de la recherche et de transmettre ces progrès à l'industrie. Il est aussi chargé de former des ingénieurs pour effectivement mettre en œuvre ces progrès.Et le professeur n’a cessé d’assurer cette double mission, travaillant sur des projets de recherche fondamentale, qu’il transcrivait en applications industrielles, pour ensuite les transmettre à l’industrie. Dans le domaine de l’informatique quantique, il est allé plus loin puisqu’il a encouragé ses étudiants à créer leur start-up, Pasqal et Qandela, deux champions mondiaux qu’il accompagne dans leur développement.
  • 19. Confessions d’un champion mondial du quantique

    28:48||Saison 2, Ep. 19
    Alain Aspect ne sait plus où donner de la tête depuis la sortie de son livre Si Einstein avait su (Editions Odile Jacob). Les chaines de télévision et les journaux se l'arrachent. Treize ans de réflexion et deux années de boulot pour enfin sortir cet ouvrage riche et dense qui raconte la façon dont la physique quantique a émergé au début du XXe siècle. La physique quantique, proclame-t-il, « c'est la plus grande révolution conceptuelle depuis Galilée, et ça a bouleversé la société tout autant que la machine à vapeur. » Le scientifique de 77 ans y a pris sa part, tranchant dans le débat sur l’interprétation de la mécanique quantique entre les deux grands physiciens Niels Bohr et Albert Einstein, pour démontre que le second avait tort. Des travaux qui lui ont valu, 50 ans plus tard, en 2022, le Prix Nobel de physique. Et il profite de l’audience que lui offre cette prestigieuse récompense « pour parler de science auprès du public. » Sa mission essentielle, dit-il. Son discours est un plaidoyer pour les sciences et l’innovation. Et aussi un message d'espoir : pour lui, l'Europe et la France, en particulier, ne sont pas si mal armées.
  • 18. L'intelligence artificielle peut-elle philosopher ?

    41:27||Saison 2, Ep. 18
    Le paléoanthropologue Pascal Picq est une légende dans son domaine. Depuis plus de 40 ans, il écrit sur l’homme, ses origines et son évolution. Plus récemment il s’intéresse particulièrement aux influences des nouvelles technologies sur l’espèce humaine, avec des livres comme L'Intelligence artificielle et les Chimpanzés du futur. Dans son dernier ouvrage, L'IA, le philosophe et l'anthropologue, paru en octobre 2024, aux Editions Odile Jacob, Pascal Picq explore une question audacieuse : les machines peuvent-elles un jour posséder un esprit artificiel et philosopher ? Pour y répondre, il engage un dialogue direct avec ChatGPT, une intelligence artificielle générative. A travers cet échange, il évalue la capacité de l'IA à contribuer aux domaines de l'anthropologie et de la philosophie, tout en analysant les implications anthropologiques de cette interaction homme-machine. Il interroge ainsi sur la place des machines dans nos sociétés afin d’envisage les conséquences de l'IA sur l'évolution humaine.
  • 17. Vers une intelligence artificielle frugale et performante

    31:16||Saison 2, Ep. 17
    Dans ce deuxième épisode de notre podcast consacré à Bruno Maisonnier, l’entrepreneur pionnier de la robotique et fondateur d'Aldebaran Robotics, raconte sa nouvelle aventure : Another Brain. Fondée en 2017, sa nouvelle entreprise explore une forme d'intelligence artificielle novatrice, baptisée "Organic AI", visant à imiter le fonctionnement des intelligences naturelles, telles que celles des humains ou des animaux.Contrairement aux approches classiques basées sur le deep learning, extrêmement gourmandes en données et en énergie, l’Organic AI d’Another Brain s’inspire du fonctionnement du cortex cérébral. Ce dernier agit comme un système multi-agents, semblable à une colonie d’abeilles. Cette organisation permet de traiter des problèmes complexes avec une efficacité remarquable. "Votre cerveau consomme à peine 10 watts pour ses fonctions cognitives, alors qu’un réseau de neurones profond nécessite des milliers de fois plus", souligne Maisonnier.L'objectif est ambitieux : créer une IA capable d’apprendre et de prendre des décisions dans des contextes inédits, tout comme un enfant ou un animal le ferait, mais avec un volume de données infiniment réduit. Ainsi, cette technologie pourrait révolutionner des secteurs tels que les véhicules autonomes ou l'exploration spatiale, là où les approches actuelles atteignent leurs limites.
  • 16. Itinéraire d’un père de la robotique

    30:32||Saison 2, Ep. 16
    Bruno Maisonnier, c’est d’abord un superbe parcours d’entrepreneur, qui démarre, comme souvent chez les génies, par un passé de cancre. Le petit Bruno était en échec scolaire, un peu rêveur qui se passionnait pour les comics et les super héros américains, en particulier Iron Man, qui s’est créé son super pouvoir avec son cerveau. Grâce à cette bande dessinée, il découvre les transistors de puissance et l’électronique. Et il réussit à convaincre ses parents de lui payer des cours par correspondance. Et c’est ce qui l’a amené vers la découverte de la robotique – et l’a remis sur le bon chemin à l’école. Parents, ne désespérez pas ! Bruno Maisonnier est entré à Polytechnique et s’est fixé à l’époque comme objectif de devenir l’IBM de la Robotique. Il démarrait de zéro et s’est forgé, peu à peu, un profil d’entrepreneur. En 2005, quittant le Crédit Agricole, il fonde Aldebaran. En quelques années, l’entreprise deviendra un champion mondial de la robotique, qui sera rachetée, en 2012, par le japonais SoftBank. Dans cette première partie de notre discussion, Bruno nous raconte ces années de folies, comment il a pu s’imposer dans une arène dominée par des géants américains et asiatiques, sa relation proche avec Masayoshi Son, le fondateur de SoftBank. Il nous confie ses joies et ses déceptions d’entrepreneur.
  • 15. DeepTechs et investissement à impact

    34:32||Saison 2, Ep. 15
    Anita a rejoint Daphni en juin dernier. Elle a toujours travaillé dans la finance et l’innovation. Depuis 10 ans, elle s’est focalisée sur les sujets d’innovation et de finance à impact, sous différentes formes. Elle a d’abord participé au lancement de Phenix une start-up de l’économie circulaire, spécialisée dans la revalorisation des invendus dans les domaines alimentaires et non alimentaires. Elle a ensuite rejoint Investir&+ un fonds d’impact investing, à un moment où l’impact n’était pas encore un mot à la mode. Le fonds investit uniquement dans des start-up ayant un impact environnemental ou social. Petit rappel : l’investissement à impact consiste à mettre de l’argent dans des boites ayant un modèle économique et qui visent la rentabilité, mais cherchent à apporter une réponse positive à un enjeu social ou environnemental, peu ou mal traité par les entreprises traditionnelles. Elles placent la recherche de l’impact au cœur de leur développement économique. Anita a ensuite rejoint l’univers académique en prenant la direction de l’innovation et de l’entrepreneuriat de CentraleSupélec. C’est là qu’elle a commencé à se frotter à l’innovation deeptech. Sa mission : accélérer la capacité à faire sortir des laboratoires des innovations de marché. Elle poursuit sa mission au sein de la société de gestion Daphni où elle a notamment participé à la fondation de Time4, une initiative rassemblant HEC Paris, Moussa Camara avec son association Les Déterminé, Live for Good de Jean-Philippe Courtois et le fonds Daphni. Son but : changer les pratiques dans le monde du venture pour aller chercher des entrepreneuses et entrepreneurs qui ont un background différent. Elle nous détaille cette initiative très revigorante et revient sur l’évolution de l’investissement à impact dans la French Tech.