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De la société civile au pouvoir, LCP - Assemblée nationale

Marlène Schiappa, ancienne ministre déléguée en charge de l'égalité homme-femme et écrivaine

Saison 1, Ep. 3

Stéphane Blakowski reçoit Marlène Schiappa, ancienne ministre déléguée en charge de l'égalité homme-femme et écrivaine.


Marlène Schiappa est l'exemple typique des personnes issues de la société civile qui grimpent les échelons différemment. En se livrant sur son parcours personnel elle montre une vraie alternative au chemin traditionnel. Politisée depuis petite par un père militant qui lui transmet sa passion, elle mène sa barque, persuadée que si on le veut vraiment on peut contribuer à faire bouger les choses. La politique se fait pour elle de toutes les manières possibles mais toujours avec indépendance et au contact des autres. C'est ce qu'elle fait en se présentant sur une liste du conseil municipal de Paris en 2014 ou en allant au contact des maires pour appuyer les actions de son blog 'Maman travaille'. Ainsi, c'est grâce à ses convictions profondes, sa curiosité sans limite et son travail acharné qu'elle entre au gouvernement d'Emmanuel Macron ; ce qui lui vaudra une hospitalisation due à un malaise le soir de sa nomination. Son ingénuité et ses passages remarqués dans les médias lui ont valu beaucoup de critiques des siens comme des autres mais elle devient rapidement un atout de popularité qui la propulse sur le devant de la scène. Cela ne l'empêchera pas de se battre pour des réformes qui lui tiennent à coeur quitte à parfois aller contre ses propres collègues.


En 1988, dans son discours de politique générale, Michel Rocard s'inquiétait déjà de la défiance croissante entre les citoyens et leurs représentants. Pour afficher sa volonté de "réconcilier l'État et la société civile", le nouveau Premier Ministre confiait donc le Ministère de la Santé au Professeur Schwartzenberg, une sommité en médecine mais un novice en politique. Neuf jours plus tard, l'éviction de Léon Schwartzenberg rappelait qu'on ne s'improvise pas ministre si facilement.

La politique est-elle une vocation ou un métier ? Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, disait Le Président Chirac en 2004, la politique n'est pas seulement une vocation, c'est aussi un métier qui demande une formation. Il justifiait ainsi l'éviction de tous les ministres de la société civile du nouveau Gouvernement Raffarin.

Aujourd'hui, la question se pose avec la même acuité. Lors de sa première campagne, le candidat Macron s'était vanté de ne pas "être un professionnel de la vie politique". Pourtant, quasiment aucun ministre de la société civile ne figure dans le nouveau Gouvernement de Gabriel Attal ...

Pourquoi est-il si difficile d'être ministre lorsqu'on est novice en politique ? Quatre personnalités ayant vécu cette expérience à différentes époques, nous livrent leurs témoignages : former un cabinet, organiser des déplacements, faire sa place dans un milieu encore surtout masculin, défendre ses projets à l'Assemblée, s'imposer dans les médias, le tout, sans avoir le temps de reprendre son souffle.

Et si c'était le premier pas pour nous réconcilier avec nos responsables politiques ? Tenter de comprendre pourquoi il est si difficile pour un ministre d'être à la hauteur de sa fonction.


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  • 4. Jean-Noël Jeanneney, l'historien devenu secrétaire d'Etat

    27:00||Saison 1, Ep. 4
    Jean-Noël Jeanneney est tombé « dans le chaudron » de la politique quand il était enfant, il est vrai qu'il est issu d'une famille où on est politisé de père en fils : son père Jean-Marcel a été plusieurs fois ministre sous la présidence de Charles de Gaulle, son grand-père, Jules également sous Raymond Poincaré. Bercé donc dans le monde politique il combine cela à sa profession d'historien pour intégrer les codes tout en maitrisant les institutions. C'est François Mitterrand qui lui met le pied à l'étrier en le faisant rentrer aux affaires publiques puis lui propose un poste dans son gouvernement. Il se met donc avec sa famille devant la télévision et assiste « le coeur légèrement battant » à sa nomination. 45ème ministre sur 45 noms cités, il n'empêche qu'il ne garde que l'euphorie de ce grand aboutissement.Témoin direct il prend plaisir à voir l'histoire se faire et à y contribuer en tant qu'homme de son temps qui veut agir et défendre les causes qui lui tiennent à coeur. C'est ce qu'il fait en instaurant le dépôt légal de l'audiovisuel se mettant « au niveau de François 1er » ou en menaçant de quitter son poste pour protester contre la suppression de la redevance audiovisuelle. Il mélange son expérience d'historien et les leçons de politique qu'il a reçu de son père et de son grand-père pour mener au mieux son rôle et éviter les pièges. Après avoir quitté le gouvernement, il reprend sa profession d'origine. Sa vie d'homme politique est une parenthèse riche durant laquelle il aura pu poser sa pierre à l'édifice tout en introduisant « un peu de littérature dans les discours techniques ».En 1988, dans son discours de politique générale, Michel Rocard s'inquiétait déjà de la défiance croissante entre les citoyens et leurs représentants. Pour afficher sa volonté de "réconcilier l'État et la société civile", le nouveau Premier Ministre confiait donc le Ministère de la Santé au Professeur Schwartzenberg, une sommité en médecine mais un novice en politique. Neuf jours plus tard, l'éviction de Léon Schwartzenberg rappelait qu'on ne s'improvise pas ministre si facilement.La politique est-elle une vocation ou un métier ? Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, disait Le Président Chirac en 2004, la politique n'est pas seulement une vocation, c'est aussi un métier qui demande une formation. Il justifiait ainsi l'éviction de tous les ministres de la société civile du nouveau Gouvernement Raffarin.Aujourd'hui, la question se pose avec la même acuité. Lors de sa première campagne, le candidat Macron s'était vanté de ne pas "être un professionnel de la vie politique". Pourtant, quasiment aucun ministre de la société civile ne figure dans le nouveau Gouvernement de Gabriel Attal ...Pourquoi est-il si difficile d'être ministre lorsqu'on est novice en politique ? Quatre personnalités ayant vécu cette expérience à différentes époques, nous livrent leurs témoignages : former un cabinet, organiser des déplacements, faire sa place dans un milieu encore surtout masculin, défendre ses projets à l'Assemblée, s'imposer dans les médias, le tout, sans avoir le temps de reprendre son souffle.Et si c'était le premier pas pour nous réconcilier avec nos responsables politiques ? Tenter de comprendre pourquoi il est si difficile pour un ministre d'être à la hauteur de sa fonction.Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP 
  • 2. Jean-François Lamour, double champion olympique, ancien ministre des Sports

    28:19||Saison 1, Ep. 2
    Stéphane Blakowski reçoit Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports et ancien sportif de haut niveau.Tout comme l'escrime, la politique est devenue un fil rouge de la vie de Jean-François Lamour. Séduit par l'envergure de Jacques Chirac après une rencontre fortuite aux Jeux-Olympiques de Los Angeles il se lance dans la campagne de 1995 pour rendre à son pays ce qu'il lui a donné. Il agit avec la même intensité et le même engagement que pour une préparation à une compétition d'escrime ; à une différence près c'est qu'en politique tous les coups sont permis. Il s'illustre et devient un pilier des gouvernements successifs de la présidence de Jacques Chirac qui l'impose à son premier ministre en 2002. En apprenant « sur le tas » comme il l'explique, il vit les victoires et les échecs politiques à la façon d'un sportif et finit par attraper « le virus » de la politique. Ainsi quand il quitte le gouvernement il décide de se lancer en tant qu'élu de terrain toujours dans cette volonté de découvrir et d'apprendre pour devenir le meilleur dans son domaine. En 1988, dans son discours de politique générale, Michel Rocard s'inquiétait déjà de la défiance croissante entre les citoyens et leurs représentants. Pour afficher sa volonté de "réconcilier l'État et la société civile", le nouveau Premier Ministre confiait donc le Ministère de la Santé au Professeur Schwartzenberg, une sommité en médecine mais un novice en politique. Neuf jours plus tard, l'éviction de Léon Schwartzenberg rappelait qu'on ne s'improvise pas ministre si facilement.La politique est-elle une vocation ou un métier ? Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, disait Le Président Chirac en 2004, la politique n'est pas seulement une vocation, c'est aussi un métier qui demande une formation. Il justifiait ainsi l'éviction de tous les ministres de la société civile du nouveau Gouvernement Raffarin.Aujourd'hui, la question se pose avec la même acuité. Lors de sa première campagne, le candidat Macron s'était vanté de ne pas "être un professionnel de la vie politique". Pourtant, quasiment aucun ministre de la société civile ne figure dans le nouveau Gouvernement de Gabriel Attal ...Pourquoi est-il si difficile d'être ministre lorsqu'on est novice en politique ? Quatre personnalités ayant vécu cette expérience à différentes époques, nous livrent leurs témoignages : former un cabinet, organiser des déplacements, faire sa place dans un milieu encore surtout masculin, défendre ses projets à l'Assemblée, s'imposer dans les médias, le tout, sans avoir le temps de reprendre son souffle.Et si c'était le premier pas pour nous réconcilier avec nos responsables politiques ? Tenter de comprendre pourquoi il est si difficile pour un ministre d'être à la hauteur de sa fonction.Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5
  • 1. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports dans le gouvernement de Jean Castex

    27:22||Saison 1, Ep. 1
    Pilote de formation, Jean-Baptiste Djebbari n’a jamais réellement aspiré à une carrière politique. Mais c’est au fil des rencontres qu’il se rapproche du futur président Emmanuel Macron et choisit de s’engager en politique à ses côtés. Malgré les difficultés qu'il rencontre au début, il fait ses armes en s’inspirant de ses expériences professionnelles précédentes et du rugby qu’il a pratiqué. Il acquiert finalement sa place de ministre, qui selon lui est due « à un scandale de homards »… Ce mélange de chance et de travail en dehors des cadres, comme son investissement sur Tik Tok où il devient un véritable phénomène, fera de lui un des ministres les plus appréciés chez les jeunes. Malgré un avenir radieux qui semble tout tracé, il fait le choix de se retirer de la vie politique pour vivre d’autres expériences : Jean-Baptiste Djebbari reste un électron libre de la société civile.Les Grands Entretiens est une émission produite et diffusée sur LCP - Assemblée nationale. Elle est disponible en replay sur le site lcp.frLa Chaîne Parlementaire, un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile, font entendre leur voix.Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5Suivez-nous sur les réseaux !Twitter : https://twitter.com/lcpFacebook : https://fr-fr.facebook.com/LCPInstagram : https://www.instagram.com/lcp_an/Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/#LCP