Ciné-crash

  • 23. « Howard the Duck » : le canard qui faillit bien plumer George Lucas

    46:20
    Malgré son budget aussi bien gavé qu’un foie gras, ce canard-là ne vola guère très haut dans la basse-cour hollywoodienne. Sorti en France sous le titre de Howard : une nouvelle race de héros, le 10 décembre 1986, le blockbuster Howard the Duck ne rapporta à son producteur George Lucas que goudron et plumes au box-office américain. Réalisé par Willard Huyk, coécrit par celui-ci et son épouse Gloria Katz, également productrice, ce film totalement incongru (et royalement raté) entendait adapter les aventures d’un personnage de comics apparu du côté de chez Marvel en 1973.Howard, canard extraterrestre hâbleur, jouisseur et libidineux, est accidentellement catapulté depuis sa planète d’origine sur la Terre, au fin fond de la Floride, par une force mystérieuse. Imaginé par le scénariste Steve Gerber et le dessinateur Val Mayerik, Howard le canard était une création satirique typique d’un certain esprit underground, lointain cousin parodique du Donald de Disney (qui finit d’ailleurs par menacer Marvel d’un procès), dont les exploits loufoques avaient essentiellement pour but de tourner en dérision la société américaine.Au milieu des années 1970, George Lucas se prit de passion pour le canard insolent, en racheta les droits et mijota un projet d’adaptation à gros budget pour le studio Universal, en confiant les rênes du projet au couple Huyk/Katz, vieux amis du papa de Star Wars depuis la fac. Coauteurs, avec Lucas, du scénario de American Graffiti, Willard et Gloria aidèrent également Lucas à affiner le personnage de la princesse Leia dans La Guerre des étoiles et, surtout, ils signèrent le script d’Indiana Jones et le temple maudit.C’est en pleine confiance, malgré leur CV plutôt piteux en tant que réalisateurs (Le Messie du mal, French Postcards, Une défense canon… une brochette de ratages), que George Lucas laissa donc ses deux amis assurer la conduite du projet « Howard le Canard », qui rapidement remporta la palme du film à problèmes.Principale difficulté lors du tournage, qui débuta en novembre 1985 dans les environs de San Francisco (pour une durée de quatre mois) : le casse-tête technique posé par le costume du canard, dans lequel étouffaient de chaleur ses divers interprètes. Mais Howard causa bien d’autres soucis à ses réalisateurs, au premier rang desquels un impossible compromis à trouver entre divertissement grand public et fibre profondément provocatrice du comic book d’origine.Le résultat inodore et impersonnel du montage final, aggravé par une mise en scène sans la moindre étincelle, causa au canard maudit de se noyer dans la mare du box-office… et de devenir la risée d'Hollywood en raison de plusieurs scènes franchement gênantes. Déjà endetté en raison de la construction de son Skywalker Ranch et d’un divorce ruineux avec son épouse Marcia, George Lucas subit un coup de grâce avec le cinglant échec de Howard the Duck et dut se séparer de la filiale animation de Lucasfilm pour sauver son empire.Le réalisateur-producteur traîna longtemps cette défaite comme un douloureux boulet, mais, depuis quelques années, le vilain petit canard boiteux semble avoir retrouvé les grâces d’une nouvelle génération de spectateurs. Marvel Studios l’a même réanimé sous la forme, cette fois, d’une créature en images de synthèse pour quelques furtives apparitions dans Les Gardiens de la galaxie 1 et 2, ainsi que dans un plan d’Avengers Endgame. En attendant qu’Howard ne s’ébroue de nouveau sur nos écrans – tout est possible –, l’équipe de Ciné-Crash a pris son courage à deux mains et une grande inspiration avant de replonger dans cet étrange ratage de l’année 1986.
  • 22. « Sueurs Froides », le vertige définitif d'Alfred Hitchcock

    01:13:18
    Il suscita plutôt l'indifférence voire l'ennui à sa sortie mais, aujourd'hui, il est considéré comme l'un des plus grands films de toute l'histoire du cinéma. Sorti au printemps 1958 aux Etats-Unis, Sueurs Froides - Vertigo en version originale - dérouta en son temps les critiques et le public, un peu égarés face aux innombrables degrés de lecture et la noirceur extrême de cette romance maudite maquillée en thriller tordu. Une drôle d'histoire, adaptée d'un best seller du tandem français Boileau-Narcejac paru en 1954, et au service de laquelle Hitchcock va consacrer toute sa puissance créatrice, alors à son apogée. Le maitre du suspense dirige alors son acteur fétiche James Stewart dans le rôle de John Ferguson, ex-officier de police de San Francisco désormais en retraite, traumatisé par la mort accidentelle d'un collègue tombé dans le vide en essayant de le sauver, lors d'une course poursuite sur les toits avec un fugitif.Ferguson, sujet à la phobie de la hauteur depuis cette tragédie et rongé par la culpabilité, peut compter sur le soutien d'une ancienne fiancée devenue son amie, Midge (Barbara Bel Geddes), secrètement toujours amoureuse de lui. Mais c'est d'une autre femme dont Ferguson va tomber amoureux éperdument : Madeleine Ellster (Kim Novak), épouse d'un vieil ami qui demande à John de la suivre dans ses faits et gestes, de peur qu'elle attente à ses jours. Soi-disant hantée par l'esprit de son arrière grand-mère, une certaine Carlotta Valdès, qui se suicida un siècle plus tôt, Madeleine ère chaque jour dans San Francisco au gré d'un itinéraire qui va peu à peu prendre Ferguson dans sa toile... Sans savoir qu'il est en réalité manipulé de bout en bout (comme le spectateur !). Entouré de ses fidèles collaborateurs, du chef opérateur Robert Burks au monteur George Tomasini en passant par la mythique costumière Edith Head, Hitchcock transcende à l'écran le roman pour livrer sans doute son oeuvre la plus personnelle et la plus aboutie. Un diamant noir d'une beauté visuelle foudroyante où la mise en scène, réglée au millimètre près par Hitch', forme avec la sublime partition romantique de Bernard Herrmann un tandem à l'irrésistible puissance hypnotique.Histoire d'amour désespérée, traversée par les mythes de Pygmalion et Galatée autant que de Tristan et Yseult, Sueurs Froides n'a pas pris une ride et même, privilège rarissime au cinéma, semble toujours plus moderne à mesure que le temps passe. Célébré par Truffaut, De Palma, Argento, Scorsese, Marker et tant d'autre cinéastes tombés aussi amoureux de ce chef-d'oeuvre que Ferguson de Madeleine, il nous plonge dans un tourbillon d'émotions tout en multipliant les plans virtuoses, à jamais gravés dans les mémoires des cinéphiles. Amorcé par l'incroyable générique symbolique du graphiste de génie Saul Bass, cet inoubliable polar, marqué à mi-chemin par un rebondissement étourdissant, reste encore à ce jour une oeuvre définitive sur l'obsession et la culpabilité. Un film extrêmement personnel pour son réalisateur, qui fit de sa star féminine Kim Novak l'incarnation absolue de l'inatteignable blonde Hitchcockienne, source de tous les fantasmes. Bref, un sacré bout de film, étudié sous toutes les coutures depuis des décennies mais qui reste toujours, lui aussi, cet objet insaisissable refusant de livrer tous ses mystères. Et qu'on ne se lasse jamais de redécouvrir.
  • 21. « Sorcerer » : le remake maudit du « Salaire de la peur »

    58:27
    Flanqué de Walon Green, l'ex-scénariste du western nihiliste La Horde sauvage de Sam Peckinpah (1969), Friedkin voit dans Sorcerer l'occasion unique d'un tournage sous la forme d'une grande aventure initiatique en pleine jungle, en même temps qu'une parabole mystique sur l'implacable destin. Sans oublier une dimension politique acerbe sur les agissements des multinationales américaines dans les pays en voie de développement. Les deux hommes vont donc ré-imaginer le canevas bien connu du Salaire de la peur sous une forme contemporaine, dans un récit d'une incroyable noirceur où quatre hommes issus de quatre pays différents (Mexique, Israël, France, Etats-Unis), vont se retrouver dans une bourgade misérable d'Amérique centrale pour fuir leurs turpitudes respectives. Tueur à gage (Francisco Rabal), terroriste (Amidou), escroc financier (Bruno Cremer), chauffeur pour la mafia irlandaise (Roy Scheider) : ces quatre anti-héros fugitifs et vivant désormais sous de fausses identités, seront désignés par la compagnie pétrolière locale pour transporter, à travers 300 kilomètres de jungle via deux camions tout terrain, plusieurs tonnes de dynamite afin d'éteindre l'incendie géant d'un puits de pétrole saboté.Maladies, intoxications alimentaires, coups de sang fréquents de Friedkin envers son équipe (renvoyée en partie), ambiance à couper au couteau entre le réalisateur et sa star Roy Scheider, climat politique instable en République Dominicaine où sera tourné l'essentiel du film... Sorcerer empile la panoplie classique des avanies, pour un budget qui explosera vite à plus du double de sa facture initiale de dix millions de dollars. Friedkin y laissera sa santé, mais parviendra malgré tout au bout de l'épreuve avant de s'effondrer sur la ligne d'arrivée : celle de la sortie de Sorcerer, un mois après La Guerre des étoiles, en juin 1977. Pilonnée par la critique américaine qui la juge immorale et rasoir, l'odyssée à la fois spectaculaire, brutale et opaque de William Friedkin sera balayée au box office et fera brutalement tomber le cinéaste de son piédestal. L'écho ne sera pas vraiment meilleur à l'étranger... Encore aujourd'hui, ce Convoi de la peur maudit traîne une aura de diamant noir ignoré des foules mais, heureusement, il s'est tout de même vu réhabilité depuis une petite décennie par la cinéphilie. Le destin de ce voyage au bout de l'enfer vert refléta la fin des illusions pour le fameux Nouvel Hollywood et, bientôt, le bide de Friedkin allait être suivi d'autres désastres de cinéastes jusqu'au boutistes, que les foules allaient décider de ne pas suivre. 
  • 20. « Vercingétorix, la légende du druide roi » : Alésia, morne plaine...

    52:13
    Il est des rêves qu'on ferait mieux de ne jamais réaliser. Producteur prestigieux de L'Armée des ombres, Nous ne vieillirons pas ensemble ou encore La guerre du feu, Jacques Dorfmann fantasma durant une bonne décennie le projet Vercingétorix avant de pouvoir enfin le concrétiser. Lui-même déjà réalisateur des longs métrages Le Palanquin des larmes (1987) et Agaguk (1992), il entendait, avec cette troisième mise en scène, rendre un vibrant hommage au chef de guerre unificateur des tribus gauloises face à Jules César. Un héros de légende, vu par Dorfmann comme un lointain ancêtre des futures figures capitales pour l'histoire de France que furent Napoléon et Charles de Gaulle. Entouré de mystère du fait de la rareté des sources historiques fiables le concernant, pratiquement jamais honoré par le 7e art, Vercingétorix était (et reste) une terre et un thème à conquérir pour le cinéma, l'occasion d'une épopée made in France à hauteur de Braveheart.Débuté en 1999 dans la région de Sofia, en Bulgarie, avec Christophe Lambert en tête d'affiche après que Guillaume Depardieu ait été un temps considéré, Vercingétorix, la légende du druide roi va hélas très vite virer à la Bérézina pour Dorfmann, son équipe et sa star. Criblé de problèmes de production, handicapé par des soucis financiers, le tournage chaotique ne fut pas aidé par l'absence à la barre de son réalisateur, accablé par un deuil personnel juste avant le début des prises de vue et notoirement aux prises avec l'alcool.Même si Christophe Lambert s'est fréquemment confié publiquement sur les raisons du désastre, de nombreuses zones d'ombres subsistent encore sur les coulisses de cette amère expérience. Mais à l'écran, une certitude : on aura beau tenter de voir l'Arverne à moitié plein, Vercingétorix, la légende du druide roi est l'un des plus immenses ratages du cinéma français. Un authentique nanar à la fréquente drôlerie involontaire, accablé par une forme indigente et de piteux acteurs (dont les rugbymen Vincent Moscato, Denis Charvet et Jean-Pierre Rives, égarés ici en guest stars). Bref : une défaite historique, qui vaudra au pack Dorfmann une récompense critique digne d'un bouclier de Brénul ou d'un bizutage à base de goudron et de plumes. Normal.Echec tout aussi logique en salle, cette superproduction en costumes a marqué un coup d'arrêt brutal pour la carrière de son réalisateur et, même si le toujours attachant Christophe Lambert a poursuivi son propre chemin sans encombre, Vercingétorix reste probablement sa plus cruelle défaite. Son Waterloo ou, plutôt, son Alésia. Une blessure toujours vive pour l'acteur, qui trainera comme un boulet encore longtemps son inénarrable réplique : « Gauloises, Gaulois ! ». A l'heure de son 20e numéro, Ciné-Crash ne pouvait décemment plus passer sous silence cette épopée du pire, en compagnie des chroniqueurs toujours bien informés François-Xavier Taboni et Yann Valentin. 
  • 19. « Taram et le chaudron magique », bouillon amer pour Disney

    54:40
    Malédiction ! Pour l’inauguration de cette saison 3 de Ciné-Crash, gros plan sur LE dessin animé maudit des studios Disney, celui avec lequel la vénérable maison toucha le fond, en 1985, après de longues années sur la pente douce du déclin. Adaptation d’une saga de fantasy intitulée Les Chroniques de Prydain, écrite dans les années 1960 par l’auteur américain Lloyd Alexander, Taram et le chaudron magique vit sa gestation débuter en 1971. Toujours pas vraiment remis de la mort de Walt Disney en 1966, ses successeurs misaient alors sur The Black Cauldron (titre du futur film en version originale) pour redorer le blason de la compagnie, un peu terni au fil de la décennie. Mais tout au long des années 1970, et même lorsque Taram entrera enfin en production, en 1980, les plaies de toutes sortes s’abattront sur ce long métrage maudit : problèmes chroniques d’écriture, casse-tête technique, révolution de palais et, surtout, luttes fratricides entre diverses générations d’animateurs au sein du groupe…Inhabituellement sombre pour un Disney, fortement influencé par la mode d’une dark fantasy sévissant à Hollywood au début des années 1980, Taram et le chaudron magique fut remonté en toute hâte par le tout nouveau présent du département cinéma, Jeffrey Katzenberg, afin de le rendre le plus familial possible… Raté : trop effrayant pour les enfants, le résultat final, par ailleurs desservi par des personnages trop mal creusés, n’est alors pas non plus assez mature pour les adultes. Taram et son chaudron de malheur s’effondrent au box-office de juillet 1985, battus même par les Bisounours…. et une ressortie de E.T. ! Quarante-six ans après la sortie du film, bénéfice-t-il enfin d’une réhabilitation ? Ciné-Crash revient sur les tenants et aboutissants de cette catastrophe industrielle.
  • 18. « L'Etoffe des héros », l'épopée qui volait trop haut

    01:05:07
    Entre deux tours de Terre depuis l'ISS, Thomas Pesquet ne nous contredira pas : trente-six ans après sa sortie en salle, L'Etoffe des héros continue de scintiller très haut dans le ciel des plus grands films sur l'épopée humaine dans l'espace. D'Armageddon à First Man en passant par Interstellar, sans oublier une récente série Disney+ elle aussi inspirée du best-seller de Tom Wolfe, l'influence du chef-d'oeuvre de Philip Kaufman reste palpable à d'innombrables niveaux dans la pop culture. Une saga de 3h12, aussi massive qu'un soleil et rayonnant de mille thématiques sur la notion d'héroïsme, l'obsession de la course aux étoiles face aux Russes en pleine Guerre Froide, la propulsion des mythes grâce à la presse, le rôle des femmes dans l'ombre de leurs époux astronautes, la fin d'une ère et le début d'une autre... Sans oublier un traitement quasi-documentaire impressionnant, un humour désopilant, des effets spéciaux à couper le souffle et une B.O enjouée à enflammer un régiment. Beau comme une fusée, lyrique comme un western de John Ford, L'Etoffe des héros suit la genèse hasardeuse et fiévreuse du programme spatial américain Mercury qui, entre la fin des années 50 et le début des années 60, aboutit à l'envoi par l'Amérique (et la Nasa) de ses premiers hommes dans l'espace. Précurseur des programmes Gemini puis Apollo, Mercury et ses six vols spatiaux avaient pour mission de rattraper dans l'urgence l'avance soviétique symbolisée par l'envoi du premier satellite Spoutnik en 1957, puis, le 12 avril 1961, par le vol suborbital du cosmonaute Youri Gagarine, tout premier homme à franchir notre stratosphère. Sur la base d'un script réécrit par Philip Kaufman, après le renvoi du légendaire scénariste William Goldman et le refus par Wolfe d'adapter son propre livre, L'Etoffe des héros raconte deux histoires qui se côtoient : les coulisses de Mercury, programme composé de sept astronautes issus de l'US Air Force (Alan Shepard, Virgil Grissom, Gordon Cooper, Walter Schirra, Scott Carpenter, John Glenn et Donald Slayton - le seul du groupe à ne pas avoir décollé suite à un problème de santé) ; les exploits de Chuck Yeager (joué à l'écran par le dramaturge Sam Shepard), héros de guerre et pilote d'essai, officiellement considéré comme le premier homme à avoir franchi le mur du son, au-dessus de la base d'Edwards (Californie), en 1947. De la course à la vitesse de l'US Air Force jusqu'à celle aux étoiles de la Nasa sous l'impulsion d'Eisenhower puis JFK, il n'y a qu'un pas que l'Amérique va franchir en trombe à l'aube des années 60, par peur d'une domination soviétique dans le cosmos. Yeager ne participera pas à l'aventure Mercury mais L'Etoffe des héros tient à montrer que ses records, ainsi que les tests d'autres pilotes d'essais morts en mission, jouèrent un rôle préalable déterminant dans l'envol sidéral des Etats-Unis. S'appuyant sur un invisible mélange d'images d'archives et de prises de vue réelles pour la fiction, L'Etoffe des Héros offre une sensation étourdissante de réalisme quasi-inédit pour l'époque. Sa mise en boîte joyeuse des institutions et de la presse ne l'empêchent guère de survoler des cimes d'émotion lors des scènes spatiales, en grande partie grâce à la merveilleuse bande originale de Bill Conti - l'homme à qui l'on doit l'inoubliable thème de Rocky, sorti 7 ans plus tôt et qui partage avec L'Etoffe héros les mêmes producteurs. Malgré un accueil critique dithyrambique, L'Etoffe des héros n'a hélas jamais décollé au box-office américain ni international, provoquant un colossal trou dans les caisses de sa société de production, la mythique Ladd Company (Les Chariots de feu, Outland, Blade Runner...), en raison d'un budget évalué entre 27 et 30 millions de dollars. Passant d'un ton à l'autre - tantôt ironique, patriotique, grave ou potache - avec une aisance déconcertante, la saga de Phil Kaufman dérouta le grand public mais, au fil des ans, retrouva légitimement sa place au Panthéon des oeuvres du cinéma.
  • 17. « Le Géant de fer » : un bijou d’animation trahi par son studio

    57:15
    En 1999, le futur réalisateur des « Indestructibles » et de « Ratatouille » signa pour Warner un classique du dessin animé, hélas coulé par une sortie bâclée.
  • 16. « Flash Gordon » : le blockbuster flashy perdu dans l’espace

    01:23:58
    En 1980, cette fastueuse première (et dernière) adaptation au cinéma du célèbre comic strip rebuta les foules, peu réceptives au kitsch assumé du film.
  • 15. « Lone Ranger », le mégawestern mal aimé de chez Disney

    48:54
    En 2013, après avoir dirigé Johnny Depp dans trois films « Pirates des Caraïbes », Gore Verbinski retrouvait la star pour ce blockbuster galopant vers l’échec.
loading...