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Choses à Savoir TECH

Samsung dévoile son concurrent à l’iMac ?

En parallèle de sa dernière génération de PC portables Galaxy Book 4, Samsung lancera le 22 avril prochain un PC de bureau tout-en-un haut pour rivaliser avec l’iMac d’Apple. S’il est pour l'instant réservé au marché coréen, pour l’équivalent de 1 355 euros hors taxes, l'appareil dispose déjà d'une fiche technique haut de gamme et pourrait tout à fait inquiéter le dernier Apple iMac M3.


Le Samsung All-In-One Pro comptera notamment un écran Ultra HD de 27 pouces (contre 23,5 pouces sur l'iMac M3), et sera logé dans un châssis en métal de 6,5 mm seulement d’après le site SamMobile.com. Derrière cet écran, on retrouve un processeur Intel Core Ultra qui devrait être couplé à 16 Go de RAM et 256 Go de disque dur SSD pour la configuration de base toujours d’après le site spécialisé. Ceci dit, on ignore pour l'instant quelle est la référence précise du processeur sélectionné par Samsung, mais il y a fort à parier qu'il s'agisse d'un Intel Core Ultra 5 à basse consommation, si l’on se fie aux derniers produits lancés par la firme. L'an dernier, Samsung avait déjà dévoilé un PC tout-en-un équipé à l’époque d'un Core i5 de 13e génération.


Ce nouveau Samsung All-In-One Pro sera quoi qu'il en soit livré avec un clavier et une souris disposant d'une finition en métal là aussi, pour un maximum de cohérence avec le PC. On y trouvera également une webcam intégrée ainsi que des haut-parleurs 3D certifiés Dolby Atmos. Pour le reste, SamMobile évoque la présence de deux ports USB-A, d'une sortie HDMI, d'une prise casque et d'une prise Ethernet, et enfin d’une prise en charge des standards Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3. Reste à savoir si ce produit arrivera en France… ou s'il demeurera, comme son prédécesseur, une exclusivité asiatique.

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  • WikiTok : quand Wikipédia devient le TikTok du savoir ?

    02:01|
    Les géants du numérique ont façonné nos habitudes avec leurs algorithmes addictifs, maximisant notre temps d’écran. Mais face à cette logique, une nouvelle approche émerge : WikiTok. Développé par Isaac Gemal, un ingénieur new-yorkais, cet outil détourne le modèle du scroll infini pour offrir un contenu… 100 % encyclopédique. Accessible via un simple navigateur, WikiTok reprend le geste du swipe, popularisé par Tinder et TikTok, mais sans publicité ni profilage utilisateur. À chaque mouvement vers le haut, un nouvel article de Wikipédia apparaît, accompagné de son résumé et d’une illustration principale. L’application repose sur l’API publique de Wikipédia, garantissant une mise à jour permanente et une navigation fluide sur mobile comme sur ordinateur.L’idée séduit : en moyenne, les utilisateurs consultent 12 articles par session, oscillant entre la découverte fortuite et l’exploration ciblée. "C’est comme tomber sur une chaîne YouTube éducative qui ne s’arrête jamais", témoigne un internaute sur Reddit. Et pourtant, le concept a ses limites. L’absence de personnalisation – pas de filtres par catégorie, pas d’historique de navigation – empêche de retrouver facilement un contenu intéressant. Et si l’objectif est d’échapper à la logique des algorithmes, certains y voient tout de même un risque de consommation compulsive, un “doomscrolling” du savoir qui pourrait nuire à la mémorisation des informations. Une étude citée par Wikipédia rappelle d’ailleurs que le défilement continu réduit la rétention mémorielle de 23 % par rapport à une navigation plus structurée.Pour son créateur, WikiTok reste un espace d’apprentissage libre et neutre. "Sans algorithme de recommandation, l’expérience est totalement aléatoire", explique-t-il. Contrairement aux réseaux sociaux qui enferment l’utilisateur dans des bulles filtrantes, chaque swipe ici est une véritable loterie intellectuelle. Une alternative rafraîchissante, à mi-chemin entre la sérendipité et la soif de connaissance.
  • IA : 100 milliards d’investissement en France ?

    02:25|
    L’intelligence artificielle est plus qu’une révolution technologique : c’est un enjeu économique et stratégique majeur. Et sur ce terrain, la France entend bien jouer les premiers rôles. Emmanuel Macron l’a réaffirmé ce dimanche 9 février sur France 2, dévoilant un plan d’investissement massif de 109 milliards d’euros pour développer l’IA dans l’Hexagone. Objectif : assurer une souveraineté européenne, encadrer la technologie et rivaliser avec les géants américains et chinois.Face à la montée en puissance d’OpenAI et des GAFAM, la France ne veut pas rester spectatrice. Dans son interview, Emmanuel Macron a martelé l’importance d’un investissement massif, réparti entre la recherche, l’industrialisation des modèles IA et le soutien aux start-up. Parmi les priorités annoncées :-des data centers bas carbone pour répondre aux défis énergétiques de l’IA.-le développement d’algorithmes souverains pour éviter une dépendance aux géants étrangers.-la formation de 100 000 experts en IA par an, pour renforcer la compétitivité française.L’Hexagone veut s’appuyer sur ses propres champions, à l’image de Mistral AI, cette start-up prometteuse qui ambitionne de concurrencer les modèles américains et chinois. Un enjeu stratégique, car, comme le rappelle Emmanuel Macron : "Si nous n’investissons pas, nous serons dépendants des autres." Investir, oui, mais sans négliger l’éthique. L’intelligence artificielle soulève des interrogations profondes, notamment sur son impact sur l’emploi. Le président se veut rassurant : "L’IA ne remplacera pas l’humain, elle l’aidera." L’objectif ? Réduire la pénibilité des tâches répétitives plutôt que de supprimer des postes. Mais le défi est aussi juridique : la France ne veut pas brider l’innovation par une réglementation trop contraignante, tout en évitant une dérive incontrôlée. Emmanuel Macron plaide ainsi pour une régulation mondiale, estimant qu’un encadrement strict limité à l’Europe serait insuffisant face à la dynamique des grandes entreprises étrangères.L’IA est aussi un enjeu géopolitique. La France veut renforcer ses alliances, notamment avec l’Inde, qui forme un million d’ingénieurs par an. Un partenariat stratégique qui vise à développer une IA indépendante, loin de l’influence des États-Unis et de la Chine. Enfin, la question écologique est au cœur des préoccupations. Le développement de l’IA est extrêmement énergivore, et la France veut se démarquer en proposant des modèles plus économes. Avec un mix énergétique parmi les plus propres au monde, l’Hexagone entend attirer les investisseurs soucieux de durabilité.
  • Emmanuel Macron s’essaye aux parodies d’IA ?

    02:43|
    Début février, Emmanuel Macron a surpris tout le monde en prenant un pari audacieux : embrasser pleinement l’autodérision face aux vidéos parodiques générées par l’intelligence artificielle. À la veille du Sommet mondial pour l’action sur l’IA, qui s’ouvre à Paris, le président a partagé sur ses propres réseaux sociaux une compilation des deepfakes les plus viraux le mettant en scène. Les internautes ont d’abord cru à une cyberattaque en voyant défiler sur Instagram, TikTok et X des vidéos où Emmanuel Macron apparaît sous les traits d’une chanteuse blonde à frange façon Angèle, ou encore déguisé en MacGyver. Mais très vite, le président est apparu en personne dans une séquence où il réagit avec humour : « Bien joué… C’est assez bien fait, ça m’a plutôt fait rire. »Une posture inhabituelle pour un chef d’État, d’autant plus qu’une autre parodie, le montrant incrusté dans une scène culte d’OSS 117, reprend l’une de ses propres citations sur son amour de la “bagnole”. Un exercice de communication aussi risqué qu’original, qui tranche avec la prudence habituelle des politiques face aux détournements d’image. Derrière cet apparent moment de légèreté, une stratégie bien rodée. Cette publication intervient à la veille du Sommet mondial pour l’action sur l’IA, qui se tient les 10 et 11 février au Grand Palais. Un rendez-vous de taille où Emmanuel Macron réunira des chefs d’État et des leaders du secteur technologique, avec un objectif clair : positionner la France comme un acteur majeur de la révolution de l’intelligence artificielle.Dans sa vidéo, le président insiste sur les grandes avancées que l’IA peut apporter, notamment dans la santé ou l’énergie. Mais il profite aussi de l’occasion pour sensibiliser le public sur les deepfakes, ces contenus manipulés qui peuvent être aussi bien humoristiques que malveillants. Pour approfondir cette question, Emmanuel Macron s’exprimera ce soir sur France 2, afin de décrypter les enjeux de l’intelligence artificielle et des fakes qui circulent de plus en plus sur la toile. En attendant, une chose est sûre : en mêlant autodérision, pédagogie et communication politique, le président a réussi son coup. Une manière habile d’attirer tous les regards vers le sommet qui s’ouvre demain à Paris.
  • OpenAI s'invite au SuperBowl ?

    02:10|
    Le Super Bowl, ce n’est pas seulement l’événement sportif le plus suivi aux États-Unis, c’est aussi l’un des plus grands rendez-vous publicitaires au monde. Chaque année, des marques iconiques comme Coca-Cola ou Apple investissent des millions pour capter l’attention de 130 millions de téléspectateurs. Cette année, OpenAI a frappé fort en s’offrant une place de choix lors du deuxième quart-temps du match entre les Eagles de Philadelphie et les Chiefs de Kansas City. Son spot, baptisé The Intelligence Age, a coûté 14 millions de dollars et ambitionne de marquer les esprits.Le clip d’OpenAI retrace les grandes avancées de l’humanité : du feu maîtrisé à la roue, de l’agriculture à l’électricité, en passant par le séquençage génétique et les premiers pas sur la Lune en 1969. Une animation minimaliste, visuellement époustouflante, conçue avec Sora, le dernier modèle d’IA générative lancé en décembre. Mais ici, pas de machine seule aux commandes : la réalisation finale reste l’œuvre d’artistes humains. Pour Kate Rouch, directrice marketing d’OpenAI, ce spot était une opportunité unique : « nous voulons toucher un public qui, pour beaucoup, n’est pas familier avec l’IA. Ce spot est un hommage à la créativité humaine et une façon de la pousser encore plus loin. »Si OpenAI investit autant, ce n’est pas seulement pour le prestige. L’entreprise, valorisée 157 milliards de dollars en octobre 2024, vise désormais les 300 milliards. Ses revenus explosent, passant de 3,4 milliards à mi-2024 à une projection de 11,6 milliards cette année. Et la concurrence était rude sur le terrain publicitaire : Google a mis en avant son modèle Gemini, tandis que Meta a promu ses nouvelles Ray-Ban connectées à l’IA. Derrière cette fresque visuelle, OpenAI veut surtout changer la perception de l’intelligence artificielle. Son ambition ? Faire de l’IA un pilier du progrès humain, au même titre que toutes les grandes innovations qui ont façonné notre civilisation. Une déclaration d’intention qui marque une nouvelle étape dans l’ère numérique.
  • ChatGPT témoin dans une affaire de vol aggravé ?

    01:55|
    ChatGPT, l’outil d’intelligence artificielle d’OpenAI, est devenu incontournable en à peine deux ans. Avec 300 millions d’utilisateurs par mois et 1 milliard de messages échangés chaque jour, il accompagne des millions de personnes dans leurs recherches du quotidien. Mais pour un jeune délinquant de 19 ans, c’est aussi ce qui l’a trahi et conduit en prison.Tout commence avec un rendez-vous amoureux piégé. Selon La République du Centre, le jeune homme attire sa victime de 17 ans dans un guet-apens avant de se rendre chez elle. Sur place, il l’oblige à lui remettre plusieurs objets de valeur : un iPad, un MacBook, un portefeuille Louis Vuitton, ainsi qu’une paire d’AirPods. C’est justement la géolocalisation de ces écouteurs qui met les gendarmes sur sa piste. Rapidement interpellé, le suspect reconnaît partiellement les faits, mais tente de se défendre en évoquant les avances insistantes de la victime. « Je voulais juste comprendre pourquoi il préférait les hommes aux femmes », a-t-il expliqué devant le tribunal, affirmant avoir emporté un pistolet à billes uniquement par précaution.Mais c’est en fouillant son téléphone que les enquêteurs font une découverte accablante. En consultant l’historique de ses conversations avec ChatGPT, ils tombent sur des échanges édifiants : le jeune homme y a non seulement détaillé son projet d’extorsion, mais il a aussi demandé des scénarios pour justifier son acte et s’est renseigné sur les peines encourues. Face à ces preuves irréfutables, sa défense s’effondre. Le tribunal correctionnel d’Orléans le condamne à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. Il est incarcéré à l’issue du verdict. Une affaire qui rappelle que sur Internet, tout se conserve… même vos aveux involontaires.
  • Google Drive : un avocat condamné pour y stocker des pièces à conviction ?

    02:37|
    C’est un verdict qui fera sans doute date dans le débat sur la protection des données sensibles et l’usage des services cloud grand public. La Cour d’appel de Paris a rendu son fin janvier, en donnant raison à Google face à un avocat parisien dont le compte avait été fermé après la détection de fichiers jugés sensibles. Tout commence en janvier 2021. Grâce à ses systèmes automatisés de détection de contenus illégaux, Google identifie 77 images de mineurs à caractère pornographique sur le compte Google Drive d’un avocat parisien. Ces fichiers provenaient en réalité d’un dossier pénal dans lequel l’avocat représentait la défense. Conformément à ses conditions d’utilisation, Google désactive immédiatement le compte de l’utilisateur le 6 janvier 2021 et signale l’affaire au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), une organisation américaine spécialisée dans la protection des mineurs. Un signalement obligatoire aux États-Unis, même si l’utilisateur en question est un professionnel du droit. Face à cette situation, l’avocat ne tarde pas à réagir. Il assigne Google en justice, en janvier 2021, réclamant 200 000 euros pour son préjudice professionnel et 100 000 euros pour son préjudice personnel. Son argument principal : il détenait ces fichiers dans un cadre strictement professionnel et leur présence sur Google Drive était légitime.Mais la Cour d’appel de Paris ne l’a pas entendu de cette oreille. L’arrêt confirme que Google n’avait pas à vérifier la légitimité des fichiers détectés. Pire, une telle vérification aurait même pu constituer une violation du secret de l’instruction. Cependant, la justice française valide le signalement effectué par Google au NCMEC. Elle rappelle que les obligations légales américaines s’appliquent à tous, sans exception – même lorsqu’un avocat conserve des documents dans l’exercice de sa profession. Seule bémol pour Google : sa filiale irlandaise est condamnée à verser 12 000 euros de dommages et intérêts à l’avocat, pour n’avoir pas communiqué le signalement au NCMEC dans les délais impartis par une ordonnance de justice rendue en janvier 2023.Cette décision met en lumière un vide juridique : les avocats, mais aussi d’autres professions réglementées, peuvent-ils stocker des documents sensibles sur des plateformes comme Google Drive, Microsoft OneDrive ou Dropbox ? Ou doivent-ils obligatoirement recourir à des solutions spécialisées, comme Proton ou Infomaniak, conçues pour garantir la confidentialité des données ? Google, comme d’autres géants du numérique, applique avant tout les lois de son pays d’origine, sans prendre en compte les spécificités des législations nationales de ses utilisateurs.
  • Beatles : leur chanson ressuscitée par IA remporte un Grammy ?

    02:02|
    Les Beatles n’ont pas fini de marquer l’histoire. "Now and Then", dernier titre du groupe, a remporté en 2025 le Grammy de la meilleure performance rock, devenant ainsi la première chanson assistée par intelligence artificielle à recevoir une telle distinction.À l’origine de ce morceau, une maquette enregistrée par John Lennon à la fin des années 1970. Abandonnée dans les années 1990 par Paul McCartney, Ringo Starr et George Harrison, faute de moyens techniques pour isoler la voix de Lennon du piano, la chanson a finalement revu le jour en 2021. Grâce à l’équipe de Peter Jackson, qui avait déjà travaillé sur le documentaire The Beatles: Get Back, de nouveaux algorithmes ont permis de séparer et restaurer la voix de Lennon avec une précision inédite. Paul McCartney a tenu à rassurer les puristes : "Rien n’a été artificiellement créé. Nous avons simplement nettoyé des enregistrements existants." Malgré cette précision, la sortie du titre en novembre 2023 a ravivé un débat sur l’authenticité de la musique assistée par IA. Certains y voient une avancée révolutionnaire, permettant de préserver l’héritage artistique. D’autres redoutent une dérive où la technologie remplacerait la créativité humaine.En février 2025, la consécration arrive : "Now and Then" bat Green Day et Pearl Jam pour le Grammy de la meilleure performance rock. Sean Ono Lennon, fils de John Lennon, accepte le prix au nom du groupe et salue un moment historique : "C’est Paul, John, George et Ringo que nous entendons chanter à travers les décennies." Si cette victoire divise, elle rappelle surtout une chose : les Beatles ont toujours été à la pointe de l’innovation. Que l’IA soit perçue comme une menace ou un atout, elle vient d’inscrire son nom au panthéon du rock.
  • L'AI Act européen va-t-il réellement contrôler l'IA ?

    03:18|
    L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres, entre promesses technologiques et inquiétudes croissantes. Face aux risques liés à son développement rapide, l’Europe a décidé de serrer la vis. Adopté le 12 juillet 2024 et entré en vigueur le 1er août 2024, l’AI Act instaure un cadre réglementaire strict pour les systèmes d’IA en fonction de leur niveau de risque. Son objectif : bannir les IA jugées inacceptables et encadrer celles qui présentent un risque élevé. Mais sa mise en œuvre s’annonce déjà semée d’embûches.Le règlement européen définit quatre niveaux de risque, chacun impliquant un encadrement spécifique :-Risque minimal : Aucune régulation nécessaire, il concerne des outils comme les filtres anti-spam.-Risque spécifique lié à la transparence : Concerne notamment les chatbots, qui doivent informer clairement les utilisateurs qu’ils interagissent avec une machine.-Risque élevé : Cible les IA pouvant avoir un impact négatif sur la sécurité ou les droits fondamentaux. Elles nécessitent un contrôle renforcé.-Risque inacceptable : IA interdites en Europe, comme celles dédiées à la notation sociale, la reconnaissance faciale à grande échelle ou la prédiction criminelle. Seules exceptions : leur usage par les forces de l’ordre et pour la détection d’émotions à des fins médicales ou de sécurité.Pour se conformer à cette nouvelle législation, les entreprises du secteur ont jusqu’au 2 février 2025 pour s’adapter. Les sanctions sont lourdes : jusqu’à 35 millions d’euros d’amende ou 7 % du chiffre d’affaires annuel. En septembre 2024, 115 organisations, dont Google, Amazon et OpenAI, ont signé le pacte européen sur l’IA, s’engageant à cartographier les IA à risque. En revanche, Meta, Apple et Mistral se sont fait remarquer par leur absence, soulevant des questions sur leur position face à cette régulation. Parmi les technologies potentiellement menacées, DeepSeek, une IA chinoise spécialisée dans le traitement des données, est déjà dans le viseur des régulateurs européens.Si le texte est en vigueur, son application concrète reste incertaine. La Commission européenne devait publier des directives précises début 2025, mais elles se font toujours attendre. Cette absence de clarté inquiète les entreprises du secteur. Rob Sumroy, avocat spécialisé en droit des technologies, souligne un point essentiel : « Les entreprises s’interrogent sur l’arrivée de directives claires, et surtout, sur leur capacité à vraiment encadrer la conformité ». De plus, bien que les sanctions soient prévues, elles n’entreront probablement pas en vigueur immédiatement. Autre question majeure : comment l’AI Act va-t-il coexister avec d’autres régulations déjà en place, comme le RGPD, la directive NIS2 sur la cybersécurité ou encore DORA, qui encadre les risques numériques dans la finance ? Ces textes comportent déjà des exigences de notification d’incidents, qui pourraient se chevaucher avec les nouvelles règles européennes sur l’IA.L’entrée en vigueur de l’AI Act ne signifie pas une application immédiate. Son déploiement s’étalera jusqu’en août 2027, ce qui laisse du temps aux entreprises pour s’adapter… mais aussi aux zones d’ombre pour persister. En attendant, le débat reste ouvert : l’Europe parviendra-t-elle à encadrer l’IA sans freiner l’innovation ?
  • USA : des droits de douane sur les semi-conducteurs ?

    01:55|
    L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a déjà des répercussions sur le secteur technologique. Après les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle, c’est désormais l’industrie des semi-conducteurs qui est dans son viseur. Son objectif ? Réindustrialiser l’Amérique, et pour y parvenir, le 47ᵉ président entend imposer de nouveaux droits de douane sur les produits stratégiques.Lors d’un discours à Miami devant des élus républicains, Donald Trump a annoncé vouloir taxer lourdement certaines importations, notamment les médicaments et les semi-conducteurs. Selon Bloomberg, ces droits de douane seraient bien supérieurs aux 2,5 % actuels. Une rupture avec la politique de son prédécesseur Joe Biden, qui avait misé sur les subventions pour attirer les industriels.L’ancien président critique vivement le CHIPS Act, un programme de plus de 50 milliards de dollars destiné à soutenir la production de puces électroniques aux États-Unis. Contrairement à Biden, qui a encouragé les investissements en distribuant des aides financières, Trump estime que les entreprises viendront s’implanter d’elles-mêmes pour éviter de payer ces nouvelles taxes. « Nous ne voulons pas leur donner des milliards de dollars comme ce programme ridicule de Biden », a-t-il déclaré. Mais cette stratégie protectionniste pourrait avoir des effets secondaires. Si ces taxes sont appliquées, le coût des semi-conducteurs, indispensables à de nombreux produits électroniques, risque d’augmenter. Une hausse qui pourrait se répercuter sur le prix des biens de consommation, en contradiction avec la promesse de Trump de redonner du pouvoir d’achat aux Américains. Reste à voir si cette politique convaincra les industriels… et les consommateurs.