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Choses à Savoir TECH

Google Drive : un avocat condamné pour y stocker des pièces à conviction ?

C’est un verdict qui fera sans doute date dans le débat sur la protection des données sensibles et l’usage des services cloud grand public. La Cour d’appel de Paris a rendu son fin janvier, en donnant raison à Google face à un avocat parisien dont le compte avait été fermé après la détection de fichiers jugés sensibles.

Tout commence en janvier 2021. Grâce à ses systèmes automatisés de détection de contenus illégaux, Google identifie 77 images de mineurs à caractère pornographique sur le compte Google Drive d’un avocat parisien. Ces fichiers provenaient en réalité d’un dossier pénal dans lequel l’avocat représentait la défense. Conformément à ses conditions d’utilisation, Google désactive immédiatement le compte de l’utilisateur le 6 janvier 2021 et signale l’affaire au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), une organisation américaine spécialisée dans la protection des mineurs. Un signalement obligatoire aux États-Unis, même si l’utilisateur en question est un professionnel du droit. Face à cette situation, l’avocat ne tarde pas à réagir. Il assigne Google en justice, en janvier 2021, réclamant 200 000 euros pour son préjudice professionnel et 100 000 euros pour son préjudice personnel. Son argument principal : il détenait ces fichiers dans un cadre strictement professionnel et leur présence sur Google Drive était légitime.


Mais la Cour d’appel de Paris ne l’a pas entendu de cette oreille. L’arrêt confirme que Google n’avait pas à vérifier la légitimité des fichiers détectés. Pire, une telle vérification aurait même pu constituer une violation du secret de l’instruction. Cependant, la justice française valide le signalement effectué par Google au NCMEC. Elle rappelle que les obligations légales américaines s’appliquent à tous, sans exception – même lorsqu’un avocat conserve des documents dans l’exercice de sa profession. Seule bémol pour Google : sa filiale irlandaise est condamnée à verser 12 000 euros de dommages et intérêts à l’avocat, pour n’avoir pas communiqué le signalement au NCMEC dans les délais impartis par une ordonnance de justice rendue en janvier 2023.


Cette décision met en lumière un vide juridique : les avocats, mais aussi d’autres professions réglementées, peuvent-ils stocker des documents sensibles sur des plateformes comme Google Drive, Microsoft OneDrive ou Dropbox ? Ou doivent-ils obligatoirement recourir à des solutions spécialisées, comme Proton ou Infomaniak, conçues pour garantir la confidentialité des données ? Google, comme d’autres géants du numérique, applique avant tout les lois de son pays d’origine, sans prendre en compte les spécificités des législations nationales de ses utilisateurs.

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  • Condamnée pour avoir lu un message sur sa montre connectée ?

    03:21|
    Sécurisez votre vie privée avec Surfshark. Vous pouvez profiter de 4 mois supplémentaires en utilisant le lien https://surfshark.com/savoir3Un simple message, une montre connectée et un divorce qui prend un tournant judiciaire. À Montauban, une femme a été condamnée pour avoir consulté un message privé sur la montre de son ex-mari, utilisé comme preuve d’infidélité lors de leur séparation. Mais pour la justice, cet accès non autorisé constitue une violation du secret des correspondances.Tout commence lorsqu’une femme découvre sur la montre de son époux un message compromettant. Pensant pouvoir l’utiliser pour prouver l’adultère, elle l’intègre aux pièces de son divorce. Erreur fatale : selon les articles 259 et 259-1 du Code civil, toute preuve obtenue de manière déloyale ou frauduleuse est irrecevable. Et dans ce cas précis, la justice a estimé que l’ex-épouse n’avait pas l’autorisation légitime d’accéder à cette conversation privée. L’argument de la défense reposait sur le partage du dispositif entre les deux conjoints. L’accusée affirmait que la montre était utilisée en commun et que les comptes étaient souvent accessibles aux deux. « Nous étions encore ensemble à l’époque et nous partagions nos appareils », a-t-elle plaidé. Une ligne de défense balayée par le tribunal : un appareil partagé ne signifie pas un accès libre aux communications personnelles, surtout sans consentement explicite.L’avocate de l’ex-épouse a tenté de relativiser : les codes des comptes de gendarmerie de son mari lui avaient été confiés, tout comme l’accès à certaines données personnelles. Pourtant, pour la justice, l’accès volontaire à des vidéos de stage ne justifie en rien la lecture d’un message privé. Le tribunal a jugé que cette consultation constituait une atteinte au secret des correspondances et a condamné l’ex-épouse à 300 euros d’amende avec sursis. Un verdict qui rappelle une règle fondamentale : même dans un couple, le droit à la vie privée et à la confidentialité des échanges reste protégé. Une montre connectée peut afficher bien plus que l’heure… et parfois, elle mène jusqu’au tribunal.
  • Android vous permet de localiser vos proches ?

    02:00|
    Retrouver un objet égaré, un smartphone oublié ou même un proche, c’est ce que permet désormais le service Find My Device de Google. Déployé en avril 2024 pour concurrencer Apple, ce réseau n’a cessé d’évoluer. Sécurisation renforcée, verrouillage à distance, et maintenant, une toute nouvelle fonctionnalité : la localisation des personnes.Depuis le 13 mars, une mise à jour de l’application « Localiser mon appareil » est en cours de déploiement. Et avec elle, une refonte complète de l’interface. Désormais, l’écran se divise en deux parties : une carte en haut et la liste des appareils en bas. Un design plus épuré qui facilite la navigation et offre la possibilité de filtrer ses appareils ou de mettre en avant les membres de sa famille. Mais la vraie nouveauté, c’est l’ajout d’un onglet « Personnes ». En cliquant dessus, l’utilisateur accède à une liste des contacts ayant accepté de partager leur localisation. D’un simple coup d’œil, il peut voir leur position en temps réel sur la carte, et même actualiser leurs déplacements. Pratique pour suivre un proche en voyage ou vérifier l’arrivée d’un ami. Autre option : masquer ou bloquer un contact en cas de besoin.Google a aussi pensé au partage de sa propre position. Il suffit d’appuyer sur un bouton dédié pour envoyer un lien par mail ou message. L’utilisateur peut choisir la durée du partage : une heure, toute la journée ou jusqu’à désactivation. Une flexibilité qui rappelle des services déjà existants, comme celui de Google Maps, mais avec une intégration plus poussée dans l’écosystème Android. Évidemment, toutes ces fonctionnalités nécessitent des autorisations spécifiques pour garantir la confidentialité des données. Google promet une sécurité renforcée, mais cette mise à jour soulève inévitablement des questions sur la vie privée. Pour ceux qui souhaitent tester cette nouvelle option, l’application « Localiser mon appareil » est d’ores et déjà disponible en téléchargement ou en mise à jour. Une avancée qui pourrait bien changer notre manière d’utiliser les services de localisation.
  • ReactOS, un Windows open source ?

    01:42|
    Parmi les nombreux systèmes d’exploitation existants, ReactOS fait figure d’exception. Initié en 1996, ce projet ambitieux vise à exécuter nativement les applications Windows, en reproduisant l’architecture et les fonctionnalités de Windows NT. Concrètement, ses développeurs ont recréé une grande partie des interfaces de programmation du système de Microsoft, permettant aux logiciels Windows d’interagir avec ReactOS comme s’ils tournaient sur leur plateforme d’origine.Malgré près de 30 ans de développement, ReactOS est toujours en phase alpha, mais il a prouvé sa compatibilité avec plusieurs logiciels, comme d’anciennes versions de Microsoft Office, des lecteurs multimédias comme VLC ou Winamp, des jeux rétro ou encore des utilitaires comme WinRAR. Son noyau hybride gère les ressources matérielles, la mémoire et les processus, en tentant d’émuler au mieux le comportement du noyau de Windows NT. Pour élargir encore sa compatibilité, il intègre également Wine, un autre projet permettant de faire fonctionner des applications Windows sous Linux.En 2023, l’équipe a surpris en annonçant la compatibilité de ReactOS avec les smartphones Lumia, grâce à la prise en charge de l’UEFI 64-bit (AMD64 et ARM64). Plus récemment, elle a ajouté la stack audio de Windows, même si un bug empêche pour l’instant son bon fonctionnement. Autre avancée : les versions nightly build peuvent désormais être exécutées sur un LiveUSB, sans nécessiter d’installation complète. Une prochaine mise à jour élargira encore cette possibilité, rendant le test du système plus accessible. Si ReactOS reste un projet de niche, il continue de séduire les passionnés de rétrocompatibilité et les adeptes d’alternatives libres à Windows.
  • Pokemon Go vendu, l’Arabie Saoudite menace vos données ?

    02:13|
    Coup de tonnerre dans l’industrie du jeu vidéo : Niantic Labs, le studio derrière Pokémon Go, a annoncé la vente de sa division jeux à Scopely, une entreprise appartenant à Savvy Games Group, lui-même détenu par le fonds d’investissement public saoudien (PIF). Montant de la transaction : 3,5 milliards de dollars.Avec cette acquisition, le royaume saoudien s’offre l’un des jeux mobiles les plus rentables du marché. Depuis son lancement en 2016, Pokémon Go n’a cessé d’attirer les foules, comptabilisant encore aujourd’hui 30 millions de joueurs actifs par mois. Une prise de choix pour le PIF, qui poursuit son offensive sur l’industrie du gaming, après des investissements massifs dans Nintendo, Take-Two Interactive et Electronic Arts.Pour Niantic, cette cession marque un tournant stratégique. Le studio, qui n’a jamais réussi à réitérer le succès de Pokémon Go, a connu des années difficiles, ponctuées de licenciements et d’échecs commerciaux, comme la fermeture de Harry Potter: Wizards Unite en 2022. Désormais, l’entreprise se recentre sur les technologies géospatiales et l’intelligence artificielle. Une nouvelle structure, Niantic Spatial, dirigée par son fondateur John Hanke, verra le jour avec un financement de 250 millions de dollars. L’accord ne se limite pas à Pokémon Go. D’autres titres phares comme Monster Hunter Now et Pikmin Bloom rejoindront également le catalogue de Scopely, tout comme les équipes de développement qui les ont créés. Une acquisition qui vient renforcer l’arsenal de Scopely, déjà propriétaire du très lucratif Monopoly Go, qui a généré plus de 3 milliards de dollars de revenus en un an.Au-delà de l’aspect économique, ce rachat illustre l’ambition de l’Arabie Saoudite de diversifier son économie en investissant massivement dans les secteurs du sport et du divertissement. Après avoir misé sur le football, le tennis et la Formule 1, Riyad injecte désormais près de 38 milliards de dollars dans le jeu vidéo. Mais que vont devenir Pokémon Go et sa communauté ? Pas de changement à l’horizon, assure Ed Wu, responsable du jeu chez Niantic : « Nous voulons rendre l’expérience encore meilleure. » De quoi rassurer les dresseurs du monde entier… en attendant de voir si cette nouvelle ère saura tenir ses promesses.
  • Un groupe français espionne 4 milliards de personnes ?

    02:04|
    Le géant français de la publicité, Publicis Groupe, vient de lever le voile sur l’ampleur vertigineuse de son système de surveillance numérique. Son PDG, Arthur Sadoun, a présenté avec fierté CoreAI, une plateforme capable de collecter, analyser et exploiter des milliards de données en temps réel.CoreAI, qualifié de « suite d’applications et d’agents d’intelligence artificielle », ne se contente pas de tracer les habitudes des consommateurs. Il les anticipe. Sadoun l’explique avec un exemple : celui de Lola, un profil fictif. Grâce à ses outils, Publicis sait qu’elle a deux enfants, qu’ils consomment des jus de fruits premium, que leur prix augmente et que son salaire ne suit pas l’inflation. Résultat ? Des publicités ciblées pour l’inciter à choisir une marque moins chère, au bon moment, sur tous ses écrans. Et Lola, c’est chacun d’entre nous. 91 % des adultes dans le monde figurent dans la base de données de Publicis, alimentée par notre navigation sur internet, nos applications mobiles, nos cartes de fidélité….12 milliards de dollars. C’est ce que le groupe a investi sur 10 ans pour bâtir « l’écosystème marketing le plus puissant au monde ». Un empire consolidé en 2019 avec l’acquisition d’Epsilon (2,3 milliards de profils) et en 2025 avec le rachat de Lotame, une plateforme de gestion des identités numériques ajoutant 1,6 milliard d’identifiants supplémentaires. Mais ce n’est pas juste une question de quantité, c’est la précision des données qui interroge. 7 000 attributs individuels par personne aux États-Unis, 75 % des achats scrutés, et une mise à jour toutes les cinq minutes grâce à un trillion d’interactions traitées quotidiennement par l’intelligence artificielle. Et la protection des données personnelles ? Une illusion. Malgré les réglementations, l’industrie du courtage de données échappe largement au contrôle. Les régulateurs peinent à suivre, et les amendes infligées ne sont que des pichenettes pour ces mastodontes.
  • Une vague de cyberattaques russes touche la France ?

    03:30|
    Sécurisez votre vie privée avec Surfshark. Vous pouvez profiter de 4 mois supplémentaires en utilisant le lien https://surfshark.com/savoir3Après la cyberattaque massive qui a frappé le réseau social X le 10 mars, plusieurs entreprises et institutions françaises ont à leur tour été visées par une vague de cyberattaques. Le groupe de hackers pro-russe NoName05716 a revendiqué ces actions, qui prennent essentiellement la forme d’attaques DDoS (déni de service), visant à saturer les sites internet pour les rendre inaccessibles.Dans la matinée du 11 mars, des rumeurs ont circulé sur une possible cyberattaque contre Bouygues Telecom. L’opérateur a rapidement précisé qu’il s’agissait d’un simple incident technique, survenu entre 5h et 7h, et non d’une attaque malveillante. Une coïncidence troublante alors que, dans le même temps, plusieurs sites institutionnels et d’entreprises françaises subissaient bel et bien des cyberattaques.Le collectif NoName05716 a annoncé, dès lundi soir, son offensive contre la France, évoquant des représailles aux déclarations du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, ainsi qu’au gel des avoirs russes destinés à financer l’aide à l’Ukraine. Depuis, de nombreux sites ont été fortement ralentis ou rendus inaccessibles. Parmi les cibles figurent des entreprises comme Sopra Steria, Vinci, SAFT, France Télévisions Publicité et l’éditeur de jeux vidéo Microids. Plusieurs départements, dont ceux des Bouches-du-Rhône, de Loire-Atlantique, de Seine-Maritime, du Nord et de Moselle, ont également été touchés. Le groupe NoName05716 n’en est pas à son coup d’essai. Déjà connu pour ses attaques contre des villes comme Nice et Marseille, il s’attaque régulièrement à des infrastructures en Europe et en Amérique du Nord.Ces attaques DDoS consistent à inonder un site de requêtes simultanées, jusqu’à le rendre inutilisable. Si elles ne compromettent pas directement les données sensibles, elles perturbent fortement le fonctionnement des services en ligne. Dans un contexte géopolitique tendu, et alors que la France renforce son soutien à l’Ukraine, ces offensives pourraient se multiplier dans les semaines à venir. Un signal d’alerte pour les entreprises et les institutions françaises, qui doivent redoubler de vigilance face aux menaces cybernétiques.
  • Trump lance une application pour « déporter » les migrants illégaux ?

    02:31|
    Un virage radical dans la politique migratoire américaine. L’administration Trump a déployé, ce lundi 10 mars, une nouvelle application mobile baptisée CBP Home, destinée à inciter les migrants en situation irrégulière à quitter le territoire américain de leur propre initiative. Cette plateforme remplace l’ancienne application CBP One, qui était jusqu’alors utilisée pour les demandes d’asile.CBP Home introduit une fonctionnalité centrale : "Submit Intent to Depart", qui permet aux migrants sans papiers de signaler leur intention de partir et de documenter leur départ effectif des États-Unis. Cette transition numérique s’inscrit dans une politique migratoire durcie, alors que près de 17 millions d’étrangers en situation irrégulière vivraient sur le sol américain. Dès son lancement, toutes les applications CBP One ont été automatiquement mises à jour vers CBP Home, une transition imposée qui illustre le changement de doctrine en matière d’immigration. L’administration précise que la vérification de départ via l’application ne concerne que les migrants entrés sous un statut spécial de liberté conditionnelle, un dispositif qui avait permis à plus d’un million de personnes d’être admises sous l’ancienne administration.Ce durcissement ne s’arrête pas là. Une nouvelle réglementation, prévue pour le 11 avril 2025, obligera toutes les personnes sans statut légal à s’enregistrer auprès du gouvernement fédéral sous peine d’amendes ou même de peine de prison. L’objectif est clair : inciter au départ avant l’entrée en vigueur de sanctions plus sévères. Le ton est donné par la secrétaire du Département de la Sécurité intérieure (DHS), Kristi Noem :« L'application CBP Home donne aux étrangers la possibilité de partir maintenant et de s’auto-expulser, afin qu’ils puissent encore avoir l’opportunité de revenir légalement à l’avenir. S’ils ne le font pas, nous les trouverons, nous les expulserons, et ils ne reviendront jamais. »Dans cette même logique, le gouvernement met fin à certaines extensions du Statut de Protection Temporaire, supprime des programmes humanitaires et renforce les contrôles. Deux personnes soupçonnées de fuite d’informations sur les opérations de police ont même été identifiées par le DHS, confirmant la volonté de l’administration de sécuriser ses plans d’expulsions. En transformant une application initialement conçue pour faciliter les demandes d’asile en un outil d’auto-expulsion, l’administration Trump illustre comment un simple changement technologique peut servir un agenda politique plus restrictif. Cette évolution témoigne d’un renforcement drastique des mesures migratoires, qui ne manquera pas de susciter de vifs débats dans les mois à venir.
  • Qu’est-ce que la 5G+ d’Orange ?

    02:27|
    C’est une nouvelle étape pour le réseau mobile en France : la 5G+, aussi appelée "vraie 5G", arrive progressivement chez Orange. Si Free avait été le premier à proposer cette évolution à ses abonnés, l’opérateur historique se positionne aujourd’hui avec une offre ambitieuse. Contrairement à la 5G actuelle, qui repose encore en partie sur l’infrastructure 4G, la 5G+ fonctionne en mode Standalone, totalement indépendante. Résultat : des débits améliorés, atteignant 1,5 Gbit/s en téléchargement et 200 Mbit/s en envoi, et une latence réduite de 3 millisecondes, un gain crucial pour le gaming ou le streaming haute définition. Seul bémol, la couverture en intérieur peut être légèrement moins efficace, en raison des caractéristiques des fréquences 3,5 GHz et 700 MHz utilisées.Pour accéder à la 5G+, trois conditions sont requises :-Se trouver dans une zone couverte.-Posséder un smartphone compatible.-Avoir un forfait adapté.Orange facilite cette transition en proposant une carte de couverture dédiée et en activant gratuitement l’option pour les abonnés 5G existants. Une autre possibilité est d’opter pour le forfait Série Spéciale 180 Go 5G+, facturé 41€/mois sans engagement (ou 36€/mois pour les clients Internet Orange). L’un des avantages de cette offre ? Une bande passante dédiée permettant de maintenir une connexion fluide, même dans les zones à forte affluence comme les festivals ou les sites touristiques.Grande nouveauté : la 5G+ intègre la technologie VoNR (Voice over New Radio), qui permet de passer des appels directement sur le réseau 5G. Contrairement à la 5G classique, qui bascule sur la 4G pour les communications vocales, cette technologie garantit une connexion continue et de meilleure qualité, sans interruption des usages internet en parallèle. Petite particularité : les utilisateurs ne verront pas de logo "5G+" sur leur smartphone. Cette indication n’a pas encore été implémentée par les fabricants, mais Orange assure que les abonnés remplissant les conditions en bénéficient automatiquement.Enfin, le forfait 180 Go 5G+ s’accompagne de deux offres attractives :-ChatGPT Plus offert pendant 12 mois (puis 23€/mois).-Netflix Standard avec publicité gratuit pendant 6 mois (puis 5,99€/mois).L’abonnement ChatGPT Plus est réservé aux nouveaux utilisateurs, tandis que la remise Netflix peut être appliquée à un compte existant, sous condition de ne pas avoir bénéficié d’une promotion au cours des 12 derniers mois. Avec ces avancées, Orange pousse un peu plus loin l’adoption de la 5G Standalone en France.
  • Manus : la nouvelle IA chinoise surpuissante ?

    02:27|
    Après DeepSeek, un modèle de langage qui avait déjà montré que la Chine pouvait rivaliser avec les géants américains, un nouvel acteur vient confirmer l’ascension de Pékin dans le domaine de l’intelligence artificielle générative. Manus, bien plus qu’un simple chatbot, marque l’entrée dans une nouvelle ère : celle des agents IA véritablement autonomes.Contrairement aux IA classiques qui se limitent à générer du texte, Manus exécute des tâches complètes sans intervention humaine majeure. Créer un site web interactif, analyser des données boursières, ou même planifier un itinéraire de voyage : autant de missions qu’il gère en autonomie, grâce à un système de sous-agents spécialisés travaillant de concert. Une architecture qui démontre, une fois encore, la maîtrise des ingénieurs chinois face aux technologies d’OpenAI et Google. Alors qu’OpenAI facture 200 dollars par mois l’accès à ses outils les plus avancés comme Operator et Deep Research, la stratégie de Manus est différente : l’agent n’est accessible que sur invitation. Les utilisateurs intéressés peuvent s’inscrire sur une liste d’attente, mais cette exclusivité a créé un marché parallèle. Des codes d’invitation circuleraient à des prix exorbitants, atteignant jusqu’à 50 000 dollars selon certaines sources, un phénomène que les développeurs eux-mêmes ont dénoncé.D’après ses créateurs, Manus aurait battu des records sur le benchmark GAIA, un test qui évalue les assistants IA sur des tâches concrètes. Il surpasserait même des outils comme Deep Research d’OpenAI. Mais ces résultats restent à nuancer : certains utilisateurs signalent déjà des faiblesses et des limitations, similaires aux vulnérabilités détectées sur DeepSeek R1. Comme ses concurrents, Manus fonctionne en mode asynchrone, un atout permettant à l’agent de traiter des requêtes en arrière-plan et de notifier l’utilisateur une fois la tâche terminée. Une approche efficace, qui lui permet de briller dans des domaines comme l’analyse financière ou la création de contenu éducatif.Le succès de Manus ne va pas sans controverses. Le Tennessee est devenu le premier État américain à interdire son usage sur les appareils gouvernementaux, invoquant des risques liés à la collecte de données sensibles. Des préoccupations qui rappellent celles soulevées lors du lancement de DeepSeek. Les autorités craignent notamment des pratiques de censure, une collecte excessive de données utilisateurs, et des vulnérabilités de cybersécurité. Un frein potentiel au développement international de Manus, qui, malgré son avancée technologique, devra encore convaincre sur le terrain de la confiance.