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Choses à Savoir SCIENCES
Quel est le plus gros séisme dans l'histoire de la France ?
Le plus gros séisme jamais enregistré en France métropolitaine a eu lieu le 11 juin 1909, près de la ville de Lambesc, dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce tremblement de terre, connu sous le nom de séisme de Lambesc, est le plus puissant que la France ait connu depuis que les mesures sismologiques existent.
Une magnitude de 6,2
Ce séisme a atteint une magnitude estimée à 6,2 sur l’échelle de Richter, ce qui en fait un événement majeur pour un pays comme la France, situé en zone de sismicité modérée. L’épicentre était situé à quelques kilomètres au nord-est d’Aix-en-Provence. À l’époque, les sismomètres étaient encore rudimentaires, mais les témoignages et les dégâts observés ont permis aux scientifiques modernes de reconstruire précisément sa puissance.
Des dégâts humains et matériels importants
Le tremblement de terre s’est produit vers 21 h 15. Il a été ressenti sur plus de 300 kilomètres à la ronde, jusqu’à Lyon au nord et Gênes à l’est. L’intensité maximale, évaluée à VIII sur l’échelle macrosismique européenne (EMS-98), indique des dégâts très importants dans les zones proches de l’épicentre.
Le village de Rognes fut presque entièrement détruit. 46 personnes ont trouvé la mort, et plusieurs centaines d’habitants ont été blessés. De nombreux bâtiments, souvent en pierre et mal conçus pour résister aux secousses, se sont effondrés ou ont été gravement endommagés. Les chutes de pierres, les fissures dans le sol et les glissements de terrain ont également été signalés.
Origine géologique
Ce séisme s’explique par la géologie complexe de la région. La Provence est marquée par la convergence des plaques tectoniques africaine et eurasienne, bien que située loin de leur frontière directe. Cette pression tectonique engendre des failles actives dans le sous-sol, notamment la faille de la Trévaresse, responsable du séisme de 1909. Cette faille, longue de 20 km, a subi un glissement brutal ce jour-là, libérant une énorme quantité d’énergie.
Un tournant pour la sismologie française
Le séisme de Lambesc a marqué un tournant dans l’étude des tremblements de terre en France. Il a contribué à la création des premières cartes de zonage sismique, et à un intérêt renouvelé pour la surveillance géologique dans le sud du pays. Aujourd’hui, bien que des séismes plus faibles soient fréquents, aucun n’a égalé celui de 1909 en intensité et en impact humain.
En résumé, le séisme de Lambesc reste un événement de référence en matière de risque sismique en France, rappelant que même loin des grandes zones de subduction, la Terre peut parfois trembler avec violence.
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Pourquoi les aurores boréales réduisent la consommation d'énergie ?
01:59|Rediffusion Les aurores boréales produisent dans le ciel des voiles lumineux, dont l'aspect coloré et chatoyant réjouit le regard. Elles proviennent de la collision entre des particules émises par le Soleil, chargées de protons et d'électrons, et les gaz composant l'atmosphère terrestre.Ce vent solaire, comme l'appellent les scientifiques, est guidé par le champ magnétique terrestre vers les deux pôles, où se produisent ces phénomènes. On les nomme donc aurores "boréales" si elles se manifestent vers le pôle Nord, et aurores "australes" si elles se forment dans l'hémisphère Sud. On peut aussi les désigner du terme générique d'"aurores polaires".Mais les aurores boréales ne sont pas seulement un spectacle pour ceux qui ont le privilège de les voir. Elles sont aussi très utiles.Grâce aux aurores boréales, en effet, les habitants des contrées les plus septentrionales de l'Europe verraient leur facture énergétique baisser.C'est notamment le cas des Finlandais, qui n'habitent pas si loin du cercle polaire. D'après les calculs d'un chercheur finlandais, les aurores boréales permettraient aux habitants de réduire de près de 15 % leur note d'électricité. Une aubaine en ces temps où, dans ces pays comme dans les autres, les prix de l'énergie ne cessent de grimper.Selon ce scientifique, les aurores boréales ornant le ciel de Finlande permettraient d'économiser environ 600 gigawattheures, soit ce que consomment, chaque mois, 330 000 ménages finlandais pour se chauffer.De fait, elles réchauffent l'atmosphère. L'apparition des aurores boréales se traduit en effet par la production d'oxydes nitriques, qui détruisent l'ozone de la haute atmosphère.Or ce gaz joue un rôle essentiel dans la régulation de la température. En effet, la destruction d'une quantité suffisante d'ozone renforce l'action du vortex polaire, un vent qui maintient l'air froid en altitude. Il s'ensuit alors un notable réchauffement des pays concernés.En permettant de mieux comprendre les modalités d'apparition des aurores boréales, et leur rôle dans la régulation des températures, les travaux de ce chercheur, et d'autres équipes de scientifiques, pourraient inciter à une meilleure planification de la production et de la consommation d'énergie.Quelles sont les ressources exploitables sur la Lune ?
01:58|Rediffusion La Lune est pour l'instant un lieu d'observation pour les astronomes. Ils y puisent de précieuses informations, notamment sur la formation de la Terre et de son satellite.Mais elle pourrait devenir, dans un proche avenir, une véritable zone d'exploitation. Plusieurs pays ont en effet adopté des lois permettant aux sociétés privées d'exploiter les ressources lunaires. Car notre satellite n'en manque pas et elles commencent à intéresser sérieusement les entreprises.La première d'entre elles est l'hélium-3, un gaz léger que les vents solaires y ont amassés. Du fait de son champ magnétique, qui la protège de ces interférences, l'hélium -3 est très peu présent sur Terre.Les spécialistes estiment qu'environ 100.000 tonnes de ce gaz dormiraient à la surface de notre satellite. Or il est indispensable pour faire fonctionner les réacteurs à fusion nucléaire.Pour recueillir l'hélium-3, il faudrait cependant faire chauffer la roche lunaire et récupérer le gaz qui s'en échapperait alors. Une manne pour les industriels, peu désireux d'acheter un gaz qui, en raison de sa rareté sur Terre, vaut environ 16 millions de dollars le kilo.Mais la Lune abrite d'autres ressources, à commencer par l'eau. Plus d'un milliard de tonnes d'eau se seraient amassées, sous forme de glace, dans les secteurs les plus sombres, et donc les plus froids, de notre satellite.Les industriels n'ont pas l'intention d'utiliser cette eau telle quelle. Après avoir fait fondre la glace, et purifié l'eau obtenue, ils veulent fabriquer de l'hydrogène liquide et du peroxyde d'hydrogène, des carburants utilisés pour les fusées.Ce carburant serait stocké dans des stations en orbite, où les vaisseaux viendraient se ravitailler. Ainsi, ils ne seraient plus obligés, au départ de la Terre, d'embarquer tout le carburant nécessaire à la mission.Ces réserves d'eau pourront aussi alimenter de futures bases lunaires. Ce qui représente une économie notable si l'on se souvient qu'un litre d'eau envoyé sur la Lune depuis la Terre coûte, du fait de l'énergie nécessaire à son transport, environ 10 000 euros.Quant à savoir comment sera réglée l'attribution de ces ressources lunaires, c'est une autre question.Les animaux peuvent-ils se soigner ?
01:50|Rediffusion Les éthologues, spécialistes de l'étude du comportement animal, ont souvent noté, chez les animaux, des attitudes qui les rapprochent de l'homme. Ainsi, ils semblent capables de se soigner.Les exemples d'une telle aptitude ne manquent pas. À Sumatra, des zoologues, qui observaient des orangs-outans, ont remarqué que l'un d'entre eux était blessé au visage. Une vilaine plaie, située au-dessous de l'œil.Les scientifiques s'intéressent alors au manège de l'animal. En effet, il ne laisse pas la blessure s'envenimer, mais, au contraire entreprend de se soigner. Ce qui suppose, de sa part, une certaine prise de conscience : il savait qu'il était blessé et qu'il devait faire quelque chose pour que la blessure ne s'aggrave pas.Sous les yeux étonnés des zoologues, l'orang-outan commence d'abord par mâcher les feuilles d'une liane. Il faut donc en déduire que ces animaux connaissent les vertus curatives de certaines plantes.Ayant bien malaxé les feuilles, il en applique la pulpe sur la plaie, comme un cataplasme. Au bout de 5 jours, les scientifiques qui suivent l'animal s'aperçoivent que la plaie s'est refermée. Après deux semaines supplémentaires, la blessure ne se voyait quasiment plus.Cette liane fait partie des plantes utilisées par les habitants pour soigner certains maux. Mais c'est la première fois qu'on voit un animal sauvage s'en servir à des fins curatives.Il se peut que cet orang-outan ait découvert, par accident, les vertus de cette plante. Il s'agirait alors d'une découverte "individuelle", dont on ne sait si elle pourra profiter un jour à toute l'espèce.Ce cas d'automédication n'est cependant pas le premier à être relaté dans le monde animal. Dès les années 1960, la célèbre primatologue Jane Goodall avait constaté que des chimpanzés mangeaient certaines feuilles pour éliminer des parasites.Ce qui suppose, encore une fois, une véritable connaissance des bienfaits de ces plantes, un savoir qui serait transmis par les femelles. Quant aux orangs-outans, ils ne soignent pas seulement les plaies de leurs visages, ils frottent leurs membres endoloris avec des plantes réputées pour leur action contre les douleurs articulaires.Pourquoi les lignes électriques peuvent-elles faire du bruit ?
01:55|Rediffusion Les personnes habitant à proximité d'une ligne électrique perçoivent parfois un bruit, qui ressemble à un grésillement. Ce crépitement est lié aux décharges électriques qui se produisent dans le champ électrique entourant les câbles à haute tension.Si le champ électrique est assez puissant, l'air environnant se trouve ionisé. Autrement dit, les atomes qui le composent se voient enlever ou ajouter des charges. Ils deviennent donc des ions, neutres d'un point de vue électrique.Cet air ambiant devient alors un milieu porteur, au sein duquel se produit ce que les spécialistes appellent l'"effet couronne". Il se traduit par le déclenchement d'une charge électrique partielle, qui émet une sorte de crépitement.Ces bruits sont renforcés par la présence de certaines irrégularités sur les fils électriques, comme des poussières, des débris végétaux ou même des insectes. En provoquant une surtension locale de la ligne, chacune de ces irrégularités tend à accroître la charge électrique, et donc le bruit qui l'accompagne.Les bruits se manifestant au voisinage des lignes électriques peuvent encore avoir d'autres causes. L'humidité peut aussi renforcer ces effets sonores. Elle entraîne en effet la formation de gouttes d'eau qui, par le même "effet couronne", produisent des bruits caractéristiques.Ainsi, par temps de brouillard, des sons de 40 à 55 décibels peuvent se faire entendre. Cette émission sonore varie également en fonction de la puissance électrique de la ligne. Sur une ligne aérienne de 400 000 volts, le bruit perçu sera plus fort que sur une ligne de 25 000 volts.Si le temps est à la pluie, les lignes électriques émettent des grésillements encore plus audibles. Et le vent joue aussi de ces lignes comme des cordes d'un immense instrument de musique.Il est à noter que l'"effet couronne" ne se traduit pas seulement par des bruits. Dans certains cas, on peut aussi le voir. Par temps d'orage, en effet, il provoque une sorte de halo lumineux connu sous le nom de "feux de Saint-Elme", bien connus aussi des navigateurs.Qu'est-ce qu'une planète errante ?
01:45|Rediffusion L'organisation de l'univers et, en premier lieu, de notre système solaire, nous a habitués au lien existant entre une planète et son étoile. Ainsi, la Terre, et les autres planètes du système solaire, tournent autour de l'astre qui en est le centre.Mais ce modèle n'est pas le seul. En effet, depuis les années 1990, les astronomes ont repéré des planètes différentes. De fait, elles ne semblent pas dépendre d'une étoile.D'où les noms divers qu'on leur a donnés. Les scientifiques les appellent des planètes "errantes" ou "vagabondes". Certaines de ces planètes flottantes semblent plus volumineuses que Jupiter.Et elles paraissent très nombreuses. Ainsi, les astronomes en auraient repéré quelque 400 milliards dans la seule Voie lactée.Ces planètes errantes ne doivent pas être confondues avec les naines brunes. En effet, ces "étoiles avortées", comme on les appelle aussi, ne sont donc pas vraiment des astres, mais ce ne sont pas des planètes non plus.Cependant, la distinction n'est pas toujours facile à faire entre une naine brune et une planète errante. Aussi, certains objets célestes, qualifiés d'abord de naines brunes, ont ensuite été baptisés planètes errantes, et vice versa.Ces confusions s'expliquent par les difficultés d'observation de ces planètes orphelines. Seule la faible augmentation de la luminosité d'une étoile, due au passage, entre elle et la Terre, d'une ces planètes errantes, permet d'en déceler la présence.Les astronomes se sont demandé comment ces planètes avaient pu apparaître. Pour certains, elles seraient nées, comme les étoiles, de l'agrégation d'un nuage de gaz et de poussière.Leur masse trop faible n'entraîne cependant pas les réactions en chaîne qui conduisent à la formation d'une étoile. Ces objets célestes deviennent alors des planètes errantes. Il se peut aussi qu'elles aient été éjectées de leur système planétaire par les mouvements des planètes qui le composent.Quoi qu'il en soit, ces planètes errantes, qui ne sont pas réchauffées par la chaleur d'une étoile, semblent des milieux peu propices à l'apparition de la vie.Comment expliquer l'énorme trou ouvert en Antarctique ?
01:48|Rediffusion Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'Antarctique n'est pas entièrement recouvert par la glace. En effet, de larges trous s'y forment, que les scientifiques nomment des "polynies".Il s'agit d'espaces d'eaux libres, cernés par la glace. Ils jouent un rôle essentiel dans l'équilibre naturel de la région. En effet, ils représentent un milieu de vie très apprécié de certaines espèces d'oiseaux ou de mammifères marins.La présence de ces trous d'eau peut aussi influencer le climat, non seulement de l'Antarctique, mais encore du reste de la planète.Les scientifiques ont beau connaître ce phénomène, ils n'ont pas manqué d'être intrigué par la découverte d'un trou d'eau particulier. En effet, si ce trou, nommé "polynie de Maud Rise", a attiré leur attention, c'est en raison de sa taille exceptionnelle.Située dans la mer de Weddell, cette polynie est passée tout d'un coup d'une superficie de 9.500 km2 à plus de 80.000 km2. Soit plus de deux fois la taille de la Belgique ! D'où pouvait venir une croissance aussi subite, et d'une telle ampleur ?Le phénomène peut s'expliquer de plusieurs manières. En premier lieu, des courants marins, présents dans la mer de Weddell, amènent une remontée d'eau chaude, ce qui provoque une fonte des glaces. Le renforcement de ces courants est un premier facteur d'explication.La formation de ce gigantesque trou est également liée à l'action des vents. Dans cette région, en effet, ils forment ce que les spécialistes appellent la "spirale d'Ekman". Ces vents entraînent des tourbillons, qui font remonter vers la surface les couches d'eau profondes, plus salées.Le sel s'amasse alors sur les bords du trou, empêchant l'eau de geler. De sorte que le trou ne peut pas se refermer. La découverte de cette polynie ne semble rien augurer de bon pour l'avenir.En effet, d'après les spécialistes, les vents soufflant sur l'Antarctique pourraient se renforcer de manière notable. Leur action pourrait ainsi contribuer à la formation de nombreux trous dans une glace de plus en plus fragilisée.Pourquoi les poules rougissent-elles ?
01:56|Rediffusion On le sait, les humains ne sont pas les seuls à ressentir des émotions. Les animaux y semblent aussi sensibles que nous.Pour mieux comprendre comment ils réagissent à des stimuli externes, des chercheurs ont confronté des groupes de poules à certaines situations. Et ils se sont rendu compte que, dans certaines circonstances, ces volatiles avaient tendance à rougir, comme les humains.Cette rougeur, peut-être causée par un afflux de sang, apparaît à des endroits précis, comme les joues ou les oreillons, des parties charnues situées sous les plumes de l'oreille.Les chercheurs ont étudié des milliers de photos, prises sur un groupe de poules. Ils ont alors remarqué, sur certains clichés, que les joues des poules ne rougissent pas quand elles sont calmes. Tout comme les humains, là encore.En revanche, ces rougeurs apparaissent quand elles sont placées dans des circonstances plaisantes, comme la distribution de vers, une friandise que ces gallinacés apprécient beaucoup.Mais ces poules rougissent encore plus quand elles sont placées dans des conditions difficiles, comme une capture par le fermier par exemple.Il s'agit d'un phénomène très rapide, la rougeur ne se manifestant que durant quelques secondes. Les spécialistes n'en connaissent pas la raison exacte, même s'ils pensent que, comme chez l'homme, cette subite rougeur pourrait être provoquée par un afflux sanguin.Par ailleurs, la face d'une poule sera plus claire si elle se trouve dans un environnement rassurant, en présence de personnes qui lui sont familières. De telles différences de coloration pourraient donner d'utiles renseignements sur l'état émotionnel de ces volatiles.Un indicateur pertinent, qui pourrait aider à améliorer leur cadre de vie. Une bonne nouvelle pour les défenseurs du bien-être animal.Il reste aux scientifiques à mieux appréhender le fonctionnement de ce mécanisme. Ainsi, ils cherchent à comprendre le sens de ces rougissements quand les poules sont entre elles.Il s'agit aussi, pour les chercheurs, de relier ces rougeurs fugaces à d'autres comportements des poules, comme les mouvements dont elles agitent les plumes de leur tête.Qu'a subi la Terre il y a 41000 ans ?
02:05|Rediffusion On sait que la Terre est constamment bombardée par des rayons cosmiques. Ces minuscules particules subatomiques, surtout des protons et des noyaux d'atomes, nous viennent de l'espace.En temps ordinaire, notre planète est préservée de ces rayons, dont les effets peuvent être néfastes, par le champ magnétique terrestre.Mais, au cours de la longue histoire de la Terre, ce bouclier a souvent été affaibli. C'est notamment ce qui se produit dans les périodes d'inversion magnétique, quand le Nord magnétique se retrouve à la place du pôle Sud géographique.Dans ce cas, le champ magnétique terrestre est annulé. La dernière inversion de ce type a eu lieu voilà 780.000 ans.Mais il arrive aussi que le champ magnétique se comporte comme s'il allait s'inverser. Mais, en fait, il s'effondre avant de retrouver sa position normale.C'est d'un de ces événements, survenu il y a 41.000 ans, que les chercheurs ont retrouvé la trace. En étudiant des échantillons prélevés dans des sédiments océaniques, ils ont retrouvé un élément qui est produit par le choc entre des particules cosmiques et des atomes d'oxygène ou d'azote.La présence de cet élément, le béryllium 10, est donc bien la preuve du bombardement, par des rayons cosmiques, d'une planète qui n'était plus protégée par son bouclier magnétique.L'importance de cette découverte ne tient pas seulement à ce qu'elle révèle du passé de notre planète. Elle pourrait aussi contenir des informations sur son avenir et celui de l'humanité.En effet, les chercheurs voient des similitudes entre cet effondrement du champ magnétique terrestre, qui s'est produit voilà plus de 40.000 ans, et l'affaiblissement actuel de ce bouclier. Il a en effet déjà perdu, depuis 3.000 ans, près d'un tiers de sa puissance.Et il se pourrait bien que cet affaiblissement se traduise finalement, dans deux millénaires environ, par une annulation de ce champ magnétique. Avec de graves conséquences sur la nature et les êtres humains.Même si leur survie, en tant qu'espèce, n'est pas menacée, ces rayons cosmiques provoquent tout de même des mutations cellulaires pouvant affecter leur santé.Pourquoi une voile va-t-elle être envoyée dans l'espace ?
01:55|Rediffusion Les agences spatiales réfléchissent à la manière de mouvoir les engins qu'elles déploient dans l'espace. C'est ainsi que la NASA vient de lancer un nouveau satellite.Il devrait lui permettre de tester un nouveau mode de propulsion. En effet, ce satellite devrait déployer dans l'espace une voile de 80 m2, conçue dans des matériaux très légers.Le satellite, de la taille d'un four micro-ondes, selon les indications de la NASA, doit être placé en orbite, à environ 1.000 kilomètres au-dessus de la Terre, avant de déployer la voile en question.Mais quel est le but de cette voile ? Elle doit tester un nouveau mode de propulsion. En effet, la lumière du Soleil, ou, pour être plus précis, les photons qui la composent, atteignent la voile et la mettent alors en mouvement.Cette propulsion photonique, comme on l'a baptisée, se comporte un peu comme le vent qui gonfle les voiles des bateaux et les pousse en avant.Une telle énergie comporte de notables avantages. Elle est inépuisable et la voile qui l'utilise coûte moins cher que d'autres technologies. Enfin, d'un point de vue environnemental, elle sans reproche.Cette voile solaire n'est pas la première à avoir été lancée dans l'espace. En 2010, en effet, l'Agence spatiale japonaise (JAXA) y a envoyé une voile d'une superficie de plus de 173 m2.Et des projets encore plus ambitieux sont à l'étude. En effet, une société américaine a mis au point, pour le compte de la NASA, une voile de plus de 410 m2. Elle est fabriquée avec un matériau encore plus fin qu'un cheveu.Mais l'agence spatiale américaine voit encore plus grand. Elle a en effet prévu de déployer une voile solaire de 1650 m2, ce qui représente la superficie de plusieurs terrains de football.La propulsion photonique pourrait propulser des vaisseaux dotés de cette voile vers des régions très lointaines, au-delà du système solaire, là où les modes de propulsion habituels sont incapables de les amener.