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Choses à Savoir SCIENCES
Pourquoi les orages volcaniques sont-ils fascinants ?
Avec leurs coulées de lave et leurs panaches de cendres, les éruptions volcaniques sont aussi dangereuses que fascinantes. D'autant qu'elles se signalent par d'autres phénomènes spectaculaires, comme les orages volcaniques.
Les spécialistes les appellent ainsi car ils se produisent à l'occasion d'une éruption. Tous les volcans ne donnent pas lieu à de telles manifestations. Mais quand ils se déclenchent, ces orages provoquent de véritables feux d'artifice. Ainsi, en janvier 2022, à l'occasion de l'éruption du volcan Honga Tonga, dans les îles Tonga, on a enregistré plus de 200 000 éclairs en une heure !
Les vulcanologues ne s'accordent pas sur les causes de ce phénomène, dont l'origine reste en partie inconnue.
Les éclairs se forment à l'intérieur même du panache de fumée qui surgit du volcan au moment de l'éruption. On conçoit que, du fait du danger qu'elle présente, il soit très difficile d'étudier ces orages volcaniques.
Aussi un vulcanologue a-t-il réussi à reproduire le phénomène en laboratoire. Les moments précis où apparaissent les éclairs, ainsi que leur rythme, lui ont apporté de précieuses informations.
Ces recherches, ainsi que d'autres travaux similaires, ont permis de conclure que les éclairs se produisent quand des particules expulsées par le volcan se frottent entre elles. C'est notamment le cas de l'eau contenue dans le panache de fumée. En s'élevant, elle rencontre de l'air très froid, qui produit des particules de glace.
Elles finissent par se rencontrer, ainsi que d'autres minuscules fragments de cendres et de roches. C'est de cette friction que naîtraient les éclairs.
Mais d'autres éléments peuvent entrer en jeu. Ainsi, des observations menées sur le Stromboli, un volcan situé au nord de la Sicile, ont permis de mettre en évidence la présence d'un gaz, le radon. Ce gaz radioactif, inodore et incolore, pourrait influer sur la charge électrique des matières émises par le volcan. Un phénomène qui, à son tour, pourrait déclencher des éclairs.
Enfin, la hauteur du panache se formant au-dessus du volcan pourrait aussi jouer un rôle dans la survenue de ces orages volcaniques.
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Qu’est-ce que la ligne Wallace ?
02:04|La ligne de Wallace est une frontière biogéographique invisible mais très significative qui sépare deux grandes régions écologiques distinctes en Asie du Sud-Est : l'Asie continentale et l'Australasie. Cette ligne traverse l'archipel malais, passant entre les îles de Bali et Lombok, puis entre Bornéo et Sulawesi, et enfin entre les Philippines et l'archipel des Moluques. Elle marque une séparation nette entre les espèces animales et végétales de ces régions alors que ces iles sont plus proche que la France continentale ne l’est de la corse ! Origine et découverte :La ligne de Wallace a été nommée d'après Alfred Russel Wallace, un naturaliste britannique du XIXe siècle qui a mené des explorations en Asie du Sud-Est et a observé une démarcation nette dans la faune de cette région. Wallace a remarqué que les animaux trouvés à l'ouest de la ligne (comme sur Bali et Bornéo) étaient principalement d'origine asiatique, incluant des tigres, des éléphants et des primates, tandis que ceux trouvés à l'est (sur Lombok, Sulawesi, et plus loin vers la Nouvelle-Guinée et l'Australie) ressemblaient davantage aux espèces australiennes, telles que les marsupiaux et les oiseaux de paradis. Importance biogéographique :La ligne de Wallace est une illustration frappante de la théorie de la biogéographie, montrant comment les barrières géographiques influencent la distribution des espèces. Cette ligne reflète les profondes différences écologiques entre les régions : les îles à l'ouest de la ligne faisaient autrefois partie de la masse continentale asiatique, tandis que celles à l'est sont reliées à l'Australie par des terres émergées pendant les périodes glaciaires. Cette séparation géologique a empêché le mélange des espèces malgré leur relative proximité géographique. Barrière écologique :La ligne de Wallace correspond à une zone de profondeurs marines qui n'ont jamais été recouvertes de terre, même pendant les périodes où le niveau des mers était beaucoup plus bas. Cette barrière marine a empêché les espèces de traverser facilement d'un côté à l'autre, limitant ainsi le mouvement des animaux terrestres et des plantes. Implications scientifiques :Les découvertes de Wallace ont été cruciales pour le développement des théories sur l'évolution et la sélection naturelle, qu'il a développées en parallèle avec Charles Darwin. La ligne de Wallace reste un concept fondamental en écologie, biologie de la conservation, et en biogéographie, illustrant comment des barrières naturelles peuvent façonner la diversité des espèces sur Terre. En résumé, la ligne de Wallace est plus qu'une simple frontière écologique ; elle est un témoignage de millions d'années d'évolution distincte et montre comment la géographie influence profondément la distribution de la vie sur notre planète.Que faut-il faire pour éviter une sixième extinction ?
02:10|Des changements climatiques notables, des phénomènes volcaniques ou encore les conséquences liées à des impacts de météorites, ont déjà provoqué des extinctions massives sur Terre, la plus importante ayant entraîné la disparition d'environ 70 % des espèces terrestres. La 5e extinction, marquée notamment par la disparition des dinosaures, s'est déroulée voilà 66 millions d'années. Mais elle ne serait pas la dernière. Pour les chercheurs, en effet, une 6e extinction serait déjà en cours. Cette extinction de l'Holocène, commencée il y a environ 12 00O ans, ne serait pas due à des phénomènes naturels, mais, pour la première fois, à la seul action de l'Homme. Certains chercheurs la font débuter voilà 10 000 ans, d'autres ne la voient vraiment commencer qu'au début du XIXe siècle. L'dentification d'une aire à protéger La mise en culture d'immenses territoires, la déforestation ou encore la chasse intensive auraient entraîné, entre autres raisons, la disparition de très nombreuses espèces. Ainsi, depuis le début du XVIe siècle, l'action de l'Homme aurait provoqué l'extinction de 150 000 à 260 000 espèces animales et végétales, soit de 7,5 % à 13 % des espèces présentes sur Terre. Que faire pour arrêter, ou du moins limiter, les progrès de cette 6e extinction ? Pour les spécialistes, il n'y a qu'une solution : mieux protéger les zones abritant le plus grand nombres d'espèces menacées. Une équipe de scientifiques s'est efforcée de les délimiter. Dans une étude récente, ils ont identifié plus de 16 800 sites, couvrant près de 165 millions d'hectares. À eux tous, ces secteurs représentent environ 1,20 % de la surface de la planète. On les trouve notamment en Amérique latine, en Indonésie, en Inde ou encore aux Philippines. Dans ces sites, vivent environ 4 700 espèces en sursis, comme le léopard des neiges, la tortue géante des Galapagos, des oiseaux tropicaux ou encore des plantes carnivores. Même si près de 40 % de ces zones sont proches de secteurs déjà protégés, il faudrait créer d'autres réserves naturelles. Ce qui a bien sûr un coût, estimé par certaines sources à près de 35 milliards de dollars par an.L’isolement explique-t-il l’extinction des Néandertaliens ?
02:08|Les nouvelles données trouvées à partir des ossements d'un homme de Néandertal, découvert dans la Drôme, en 2015, pourrait lever le voile sur une énigme qui intrigue les scientifiques depuis longtemps.Ils se demandent en effet comment expliquer la disparition subite des Néandertaliens, voilà environ 30 000 ans. La piste d'une modification du climat ou d'une épidémie meurtrière ne semble pas très concluante.Mais il se peut que les chercheurs en aient trouvé une autre. En effet, ils se sont aperçus que l'ADN retrouvé sur un morceau de dent de cet homme de Néandertal nommé Thorin datait d'environ 105 000 ans, alors qu'il avait vécu lui-même voilà environ 45 000 ans.Des populations repliées sur elles-mêmesLes chercheurs expliquent ce décalage en soulignant que Thorin aurait conservé le génome hérité de ses ancêtres, au moment où ils se seraient séparés d'autres branches de Néandertaliens et auraient commencé à peupler l'Europe. Cette première occupation du continent par ces hommes de Néandertal daterait d'environ 105 000 ans.Et, depuis, leur génome n'aurait pas changé. Ce qui prouve qu'ils ne se seraient pas mélangés avec d'autres hominidés, et notamment avec les Sapiens qui peuplaient l'Europe eux aussi.L'homme de Néandertal se serait ainsi replié sur lui-même. Il aurait vécu dans des vallées isolées, sans aucun contact avec l'Homo Sapiens. Alors que celui-ci, au contraire, multiplie les contacts, mettant à profit son installation dans la vallée du Rhône, un couloir de migration déjà très fréquenté, pour nouer des relations avec d'autres peuples, parfois venus de très loin.Tandis que les Néandertaliens vivent au sein de petits groupes, qui encouragent les relations consanguines, les Sapiens élargissent sans cesse leurs horizons et s'unissent à des partenaires issus de populations différentes.Cet isolement persistant empêche l'homme de Néandertal de renouveler son matériel génétique, ce qui, sur le long terme, le rend plus vulnérable aux maladies et aux changements climatiques. C'est cette stagnation, en tant que groupement humain, qui aurait tué les Néandertaliens à petit feu, les figeant dans une sorte d'immobilisme mortifère.Comment rendre la peau transparente ?
01:44|La médecine est peut-être à la veille d'une véritable révolution. Au cours d'une expérience réalisée sur des souris, des chercheurs américains se sont aperçus qu'un colorant alimentaire pouvait rendre la peau transparente. Ce colorant, c'est la tartrazine, qui tend à donner aux aliments une teinte jaune assez soutenue. On s'en sert notamment dans la fabrication des chips. En appliquant ce colorant sur l'abdomen d'une souris, les scientifiques ont remarqué que la peau devenait translucide. Aussi ont-ils pu observer certains organes à l'œil nu ainsi que le sang circulant dans les vaisseaux sanguins. Même si cet extraordinaire effet est temporaire, il laisse aux médecins le temps de faire des observations essentielles. Une technique révolutionnaire La transparence subite de la peau n'est pas due à un tour de magie, mais résulte de phénomènes physiques bien connus. En effet, ce colorant alimentaire, une fois ses molécules absorbées par les tissus, parvient à absorber la lumière, l'empêchant en quelque sorte de se diffuser. Ce qui rend la peau translucide. On imagine à quel point une telle avancée peut faciliter certains examens. En effet, elle pourrait rendre inutiles les techniques d'investigation habituelles, comme la radiographie, l'imagerie médicale ou même des tests plus invasifs. Ce qui améliorerait le confort du patient et permettrait au médecin d'observer, en temps réel, les organes en plein travail. Et il n'est pas exclu qu'on puisse voir, à travers la peau devenue transparente, la progression d'une tumeur. Sans oublier les économies substantielles que l'emploi de ce procédé ferait faire à la collectivité. Mais nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, en effet, rien ne dit que cette technique puisse être appliquée au corps humain. De fait, notre peau, plus épaisse, ne peut se comparer à celle des souris. Par ailleurs, l'usage d'un tel colorant pourrait être nocive. Suffira-t-il, alors, de trouver le bon dosage, pour appliquer cette méthode au corps humain ? Il se peut aussi qu'on découvre une substance moins dangereuse, mais aux vertus similaires. C'est dire que la transparence de l'épiderme humain n'est pas pour demain.Qu’est-ce qui est plus chaud que le feu ?
02:19|D'un point de vue scientifique, plusieurs phénomènes et objets peuvent être plus chauds que le feu. Pour répondre précisément à cette question, il est important de définir ce que l'on entend par "feu". Typiquement, la température d'une flamme de feu dépend du matériau qui brûle et de la quantité d'oxygène disponible. Par exemple : - Une flamme de bois brûle à environ 1 100°C.- Une flamme de propane peut atteindre environ 1 980°C.- Une flamme d'oxyacétylène (utilisée pour la soudure) peut atteindre environ 3 500°C. Il existe cependant des objets ou phénomènes naturels et artificiels beaucoup plus chauds que ces températures. Voici quelques exemples : 1. La surface du Soleil - La température de la surface du Soleil, appelée la photosphère, est d'environ 5 500°C, ce qui est bien plus chaud que le feu sur Terre. 2. Le noyau du Soleil - Au cœur du Soleil, les températures atteignent environ 15 millions de degrés Celsius en raison des réactions de fusion nucléaire. Ces températures sont bien au-delà de ce que le feu peut atteindre. 3. Le plasma - Un plasma est un état de la matière où les atomes sont ionisés (perdent des électrons), souvent produit à des températures extrêmement élevées. Par exemple, le plasma dans un réacteur de fusion peut atteindre des températures de l'ordre de 150 millions de degrés Celsius, soit environ 10 fois plus chaud que le noyau du Soleil. 4. Les étoiles à neutrons - Après l'explosion d'une étoile en supernova, les étoiles à neutrons qui en résultent peuvent avoir une température initiale de l'ordre de 1 milliard de degrés Celsius juste après leur formation. Même si elles refroidissent rapidement, ces objets sont initialement bien plus chauds que toute forme de feu. 5. Les éclairs - Les éclairs, bien qu'ils ne durent qu'un instant, peuvent atteindre des températures de 30 000°C, soit environ 5 fois plus chaudes que la surface du Soleil. 6. Le plasma dans les tokamaks (réacteurs à fusion) - Dans les expériences de fusion nucléaire, comme celles menées dans les tokamaks, le plasma peut être chauffé à des températures de plus de 100 millions de degrés Celsius, dans le but de simuler les conditions de fusion comme dans le cœur du Soleil. 7. Le Big Bang - Lors du Big Bang, il y a environ 13,8 milliards d'années, l'univers était incroyablement chaud. Juste après l'événement initial, les températures ont probablement atteint des billions (10^12) de degrés Celsius, bien au-delà de ce que nous pouvons observer aujourd'hui. En résumé, bien que le feu soit extrêmement chaud par rapport à notre expérience quotidienne, des phénomènes comme les plasmas, le noyau des étoiles ou encore certains phénomènes astrophysiques sont bien plus chauds.Pourquoi l'épave du Titanic pourrait-elle disparaitre ?
03:15|L'épave du Titanic pourrait disparaître pour plusieurs raisons liées à des processus naturels de décomposition et à l'intervention humaine. Voici les principales causes : 1. Corrosion due à l'eau saléeL'épave du Titanic repose à une profondeur de 3 800 mètres dans l'océan Atlantique Nord, où elle est soumise à un environnement particulièrement corrosif. L'eau salée accélère la décomposition des matériaux métalliques en provoquant une oxydation. Cette corrosion électrochimique se produit lorsque l'acier entre en contact avec l'eau et l'oxygène dissous, conduisant à la formation de rouille, qui fragilise la structure du navire. 2. Action des bactériesUne des principales raisons pour lesquelles l'épave du Titanic se désintègre rapidement est liée à l'activité de bactéries spécialisées, en particulier une espèce nommée *Halomonas titanicae*, découverte en 2010. Ces bactéries consomment et dégradent le métal du Titanic, notamment le fer. En métabolisant les composés du fer, elles produisent des structures appelées rusticles, qui ressemblent à des stalactites de rouille. Ces rusticles sont poreuses et fragiles, et elles tombent en morceaux, laissant la structure sous-jacente de plus en plus vulnérable. Ces bactéries dévorent l’acier du navire, réduisant la solidité de la coque. Les estimations varient, mais certains chercheurs pensent que l'épave pourrait complètement se désintégrer en quelques décennies. 3. Pression océaniqueLa pression à une profondeur de 3 800 mètres est extrêmement élevée (environ 380 fois la pression atmosphérique au niveau de la mer). Cette pression contribue également à la désintégration de l'épave, en particulier sur les parties de la coque et des structures internes déjà affaiblies par la corrosion et les bactéries. La fragilité accrue de la structure rend les morceaux d'acier plus susceptibles de se briser sous la pression de l'eau. 4. Changements environnementauxLe fond océanique est soumis à des courants sous-marins, et des fluctuations dans les températures et la composition chimique de l'eau peuvent influencer la vitesse à laquelle les processus de corrosion et de dégradation biologique se produisent. Par exemple, des variations dans l'apport d'oxygène dissous pourraient affecter l'activité des bactéries ou l'intensité des réactions chimiques qui décomposent le métal. 5. Explorations humaines et interventionsDepuis la découverte de l'épave en 1985, elle a été explorée à plusieurs reprises, tant par des sous-marins habités que par des robots sous-marins télécommandés (ROV). Ces explorations, bien que fascinantes, ont eu un impact physique sur l'épave. En effet, certains engins sous-marins ont accidentellement endommagé certaines parties du navire, comme la balustrade de la proue ou les cabines, en touchant ou en heurtant les structures. De plus, des objets et des artefacts ont été prélevés de l'épave, contribuant à l'affaiblissement de la structure. 6. Températures froides et conditions extrêmesL'environnement du fond de l'océan Atlantique Nord est extrêmement froid (environ 0 à 2°C). Bien que cela ralentisse la décomposition par certains organismes (bactéries, champignons), les conditions extrêmes finissent par avoir un effet cumulatif sur la structure du navire. À long terme, même le froid ne pourra pas protéger complètement l'épave de la dégradation biologique et chimique.Pourquoi les mammouths s'empalaient-ils eux-mêmes ?
01:55|L'une des manifestations classiques de la supériorité de nos ancêtres préhistoriques sur les animaux était leur capacité à tuer des proies redoutables. Comme le mammouth, par exemple, un animal gigantesque par rapport à l'homme a priori bien démuni. Et pourtant, celui-ci, n'écoutant que son courage, n'hésitait pas à l'affronter la lance en main. Une évocation familière, qui ne correspond pas à la réalité, ou du moins pas complètement. En effet, des chercheurs américains se sont aperçus que ces lances n'étaient pas seulement utilisées ainsi. Publiés dans une revue scientifique, ces travaux portent sur des chasseurs vivant au Nord de l'Amérique. Ils se servaient d'armes appelées "pointes Clovis", datant d'environ 13 500 ans. Elles étaient faites de pierres taillées très aiguisées, emmanchées sur des javelots de bois. Pour les scientifiques, la technique de chasse habituelle n'était pas l'attaque, comme on le croyait jusque là. En effet, les chasseurs auraient fiché les lances dans le sol, en les plaçant de biais. Ils faisaient en sorte d'attirer les mammouths, qui venaient s'empaler sur les lames de pierre plantées entre eux et leurs assaillants. Immobilisés par des lances solidement arrimées au sol, les animaux ne pouvaient plus avancer. Il ne restait plus aux chasseurs qu'à achever les mammouths qui n'avaient pas succombé à leurs blessures. On a d'ailleurs retrouvé, dans certains sites d'Amérique du Nord, de nombreuses pointes Clovis, mêlées à des restes de mammouths. Les chercheurs y ont trouvé des éléments susceptibles d'étayer leur thèse. Il semble que d'autres animaux, comme le tigre à dents de sabre, aient été chassés de cette manière. Cette technique était donc moins dangereuse pour les chasseurs. Mais elle avait un autre avantage. Elle leur permettait de réutiliser leurs armes, alors qu'un mammouth, blessé par un projectile, pouvait s'enfuir, privant ainsi le chasseur d'une lance difficile et longue à fabriquer. Ce qui n'empêchait pas nos ancêtres, à l'occasion, de lancer leurs points Clovis sur un animal chargeant sur eux. Il se peut, en effet, que les deux techniques de chasse aient coexisté.Pourquoi le lait déborde-t-il de la casserole ?
02:34|Le phénomène du lait qui déborde d'une casserole est un processus physique et chimique relativement simple, mais intéressant. Voici une explication claire et scientifique de ce qui se passe : 1. Composition du lait Le lait est une émulsion, c'est-à-dire un mélange de plusieurs substances, principalement de l'eau (environ 87 %), des matières grasses, des protéines (comme la caséine et le lactosérum), des glucides (surtout du lactose), et quelques autres éléments comme des minéraux et des vitamines. 2. Ébullition du laitLorsqu’on chauffe du lait dans une casserole, le processus suit plusieurs étapes : - Évaporation de l'eau : Comme toute autre substance contenant de l'eau, le lait commence à chauffer et atteindre la température d'ébullition (environ 100 °C). À ce moment-là, l'eau contenue dans le lait commence à s'évaporer et forme de la vapeur. - Formation de la crème en surface : À mesure que le lait chauffe, ses composants ne réagissent pas tous de la même manière. La matière grasse et les protéines, en particulier, montent à la surface et forment une fine couche appelée crème. Cette couche, faite de graisses et de protéines (caséine et lactosérum), devient un film relativement stable en surface. 3. Accumulation de la vapeur sous la couche de crèmeL'eau contenue dans le lait continue à s'évaporer à partir de la surface de la casserole. Normalement, la vapeur d'eau s'échapperait dans l'air comme elle le fait avec de l'eau pure en ébullition. Cependant, dans le cas du lait, la couche de crème agit comme une barrière qui empêche la vapeur de s’échapper librement. Cette vapeur d'eau accumulée sous la couche de crème exerce une pression ascendante. À mesure que la vapeur continue de se former et d’accumuler de la pression, elle pousse la couche supérieure du lait (la crème), ce qui provoque le gonflement du lait. 4. DébordementLorsque la vapeur d’eau finit par soulever complètement la couche de crème et ne trouve plus de place pour s'échapper rapidement, elle entraîne un débordement brutal du lait hors de la casserole. Ce phénomène est accentué si le lait est chauffé trop rapidement, car la vapeur se forme plus rapidement et la pression s’accumule sous la couche de crème plus rapidement aussi. 5. Pourquoi ce phénomène est spécifique au lait ?Ce phénomène est propre au lait à cause de sa composition hétérogène. Dans l'eau pure, il n'y a pas de couche protectrice en surface, donc la vapeur peut s'échapper librement. Dans le lait, les matières grasses et les protéines forment un film à la surface, ce qui retient la vapeur et conduit au débordement. Facteurs contribuant au débordement :- Température élevée : Plus on chauffe le lait rapidement, plus la vapeur d'eau se forme rapidement sous la couche de crème, accélérant ainsi le débordement.- Taille de la casserole : Si la casserole est trop petite, le volume de lait est important par rapport à la surface de la casserole, ce qui augmente les chances que le lait déborde rapidement.- Mélange ou absence de mélange : En remuant le lait pendant son ébullition, on empêche la formation de la couche de crème à la surface, ce qui permet à la vapeur d’eau de s’échapper plus facilement et réduit le risque de débordement.Comment les astronautes lavent-ils leur linge dans l'espace ?
01:46|On se demande parfois comment les astronautes accomplissent les gestes de la vie quotidienne dans l'espace. Comment s'y prennent-ils, par exemple, pour laver leur linge ? En principe, ils devraient faire leur lessive assez souvent. En effet, ils doivent faire des exercices réguliers, pour compenser tout le temps passé en apesanteur et conserver leur vigueur musculaire. Il leur faut donc changer régulièrement de vêtements. Et pourtant, ces habits ne sont pas lavés. Les cosmonautes les chargent dans des cargos ravitailleurs en fin de mission, qui jouent alors le rôle de poubelles spatiales. Ces vaisseaux finissent ensuite par brûler au contact de l'atmosphère terrestre.Cette solution a été adoptée faute de mieux, mais elle n'est pas satisfaisante. Elle entraîne un véritable gaspillage et oblige à prévoir près de 70 kilos de vêtements pour les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS). Mais, pour l'instant, la question du lavage du linge dans l'espace n'est pas résolue. Pour cela, il faudrait d'abord prévoir une quantité supplémentaire d'eau. Or celle-ci est déjà une denrée rare dans la station spatiale. Pour répondre aux besoins des astronautes, on est même amené, en effet, à recycler la vapeur d'eau et l'urine des cosmonautes. Transporter à bord l'eau nécessaire au fonctionnement d'une machine à laver poserait donc un véritable problème. Sans parler de l'encombrement et du poids d'un tel appareil. Or la place est comptée à bord de la station spatiale, et chaque cm2 est déjà utilisé. Et comme l'eau est rare, il n'est pas non plus question de douche pour les astronautes, qui auraient pu laver leurs vêtements en faisant leurs ablutions. En fait, ils utilisent des lingettes pour faire leur toilette. La lessive dans l'espace fait partie de ces questions d'intendance qui peuvent faire sourire. Elles ont pourtant leur importance dans le cadre des bases permanentes sur la Lune ou sur Mars qui verront peut-être le jour dans un avenir prochain. C'est pourquoi les chercheurs de la NASA travaillent d'arrache-pied à une technique permettant aux astronautes de laver et de réutiliser leur linge.