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Choses à Savoir SCIENCES
Comment gagner 1 million de dollars en déchiffrant des symboles ?
Le gouvernement de l'État du Tamil Nadu, situé au sud-est de l'Inde, a récemment annoncé une récompense d'un million de dollars pour quiconque parviendra à déchiffrer l'écriture de la civilisation de la vallée de l'Indus. Cette initiative vise à élucider l'un des plus grands mystères archéologiques et linguistiques de l'histoire.
La civilisation de l'Indus et son écriture
La civilisation de l'Indus, également connue sous le nom de civilisation harappéenne, a prospéré entre 3300 et 1300 av. J.-C. dans les régions qui correspondent aujourd'hui au Pakistan et au nord-ouest de l'Inde. Elle est réputée pour ses villes planifiées, son système d'assainissement avancé et son artisanat sophistiqué. Malgré ces avancées, l'écriture de l'Indus demeure indéchiffrée, entravant notre compréhension de leur langue, de leur culture et de leur organisation sociale.
L'initiative du Tamil Nadu
Le ministre en chef du Tamil Nadu, M.K. Stalin, a annoncé cette récompense en déclarant : « J'annonce une récompense en espèces de 1 million de dollars aux individus ou organisations qui déchiffreront l'écriture à la satisfaction des experts archéologiques. » Cette annonce fait suite à une publication scientifique récente qui suggère une possible connexion entre les marques trouvées sur des poteries anciennes tamoules et l'écriture harappéenne, indiquant une relation potentielle entre ces deux cultures anciennes.
Les défis du déchiffrement
À ce jour, environ 4 000 artefacts inscrits ont été découverts, comportant environ 68 symboles distincts. La majorité de ces inscriptions sont courtes, généralement entre 5 et 6 caractères, la plus longue en comportant 34. Cette brièveté complique l'analyse, rendant difficile la détermination de la nature de l'écriture : logographique, syllabique ou alphabétique. De nombreuses tentatives de déchiffrement ont été entreprises, mais aucune n'a abouti à un consensus parmi les chercheurs.
L'importance du déchiffrement
Déchiffrer cette écriture pourrait révolutionner notre compréhension de la civilisation de l'Indus, révélant des aspects inconnus de leur langue, de leur administration, de leurs croyances religieuses et de leurs interactions avec d'autres cultures contemporaines. Cela permettrait également de combler des lacunes significatives dans l'histoire ancienne de l'Inde et de l'humanité en général.
Appel aux chercheurs et aux technologues
Cette initiative a suscité l'intérêt de nombreux chercheurs, linguistes et experts en intelligence artificielle. Certains estiment que les technologies modernes, telles que l'apprentissage automatique et l'analyse de données massives, pourraient offrir de nouvelles perspectives pour résoudre ce mystère ancien. Cependant, les experts restent prudents quant à la capacité des seules machines à accomplir cette tâche complexe, soulignant l'importance d'une approche interdisciplinaire combinant expertise humaine et outils technologiques.
En conclusion, la récompense offerte par le gouvernement du Tamil Nadu représente une opportunité unique pour la communauté internationale de collaborer à la résolution d'un des plus grands mystères de l'histoire humaine. Le déchiffrement de l'écriture de la civilisation de l'Indus pourrait ouvrir une nouvelle ère de découvertes sur nos ancêtres et leur mode de vie.
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Pourquoi savoir faire bouger ses oreilles est utile ?
02:43|Les muscles auriculaires, vestiges de notre évolution, permettaient autrefois à nos ancêtres de mouvoir leurs oreilles pour mieux localiser les sons, une capacité encore présente chez de nombreux mammifères actuels, tels que les félins. Chez l'humain moderne, seulement 10 à 20 % des individus sont capables de les bouger volontairement. Chez la plupart d'entre nous en effet les muscles concernés sont atrophiés. Cependant, des recherches récentes menées par des scientifiques allemands ont mis en lumière une fonction résiduelle de ces muscles dans l'amélioration de notre capacité auditive, notamment dans des environnements bruyants.Les muscles auriculaires : un héritage évolutifLes muscles auriculaires se divisent en deux catégories :Muscles extrinsèques : comprenant les muscles auriculaires antérieur, supérieur et postérieur, ils sont responsables du mouvement du pavillon de l'oreille.Muscles intrinsèques : ces muscles, tels que le grand et le petit muscle de l'hélix, contribuent à la forme de l'auricule en reliant ses différentes parties cartilagineuses.Chez l'homme, ces muscles sont considérés comme des structures vestigiales, c'est-à-dire des restes d'organes ou de structures ayant perdu leur fonction initiale au cours de l'évolution. Néanmoins, leur présence suggère une activité résiduelle qui pourrait influencer notre perception auditive.Influence des muscles auriculaires sur l'auditionDes études récentes ont démontré que, bien que la majorité des humains ne puissent pas bouger volontairement leurs oreilles, l'activité involontaire de ces muscles est liée à l'orientation de notre attention auditive. Lorsqu'un son est perçu, même sans mouvement visible des oreilles, les muscles auriculaires montrent une activité électrique. Cette activité serait associée à une meilleure capacité à localiser et à distinguer les sons dans des environnements bruyants.Mécanismes sous-jacentsL'activité des muscles auriculaires pourrait influencer la forme et la position du pavillon de l'oreille, modifiant ainsi la manière dont les ondes sonores sont captées et dirigées vers le conduit auditif. Même des ajustements minimes pourraient améliorer la capacité de l'oreille à filtrer les sons pertinents des bruits de fond, facilitant ainsi la concentration sur une source sonore spécifique.De plus, cette activité musculaire pourrait être liée à des mécanismes neuronaux qui orientent notre attention auditive. En d'autres termes, lorsque nous nous concentrons sur un son particulier, les muscles auriculaires pourraient s'activer inconsciemment pour optimiser la réception de ce son, même sans mouvement apparent des oreilles.Implications pratiquesComprendre le rôle résiduel des muscles auriculaires dans l'audition humaine ouvre de nouvelles perspectives pour améliorer la perception auditive, notamment dans des environnements bruyants. Par exemple, des dispositifs auditifs pourraient être développés pour stimuler ces muscles, améliorant ainsi la capacité de l'utilisateur à se concentrer sur des sons spécifiques. De plus, des techniques d'entraînement auditif pourraient être mises en place pour renforcer cette fonction naturelle, aidant ainsi les individus à mieux gérer les situations auditives complexes.En conclusion, bien que la capacité de bouger volontairement les oreilles soit largement perdue chez l'humain moderne, l'activité résiduelle des muscles auriculaires joue un rôle subtil mais significatif dans notre capacité à filtrer et à focaliser notre attention sur des sons spécifiques, particulièrement dans des environnements bruyants. Cette découverte souligne l'importance de ces structures vestigiales et ouvre la voie à de nouvelles approches pour améliorer l'audition humaine.Comment un célèbre manuscrit scientifique a été sauvée grâce à des dessins d'enfants ?
03:33|Sécurisez votre vie privée avec Surfshark. Vous pouvez profiter de 4 mois supplémentaires en utilisant le lien https://surfshark.com/savoir2------------------------------Lorsque Charles Darwin rédigea L’Origine des espèces, publié en 1859, il posa les bases de la théorie de l’évolution par sélection naturelle. Dans cet ouvrage révolutionnaire, il expliquait comment les espèces vivantes évoluent au fil du temps en fonction des pressions de leur environnement. Il y démontrait que les individus possédant des traits avantageux survivaient mieux et transmettaient ces caractéristiques à leur descendance, conduisant progressivement à la transformation des espèces.Pour aboutir à cette théorie, Darwin s’appuya sur des décennies d’observations faites lors de son voyage à bord du Beagle et sur des milliers de notes scientifiques. Son ouvrage contestait l’idée dominante d’une création fixe des espèces et bouleversa la biologie et la compréhension de l’origine du vivant.Un manuscrit largement perduAvant la publication de son livre, Darwin écrivit un brouillon détaillé de son œuvre, connu sous le nom de "Grand Livre", qui comptait environ 650 pages. Mais après la sortie de L’Origine des espèces, il jugea ces notes inutiles et en détruisit progressivement la majorité. À l’époque, le papier était une ressource précieuse, et Darwin avait l’habitude de recycler ses manuscrits pour des usages domestiques, comme allumer des feux.Les dessins des enfants Darwin : un sauvetage inattenduCependant, un heureux hasard permit de sauver quelques pages du manuscrit original. Darwin et sa femme Emma avaient plusieurs enfants qui, comme tous les enfants, adoraient dessiner et griffonner. Ils utilisaient souvent les vieilles feuilles de leur père pour laisser libre cours à leur imagination.Touché par ces dessins, Darwin choisit de conserver ces pages illustrées au lieu de les jeter. Il les considérait comme des souvenirs précieux de l’enfance de ses fils et filles. Grâce à cette affection paternelle, une poignée de pages de son manuscrit a pu être préservée et retrouvée plus tard par les historiens.Un fragment d’histoire scientifique sauvéAujourd’hui, ces rares fragments du manuscrit original sont conservés dans des collections historiques. Ils permettent aux chercheurs de mieux comprendre l’évolution de la pensée de Darwin et les révisions qu’il apporta avant la publication de son œuvre majeure.Ainsi, sans les dessins innocents de ses enfants, l’intégralité du manuscrit aurait sans doute disparu, nous privant d’un témoignage unique sur l’un des livres les plus influents de l’histoire des sciences. Un bel exemple de la manière dont un simple geste familial a contribué, sans le savoir, à préserver une partie essentielle du patrimoine scientifique mondial.Pourquoi la faim nous rend-elle irritables ?
02:27|L’irritabilité liée à la faim est un phénomène bien réel et largement étudié en neurosciences et en physiologie. Elle repose sur une combinaison de facteurs biologiques et hormonaux, qui affectent directement le cerveau et notre humeur. Voici les principaux mécanismes scientifiques qui expliquent pourquoi nous devenons irritables lorsque nous avons faim.1. Une baisse du glucose dans le sangLe glucose est la principale source d’énergie du cerveau. Or, lorsque nous avons faim, notre taux de glucose sanguin diminue (hypoglycémie), ce qui impacte directement notre fonctionnement cérébral.Le cortex préfrontal, qui régule nos émotions et notre capacité à contrôler nos impulsions, est particulièrement sensible aux fluctuations de glucose. Lorsque le glucose diminue, la capacité du cerveau à gérer le stress et les émotions négatives s’affaiblit, ce qui rend plus difficile le contrôle de l’irritabilité. 2. Une augmentation des hormones du stressLorsque nous avons faim, notre corps perçoit cette situation comme un stress physiologique. Pour compenser, il libère des hormones de stress, en particulier :Le cortisol, qui est l’hormone principale du stress et qui augmente l’irritabilité. L’adrénaline, qui stimule le système nerveux et nous met en état d’alerte, rendant nos réactions plus vives et plus agressives. Cette réaction est un vestige évolutif : nos ancêtres devaient être plus réactifs et agressifs lorsqu’ils avaient faim pour augmenter leurs chances de trouver de la nourriture.3. L’augmentation de la ghréline, l’hormone de la faimLa ghréline est une hormone produite par l’estomac lorsqu’il est vide. Son rôle principal est de stimuler l’appétit, mais elle influence aussi directement le cerveau en agissant sur l’amygdale, la région impliquée dans la gestion des émotions et de l’agressivité.Des études montrent que des niveaux élevés de ghréline sont associés à une augmentation de l’irritabilité et de l’impulsivité. Cette hormone active également le système de récompense, rendant la frustration plus intense si nous ne trouvons pas immédiatement de quoi manger. 4. Un impact sur les neurotransmetteurs : baisse de la sérotonineLa sérotonine est un neurotransmetteur essentiel au bien-être et à la régulation des émotions. Or, son niveau dépend des nutriments présents dans notre alimentation, notamment le tryptophane, un acide aminé contenu dans certains aliments.Lorsque nous avons faim, la production de sérotonine diminue, ce qui peut provoquer des sauts d’humeur, de l’anxiété et de l’irritabilité. Ce phénomène est aussi observé chez les personnes en régime restrictif, qui deviennent souvent plus irritables et impulsives. Conclusion : la faim, un véritable stress pour le cerveauL'irritabilité causée par la faim est donc le résultat d’un cocktail hormonal et neurochimique, combinant :✅ Une baisse du glucose qui perturbe la régulation émotionnelle.✅ Une libération d’hormones de stress (cortisol, adrénaline).✅ Une production accrue de ghréline, qui stimule l’agressivité.✅ Une réduction de la sérotonine, qui diminue la tolérance au stress.Ainsi, la faim altère temporairement notre capacité à gérer nos émotions, expliquant pourquoi nous sommes plus irritables lorsque notre estomac crie famine. Heureusement, ce phénomène disparaît dès que nous consommons de la nourriture, rétablissant l’équilibre biochimique du cerveau !Peut-on vraiment voir le Mont Blanc depuis la Tour Eiffel ?
01:49|Tous les écoliers de France le savent : du haut de ses 4.810 mètres, le mont Blanc est le plus haut sommet de l'Hexagone. Il doit donc se voir de très loin. Et, de fait, on peut parfois l'apercevoir depuis la Suisse ou même l'Alsace.Certains prétendent même qu'un visiteur parvenu au sommet de la Tour Eiffel pourrait distinguer cette montagne.Il est vrai que l'œil humain est capable de discerner des objets très éloignés. Et il les verra d'autant mieux qu'ils sont plus hauts et que l'observateur est lui-même plus grand.Ainsi, si une personne d'1,80 m peut distinguer un homme à une distance de près de 4,80 km, il pourra apercevoir la flèche de la cathédrale de Chartres, qui s'élève à plus de 110 m du sol, même s'il se trouve à 38 km de là.Une planète sphériqueAlors, est-il possible de voir le mont Blanc depuis la Tour Eiffel ? Sans répondre encore à cette question, il faut rappeler que certaines conditions doivent être réunies pour qu'un observateur distingue un objet lointain.Il faut d'abord qu'aucun obstacle n'obstrue le champ de vision de l'observateur. Par ailleurs, il verra plus loin s'il gagne en hauteur. À cet égard, la Tour Eiffel est donc un bon point d'observation.Notre planète étant sphérique, les objets que l'observateur s'efforce de voir vont finir par disparaître sous la ligne d'horizon. Pour calculer cette distance, à partir de laquelle les objets ne sont plus visibles, il faut recourir au célèbre théorème de Pythagore.Il nous enseigne que le mont Blanc est visible à 247,5 km à la ronde, alors que la Tour Eiffel, haute de 324 m peut être encore aperçue par un observateur situé à 64,2 km. Or, comme la distance de Paris au mont Blanc est d'un peu plus de 475 km, il est donc impossible de percevoir la montagne du haut du célèbre monument parisien.En altitude, enfin, la lumière ne se diffuse pas tout à fait en ligne droite, ce qui limite la perception des objets lointains.Pourquoi Vénus tourne dans le sens inverse des autres planètes ?
02:21|Vénus, la deuxième planète du Système solaire, intrigue les astronomes depuis des siècles. Elle possède une particularité unique : sa rotation est rétrograde, c’est-à-dire qu’elle tourne sur elle-même dans le sens opposé à la plupart des autres planètes, y compris la Terre. Alors que la plupart des planètes tournent dans le même sens que leur révolution autour du Soleil, Vénus tourne sur elle-même dans le sens inverse. Comment expliquer ce phénomène étrange ?Une rotation atypique et extrêmement lenteLa majorité des planètes, dont la Terre, tournent d'ouest en est, dans le même sens que leur révolution autour du Soleil. En revanche, Vénus tourne d'est en ouest. En d’autres termes, si l’on pouvait observer le Soleil depuis la surface de Vénus, il semblerait se lever à l’ouest et se coucher à l’est, à l’opposé de ce que l’on observe sur Terre.De plus, la rotation de Vénus est extrêmement lente : une journée vénusienne dure 243 jours terrestres, soit plus longtemps qu’une année sur Vénus, qui ne dure que 225 jours terrestres ! Autrement dit, une journée sur Vénus est plus longue que son année.L’hypothèse d’une collision gigantesqueL’explication la plus courante pour cette rotation inversée repose sur l’hypothèse d’un impact géant survenu il y a plusieurs milliards d’années. À l’origine, Vénus aurait probablement tourné dans le même sens que les autres planètes. Cependant, une collision avec un astre massif aurait modifié son axe de rotation, provoquant un ralentissement et même une inversion progressive du mouvement.Une autre hypothèse suggère que ce changement serait dû aux effets gravitationnels du Soleil sur l’atmosphère dense de Vénus. La planète étant enveloppée d’une épaisse couche de gaz, des forces de marée gravitationnelles auraient pu agir sur sa rotation au fil du temps, inversant progressivement son sens de rotation.Une planète pleine de mystèresVénus reste une planète fascinante, et son comportement atypique continue d’intriguer les scientifiques. En plus de sa rotation inversée, elle est recouverte d’une atmosphère extrêmement dense et toxique, composée principalement de dioxyde de carbone, avec des températures atteignant 475°C en surface. Ces conditions extrêmes rendent son exploration difficile, mais de nombreuses missions spatiales cherchent encore à percer ses mystères.En conclusion, si Vénus tourne dans le sens inverse des autres planètes, c’est probablement à cause d’un choc colossal ou d’une influence gravitationnelle sur le long terme. Ce phénomène en fait l’une des planètes les plus étranges et captivantes du Système solaire.Faut-il éviter d’ajouter du miel dans une boisson chaude ?
02:24|Le miel est un édulcorant naturel apprécié pour son goût sucré et ses bienfaits sur la santé. Antibactérien, antioxydant et riche en nutriments, il est souvent utilisé en remplacement du sucre, notamment dans les infusions et les thés. Cependant, une question revient souvent : la chaleur altère-t-elle ses propriétés et peut-elle même le rendre nocif ?Les effets de la chaleur sur le mielLe miel est principalement composé de sucres naturels, d’enzymes, de vitamines et de minéraux. Toutefois, ces éléments sont sensibles à la chaleur. Dès 40°C, certaines enzymes bénéfiques, comme l'invertase et la diastase, commencent à être détruites. Au-delà de 60°C, la plupart des composés bioactifs disparaissent, réduisant ainsi les bienfaits du miel.Une préoccupation majeure réside dans la formation d’un composé appelé hydroxyméthylfurfural (HMF). Ce composé organique se forme lors du chauffage des sucres, en particulier dans les produits riches en fructose comme le miel. Ce processus, appelé réaction de déshydratation thermique, se produit généralement lorsque le miel est exposé à des températures élevées pendant une période prolongée. Plus la température est élevée et plus l’exposition est longue, plus la concentration en HMF augmente.L’HMF est souvent utilisé comme un indicateur de la fraîcheur et de la qualité du miel. Un miel stocké trop longtemps ou chauffé à haute température contient des niveaux plus élevés de cette molécule. La réglementation sur les produits alimentaires fixe d’ailleurs des limites maximales de concentration en HMF dans le miel commercialisé. Par exemple, l’Union européenne impose un seuil de 40 mg/kg pour le miel non transformé et de 80 mg/kg pour celui issu de climats tropicaux.L’étude menée par A. Annapoorani et al., publiée dans la National Library of Medicine, met en évidence les effets potentiellement toxiques de l’HMF sur l’organisme. En laboratoire, des tests sur des cellules animales ont suggéré que des doses élevées d’HMF pourraient avoir un impact négatif sur le foie, notamment en induisant un stress oxydatif et des dommages aux cellules hépatiques. De plus, certaines recherches indiquent que l’HMF pourrait posséder des propriétés mutagènes, c’est-à-dire qu’il pourrait altérer l’ADN et favoriser l’apparition de mutations cellulaires. Cependant, ces effets n’ont pas été démontrés de manière concluante chez l’homme.Cependant, il est important de relativiser ces résultats. Les concentrations d’HMF observées dans les boissons chaudes sucrées au miel restent généralement faibles et bien en dessous des seuils jugés dangereux pour l’organisme. En pratique, pour qu’une consommation de miel chauffé présente un risque réel pour la santé, il faudrait en ingérer des quantités très importantes et de manière régulière.Doit-on éviter le miel dans une boisson chaude ?Il est exagéré d’affirmer que mettre du miel dans une boisson chaude est dangereux pour la santé. Cependant, il est vrai que ses propriétés nutritionnelles sont amoindries par la chaleur. Pour profiter au mieux de ses bienfaits, il est préférable d’ajouter le miel après refroidissement de la boisson, lorsque celle-ci est à une température inférieure à 40°C. Cela permet de conserver une partie de ses enzymes et de limiter la formation d’HMF.En conclusion, le miel peut toujours être utilisé dans une boisson chaude, mais il est plus judicieux d’attendre qu’elle tiédisse avant de l’incorporer. Ainsi, on préserve au mieux ses qualités nutritives tout en profitant de son goût délicat.Connaissez-vous la supercherie fascinante du Turc mécanique ?
02:08|Le Turc mécanique est l’une des plus grandes supercheries de l’histoire des automates. Conçu par Wolfgang von Kempelen en 1769, cet automate d’échecs était censé être capable de battre n’importe quel joueur humain. Pendant plus de 80 ans, il a trompé le monde entier, défiant et battant certains des plus grands esprits de l’époque.Une invention pour impressionner l’impératriceWolfgang von Kempelen, un inventeur et fonctionnaire hongrois au service de la cour des Habsbourg, créa le Turc mécanique pour impressionner l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Il s’agissait d’un automate en forme de mannequin vêtu à la mode ottomane, assis devant un échiquier. Le Turc portait un turban et une longue robe orientale, d’où son nom.L’appareil était constitué d’un grand meuble en bois avec plusieurs compartiments. Avant chaque démonstration, Kempelen ouvrait les portes pour montrer un mécanisme complexe d’engrenages et de rouages, suggérant que le Turc fonctionnait grâce à une ingénierie avancée.Un automate qui défiait les plus grands joueursLors de ses performances, le Turc mécanique semblait capable de jouer aux échecs avec une intelligence surprenante. Il pouvait déplacer les pièces avec sa main articulée et effectuer des coups brillants. Il était même capable de réagir aux tentatives de triche en remettant correctement les pièces sur l’échiquier.Le Turc connut un immense succès à travers l’Europe. Il affronta de nombreux adversaires prestigieux, dont Benjamin Franklin, le philosophe et scientifique américain, et même Napoléon Bonaparte, qu’il aurait battu en quelques coups.Le secret du Turc mécaniqueEn réalité, le Turc mécanique n’était pas un véritable automate. Un joueur d’échecs humain était caché à l’intérieur du meuble ! Un système ingénieux de faux compartiments permettait à un maître des échecs de se dissimuler et de manipuler les mouvements du Turc grâce à des leviers.Kempelen garda son secret toute sa vie. Après sa mort, l’invention fut vendue à Johann Nepomuk Mälzel, qui continua les démonstrations aux États-Unis jusqu’à ce que le Turc soit détruit dans un incendie en 1854.Une supercherie légendaireLe Turc mécanique reste un symbole de l’illusion et de l’ingéniosité humaine. Il a inspiré des recherches sur les automates et l’intelligence artificielle, et son histoire est encore racontée comme l’un des plus grands mystères de la science et du divertissement.Pourquoi classer les espèces vivantes a été un défi ?
03:49|Sécurisez votre vie privée avec Surfshark. Vous pouvez profiter de 4 mois supplémentaires en utilisant le lien https://surfshark.com/savoir2------------------------------Le XVIIIe siècle marque un tournant dans l’histoire des sciences naturelles. Avec l’expansion des voyages d’exploration, notamment depuis les colonies, une quantité phénoménale d’espèces végétales et animales inconnues afflue en Europe. Les scientifiques de l’époque sont alors confrontés à un défi de taille : comment nommer, organiser et comprendre cette immense diversité du vivant ?Deux grands naturalistes se sont particulièrement illustrés dans cette mission : Georges-Louis Leclerc de Buffon en France et Carl von Linné en Suède. Cependant, leurs approches étaient radicalement différentes.L’Approche de Linné : Une Classification UniverselleCarl von Linné (1707-1778) propose un système rigoureux et standardisé pour classer les espèces. Il développe la nomenclature binominale, encore utilisée aujourd’hui, qui attribue à chaque espèce deux noms latins : un genre et une espèce (par exemple Homo sapiens pour l’être humain).Linné divise également le monde vivant en règnes, classes, ordres, genres et espèces, établissant ainsi une hiérarchie claire. Cette approche est extrêmement pratique et systématique, car elle permet aux scientifiques de parler un même langage et d’identifier les organismes de manière cohérente.Cependant, Linné croyait en une classification fixiste, c’est-à-dire que chaque espèce était créée par Dieu et immuable. Il ne tenait pas compte des variations et de l’évolution des espèces au fil du temps.L’Approche de Buffon : L’Observation et la Variabilité du VivantGeorges-Louis Leclerc de Buffon (1707-1788) adopte une approche plus empirique. Dans son monumental Histoire naturelle, il décrit les espèces en privilégiant l’observation de leur comportement, de leur environnement et de leurs variations.Contrairement à Linné, Buffon ne cherche pas à classer les êtres vivants de manière rigide. Il insiste sur les ressemblances et les adaptations des espèces à leur milieu, ouvrant ainsi la voie aux futures théories de l’évolution. Il suggère même que les espèces pourraient changer au fil du temps sous l’influence de leur environnement, une idée précurseur de Darwin.Un Défi Toujours ActuelÀ leur époque, Buffon et Linné posent les bases de la classification moderne, mais de nouveaux défis émergent avec la découverte de la génétique et de l’évolution. Aujourd’hui, la classification repose sur la phylogénie, qui retrace l’histoire évolutive des espèces à partir de leur ADN.Ainsi, classer les espèces reste un défi majeur, mais les outils scientifiques modernes permettent désormais de mieux comprendre la complexité du vivant.Pourquoi les océans étaient-ils verts il y a un milliard d'années ?
02:09|Les océans de notre planète n’ont pas toujours été bleus comme nous les connaissons aujourd’hui. Il y a un milliard d’années, ils avaient une teinte verte, et ce n’était pas un simple effet d’optique ! Ce changement de couleur était principalement dû à la composition chimique des océans et à la présence massive de cyanobactéries et d’autres micro-organismes photosynthétiques.Des océans verts dans un monde primitifÀ cette époque, la Terre connaissait une atmosphère très différente. Le taux d’oxygène était beaucoup plus bas, et les océans étaient riches en fer dissous. Ce fer, en interagissant avec l’eau et d’autres composés, donnait aux océans une teinte verdâtre. De plus, les cyanobactéries, ces micro-organismes capables de photosynthèse, proliféraient dans ces eaux riches en nutriments. Ces bactéries ont joué un rôle clé dans la grande oxygénation de la planète, un événement qui a radicalement modifié la chimie des océans en libérant de l’oxygène dans l’atmosphère.Avec le temps, l’oxygène a réagi avec le fer dissous, précipitant ce dernier sous forme d’oxyde de fer (rouille), ce qui a clarifié les eaux océaniques et leur a donné la teinte bleue que nous connaissons aujourd’hui.Un retour au vert : l’impact du changement climatiqueDepuis plusieurs années, les satellites détectent une évolution subtile mais significative dans la teinte des océans. Cette transformation est principalement due à l’essor du phytoplancton, qui connaît une croissance accélérée sous l’effet du réchauffement climatique.Avec l’augmentation des températures, l’océan devient moins stable, avec des couches d’eau qui se mélangent moins bien. Cette stratification favorise la prolifération de certaines espèces de phytoplancton, notamment celles qui contiennent des pigments verts comme la chlorophylle. Plus de phytoplancton signifie plus de zones vertes, modifiant la couleur des océans à grande échelle.Conséquences écologiques majeuresSi cette tendance se poursuit, cela pourrait bouleverser les écosystèmes marins. Le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire marine, et des changements dans sa répartition peuvent affecter l’ensemble des organismes marins, des petits crustacés aux grands prédateurs comme les baleines. De plus, certaines espèces toxiques pourraient proliférer, mettant en péril la biodiversité et la pêche.Ainsi, les océans pourraient bien redevenir verts, mais cette fois-ci, sous l’effet des activités humaines. Un signal d’alarme à ne pas ignorer !