Partager

cover art for Faut-il “recongeler” les pôles ?

Choses à Savoir SCIENCES

Faut-il “recongeler” les pôles ?

Les effets du réchauffement climatique se font de plus en plus sentir. La température moyenne, dans le monde, aurait déjà augmenté de plus d'un degré par rapport à la période 1850-1900.


Ce réchauffement a déjà provoqué, par rapport à cette période, une élévation du niveau de la mer d'environ 20 centimètres. Et il est encore plus net dans l'Arctique et l'Antarctique.


En effet, les scientifiques ont constaté que la température du pôle Nord augmentait deux fois plus vite que la moyenne. Parmi les raisons expliquant ce phénomène, on peut noter une réduction de l'énergie solaire réfléchie vers l'espace. C'est ce que les spécialistes nomment l'albédo.


Le phénomène est un peu moins marqué dans l'Antarctique, mais, malgré tout, cette région se réchauffe plus vite que les autres et la calotte glaciaire y fond à un rythme préoccupant.


Des régions à refroidir


Depuis une dizaine d'années, les scientifiques réfléchissent à la manière de "recongeler" les pôles. Il s'agirait de rejeter dans l'atmosphère, au-dessus de ces régions, de grandes quantités de produits chimiques contenant des particules réfléchissantes.


Ces produits seraient largués, à une hauteur d'environ 13.000 mètres, sous forme d'aérosols. Ce largage se ferait au printemps ou au début de l'été.


Ainsi, les rayons du soleil, renvoyés en partie dans l'espace, seraient moins nombreux à atteindre le sol. Il ne faudrait pas moins de 125 avions militaires pour procéder à l'opération. Enfin, la très faible densité de population de ces zones réduirait les risques éventuels liés au projet.


Ses défenseurs estiment que, malgré les émissions de CO2 dues au passage des avions, l'opération vaut d'être tentée. Elle devrait en effet refroidir les pôles d'environ 2°C. Ils reconnaissent cependant qu'elle ne vise qu'à combattre les effets du réchauffement climatique dans ces régions, sans s'attaquer à la racine du mal.


Mais l'idée a aussi ses détracteurs. Ils insistent sur le coût de l'opération, de l'ordre de 11 milliards de dollars par an. Ils plaident plutôt pour la mise au point de procédés plus efficaces pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

More episodes

View all episodes

  • Pourquoi la ville engloutie d'Hélikè est-elle célèbre ?

    01:58
    Le mythe de l'Atlantide, cette île engloutie par les flots, à la suite d'un cataclysme déclenché par Zeus, a toujours enflammé les imaginations.Mais une catastrophe comme celle qui a donné naissance à cette légende ne relève pas seulement du mythe. En effet, il existe bel et bien une cité qu'un séisme, suivi d'un tsunami, envoya au fond de la mer.Cette cité se nommait Hélikè. Elle était située en Achaïe, une région du nord-ouest du Péloponnèse. Dédiée à Poséidon, le dieu de la mer, comme l'Atlantide, la ville était un véritable carrefour d'échanges.Mais son rôle politique n'en était pas moins éminent. Elle était en effet à la tête de la Ligue achéenne, qui comprenait 12 cités et contrôlait presque tout le Péloponnèse.De par sa situation, le lieu où est érigé la cité connaît des séismes réguliers. Mais aucun tremblement de terre ne s'était manifesté avec la violence de celui qui ébranle la ville en 373 avant J.-C.La secousse est si forte qu'elle détruit la plupart des bâtiments de la ville. Il est même probable que, sous le coup de ce séisme hors normes, une partie de la ville se soit retrouvée sous l'eau.Mais une autre conséquence du séisme va effacer Hélikè de la surface de la terre. Le tremblement de terre provoque en effet un tsunami. L'eau en furie aurait d'abord déferlé sur la rive opposée du golfe de Corinthe, puis serait revenue, avec une puissance décuplée, s'écraser contre la ville à demi submergée.Cette catastrophe lui porte le coup fatal et entraîne la ville et ses habitants au fond de la Méditerranée.Ce tragique destin suscite nombre de légendes. Pour certains, cette cité engloutie ne peut être que la mythique Atlantide. Il aura fallu, pour dissiper la légende, attendre qu'une archéologue grecque et un astrophysicien américain lancent, en 1988, un ambitieux projet de recherche.Et, en 2001, ces fouilles ont finalement abouti à la redécouverte de l'antique cité Elle était enfouie dans une ancienne lagune, située près d'un village d'Achaïe.
  • Comment une éclipse a sauvé la vie de Christophe Colomb ?

    02:07
    On sait qu'en débarquant sur une île des Bahamas, en 1492, Christophe Colomb venait, sans le savoir, de découvrir un nouveau continent. Mais le navigateur organisera trois nouveaux voyages vers ces terres dont il ne doutera jamais qu'elles appartenaient à l'Asie.Sa dernière expédition, entre 1502 et 1504, est la moins bien connue. Elle l'amènera à aborder au Honduras, à la Jamaïque et au Panama actuels. Mais la maladie de nombreux membres de l'équipage, lui-même étant atteint de la malaria, et un temps souvent exécrable compromettent le succès de ce voyage.À la fin de l'année 1503, la situation de Christophe Colomb, dont les deux derniers bateaux s'étaient échoués sur les rivages de la Jamaïque, devient critique.Quand, fin juin 1503, les caravelles étaient arrivées en vue des côtes de la Jamaïque, tout s'était d'abord bien passé. En effet, les habitants se montrent accueillants envers l'équipage et lui apportent des vivres.Mais Colomb a besoin de temps pour réparer les navires, rongés par l'humidité et les vers marins. Et, peu à peu, la population commence à rechigner, trouvant que l'approvisionnement de ces étrangers lui coûte trop cher. Les vivres commencent donc à manquer.Alors Christophe Colomb a recours à un stratagème. Parmi ses livres de bord, il possède un almanach, écrit par l'astronome espagnol Abraham Zacuto. Cette publication, très courante à l'époque, indique notamment les phases de la Lune.Et le navigateur remarque qu'elle prévoit, pour le 1er mars 1504, une éclipse lunaire totale, visible dans toute l'Amérique du Sud. Convoquant les habitants, il leur dit alors que son dieu, très courroucé par leur attitude, va montrer un signe de sa colère.Et ce courroux se manifestera par un changement d'aspect de la Lune. Christophe Colomb connaît en effet ce phénomène dit de la "Lune de sang", qui voit notre satellite prendre une teinte cuivrée pendant la durée de l'éclipse.Le moment venu, tout se passe comme l'avait annoncé le navigateur. Effrayés par ce qu'ils prennent pour une manifestation de la colère divine, les autochtones reprennent aussitôt le ravitaillement interrompu.
  • Qu'est-ce que le supplice de « l’incaprettamento » ?

    01:58
    En matière de cruauté, les hommes ont déployé très tôt une imagination sans bornes. Une découverte archéologique datant d'une vingtaine d'années en fournit une nouvelle preuve.Il s'agit de la mise à jour, dans les années 1980, de trois squelettes de femmes datant d'environ 5.500 ans. Une équipe de scientifiques français les avait trouvés, à l'époque, dans une fosse aux murs recouverts de paille, près de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans la Drôme.Les chercheurs avaient été intrigués par la position de ces corps, dont l'un était placé au centre et les deux autres près des parois.En effet, il semblait, à l'examen, que les chevilles avaient été ligotées et reliées par une corde à leurs cous. L'une de ces femmes était sur le dos, l'autre sur le ventre. On avait placé une pierre sur le dos de cette dernière, sans doute pour l'empêcher de bouger.Des archéologues ont décidé d'étudier de plus près les dépouilles découvertes par leurs prédécesseurs. Pour eux, pas de doute : ces femmes ont subi des sévices. Elles auraient même été victimes d'une torture que la mafia italienne pratiquait couramment, l'"incaprettamento".Infligé à la victime, cet horrible supplice la conduisait à s'étrangler elle-même. En effet, la fatigue provoque peu à peu la détente de la corde, la victime finissant par s'étrangler.Pour les archéologues, il se serait agit d'un rituel sacrificiel. Un sacrifice particulièrement cruel, qui n'impliquait aucune intervention extérieure. La victime se tuait elle-même, sans même que le sang soit versé.Le rituel serait en lien avec l'agriculture et le cycle des saisons. En effet, l'endroit où ont été retrouvés les squelettes était orienté d'une manière particulière et ressemblait aux silos où étaient engrangées des denrées alimentaires.Et de telles pratiques ne seraient pas isolées. En effet, une vingtaine de corps, placés dans la même position, ont été retrouvés en Europe. Si d'autres sites similaires étaient découverts dans les années à venir, la preuve serait ainsi faite du caractère courant de ces rituels. Selon les chercheurs, ils se seraient perpétrés durant au moins 2.000 ans.
  • Pourquoi les mouches sont-elles si difficiles à attraper ?

    02:00
    Quand les mouches se mettent à bourdonner autour de nous, en été, on a envie de s'en débarrasser. Alors, on s'empare d'une savate et, voyant que l'un de ces insectes s'est immobilisé, on dirige contre lui un coup qui semble imparable.Mais, au moment précis où la savate va l'écraser, voilà que la mouche s'envole brusquement ! Mais comment a-t-elle fait pour repérer notre geste ?La première raison de cette exceptionnelle vélocité doit être recherchée dans les yeux des mouches. Dotés de milliers de récepteurs sensibles à la lumière, ils procurent à la mouche une vision à 360 degrés.Ce qui lui permet de voir ce nous faisons, même si elle a l'air de regarder ailleurs ! Et elle ne perçoit pas non plus le monde comme nous. Percevant environ 200 images par seconde, au lieu de 24 pour l'homme, elle voit les choses beaucoup plus lentement.Mais cet insecte a encore d'autres atouts pour lui. En effet, cette façon de voir le monde au ralenti, qui serait d'ailleurs l'apanage des petits animaux, ne constitue pas, en soi, une protection suffisante.Encore faut-il que cet insecte soit capable de réagir avec la célérité nécessaire. Or c'est le cas. En effet, son cerveau est capable d'interpréter les signaux d'alerte et d'enclencher des réactions de défense avec une rapidité foudroyante.De fait, moins de 100 millisecondes après l'esquisse de notre geste, la mouche a déjà décollé ! Rappelons qu'une milliseconde équivaut à un millième de seconde.Enfin, si cet insecte a des réactions aussi rapides, il le doit encore à ses ailes. Elles sont ainsi conçues qu'elles permettent à la mouche de pousser l'air d'une manière particulière.Ce qui lui permet notamment de modifier sa direction de façon instantanée. Mais elle peut aussi, grâce à cette particularité, décoller à la verticale, comme une fusée, ou même s'envoler en marche arrière !On n'est donc pas étonné, dans ces conditions, que les mouches échappent le plus souvent à nos tentatives de les attraper. Nous avons beau faire, elles soint toujours en avance sur nous.
  • Galilée a-t-il le premier prouvé que la Terre tourne autour du Soleil ?

    02:03
    On entend souvent dire que Galilée, né à Pise en 1564, a découvert que la Terre tournait autour du Soleil. En fait, il fut un fervent défenseur de cette thèse, appelée "héliocentrisme", au point d'avoir subi les foudres de l'Église catholique, qui lui a intenté un célèbre procès.Mais ce n'est pas Galilée qui s'est aperçu que la Terre n'était pas au centre de l'univers et que les autres planètes ne tournaient pas autour d'elle.Le premier à avoir dénoncé cette théorie, baptisée "géocentrisme", est un astronome polonais, Nicolas Copernic. Vers 1510, en effet, il précise les bases de son nouveau système, qui lui permet d'expliquer bien plus clairement le mouvement des astres.Galilée ne fut pas même le premier à défendre les idées de Copernic. En effet, l'astronome allemand Johannes Kepler, né en 1571, y adhère avant lui et améliore même le système de Copernic.En effet, Kepler précise que les planètes tournent autour du Soleil selon une orbite, non pas circulaire, mais elliptique. Ce que l'on appelle aujourd'hui les "lois de Kepler" décrivent justement les mouvements des planètes autour du Soleil.On lui doit d'autres travaux d'une grande importance, dont ceux qui ont permis à Newton d'élaborer sa théorie de la gravitation universelle.Mais aucun de ces savants n'a vraiment démontré, de manière expérimentale, que les planètes, et donc la Terre, tournaient autour du Soleil. Galilée, Copernic et Kepler fondent en effet leur conviction sur des calculs qui leur paraissent établir la vérité.Le premier à avoir apporté la preuve de l'héliocentrisme est l'astronome britannique James Bradley, né en 1693. Ses observations lui permettent en effet de découvrir, en 1727, le phénomène de l'"aberration de la lumière".Celui-ci met en évidence le déplacement apparent des étoiles, ce qui ne peut s'expliquer que par la rotation de la Terre autour du Soleil. L'héliocentrisme, découvert par Copernic et défendu par Kepler et Galilée, venait enfin de recevoir un fondement expérimental.
  • Quel est l'effet surprenant de l'accouchement sur les femmes ?

    01:55
    Une récente étude, menée par des chercheurs américains et philippins, souligne une effet particulier de l'accouchement sur les femmes.Pour les besoins de cette étude, les chercheurs ont sollicité la collaboration de plus de 800 femmes philippines âgées de 20 à 22 ans. Plus de 500 d'entre elles n'avaient jamais accouché, alors que les autres avaient eu entre un et cinq enfants.Si l'on en croit les résultats de ce travail, l'accouchement accélérerait le vieillissement des cellules. Et celui-ci serait proportionnel au nombre de grossesses.Une conclusion qui serait en phase avec la théorie de l'évolution. En effet, le processus de reproduction mobiliserait des ressources qui ne pourraient plus contribuer au bon fonctionnement de l'organisme maternel. La mère vieillirait donc d'autant plus vite qu'elle aurait plus d'enfants.Une autre étude vient cependant nuancer les résultats obtenus par les chercheurs américains et philippins. Elle n'en prend pas le contrepied, car elle reconnaît d'emblée le lien entre la grossesse et le vieillissement cellulaire. Elle en précise plutôt les conclusions.En effet, si elle reconnaît que l'âge biologique de la femme peut augmenter du fait de ses accouchements successifs, elle affirme qu'une telle évolution n'est pas irréversible. Autrement dit, cet âge biologique pourrait s'inverser et, de ce point de vue, la femme pourrait rajeunir.L'étude se base sur l'examen d'échantillons sanguins prélevés sur 119 femmes à divers moments de leur grossesse, et, pour 68 d'entre elles, trois mois après l'accouchement.Si l'on en croit les résultats de l'étude, l'âge biologique de ces femmes aurait eu tendance à augmenter, une progression cependant arrêtée pour certaines des femmes qui ont subi une prise de sang après l'accouchement. Celles-ci auraient donc "rajeuni".Pour les scientifiques, le poids durant la grossesse et après l'accouchement, pourrait avoir une incidence sur ce phénomène. Tout comme l'allaitement. En effet, les femmes allaitant leur enfant auraient un âge biologique inférieur d'un an à celles qui leur donnent le biberon.Cette étude, fondée sur un échantillon très faible, laisse les scientifiques assez perplexes et soulève encore de nombreuses questions.
  • Pourquoi tous les Japonais pourraient-ils s’appeler « Sato » dans quelques siècles ?

    01:51
    Le Japon est, dans certains aspects, une nation moderniste. Mais la société reste encore marquée par des valeurs patriarcales et conservatrices.C'est ainsi qu'une loi impose aux couples d'adopter un nom de famille unique. C'est le seul pays au monde à l'imposer. Dans plus de 9 cas sur 10, c'est la femme qui abandonne son nom au profit de celui de son époux.Une mesure qui pourrait, dans un lointain avenir il est vrai, avoir des effets gênants. D'après une étude réalisée en mars 2023, cette politique, qui limite le nombre de noms possibles, pourrait conduire, dans quelques siècles, à une totale uniformité patronymique des Japonais.En effet, le nom "Sato" pourrait devenir dominant. C'est déjà le nom le plus porté par les Japonais, devant celui de Suzuki. D'ores et déjà, 1,5 % de la population s'appelle ainsi. Et cette proportion aurait augmenté de près de deux points en une seule année, entre 2022 et 2023.À ce rythme, les auteurs de l'étude ont calculé qu'en 2531, très précisément, tous les Japonais auraient adopté le nom de Sato.La raréfaction du nombre de noms de famille disponibles, jointe à la faible natalité, expliquent en grande partie une telle perspective.On imagine aisément les confusions sans nombre et les complications quotidiennes engendrées par une telle situation. Cette absence de distinction, entre les noms de famille, pourrait aussi conduire à gommer les différences individuelles.Il en résulterait une société uniformisée, dans laquelle la défense des droits individuels passerait au second plan.Une évolution d'autant plus inquiétante que, pour distinguer les individus, on pourrait ajouter des numéros à ce nom unique, ou même remplacer les noms par des chiffres. Ce qui serait le prélude à une véritable déshumanisation de la société.Même si l'opinion publique reste divisée sur cette question, les Japonaises sont de plus en plus nombreuses à réclamer le droit de pouvoir conserver leur nom de naissance après le mariage.
  • L’expansion de l’univers ralentit-elle ?

    02:01
    À la fin des années 1920, les astronomes Georges-Henri Lemaître et Edwin Hubble mettent au point deux théories qui sont à la base de notre conception actuelle de l'univers : le Big-Bang et l'expansion de cet univers.Depuis cette époque, les spécialistes, forts de connaissances plus approfondies sur la composition de l'univers, ont affiné ces notions.Ils ont pu ainsi apporter de très intéressantes précisions sur la croissance de l'univers, qui n' a pas cessé de s'agrandir depuis le Big-Bang, voilà environ 13,8 milliards d'années.Ce qui est nouveau, d'après les recherches des astronomes, ce n'est pas l'expansion, qui semble confirmée par les observations, mais la vitesse à laquelle elle se produit.Ces travaux se fondent donc sur une étude plus précise de la composition de l'univers, et de son rôle dans le rythme de l'expansion.En effet, l'univers ne serait composé que de 5 % de matière "baryonique", autrement dit la matière telle que nous la concevons. Le quart serait fait d'une "matière noire", dont l'existence n'a jamais été constatée.En fait, la présence de cette matière hypothétique est nécessaire pour expliquer certains calculs faits par les astronomes. Le reste de l'univers, soit environ 70 %, serait composé d'une "énergie sombre", qu'on ne connaît guère mieux et dont l'existence n'est, là encore, que supposée.Or, la matière baryonique et la matière noire tendraient à ralentir l'expansion de l'univers, tandis que l'énergie sombre contribuerait à l'accélérer. Or, on le voit, c'est cette dernière qui remplit le plus l'univers.Est-ce à dire que l'univers va grandir plus vite ? Ce n'est pas aussi simple. Grâce aux données fournies par un instrument très sophistiqué, installé en Arizona, et qui étudie la fuite des galaxies, on peut plutôt conclure à une différence de rythme dans l'expansion de l'univers.D'après ces observations, en effet, l'univers aurait grandi très vite environ six milliards d'années après le Big-Bang, puis cette expansion se serait ralentie à une époque récente. Ce qui tendrait à prouver, comme le disent les spécialistes, le "comportement dynamique" de l'énergie sombre.
  • Comment les rayons cosmiques peuvent-ils fausser les élections ?

    02:02
    En 2003, des élections législatives se déroulent en Belgique. Dans une ville du pays, les personnes chargées du décompte des voix s'étonnent du résultat donné par une machine à voter. En effet, elle attribue à une candidate 4096 voix de plus que ne lui en donnait le décompte manuel.D'où pouvait provenir une telle erreur ? D'après les spécialistes, il ne pouvait y avoir qu'un seul coupable : un rayon cosmique. Les spécialistes parlent alors d'une perturbation par une particule isolée (PPI). Ce rayon fait partie de ce qu'on appelle les particules subatomiques, parmi lesquelles des neutrons ou des protons.Certaines proviennent des puissantes explosions marquant la fin de vie de ces énormes étoiles qu'on appelle des supernovas. Ce sont des rayons galactiques. Les autres sont issues du Soleil.La plupart de ces rayons sont arrêtés par l'atmosphère terrestre. Aussi bien peu d'entre eux finissent par arriver jusqu'à nous. Il en va autrement en altitude. En effet, un avion peut être bombardé, à son altitude habituelle, par environ 10.000 neutrons par cm2 et par heure.Ce sont surtout ces rayons galactiques qui perturbent à l'occasion nos appareils informatiques. Si vous prenez l'avion, ils peuvent provoquer des bugs sur votre ordinateur.Même si beaucoup moins de particules subatomiques parviennent au sol, leur pouvoir de nuisance existe. Et il a même tendance à s'accentuer. En raison de la conception actuelle des appareils électroniques, la charge électrique parasite causée par la collision avec l'une de ces particules se révèle plus nuisible.Si les conséquences ne sont pas trop graves quand il s'agit d'une machine à voter, les effets d'une telle perturbation peuvent être dramatiques quand elle vient altérer le fonctionnement normal d'un train ou d'un pacemaker.Des mesures de protection ont été prises. Elles consistent notamment à renforcer les circuits existants. Si elles peuvent facilement s'appliquer à des satellites ou des avions, elles paraissent peu envisageables pour les équipements de tous les jours.De fait, les fabricants de téléphones portables, par exemple, reculent devant le coût occasionné par l'installation de circuits supplémentaires sur des centaines de millions de smartphones.