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Choses à Savoir SANTE
Pourquoi trop dormir rend mou ?
Dormir est essentiel à notre santé, mais un excès de sommeil peut paradoxalement entraîner une sensation de fatigue accrue. Plusieurs mécanismes physiologiques et psychologiques expliquent ce phénomène.
1. Désynchronisation du rythme circadien
Notre corps suit un rythme circadien d'environ 24 heures, régulé par une horloge biologique située dans l'hypothalamus. Dormir au-delà de nos besoins peut perturber ce rythme, entraînant une désynchronisation entre notre horloge interne et l'environnement extérieur. Cette perturbation peut provoquer une sensation de somnolence et de fatigue pendant la journée .
2. Qualité du sommeil altérée
Un sommeil excessif peut réduire la proportion de sommeil profond et de sommeil paradoxal, phases cruciales pour la récupération physique et mentale. Ainsi, malgré une durée de sommeil prolongée, la qualité du repos peut être compromise, entraînant une sensation de fatigue au réveil .
3. Risques pour la santé associés
Des études ont montré que dormir régulièrement plus de 9 heures par nuit est associé à un risque accru de problèmes de santé tels que l'obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et la dépression . Ces conditions peuvent elles-mêmes contribuer à une sensation de fatigue persistante.
4. Symptôme de troubles sous-jacents
L'hypersomnie, caractérisée par une somnolence excessive, peut être un symptôme de troubles tels que la dépression, l'apnée du sommeil ou d'autres affections médicales. Dans ces cas, le besoin accru de sommeil est une manifestation d'un problème de santé sous-jacent .
Conclusion
Bien que le sommeil soit vital, un excès peut entraîner une sensation de fatigue et signaler des problèmes de santé sous-jacents. Il est recommandé aux adultes de viser entre 7 et 9 heures de sommeil par nuit et de consulter un professionnel de santé en cas de fatigue persistante malgré un sommeil suffisant.
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Qu'est-ce que la fugue dissociative ?
02:31|La fugue dissociative est un trouble psychologique rare mais spectaculaire, classé dans les troubles dissociatifs par le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Elle se caractérise par une perte soudaine de mémoire, souvent associée à un départ inattendu de son domicile ou de son environnement habituel, sans que la personne ne se rende compte de ce qu’elle fait. Elle peut aller jusqu’à adopter une nouvelle identité et mener une nouvelle vie, sans souvenir de sa vie passée.La fugue dissociative survient généralement à la suite d’un événement traumatique ou d’un stress psychologique intense : un deuil, un divorce, une agression, un conflit personnel profond. Face à une douleur émotionnelle insupportable, l’esprit semble littéralement « fuir » pour se protéger, en mettant la mémoire en pause. Il s’agit donc d’un mécanisme de défense extrême, qui découpe l’expérience consciente en fragments pour éviter de faire face à la réalité.Pendant une fugue, la personne agit souvent de manière socialement normale : elle peut prendre un train, réserver une chambre d’hôtel, trouver un emploi, entamer des conversations. C’est ce qui rend ce trouble si difficile à repérer sur le moment. Ce n’est que lorsqu’elle est confrontée à son passé, ou lorsqu’elle retrouve spontanément la mémoire, qu’elle réalise l’amnésie. Le retour à la conscience peut être brutal, et s’accompagner de grande confusion, voire d’anxiété ou de honte.Les études sur le sujet sont rares, car le phénomène est peu fréquent. Selon le Merck Manual, la fugue dissociative concerne moins de 0,2 % de la population générale. Elle semble plus fréquente chez les personnes ayant déjà des troubles dissociatifs, ou ayant subi des traumatismes précoces (comme des abus dans l’enfance). Elle a également été observée chez certains soldats après des combats, ou chez des victimes de catastrophes naturelles.Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la fugue dissociative n’est ni feinte, ni volontaire. Elle diffère aussi de l’amnésie simple : ici, l’amnésie est combinée à un comportement actif de fuite ou de réinvention de soi.Le traitement repose sur une approche psychothérapeutique, souvent avec une thérapie cognitive ou une thérapie basée sur les traumatismes. L’objectif est d’identifier le facteur déclencheur, de restaurer les souvenirs, et de renforcer les mécanismes d’adaptation du patient.En résumé, la fugue dissociative est un effacement temporaire de soi, une tentative inconsciente de fuir l’insupportable. Elle nous rappelle la puissance de l’esprit à se défendre — parfois en s’effaçant lui-même.Pourquoi le "paradoxe français" a dopé les ventes de vin ?
03:04|Le "paradoxe français" désigne une observation intrigante : les Français, malgré une alimentation riche en graisses saturées (fromages, beurre, charcuterie), ont un taux relativement bas de maladies cardiovasculaires, en comparaison avec d'autres pays occidentaux comme les États-Unis. Cette contradiction apparente a été mise sous les projecteurs aux États-Unis le 17 novembre 1991, lors d’un épisode de l’émission très populaire 60 Minutes diffusée sur CBS. Le segment, intitulé "The French Paradox", présentait l’idée que la consommation régulière de vin rouge par les Français pourrait être la clé de leur bonne santé cardiovasculaire.L’impact de cette émission a été immédiat : selon les données du Wine Market Council, les ventes de vin rouge ont augmenté de 44 % aux États-Unis dans les mois qui ont suivi. En 1992, le vin rouge représentait environ 70 % des nouvelles ventes de vin sur le marché américain, contre seulement 50 % l’année précédente. Certaines marques françaises comme Château Lafite Rothschild ont vu leur popularité exploser, et les importations de vin français ont fortement progressé.Sur le plan scientifique, l’un des principaux promoteurs de ce concept était le chercheur Serge Renaud de l’INSERM à Lyon. Dans un article publié en 1992 dans The Lancet, il avance que la consommation modérée de vin rouge – un à deux verres par jour – pourrait réduire le risque de maladies coronariennes de 40 %. Le vin rouge contient en effet des polyphénols, dont le plus connu est le resvératrol, un antioxydant présent dans la peau du raisin. Des études comme celle de J.P. Fremont (1999, Life Sciences) ont suggéré que le resvératrol inhibe l’agrégation des plaquettes et protège les vaisseaux sanguins.Le "paradoxe français" est alors devenu un argument marketing massif. L’industrie vinicole, en France comme aux États-Unis, s’en est emparée pour promouvoir le vin rouge comme un produit "santé". Cette stratégie a contribué à modifier l’image du vin outre-Atlantique, le faisant passer d’un produit de luxe européen à un choix de consommation perçu comme bénéfique.Cependant, cette idée a été nuancée depuis. En 2018, une méta-analyse majeure publiée dans The Lancet a conclu qu’aucun niveau de consommation d’alcool n’est totalement sans risque. Malgré cela, l’effet du paradoxe français reste un exemple frappant de la manière dont une hypothèse scientifique, relayée par les médias, peut transformer un marché entier.Pourquoi certains enfants ont une tache au-dessus des fesses ?
02:12|Chez certains nouveau-nés, une tache bleutée apparaît juste au-dessus du sillon fessier, dans le bas du dos. Elle peut surprendre les jeunes parents, voire inquiéter. Pourtant, cette tache est tout à fait bénigne. Son nom médical : la tache pigmentaire congénitale, plus connue sous le nom de tache mongoloïde.Cette appellation, aujourd’hui controversée pour ses connotations historiques, vient du fait qu’elle est quasi universelle chez les populations mongoles. On la retrouve chez près de 100 % des bébés mongols, mais aussi chez 98 % des Japonais, Chinois, et Coréens, 80 % des Vietnamiens, ainsi que chez la majorité des Inuits, des peuples d’Amérique centrale et du Sud, et parfois chez les bébés d’origine africaine. En revanche, elle est beaucoup plus rare chez les bébés d’origine européenne, où elle ne concerne qu’environ 1 % des nourrissons.Mais alors, d’où vient cette tache ? Il s’agit d’un phénomène pigmentaire d’origine embryonnaire. Pendant la formation de l’embryon, certaines cellules appelées mélanoblastes, destinées à produire la mélanine (le pigment de la peau), migrent depuis la crête neurale vers différentes parties du corps. Il arrive que ces cellules restent bloquées dans le derme profond — la couche sous-jacente de la peau — sans atteindre leur destination habituelle. Résultat : une accumulation de mélanine à cet endroit, qui donne naissance à une tache bleu-grisâtre, aux contours souvent irréguliers.Cette tache est complètement indolore, non dangereuse, et surtout transitoire. Elle disparaît généralement entre l’âge de 2 et 6 ans, parfois plus tard. Elle ne nécessite aucun traitement. Elle n’a aucun lien avec une maladie ni une anomalie génétique. Ce n’est ni une ecchymose, ni une marque de naissance au sens classique du terme. En revanche, il est important que les soignants la signalent dans le dossier médical du bébé pour éviter toute confusion avec des signes de maltraitance, car sa couleur peut rappeler un bleu.En résumé : cette tache bleue au-dessus des fesses n’est qu’une variation physiologique normale, particulièrement fréquente dans certaines populations. Elle témoigne simplement de notre héritage génétique varié et de la richesse de notre diversité biologique. Rien d’inquiétant donc — juste un petit détail pigmentaire qui finit, avec le temps, par s’effacer naturellement.Pourquoi le lait maternel est-il différent pour les filles et les garçons ?
02:13|Pendant longtemps, on a cru que le lait maternel était une sorte de potion universelle : identique pour tous les bébés, qu’ils soient filles ou garçons. Mais la science a récemment révélé une vérité bien plus étonnante : le lait maternel varie selon le sexe de l’enfant allaité. Autrement dit, le corps de la mère ne produit pas tout à fait le même lait pour une fille que pour un garçon.Cette découverte a été mise en lumière par plusieurs études menées sur des humains, mais aussi sur des primates. Notamment chez les macaques rhésus, les chercheurs ont observé que le lait destiné aux petits mâles contenait plus de graisses et de protéines, tandis que celui produit pour les femelles était souvent plus riche en calcium et en certains sucres spécifiques. Chez l’humain, les différences sont plus subtiles mais bien réelles : le lait destiné aux garçons a souvent un apport calorique plus élevé, alors que celui destiné aux filles contient parfois plus d’éléments favorisant le développement du système immunitaire.Mais pourquoi cette différence ? L’explication semble se situer dans les besoins spécifiques du bébé selon son sexe, dès les premières semaines de vie. Les garçons, en moyenne, ont une croissance plus rapide au début, une masse musculaire plus importante et un métabolisme légèrement différent. Le corps de la mère s’adapterait donc pour fournir un lait plus énergétique. Les filles, elles, investissent davantage dans le développement cérébral et immunitaire à certains moments, ce qui pourrait expliquer un profil différent du lait.Mais ce qui est encore plus fascinant, c’est que ce processus ne semble pas être conscient. Il se déclenche grâce à la salive du nourrisson, au contact du mamelon. Ce simple contact déclenche une sorte de “dialogue chimique” : le corps de la mère reçoit des signaux biologiques qui l’informent du sexe de l’enfant… et ajuste la composition du lait en conséquence.Cette découverte remet en question une vision trop standardisée de l’allaitement. Elle montre à quel point le lait maternel est une substance vivante, intelligente, capable de s’adapter en temps réel aux besoins spécifiques de chaque enfant. Une forme de médecine naturelle sur mesure, transmise de mère en enfant.Ainsi, derrière ce geste ancestral qu’est l’allaitement, se cache une science de haute précision, encore en grande partie mystérieuse. Et l’on découvre peu à peu que le corps humain, sans bruit, ajuste tout… même le lait, au sexe de l’enfant.L'activité sexuelle aide-t-elle vraiment à dormir ?
02:23|Le lien entre sexualité et sommeil fascine autant qu’il interroge. Beaucoup de personnes rapportent mieux dormir après un rapport sexuel, mais que dit réellement la science ? Est-ce un simple ressenti ou un véritable phénomène physiologique ?De plus en plus d’études tendent à confirmer que l’activité sexuelle, et en particulier l’orgasme, peut favoriser un meilleur sommeil, parfois de façon comparable, voire supérieure, à certains somnifères légers.Lors d’un rapport sexuel, plusieurs mécanismes physiologiques se mettent en place. Pendant l’orgasme, le cerveau libère un cocktail de neurohormones : ocytocine (hormone de l’attachement et de la détente), prolactine (associée à la sensation de satiété sexuelle et à la somnolence), ainsi qu’une diminution du taux de cortisol, l’hormone du stress. Cette combinaison favorise naturellement un état de relaxation propice à l’endormissement.Une étude australienne de 2019, menée par le Dr Michele Lastella de l’Université de Central Queensland, a exploré ce phénomène. L’équipe a interrogé 460 adultes : 64 % des participants déclaraient qu’après un rapport sexuel avec orgasme, leur qualité de sommeil s’améliorait nettement. L’effet était encore plus marqué chez les couples ayant une vie sexuelle régulière.Plus récemment, une étude publiée en 2022 dans Frontiers in Public Health a montré, à partir de mesures objectives (actimétrie et questionnaires), que les participants ayant eu une activité sexuelle avec orgasme s’endormaient en moyenne 15 à 20 minutes plus rapidement, et bénéficiaient d’un sommeil plus profond, comparé aux nuits sans activité sexuelle.Faut-il en conclure que l’orgasme est plus thérapeutique que les médicaments ? Il convient de nuancer. Si l’effet apaisant de l’activité sexuelle est réel, il ne remplace pas un traitement médical adapté en cas d’insomnie chronique sévère. Toutefois, pour les troubles du sommeil légers ou modérés liés au stress ou à l’anxiété, il peut représenter une approche naturelle, sans effets secondaires.Autre point intéressant : cet effet bénéfique s’observe aussi bien après des rapports sexuels en couple qu’après la masturbation, selon une étude de 2016 par Brody et Krüger, publiée dans Sleep and Biological Rhythms. Cela confirme que c’est bien le relâchement neuro-hormonal lié à l’orgasme qui agit.En résumé, l’activité sexuelle — avec orgasme — constitue un véritable levier naturel pour favoriser un sommeil de qualité. Sans se substituer aux traitements médicaux en cas de pathologies, elle offre une stratégie complémentaire, agréable et accessible, pour favoriser l’endormissement et améliorer la récupération nocturne.Pourquoi avons-nous parfois un trou de mémoire ?
02:36|Qui n’a jamais vécu ce moment déconcertant : le mot sur le bout de la langue, le nom d’un collègue qui échappe soudain, le souvenir d’une tâche à accomplir qui se volatilise. Ces "trous de mémoire", bien que banals, intriguent depuis longtemps neuroscientifiques et psychologues.Une récente méta-analyse, parue dans la revue Trends in Cognitive Sciences, apporte un nouvel éclairage. En compilant les résultats de 80 études, les chercheurs ont identifié des mécanismes cérébraux bien spécifiques à l’origine de ces instants de vide mental. Et l’une des découvertes majeures est que ces moments ne sont pas des erreurs du cerveau, mais au contraire, une fonction naturelle de notre esprit.Première révélation : ces "trous de mémoire" ou épisodes de pensée diffuse occupent jusqu’à 20 % de notre temps d’éveil ! Ils surviennent lorsque notre attention se relâche temporairement, souvent à notre insu.Sur le plan neurologique, ces instants correspondent à une modification de l’activité du réseau du mode par défaut (Default Mode Network, DMN), un ensemble de régions cérébrales impliquées dans la réflexion intérieure, l’auto-évaluation et le vagabondage mental. Quand ce réseau prend le dessus, l’activité dans les circuits liés à l’attention et à la mémoire de travail diminue. Résultat : un décalage temporaire dans notre capacité à accéder aux souvenirs ou aux informations immédiates.Autrement dit, pendant ces brefs moments, notre cerveau bascule en mode introspectif ou "repos cognitif", et cela peut provoquer un trou de mémoire. C’est un phénomène physiologique normal — et même utile ! Il permettrait au cerveau de se régénérer, de consolider des souvenirs ou de favoriser la créativité.L’étude souligne également que ces épisodes sont plus fréquents en situation de fatigue, de stress ou de surcharge cognitive. Le manque de sommeil, par exemple, augmente l’instabilité de l’attention et rend les trous de mémoire plus probables.Enfin, les chercheurs rappellent que ces oublis sont rarement un signe de déclin cognitif chez l’adulte en bonne santé. Ils font partie du fonctionnement naturel de notre cerveau. Néanmoins, s’ils deviennent excessivement fréquents ou s’accompagnent d’autres troubles cognitifs, il est conseillé de consulter un spécialiste.En résumé, grâce à cette analyse approfondie, on comprend mieux que nos trous de mémoire sont liés à un rééquilibrage dynamique de l’activité cérébrale — un phénomène naturel et même essentiel à notre équilibre mental.Pourquoi dit-on que la cuisson au barbecue est nocive pour la santé ?
02:20|L’arrivée des beaux jours rime souvent avec barbecue. Mais derrière ce plaisir convivial se cachent des risques pour la santé, bien documentés par la recherche médicale.Le principal danger réside dans la formation de composés chimiques toxiques lors de la cuisson à haute température. Lorsque les graisses de la viande fondent et tombent sur les braises, elles génèrent de la fumée. Cette fumée contient des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), substances classées cancérogènes probables par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Ces HAP se déposent ensuite sur les aliments.De plus, la cuisson de la viande à des températures élevées entraîne la formation de amines hétérocycliques (AHC). Ces molécules se créent lors de la réaction entre les acides aminés et les sucres présents dans la viande. Elles sont elles aussi considérées comme cancérogènes.Mais ce n’est pas qu’une théorie. Une étude majeure publiée en 2005 dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention par le Dr Kristin Anderson, épidémiologiste à l’université du Minnesota, a suivi plus de 62 000 femmes. Résultat : celles qui consommaient régulièrement de la viande bien cuite au barbecue avaient un risque de cancer du sein augmenté de 54 % par rapport aux femmes qui en consommaient peu ou pas.Les risques concernent aussi d’autres cancers : colorectal, pancréas, prostate… Plusieurs études épidémiologiques ont montré une corrélation entre une consommation fréquente de viande grillée et une augmentation de ces cancers.Autre point préoccupant : les HAP ne se contentent pas d’augmenter le risque de cancer. Ils peuvent aussi avoir des effets sur le système cardiovasculaire et entraîner des inflammations chroniques. Quant aux AHC, ils peuvent endommager l’ADN des cellules, un mécanisme clé dans le développement tumoral.Faut-il pour autant bannir le barbecue ? Pas nécessairement. Il est possible de réduire ces risques en adoptant quelques précautions :éviter de carboniser les aliments,cuire à une température plus modérée,mariner la viande, ce qui réduit la formation d’AHC,privilégier les légumes grillés, beaucoup moins concernés par ces composés toxiques.En résumé, la cuisson au barbecue expose à des substances cancérogènes connues. La recherche médicale, comme l’étude de l’université du Minnesota, démontre que leur consommation répétée augmente significativement le risque de cancer. En adaptant ses pratiques, on peut cependant continuer à profiter de ces moments en limitant les dangers.Fumer du tabac à rouler est-il moins nocif pour la santé ?
01:31|Non, fumer du tabac à rouler n’est pas moins nocif pour la santé — au contraire, il peut même être plus dangereux que le tabac industriel en cigarettes prêtes à l’emploi.Voici pourquoi :Absence de filtres efficacesBeaucoup de fumeurs de tabac à rouler utilisent des filtres basiques, voire pas de filtre du tout. Résultat : une plus grande quantité de goudrons, de monoxyde de carbone et de particules fines est inhalée.Plus forte concentration de substances toxiquesDes études ont montré que la fumée de tabac à rouler contient souvent plus de nicotine, de goudrons et de métaux lourds que celle des cigarettes manufacturées. Selon une étude publiée dans Addiction Biology, les fumeurs de tabac à rouler inhalent en moyenne 36% de plus de nicotine et 27% de plus de goudrons par cigarette que les fumeurs de cigarettes industrielles.Mauvaises pratiques d'inhalationLe tabac à rouler demande plus d'effort pour être fumé : les bouffées sont souvent plus longues et plus profondes, ce qui expose les poumons à davantage de substances nocives. Une recherche de l’Université de Bath a montré que les cigarettes roulées sont associées à une augmentation de 70% du risque de cancer du poumon par rapport aux cigarettes classiques.Fausse impression de "moindre danger"Parce que c’est "fait main" et parfois associé à une image plus "naturelle", certains pensent que c’est moins toxique. Mais les feuilles de tabac à rouler contiennent les mêmes additifs dangereux, et la combustion génère les mêmes substances cancérigènes.En résumé : rouler sa cigarette n’atténue pas les risques. Sur le plan sanitaire, c’est au moins aussi nocif que de fumer des cigarettes classiques — et souvent plus.Qu’est-ce que l’érotophobie ?
02:15|Le mot peut sembler technique, mais le phénomène qu’il désigne est bien plus courant qu’on ne l’imagine. L’érotophobie, du grec eros (le désir, l’amour) et phobos (la peur), désigne littéralement la peur ou l’aversion envers tout ce qui touche à la sexualité. Elle ne se réduit pas à une simple gêne passagère : c’est un véritable trouble qui peut impacter la qualité de vie et la santé mentale.Il faut distinguer l’érotophobie en tant que phobie clinique — une peur intense et irrationnelle pouvant provoquer crises d’angoisse et évitement — d’une forme plus diffuse et sociale. Dans ce second cas, on parle d’une attitude érotophobe : un malaise chronique face à la sexualité, aux discussions sur le sujet, aux représentations sexuelles ou même à son propre corps.Les manifestations varient selon les individus. Certaines personnes évitent les contacts intimes ou refusent de s’exprimer sur leur sexualité. D’autres éprouvent de la honte ou de la culpabilité à ressentir du désir. Cela peut entraîner des blocages relationnels, des difficultés conjugales ou des troubles sexuels (tels que le vaginisme, la dysfonction érectile ou l’anorgasmie).Mais d’où vient cette peur ? L’origine est souvent multifactorielle. L’éducation joue un rôle clé : un cadre familial répressif, une culture marquée par des tabous sexuels, ou une absence d’éducation sexuelle positive peuvent ancrer des peurs profondes. Les expériences traumatiques — comme les abus sexuels ou des relations marquées par la violence — en sont une autre cause majeure.Au niveau sociétal, l’érotophobie est alimentée par des discours culpabilisants et des représentations négatives de la sexualité. Dans certaines cultures, le corps et le plaisir sont perçus comme des sujets honteux. Cette stigmatisation collective renforce le repli sur soi et l’évitement.Les conséquences sur la santé mentale sont significatives : anxiété, dépression, troubles de l’estime de soi. Sur le plan physique, une sexualité inhibée peut perturber l’équilibre hormonal et nuire au bien-être global.Heureusement, l’érotophobie se soigne. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est souvent recommandée : elle aide à déconstruire les croyances négatives et à affronter progressivement les situations anxiogènes. La sexothérapie, les groupes de parole et une éducation sexuelle bienveillante jouent aussi un rôle essentiel.En brisant les tabous et en valorisant une approche positive et respectueuse de la sexualité, on peut progressivement libérer la parole… et les esprits.