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Choses à Savoir SANTE

Pourquoi ne faut-il pas s'insérer des piles dans le pénis ?

Les médecins du service d'urologie de l'hôpital de Victoria (Australie) rencontrent souvent des cas où des patients insèrent divers objets dans leur urètre pour des raisons d'auto-satisfaction. Parmi les objets extraits, on trouve des fils électriques, des couverts et des vis métalliques. Un cas récent impliquait un homme de 72 ans qui avait inséré trois piles bouton de 1,5 cm dans son urètre, causant des douleurs intenses.


Risques et intervention médicale

Les piles bouton, étant corrosives, peuvent provoquer une liquéfaction et une nécrose des tissus lorsqu'elles sont insérées dans l'urètre, nécessitant un retrait d'urgence pour éviter des lésions supplémentaires. Dans ce cas précis, la pile la plus éloignée avait noirci, indiquant une décharge corrosive continue. Initialement, les médecins ont tenté de retirer les piles avec divers outils, mais sans succès. L'homme a ensuite été transféré en salle d'opération, où les piles ont été retirées par guidage cystoscopique après une administration d'antibiotiques intraveineux pour prévenir la gangrène.


Complications post-opératoires

Dix jours après sa sortie de l'hôpital, le patient est retourné aux urgences avec un pénis enflé et des écoulements purulents. Une nouvelle intervention a révélé une nécrose étendue des tissus sur 8 cm, nécessitant une uréthrectomie partielle et l'excision des tissus nécrosés. En raison de la complexité de la blessure, une reconstruction urétrale pénienne par greffe a été jugée trop complexe, et il a été décidé de ne pas poursuivre la reconstruction du pénis.


Conclusion

Ce cas souligne les dangers extrêmes associés à l'insertion de piles dans l'urètre, qui peut entraîner des complications sévères, y compris des brûlures chimiques, des infections, et des nécroses nécessitant des interventions chirurgicales majeures. Les objets étrangers insérés dans le corps doivent être évités à tout prix, et toute personne ayant de telles pratiques devrait chercher de l'aide médicale et psychologique pour prévenir de graves conséquences pour la santé.


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  • Pourquoi les femmes prennent-elles souvent du ventre autour de 45 ans ?

    02:18|
    Vers 45 ans, de nombreuses femmes remarquent une transformation subtile mais tenace de leur silhouette : la graisse semble se déplacer et s’accumuler au niveau du ventre. Ce phénomène, souvent source de frustration, n’est pourtant pas une question de volonté ou d’alimentation excessive. Il s’agit avant tout d’un changement hormonal profond, lié à la ménopause et à la transition qui la précède, la périménopause.Jusqu’à la quarantaine, les œstrogènes – hormones féminines majeures – jouent un rôle protecteur contre l’accumulation de graisses abdominales. Ils favorisent plutôt le stockage des graisses sur les hanches, les cuisses et les fesses, ce qu’on appelle la répartition gynoïde. Mais à l’approche de la ménopause, la production d’œstrogènes chute brutalement. En réponse, l’organisme modifie son mode de stockage : les graisses se logent désormais dans la région abdominale, autour des organes internes. Ce type de graisse, dite viscérale, n’est pas seulement esthétique : elle est aussi métaboliquement active et peut influencer la santé cardiovasculaire et métabolique.En parallèle, d’autres facteurs s’ajoutent. Le métabolisme de base ralentit naturellement avec l’âge, c’est-à-dire que le corps brûle moins de calories au repos. Une femme de 45 ans dépense souvent 200 à 300 calories de moins par jour qu’à 25 ans, simplement à cause d’une baisse de la masse musculaire. Si l’alimentation et l’activité physique ne changent pas, cette différence se traduit progressivement par une prise de poids.Le stress et le sommeil perturbé, fréquents à cette période de la vie, aggravent le phénomène. Le cortisol, hormone du stress, favorise lui aussi le stockage des graisses abdominales. De plus, certaines femmes dorment moins bien ou moins longtemps, ce qui dérègle la production de leptine et de ghréline — les hormones qui contrôlent la faim et la satiété. Résultat : on mange un peu plus, on bouge un peu moins, et la ceinture abdominale s’épaissit.La bonne nouvelle, c’est que cette évolution n’est pas une fatalité. Une activité physique régulière, notamment combinant cardio et renforcement musculaire, aide à maintenir la masse maigre et à réguler les hormones. Une alimentation riche en fibres, protéines et bonnes graisses limite aussi le stockage.En résumé, le ventre qui s’arrondit autour de 45 ans n’est pas un signe de laisser-aller, mais le reflet d’une profonde adaptation hormonale. Comprendre ce mécanisme, c’est déjà reprendre le contrôle de son corps.
  • Pourquoi l'expression “patient zéro” est-elle le fruit d'une erreur ?

    02:19|
    L’expression « patient zéro », aujourd’hui entrée dans le langage courant pour désigner la première personne infectée lors d’une épidémie, est en réalité née d’une simple… erreur de lecture. Une confusion typographique qui, par un étrange hasard, a fini par s’imposer dans le vocabulaire médical, médiatique et populaire du monde entier.L’histoire remonte à 1984, au tout début de l’épidémie de sida. À cette époque, les chercheurs du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), aux États-Unis, tentaient de comprendre comment le virus — encore mal connu — se transmettait. Dans le cadre d’une vaste enquête épidémiologique, ils analysèrent les cas de plusieurs dizaines d’hommes homosexuels contaminés à travers le pays. Parmi eux figurait Gaëtan Dugas, un steward canadien d’Air Canada, qui voyageait beaucoup et avait eu de nombreux partenaires sexuels.Pour suivre la propagation du virus, les épidémiologistes avaient attribué à chaque patient un code : LA1, LA2, etc., pour ceux de Los Angeles. Dugas, lui, vivait à l’extérieur de la Californie : on le désigna donc comme “Patient O”, pour Out of California. Cette lettre “O” signifiait simplement qu’il n’était pas originaire de cet État. Mais lors de la rédaction du rapport, la majuscule “O” fut confondue avec un zéro : “Patient 0”.Cette petite erreur allait avoir des conséquences énormes. Les journalistes, découvrant ce mystérieux « patient zéro », y virent aussitôt le point de départ du sida, “l’homme qui avait apporté la maladie en Amérique”. Le terme frappa les esprits, car il offrait une image claire et dramatique : celle d’un individu unique à l’origine d’une catastrophe mondiale. Dugas fut injustement stigmatisé, présenté comme un “super-contaminateur”, alors qu’on sait aujourd’hui qu’il n’a ni déclenché ni propagé seul l’épidémie — le VIH circulait déjà aux États-Unis avant ses premiers voyages.Depuis, l’expression « patient zéro » s’est généralisée pour désigner le premier cas connu d’une infection, qu’il s’agisse d’Ebola, du SRAS ou du Covid-19. Pourtant, le vrai sens original de cette formule n’avait rien à voir avec le “premier infecté” : il s’agissait simplement d’un code géographique mal lu.Ainsi, ce terme devenu universel est né d’une erreur de transcription, amplifiée par la soif médiatique d’un récit simple et symbolique. Une erreur devenue mythe, qui rappelle combien une petite confusion peut parfois influencer durablement la mémoire collective.
  • Pourquoi a-t-on des frissons quand on a de la fièvre ?

    02:40|
    Lorsque nous avons de la fièvre, notre corps déclenche un phénomène typique : les frissons. Ces tremblements involontaires, souvent accompagnés d’une sensation de froid intense, sont en réalité un mécanisme de défense sophistiqué du corps pour lutter contre l’infection.Tout commence dans l’hypothalamus, la zone du cerveau qui agit comme un « thermostat biologique ». Lorsqu’un virus, une bactérie ou une toxine pénètre dans l’organisme, le système immunitaire réagit en libérant des substances appelées pyrogènes. Ces molécules, comme les interleukines ou les prostaglandines, circulent dans le sang et informent l’hypothalamus qu’il faut relever la température corporelle. L’objectif est clair : ralentir la multiplication des agents pathogènes, qui se développent mal dans un environnement plus chaud, et stimuler les défenses immunitaires.L’hypothalamus fixe alors un nouveau « point de consigne » plus élevé — par exemple 39 °C au lieu de 37 °C. Mais comme la température réelle du corps est encore inférieure à cette nouvelle cible, le cerveau interprète la situation comme un refroidissement brutal. C’est pourquoi nous ressentons soudainement un froid intense, même si notre température mesurée est déjà au-dessus de la normale.Pour atteindre ce nouveau seuil, le corps déclenche toute une série de réactions : les vaisseaux sanguins se contractent à la surface de la peau pour limiter les pertes de chaleur, provoquant une sensation de peau froide et pâle. Puis viennent les frissons : les muscles se contractent rapidement et de façon répétée, produisant de la chaleur par le mouvement. C’est une véritable combustion interne — ces contractions musculaires peuvent multiplier la production de chaleur par cinq ou six. En parallèle, on se recroqueville, on cherche une couverture, on grelotte… tout cela vise à réchauffer le corps.Une fois la température corporelle alignée avec le nouveau réglage de l’hypothalamus, les frissons cessent. Plus tard, lorsque la fièvre redescend, le cerveau abaisse à nouveau le point de consigne. Cette fois, c’est l’inverse : nous avons trop chaud, nous transpirons abondamment pour évacuer la chaleur.Ainsi, les frissons ne sont pas un signe de faiblesse, mais un signal que notre organisme se bat. Ils traduisent la mise en marche d’un système de régulation millénaire, conçu pour rendre notre corps temporairement inhospitalier aux microbes. En somme, trembler de froid quand on a de la fièvre, c’est simplement la preuve que notre thermostat intérieur fait son travail.
  • Pourquoi certaines femmes veulent faire disparaître leurs règles ?

    02:07|
    La ménorexie, un terme encore peu connu du grand public, désigne un trouble alimentaire étroitement lié à l’obsession de la minceur et à la peur de la menstruation. Il combine les mécanismes psychologiques de l’anorexie mentale avec un objectif physiologique précis : faire disparaître les règles.Le mot vient de la contraction de ménorrhée (les menstruations) et anorexie. Il décrit le comportement de certaines femmes — souvent jeunes — qui restreignent volontairement leur alimentation afin d’atteindre un poids si faible que leur cycle menstruel s’interrompt. Cette disparition des règles, appelée aménorrhée secondaire, survient lorsque le corps n’a plus suffisamment de réserves énergétiques pour assurer une fonction reproductive normale. Le cerveau, via l’hypothalamus, réduit alors la production de gonadotrophines, les hormones qui contrôlent l’ovulation.Ce phénomène, décrit dans plusieurs études de médecine du sport et de psychologie clinique (notamment dans The Journal of Adolescent Health, 2022), touche particulièrement les jeunes femmes perfectionnistes, sportives ou soumises à une forte pression esthétique. Il s’inscrit dans ce que les chercheurs appellent parfois la triade de la femme athlète : troubles alimentaires, aménorrhée et baisse de densité osseuse. L’absence de règles devient pour certaines un signe de “succès” dans le contrôle du corps, renforçant un cercle vicieux psychologique.Mais cette privation n’est pas sans conséquences. Sur le plan biologique, la baisse du taux d’œstrogènes provoque une fragilisation osseuse (risque d’ostéoporose précoce), une fatigue chronique, des troubles du sommeil et une diminution de la fertilité. Le métabolisme ralentit, la température corporelle chute, la peau s’assèche. À long terme, le cœur et le système immunitaire peuvent aussi être affectés.Sur le plan psychologique, la ménorexie révèle souvent une relation profondément perturbée au corps. La disparition des règles est vécue comme une victoire sur la féminité biologique, mais aussi comme une fuite du passage à l’âge adulte. Les personnes concernées oscillent entre fierté du contrôle et peur panique de reprendre du poids ou de voir leurs règles revenir.Le traitement repose sur une approche pluridisciplinaire : prise en charge nutritionnelle, suivi hormonal et thérapie psychologique. L’objectif n’est pas seulement de restaurer le cycle menstruel, mais aussi de reconstruire une relation plus apaisée au corps et à la féminité.En résumé, la ménorexie n’est pas un simple “caprice alimentaire” : c’est un signal d’alarme physiologique et psychique, où le corps exprime par le silence des règles la violence du contrôle qu’on lui impose.
  • Pourquoi faut-il ajouter du sel dans l’eau de cuisson des œufs ?

    02:27|
    La réponse, loin d’être une simple astuce de grand-mère, s’appuie sur des phénomènes chimiques bien établis.Lorsqu’on plonge un œuf dans l’eau chaude, la chaleur dénature les protéines du blanc, principalement l’albumine. Ce processus transforme les longues chaînes protéiques en un réseau solide : c’est la coagulation. Or, cette réaction dépend fortement de la température, du pH… et de la présence d’ions dans le milieu. Le sel, c’est-à-dire le chlorure de sodium, modifie justement cet environnement ionique. Les ions sodium (Na⁺) et chlorure (Cl⁻) interagissent avec les charges électriques portées par les protéines et facilitent leur agrégation. Résultat : le blanc coagule plus rapidement et plus uniformément, surtout lorsque la coquille présente une microfissure.Ce phénomène a été confirmé par le chercheur et vulgarisateur Harold McGee, spécialiste de la chimie culinaire : un milieu salin accélère la solidification des protéines d’albumine au contact de la chaleur. Cela explique pourquoi, lorsqu’un œuf fendille légèrement pendant la cuisson, le blanc ne s’échappe pas complètement : il “gèle” presque instantanément au contact de l’eau salée. On obtient ainsi un effet de “colmatage naturel” : le sel favorise la formation d’un petit bouchon de protéines cuites qui scelle la fissure et préserve l’intégrité de l’œuf.Ce rôle réparateur du sel est purement chimique : la concentration saline augmente la vitesse de coagulation et empêche la fuite prolongée du blanc dans l’eau bouillante. Il s’agit d’une sorte de réaction d’urgence du système protéique face à un choc thermique. Sans sel, l’albumine se disperse davantage avant de se figer, créant les filaments blancs qui flottent dans la casserole.En revanche, contrairement à une idée très répandue, le sel n’a aucun effet sur la facilité d’épluchage. Ce point dépend d’autres facteurs : l’âge de l’œuf (un œuf un peu plus vieux s’écaille mieux à cause de son pH plus élevé), le choc thermique (un bain d’eau froide après cuisson facilite le décollement de la membrane), et le mode de cuisson (commencer dans l’eau bouillante améliore l’écaillage).Pour tirer parti de ses effets réels, il suffit d’ajouter environ une cuillère à café de sel par litre d’eau. Au-delà, le gain est nul. Cette concentration suffit à modifier l’équilibre ionique de l’eau et à optimiser la coagulation. En somme, ajouter du sel à l’eau des œufs, ce n’est pas une superstition : c’est une application simple et élégante de la chimie des protéines.
  • Pourquoi n’a-t-on plus faim après avoir cuisiné ?

    02:15|
    « Perdre l’appétit » pendant ou juste après avoir cuisiné vient d’un faisceau de mécanismes sensoriels, hormonaux et cognitifs qui se renforcent entre eux.Habituation sensorielle et “satiation spécifique”À force d’être exposé aux mêmes odeurs et vapeurs pendant 20–60 minutes, le cerveau s’y habitue. L’odorat “baisse le volume” (habituation), la salivation diminue, l’envie pour ce plat précis décroît : c’est la “satiation spécifique aux propriétés sensorielles”. Résultat : le même plat excite moins que s’il arrivait soudain sous votre nez. Parfois, on n’a plus envie que d’un goût radicalement différent (frais/acide si on a cuisiné gras et chaud).“Satiété par procuration” via les sensLes sens déclenchent une phase céphalique digestive (avant même de manger) : petites sécrétions d’insuline, de sucs gastriques, activation vagale. Une exposition prolongée (regarder, sentir, goûter en cours de route) suffit à envoyer des micro-signaux de “déjà mangé”, réduisant la motivation à se mettre à table.Grignotage invisible et micro-dégustationsUne cuillère pour rectifier l’assaisonnement, un morceau “pour voir”, un bout de pain pour la sauce… Ces bouchées enregistrent peu consciemment mais comptent. Elles relèvent la glycémie, stimulent des hormones de satiété (CCK, GLP-1), et rasent le pic de faim initial.Fatigue et légère aversion olfactiveLa chaleur, la station debout, le bruit et la vigilance (éviter de rater la cuisson) fatiguent. Le stress léger et la chaleur corporelle élevée tendent à comprimer l’appétit à court terme. De plus, l’odeur concentrée dans la cuisine peut devenir écœurante à la longue, surtout pour les préparations grasses ou très aromatiques : petit début d’aversion conditionnée.Décision et contrôle cognitifCuisiner, c’est décider sans cesse (quantités, timing, assaisonnement). Cette charge cognitive réduit l’attention aux signaux internes (faim/pleine) et peut émousser le désir de manger. Une fois le plat prêt, on “décompresse” — l’envie retombe comme après un effort.TemporalitéOn commence à cuisiner au pic de faim… mais on mange 30–60 minutes plus tard. Entre-temps, les signaux hormonaux ont fluctué et la faim peut redescendre, d’autant plus si l’on a grignoté.Comment retrouver l’appétit au moment de servir• Aérez la cuisine, ouvrez une fenêtre : chassez les odeurs persistantes.• Faites une courte “coupure” de 5–10 minutes avant de manger : sortez de la pièce, buvez un verre d’eau fraîche.• Limitez les dégustations à des micro-tests (et notez-les mentalement).• Servez-vous à table (pas dans la cuisine), changez de lumière/ambiance : le contexte relance l’envie.• Ajoutez un élément de contraste au service (salade croquante acide, herbes fraîches, agrumes) pour réveiller le palais.En bref : odeurs prolongées + petites bouchées + fatigue et chaleur + charge mentale → moindre envie immédiate. Ce n’est pas anormal ; il suffit souvent d’un changement d’air et d’un peu de contraste pour que l’appétit revienne.
  • Quels sont les meilleurs aliments pour les sédentaires ?

    02:11|
    Dans un monde où beaucoup d’entre nous passent de longues heures assis — au bureau, devant l’écran ou au volant — adopter une alimentation adaptée devient un vrai levier de santé. Une récente étude de l’Université de Birmingham, publiée dans The Journal of Physiology, montre l’intérêt de certains composés alimentaires spécifiques pour contrer les effets négatifs du comportement sédentaire.Les chercheurs ont montré que chez 40 jeunes hommes en bonne santé — 20 « hautement entraînés » et 20 « moins entraînés » — la consommation d’un breuvage riche en flavanols (environ 695 mg) avant deux heures consécutives d’inactivité assise permettait de préserver la fonction endothéliale, c’est-à-dire la capacité des vaisseaux sanguins à se dilater. En revanche, le breuvage à faible teneur en flavanols (moins de 6 mg) ne protégeait pas. En clair, certains aliments peuvent aider nos artères à rester souples même lorsque l’on bouge peu.Que retenir pour les sédentaires ? Trois grandes familles d’aliments se distinguent.Les aliments riches en flavanols et polyphénols. Ce sont eux que l’étude met en avant : cacao, chocolat noir, thé vert ou noir, pommes, baies… Ces molécules végétales puissantes contribuent à une meilleure santé vasculaire. Pour quelqu’un qui reste souvent assis, en consommer régulièrement peut aider à préserver la circulation sanguine et limiter le risque cardiovasculaire.Les légumes colorés et les fruits riches en fibres et antioxydants. Même si l’étude se concentre sur les flavanols, elle s’inscrit dans un schéma plus large. Les légumes-feuilles (épinards, kale), les betteraves, les fruits rouges et les agrumes soutiennent la régulation du métabolisme et limitent l’inflammation chronique souvent accentuée par la sédentarité.Les bonnes graisses et les protéines modérées. Chez les personnes peu actives, le métabolisme des graisses ralentit. Mieux vaut donc miser sur les acides gras insaturés (huile d’olive, noix, avocat) et les protéines maigres (poissons, légumineuses) plutôt que sur les graisses saturées qui favorisent la prise de poids.En conclusion, même sans activité physique intense, votre alimentation peut devenir un allié précieux. Les aliments riches en flavanols, comme l’a montré l’étude de l’Université de Birmingham, aident à maintenir un système vasculaire sain malgré la sédentarité. C’est une forme de protection nutritionnelle simple, mais scientifiquement prouvée.
  • Pourquoi le nez coule quand on mange épicé ?

    02:14|
    Lorsqu’on mange un plat épicé, la principale responsable s’appelle la capsaïcine. C’est la molécule contenue dans le piment qui provoque cette sensation de brûlure. Contrairement à une idée reçue, elle ne chauffe pas réellement : elle trompe les récepteurs thermiques situés dans la bouche et le nez. Ces récepteurs, appelés TRPV1, détectent normalement la chaleur. Mais la capsaïcine les active artificiellement, comme si ta bouche était en feu. Ton cerveau interprète alors ce signal comme une agression thermique, et déclenche une série de réactions de défense.Par réflexe, ton organisme cherche à se protéger et à se refroidir. D’abord, les vaisseaux sanguins des muqueuses se dilatent. Ensuite, les glandes situées dans le nez et les sinus se mettent à produire davantage de mucus. Ce mucus, ou écoulement nasal, a pour but d’évacuer les substances irritantes — ici, la capsaïcine — et de calmer l’inflammation locale. C’est ce qu’on appelle une rhinorrhée gustative, un mot savant pour désigner ce nez qui coule lorsqu’on mange épicé.Ce réflexe est proche de celui déclenché par un rhume, mais les causes sont différentes. Dans un rhume, le nez coule à cause d’une infection virale : le système immunitaire libère des médiateurs chimiques pour combattre le virus. Ici, aucune infection : seulement une irritation chimique. C’est une réaction nerveuse et réflexe, pas immunitaire.Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à cette réaction. L’âge, la génétique ou la fréquence de consommation d’aliments épicés peuvent influencer la réponse du corps. Chez les amateurs de piment, une forme de tolérance se développe : leurs récepteurs TRPV1 deviennent moins sensibles, et le nez coule moins avec le temps.Enfin, ce phénomène n’est pas nuisible, bien au contraire. En stimulant les glandes salivaires et les muqueuses, la capsaïcine favorise la sécrétion de mucus, ce qui aide à nettoyer les voies respiratoires. En somme, si ton nez coule après un repas épicé, ce n’est pas un bug du corps, mais une réaction de protection parfaitement naturelle, héritée de millions d’années d’évolution pour nous défendre… des plats trop ardents.
  • Pourquoi beaucoup de médecins de la Rome antique étaient-ils des esclaves ?

    02:27|
    Cette réalité surprend aujourd’hui, car on imagine le médecin comme une figure respectée, savante, au service du bien commun. Mais à Rome, la médecine n’avait pas ce prestige. C’était un métier utile, certes, mais considéré comme manuel, presque servile. Les citoyens romains libres, surtout les plus aisés, voyaient mal l’idée d’un homme libre penché sur un malade ou manipulant le corps d’autrui. Ce rôle était donc souvent confié à des esclaves instruits, souvent d’origine grecque.Les Grecs étaient alors réputés pour leurs connaissances dans les sciences et la philosophie, et beaucoup avaient été réduits en esclavage après les conquêtes romaines. Parmi eux, certains maîtrisaient les textes d’Hippocrate, de Galien ou d’Aristote. Rome, pragmatique, récupéra ce savoir à sa manière. Un riche patricien pouvait ainsi posséder un esclave formé à la médecine, chargé de soigner la maisonnée, les enfants, les domestiques et parfois même les voisins. Cet esclave, s’il s’avérait compétent, gagnait en considération et pouvait être affranchi, devenant un « médecin affranchi ». Mais son origine servile restait souvent un stigmate social.Dans les grandes familles, on formait même des esclaves spécialement pour ce rôle. On les instruisait dans des écoles de médecine grecques, ou on les plaçait en apprentissage auprès d’un médecin expérimenté. Ces hommes (et parfois ces femmes) devenaient les « medici » du domaine, au même titre qu’un cuisinier ou qu’un scribe. Ils soignaient les blessures, préparaient des onguents, réalisaient des saignées et suivaient les accouchements. Leur valeur économique était telle qu’un médecin esclave pouvait coûter très cher sur le marché.Il faut aussi se rappeler que la médecine romaine était très pragmatique : plus proche de la pratique que de la théorie. Le prestige allait plutôt aux philosophes, aux juristes, aux orateurs. Le médecin, lui, touchait les corps — et cela le plaçait dans une catégorie inférieure. Il n’exerçait son art que par tolérance sociale, pas par reconnaissance.Pourtant, certains d’entre eux réussirent à s’élever. Le plus célèbre, Galien, né libre mais influencé par cette tradition gréco-romaine, fit carrière auprès des empereurs. D’autres, affranchis ou anciens esclaves, devinrent riches et respectés, preuve que la compétence pouvait parfois transcender le statut.Ainsi, dans la Rome antique, le savoir médical circulait grâce à des esclaves savants. Ce paradoxe dit beaucoup de cette société : c’est au cœur même de la servitude que Rome a puisé une partie de son savoir scientifique.