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Choses à Savoir SANTE

Pourquoi les températures très élévées ou très basses sont-elles néfastes pour le cœur ?

Les températures extrêmes, qu'elles soient très chaudes ou très froides, peuvent avoir des effets néfastes sur la santé cardiovasculaire. Voici une explication détaillée, appuyée par des études scientifiques :


Températures très chaudes et santé cardiovasculaire


1. Stress thermique et déshydratation :

  - Par temps très chaud, le corps doit travailler plus dur pour maintenir une température interne stable. Cela entraîne une augmentation de la charge de travail du cœur.

  - La déshydratation, fréquente en période de chaleur intense, réduit le volume sanguin, ce qui oblige le cœur à battre plus vite et plus fort pour maintenir la pression artérielle et la circulation sanguine adéquate .


2. Augmentation de la viscosité du sang :

  - La chaleur peut entraîner une augmentation de la viscosité du sang, rendant sa circulation plus difficile et augmentant le risque de formation de caillots sanguins, ce qui peut provoquer des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC) .


3. Effets sur les électrolytes :

  - Une sudation excessive peut entraîner une perte d'électrolytes essentiels comme le sodium et le potassium, perturbant la fonction cardiaque et pouvant provoquer des arythmies .


Températures très froides et santé cardiovasculaire


1. Vasoconstriction :

  - Le froid provoque une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins) pour conserver la chaleur corporelle. Cela augmente la résistance vasculaire, ce qui oblige le cœur à travailler plus dur pour pomper le sang à travers des vaisseaux plus étroits .


2. Augmentation de la pression artérielle :

  - L’augmentation de la pression artérielle due à la vasoconstriction peut surcharger le cœur, surtout chez les personnes ayant des antécédents d’hypertension ou d’autres maladies cardiovasculaires .


3. Effets sur la coagulation sanguine :

  - Les températures froides peuvent également augmenter la coagulation sanguine, ce qui augmente le risque de formation de caillots et d'événements cardiaques tels que les crises cardiaques et les AVC .


Études scientifiques soutenant ces effets


- Chaleur extrême : Une étude publiée dans le *Journal of the American Heart Association* a montré que les périodes de chaleur extrême augmentaient de manière significative le risque de mortalité cardiovasculaire, en particulier chez les personnes âgées et celles souffrant de maladies cardiaques préexistantes .

- Froid extrême : Une étude publiée dans le *British Medical Journal* a révélé que les périodes de froid intense étaient associées à une augmentation des admissions à l'hôpital pour des événements cardiaques tels que les crises cardiaques et les AVC .


Ces observations montrent que les températures extrêmes posent des risques importants pour la santé cardiovasculaire, en raison des effets physiologiques directs sur le cœur et les vaisseaux sanguins, ainsi que des complications métaboliques et hématologiques qui en résultent.


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  • Quelle est l’espérance de vie des cyclistes du Tour de France ?

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    Une étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a révélé que les cyclistes français ayant participé au Tour de France entre 1947 et 2012 bénéficient d'une espérance de vie supérieure de 6,3 ans par rapport à la population générale. Cette étude, présentée en 2013 lors du Congrès de la Société Européenne de Cardiologie à Amsterdam, a analysé les données de 786 cyclistes français, représentant environ 30 % des participants au Tour de France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.  Les résultats ont montré une mortalité globale inférieure de 41 % chez ces cyclistes par rapport à la population générale. Plus précisément, la mortalité par cancer était réduite de 44 %, celle liée aux maladies cardiovasculaires de 33 %, et celle due aux affections respiratoires de 72 %.  Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette longévité accrue : 1. Hygiène de vie saine : Les cyclistes professionnels adoptent généralement des habitudes de vie saines, notamment une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. De plus, la majorité d'entre eux ne fument pas, réduisant ainsi les risques de maladies liées au tabagisme.  2. Pratique sportive continue : Beaucoup de ces athlètes maintiennent une activité physique même après la fin de leur carrière professionnelle, ce qui contribue à une meilleure santé globale et à une réduction des risques de maladies chroniques.  3. Accès aux soins médicaux : Le statut socio-économique souvent favorable des cyclistes professionnels leur permet un meilleur accès aux soins de santé, facilitant la prévention et le traitement précoce de diverses affections.  Concernant l'impact du dopage, l'étude a examiné les taux de mortalité sur différentes périodes correspondant à l'utilisation de substances spécifiques : les années 1950-1960 (amphétamines), les années 1970-1980 (stéroïdes anabolisants) et les années 1990-2000 (EPO et hormones de croissance). Les résultats n'ont pas montré de variation significative de la mortalité entre ces périodes. Cependant, en raison du manque de données précises sur l'étendue réelle du dopage et de la nature des substances utilisées, il est difficile de tirer des conclusions définitives sur son impact à long terme sur la santé et la longévité des cyclistes.  En conclusion, l'espérance de vie supérieure des cyclistes du Tour de France s'explique principalement par une hygiène de vie saine, une pratique sportive continue et un meilleur accès aux soins médicaux. Bien que le dopage ait été présent dans le cyclisme professionnel, les données actuelles ne permettent pas de déterminer son impact précis sur la longévité de ces athlètes.
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    Le gain de poids au niveau abdominal avec l'âge n'est pas le fruit du hasard. Ce phénomène, particulièrement fréquent, s'explique par des mécanismes biologiques spécifiques qui favorisent le stockage des graisses dans cette région plutôt qu’ailleurs.  1. Répartition hormonale des graissesLes hormones jouent un rôle clé dans la localisation des graisses. Chez les femmes, la ménopause entraîne une baisse des œstrogènes, une hormone qui favorise le stockage des graisses sur les hanches et les cuisses (répartition gynoïde). Après la ménopause, ce stockage devient androïde, favorisant l’accumulation de graisses autour du ventre. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone, qui aide à maintenir la masse musculaire et limite le stockage des graisses, conduit également à une accumulation abdominale. Le ventre est particulièrement sensible à ces changements car il possède une densité élevée de récepteurs hormonaux, notamment pour le cortisol (hormone du stress) et l’insuline, qui influencent directement le stockage des graisses.  2. Nature de la graisse abdominaleLa région abdominale est unique car elle stocke deux types de graisses : la graisse sous-cutanée (sous la peau) et la graisse viscérale (autour des organes internes). Avec l’âge, la proportion de graisse viscérale augmente. Ce type de graisse est métaboliquement actif et réagit fortement aux déséquilibres hormonaux, au stress et aux modifications métaboliques, ce qui explique pourquoi cette région est privilégiée pour le stockage des graisses.  3. Influence du cortisolLe cortisol, l’hormone du stress, joue un rôle majeur dans l’accumulation abdominale. Le ventre dispose de nombreux récepteurs au cortisol, ce qui le rend particulièrement réactif en cas de stress chronique. Avec l’âge, les niveaux de stress augmentent souvent, aggravant l’accumulation de graisses dans cette zone. 4. Ralentissement du métabolismeAvec l’âge, la masse musculaire diminue (sarcopénie), et le métabolisme basal ralentit. Le corps brûle donc moins de calories au repos, favorisant le stockage des excès caloriques sous forme de graisses, particulièrement dans l’abdomen. Cette localisation proche des organes vitaux pourrait être un vestige évolutif, garantissant une réserve d’énergie facilement mobilisable en cas de besoin. Le ventre grossit spécifiquement avec l’âge en raison d’une combinaison d’effets hormonaux, d’une accumulation accrue de graisse viscérale, et d’une réponse exacerbée au stress. D’autres régions du corps, comme les bras ou les jambes, sont moins sensibles à ces mécanismes car elles possèdent moins de récepteurs hormonaux et de capacité à stocker de la graisse viscérale. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une gestion du stress sont essentielles pour limiter cette accumulation et ses impacts sur la santé.
  • Comment le changement climatique influence-t-il les cycles de sommeil ?

    01:52|
    Le changement climatique, en provoquant une augmentation des températures nocturnes, perturbe significativement les cycles de sommeil humains. Des études récentes ont mis en évidence que des nuits plus chaudes, souvent appelées "nuits tropicales" lorsque les températures ne descendent pas en dessous de 20 °C, deviennent de plus en plus fréquentes, notamment en France. Par exemple, en 2024, Nice a enregistré soixante nuits consécutives de ce type, un phénomène exacerbé par le réchauffement climatique .La température ambiante joue un rôle crucial dans la régulation du sommeil. Pour favoriser un endormissement rapide et un sommeil réparateur, la température corporelle doit diminuer légèrement. Cependant, des températures nocturnes élevées entravent ce processus naturel, rendant l'endormissement plus difficile et fragmentant le sommeil. Une étude publiée dans *One Earth* a révélé que l'augmentation des températures nocturnes réduit la durée du sommeil, principalement en retardant l'endormissement, ce qui accroît la probabilité d'un sommeil insuffisant. Les personnes vivant dans des climats plus chauds perdent davantage de sommeil par degré de réchauffement, les personnes âgées, les femmes et les résidents de pays à faible revenu étant les plus touchés .Les conséquences sur la santé sont multiples. Un sommeil perturbé peut entraîner une diminution des fonctions cognitives, une altération de l'humeur et une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. De plus, la privation de sommeil affecte le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections. Les populations vulnérables, telles que les personnes âgées, les enfants et celles souffrant de maladies chroniques, sont particulièrement à risque. Par ailleurs, les travailleurs de nuit, souvent exposés à des environnements de travail inadaptés, peuvent voir leur santé davantage compromise en période de chaleur intense .Le réchauffement climatique a également des implications sur la santé mentale. La hausse des températures nocturnes peut entraîner une perte de sommeil, ce qui affecte la santé mentale et le bien-être général. Les troubles du sommeil sont associés à une augmentation de l'anxiété, de la dépression et d'autres problèmes de santé mentale. Ainsi, le changement climatique, en perturbant les cycles de sommeil, peut exacerber ces problèmes de santé mentale.Pour atténuer ces effets, il est essentiel de mettre en place des stratégies d'adaptation. L'amélioration de l'isolation des bâtiments, l'utilisation de systèmes de refroidissement efficaces et la végétalisation des zones urbaines peuvent contribuer à réduire les températures intérieures pendant la nuit. De plus, sensibiliser le public à l'importance de maintenir un environnement de sommeil frais et confortable est crucial. Les politiques publiques doivent également intégrer ces considérations pour protéger la santé des populations face aux défis posés par le changement climatique.En conclusion, le changement climatique, en augmentant les températures nocturnes, perturbe les cycles de sommeil, avec des répercussions significatives sur la santé physique et mentale. Il est impératif d'adopter des mesures d'adaptation pour atténuer ces impacts et préserver le bien-être des populations.
  • Les bains glacés sont-ils vraiment bons pour la santé ?

    02:04|
    Les bains glacés, souvent promus par des sportifs, influenceurs ou adeptes du bien-être, sont vantés pour leurs prétendus bienfaits : récupération musculaire, amélioration de la circulation sanguine, gestion du stress et renforcement du système immunitaire. Mais qu'en dit la science ?Récupération musculaireL’un des usages les plus populaires des bains glacés concerne la récupération musculaire après l’effort. Une méta-analyse publiée dans Sports Medicine (2016) a confirmé que l’immersion dans de l’eau froide (10-15 °C) réduit efficacement l’inflammation et les douleurs musculaires à court terme, en ralentissant la circulation sanguine et en diminuant l'œdème des tissus. Cependant, une étude dans le Journal of Physiology (2015) a souligné que cette pratique pourrait ralentir les adaptations musculaires et la croissance à long terme, car elle inhibe les processus inflammatoires nécessaires à la régénération naturelle des muscles.Circulation sanguine et inflammationLes bains glacés provoquent une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins), suivie d’une vasodilatation lorsqu’on sort de l’eau. Ces effets, étudiés dans European Journal of Applied Physiology (2007), peuvent temporairement améliorer la circulation sanguine périphérique. Cependant, les preuves sur des bénéfices durables pour la circulation ou la gestion systémique de l’inflammation restent limitées et controversées.Gestion du stress et bien-être mentalL’immersion dans l’eau froide stimule la libération d’hormones comme l’adrénaline et les endorphines. Une étude dans PLoS One (2014) a montré une amélioration immédiate de l’humeur grâce à l’augmentation de ces neurotransmetteurs. De plus, une recherche publiée dans Medical Hypotheses (2008) suggère que les bains glacés pourraient réduire les symptômes de dépression légère à modérée, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour en valider l’efficacité à long terme.Renforcement du système immunitaireL’idée que les bains glacés renforcent l’immunité a été popularisée par des figures comme Wim Hof. Une étude publiée dans PNAS (2014) a examiné l’impact de cette pratique combinée à des techniques de respiration sur l’activité immunitaire. Les participants ont montré une meilleure réponse immunitaire après une exposition contrôlée à une toxine bactérienne, mais ces résultats restent spécifiques à ce protocole et ne prouvent pas d'effets généralisables.ConclusionLes bains glacés présentent des bénéfices scientifiquement validés, notamment pour la récupération et le bien-être immédiat. Cependant, leurs effets à long terme sur la santé restent incertains. Avant d’intégrer cette pratique à votre routine, considérez vos objectifs personnels et consultez un professionnel, surtout si vous souffrez de problèmes cardiovasculaires.
  • Qu’est-ce que la lucidité terminale ?

    02:01|
    La lucidité terminale est un phénomène observé chez certaines personnes en fin de vie, caractérisé par un retour soudain et temporaire de la clarté mentale ou des capacités cognitives, souvent après une période prolongée de déclin dû à des maladies neurodégénératives ou psychiatriques.
  • Pourquoi notre cerveau divise-t-il les journées en chapitres ?

    02:26|
    Notre cerveau a une tendance naturelle à structurer nos expériences quotidiennes en séquences distinctes, ou « chapitres ». Cette organisation cognitive, mise en lumière par une étude dirigée par Alexandra De Soares et publiée dans Current Biology, joue un rôle essentiel dans notre mémoire et notre perception du temps.  L’étude explore un mécanisme clé : les « frontières d’événements ». Ces moments marquent des transitions entre différentes activités ou contextes dans une journée, comme passer d’une réunion à un déjeuner ou rentrer chez soi après le travail. Ces frontières sont essentielles pour notre cerveau, car elles lui permettent de segmenter la journée en blocs cohérents et digestes.  Les chercheurs ont montré que ces changements sont interprétés par des régions cérébrales spécifiques, notamment l’hippocampe et le cortex préfrontal. Ces structures sont connues pour leur rôle dans la mémoire épisodique, c’est-à-dire la capacité à se souvenir d’événements spécifiques dans leur contexte. Les frontières d’événements agissent comme des « points de repère » cognitifs, aidant à structurer nos souvenirs.  Pour tester cette hypothèse, Alexandra De Soares et son équipe ont demandé à des participants de regarder une série de vidéos contenant des changements marqués dans le scénario ou le contexte, comme un passage d’une scène d’intérieur à une scène extérieure. En parallèle, l’activité cérébrale des participants a été mesurée par IRM fonctionnelle. Les résultats ont révélé une augmentation de l'activité dans l'hippocampe chaque fois qu'une frontière d’événement était rencontrée, indiquant que le cerveau enregistrait ces transitions comme des points de division significatifs.  Ce processus a une fonction adaptative importante. Il permet de mieux organiser et stocker les informations dans notre mémoire à long terme. Par exemple, il est plus facile de se souvenir d’un voyage structuré en étapes — comme les différentes villes visitées — que d’un récit monotone sans transitions claires.  Cependant, ce découpage a aussi des implications sur notre perception du temps. Une journée riche en « chapitres » semble souvent plus longue, car chaque segment est mémorisé distinctement. À l’inverse, une journée routinière, avec peu de transitions, peut paraître floue et passer très vite.  En conclusion, cette étude illustre comment notre cerveau, grâce aux frontières d’événements, structure naturellement notre quotidien en chapitres pour optimiser la mémoire et donner du sens à nos expériences. Ce mécanisme est une pièce maîtresse de notre perception du monde et de notre identité.