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Choses à Savoir SANTE

Pourquoi le froid peut-il donner mal au ventre ?

Avoir mal au ventre lorsqu’il fait froid est un phénomène commun, qui s'explique par plusieurs mécanismes physiologiques.

 

Premièrement, le froid provoque une vasoconstriction, c’est-à-dire un rétrécissement des vaisseaux sanguins. Lorsqu’il fait froid, notre corps tente de conserver sa chaleur en redirigeant le flux sanguin vers les organes vitaux, comme le cœur et le cerveau, pour les protéger. En conséquence, la circulation sanguine vers le système digestif diminue, ce qui peut ralentir la digestion et provoquer des crampes abdominales, des douleurs, ou une sensation d’inconfort. Ce mécanisme est particulièrement sensible si vous êtes en pleine digestion, car votre système gastro-intestinal requiert un apport sanguin suffisant pour fonctionner correctement.

 

Deuxièmement, le froid peut également stimuler le système nerveux autonome, qui contrôle de nombreuses fonctions involontaires du corps, y compris les mouvements intestinaux. Une exposition soudaine au froid peut entraîner une augmentation du tonus nerveux sympathique, ce qui peut exacerber les contractions des muscles intestinaux et provoquer des douleurs ou des spasmes. C’est l’une des raisons pour lesquelles certaines personnes ressentent l’urgence de courir aux toilettes lorsqu’elles passent brusquement du chaud au froid.

 

Le froid peut aussi influencer la perception de la douleur. Des études ont montré que le froid rend le corps plus sensible aux signaux douloureux. Par exemple, une baisse de température cutanée peut accentuer la sensation de douleurs internes, y compris celles de l’abdomen.

 

Enfin, le stress lié au froid joue un rôle. Le froid est perçu comme une source de stress par le corps, qui libère alors des hormones de stress comme le cortisol. Ces hormones peuvent perturber la digestion et aggraver des conditions comme le syndrome de l’intestin irritable (SII), qui se manifeste souvent par des douleurs abdominales.

 

Une étude publiée dans The American Journal of Gastroenterology a même souligné que les personnes atteintes de troubles digestifs fonctionnels, comme le SII, sont particulièrement sensibles aux variations de température, car leur système digestif est déjà hyper-réactif.

 

En résumé, le froid peut donner mal au ventre en réduisant la circulation sanguine vers l’intestin, en augmentant la sensibilité aux douleurs, en accélérant les contractions intestinales, et en induisant une réponse de stress. Ces mécanismes combinés expliquent pourquoi l’arrivée de l’hiver s’accompagne parfois de maux de ventre, même si on ne s’y attend pas.

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  • Les heures avant minuit comptent-elles vraiment double ?

    02:05|
    L’idée que « les heures de sommeil avant minuit comptent double » est une affirmation répandue. D'un point de vue scientifique, elle repose en partie sur des bases solides, liées à la structure de notre sommeil. Le sommeil est organisé en cycles de 90 minutes, composés de plusieurs phases : le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Le sommeil profond, crucial pour la récupération physique et cognitive, se produit principalement durant les premiers cycles de la nuit. C’est durant ces phases profondes que notre corps régénère ses tissus, consolide les souvenirs et renforce le système immunitaire. Se coucher tôt maximise la quantité de sommeil profond, car cette phase est plus abondante en début de nuit, indépendamment de l’heure exacte à laquelle vous vous couchez. En d’autres termes, le sommeil profond est naturellement concentré dans les premières heures de sommeil. Cela explique pourquoi les heures avant minuit sont souvent perçues comme particulièrement bénéfiques. Plus vous retardez votre coucher, plus vous risquez de perturber ces cycles et de réduire la quantité de sommeil profond, même si vous dormez le même nombre d’heures globalement. Une étude publiée en 2015 dans Sleep Medicine Reviews a examiné l'impact de la chronobiologie, ou le rythme circadien, sur la qualité du sommeil. Les chercheurs ont confirmé que se coucher tôt, en phase avec notre horloge biologique naturelle, améliore la qualité du sommeil. L’horloge circadienne est réglée pour favoriser le sommeil profond en début de nuit, ce qui donne un avantage aux premières heures de repos. Ce phénomène est particulièrement important pour les jeunes et les adolescents, dont les besoins en sommeil profond sont encore plus élevés. Cela dit, la notion que ces heures « comptent double » n’est pas à prendre littéralement. Il ne s’agit pas d’un calcul exact, mais d’une manière de souligner l’importance de respecter notre rythme biologique. En pratique, se coucher tôt peut optimiser les bienfaits du sommeil profond, mais cela dépend aussi de votre rythme de vie et de vos besoins individuels en sommeil. En résumé, les heures avant minuit sont bénéfiques car elles alignent le sommeil sur notre horloge biologique, favorisant ainsi la récupération. Bien que l’idée ne soit pas strictement quantitative, elle est validée par des observations scientifiques sur la chronobiologie du sommeil.
  • Quel est le point commun entre le fromage et la péniciline ?

    02:12|
    Le fromage et la pénicilline, aussi différents qu’ils puissent sembler, ont un point commun inattendu : le genre de champignons Penicillium. Ce groupe de micro-organismes joue un rôle essentiel dans deux domaines majeurs : l’alimentation et la médecine. Commençons par le fromage. Plusieurs espèces de Penicillium sont utilisées pour créer des fromages emblématiques. Penicillium camembertii est responsable de la croûte blanche et moelleuse du camembert et du brie, tandis que Penicillium roqueforti et Penicillium glaucum sont à l’origine des veines bleues caractéristiques des fromages comme le roquefort, le gorgonzola et d’autres fromages bleus. Ces champignons donnent des saveurs distinctes et contribuent à la texture unique de ces fromages. Leur présence transforme des produits laitiers simples en délicatesses affinées, grâce à des processus de fermentation contrôlés qui stimulent le développement d’arômes complexes. Passons maintenant à la pénicilline, l’un des antibiotiques les plus révolutionnaires de l’histoire médicale. Découverte en 1928 par Alexander Fleming, la pénicilline provient d’autres espèces de Penicillium, notamment Penicillium notatum (aujourd’hui connu sous le nom de Penicillium chrysogenum). Ce champignon a la capacité de produire des substances qui tuent ou inhibent la croissance des bactéries pathogènes, ce qui a permis de traiter efficacement de nombreuses infections mortelles et de sauver des millions de vies. Mais tout n’est pas sans risque dans le monde des Penicillium. Certaines espèces peuvent être dangereuses pour la santé. Par exemple, Penicillium griseofulvum produit une mycotoxine nocive qui peut contaminer les aliments, et Penicillium marneffei est un agent pathogène qui peut causer la pénicillose, une infection grave, voire mortelle, principalement en Asie du Sud-Est. Ces exemples montrent que les champignons du genre Penicillium peuvent être aussi bien des alliés précieux que des menaces redoutables. En résumé, le lien entre le fromage et la pénicilline illustre la diversité des applications des champignons Penicillium. Ces organismes, bien que microscopiques, ont profondément influencé l’histoire humaine, de la gastronomie à la médecine, en soulignant l’importance des découvertes biologiques et des biotechnologies.
  • Pourquoi peut-on se casser la voix en chuchotant ?

    01:39|
    Se casser la voix en chuchotant, c’est paradoxal, non ? Pourtant, c’est une réalité bien connue des spécialistes de la voix. Explications. Quand on pense à l'usure vocale, on imagine souvent des chanteurs d'opéra qui forcent sur leurs cordes vocales ou des personnes criant lors d’un match de football. Mais en réalité, chuchoter peut être tout aussi nocif. Pour comprendre pourquoi, il faut d'abord saisir le fonctionnement des cordes vocales. Ces petites structures musculaires se trouvent dans le larynx, et elles vibrent rapidement pour produire des sons. Quand vous parlez normalement, les cordes vocales se rapprochent et vibrent de manière contrôlée, avec une tension équilibrée. Ce mouvement fluide préserve leur intégrité. Cependant, lorsque vous chuchotez, la dynamique change complètement. Pour créer un chuchotement, vous forcez vos cordes vocales à s’écarter davantage, tout en contractant certains muscles laryngés. Résultat ? Une tension accrue et un frottement anormal qui fatiguent les cordes vocales. Contrairement à ce qu’on pense, chuchoter n’est pas une manière de préserver sa voix, mais un effort qui peut causer plus de dégâts, surtout si vous le faites de façon prolongée. À long terme, ce stress excessif peut provoquer des inflammations, des nodules vocaux, voire une extinction de voix temporaire. D’ailleurs, les professionnels de la voix, comme les chanteurs et les orateurs, sont souvent mis en garde contre le danger du chuchotement. Les spécialistes de la santé vocale recommandent même, en cas d'extinction de voix, de privilégier un silence total plutôt que de chuchoter, pour laisser les cordes vocales récupérer sans sollicitation excessive. Pour vous préserver, il est conseillé d’adopter une technique de parole saine, même dans des situations où vous souhaitez ne pas être entendu. Parler doucement, avec un volume faible mais une phonation normale, est bien plus sûr que de chuchoter. Prendre soin de ses cordes vocales, c’est s’assurer que cette précieuse capacité de communication ne soit pas endommagée par des habitudes méconnues mais risquées. Ainsi, la voix, cet outil essentiel de notre quotidien, mérite notre attention et notre respect. Après tout, la préserver, c’est protéger une partie essentielle de notre bien-être.
  • Quel est le jour où l’on meurt le plus en France ?

    01:37|
    Le 3 janvier est le jour où l’on enregistre le plus de décès en France, selon une étude de l’Insee. Cette statistique marquante met en lumière des dynamiques de mortalité liées à plusieurs facteurs, notamment la saisonnalité et les conditions de santé de la population après les fêtes de fin d’année. 1. Le contexte saisonnierLe début du mois de janvier est marqué par des conditions météorologiques particulièrement rigoureuses. Le froid hivernal peut aggraver les pathologies chroniques, comme les maladies respiratoires ou cardiovasculaires, surtout chez les personnes âgées ou fragiles. De plus, les infections virales, comme la grippe, atteignent souvent leur pic d’incidence à cette période. L'organisme affaibli par le froid et les virus est donc plus vulnérable, augmentant le risque de décès. 2. Les conséquences des fêtes de fin d’annéeLes festivités de Noël et du Nouvel An sont des périodes de grande convivialité, mais elles impliquent souvent des excès alimentaires, de l’alcool, et une fatigue accumulée. Pour les personnes en mauvaise santé, ces excès peuvent être particulièrement nocifs. Par ailleurs, les rassemblements familiaux peuvent favoriser la propagation de virus, accentuant les risques pour les personnes fragiles. Le délai d’incubation de certaines infections, comme la grippe, peut aussi expliquer pourquoi les décès augmentent quelques jours après le Nouvel An. 3. Facteurs psychologiques et physiologiquesIl ne faut pas sous-estimer les effets psychologiques de la période des fêtes. Pour certaines personnes, le stress ou la déprime post-festive peut aggraver des conditions de santé préexistantes. De plus, les services médicaux peuvent être saturés durant cette période, ce qui peut retarder l’accès aux soins nécessaires. 4. Une baisse globale de la mortalité en 2023L’Insee a également souligné qu’en 2023, le nombre total de décès en France a diminué par rapport aux années précédentes, avec 639 300 décès enregistrés. Cette baisse reflète un retour à des niveaux de mortalité plus "normaux" après les années de pandémie de COVID-19. Cependant, le fait que le 3 janvier reste le jour avec la plus forte mortalité rappelle l'importance de la prévention des risques de santé durant l’hiver. En somme, le 3 janvier concentre un ensemble de facteurs climatiques, physiologiques, et comportementaux qui expliquent ce pic de mortalité. Comprendre ces phénomènes peut inciter à adopter des mesures de précaution, notamment pour les personnes les plus vulnérables.
  • Pourquoi faut-il éviter de consommer des fruits secs le soir ?

    01:37|
    Les fruits secs, bien qu’ils soient considérés comme des aliments sains et riches en nutriments, ne sont pas toujours le meilleur choix pour une collation en soirée. La raison principale réside dans leur teneur élevée en sucres naturels, ce qui peut perturber votre sommeil de plusieurs façons. 1. Fluctuations du taux de sucre dans le sangLes fruits secs, tels que les raisins secs, les abricots secs, ou les dattes, contiennent des concentrations importantes de fructose et de glucose. Manger ces fruits avant le coucher peut augmenter rapidement le taux de sucre dans le sang. Cette montée de sucre peut stimuler votre corps, favorisant une sensation d’énergie momentanée qui n’est pas propice à l’endormissement. En réponse, le pancréas libère de l'insuline pour abaisser ce taux de sucre, ce qui peut entraîner une chute soudaine de la glycémie. Ces fluctuations peuvent provoquer des réveils nocturnes, car le corps réagit en produisant des hormones de stress, telles que le cortisol, qui peuvent perturber votre cycle de sommeil. 2. Production de mélatoninePour favoriser un sommeil réparateur, il est essentiel de produire suffisamment de mélatonine, l’hormone qui régule le cycle veille-sommeil. Or, la synthèse de la mélatonine dépend d’un acide aminé essentiel : le tryptophane. Pour que le tryptophane soit efficacement transformé en mélatonine, il est préférable de consommer des aliments qui en sont riches, comme les produits laitiers, les noix, les graines, ou les légumineuses, plutôt que des aliments qui augmentent le taux de sucre dans le sang. Consommer des fruits secs le soir peut donc déséquilibrer ce processus, car le sucre en excès peut perturber la conversion du tryptophane en mélatonine. En d'autres termes, si vous souhaitez favoriser un bon sommeil, il est recommandé de privilégier des en-cas qui stabilisent la glycémie et soutiennent la production de mélatonine. 3. Meilleures alternativesSi vous avez faim avant de dormir, optez pour des en-cas riches en tryptophane, comme un yaourt nature avec quelques noix, ou une banane. Ces aliments favorisent un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond. Éviter les fruits secs en soirée vous aidera à maintenir une glycémie stable, limitant ainsi les réveils nocturnes et optimisant la production de mélatonine pour un sommeil de qualité. 
  • Comment le docteur Jesse William Lazear est-il mort ?

    02:04|
    Le médecin américain Jesse William Lazear est mort tragiquement en 1900, à l’âge de 34 ans, en cherchant à prouver sa théorie sur la transmission de la fièvre jaune. Son sacrifice fait partie d'une des histoires les plus poignantes de la recherche médicale. À la fin du 19e siècle, la fièvre jaune était une maladie dévastatrice qui sévissait régulièrement dans les Amériques et les Caraïbes, causant de nombreuses morts. À l’époque, la communauté scientifique ne comprenait pas bien comment cette maladie se propageait. Jesse William Lazear faisait partie d’un groupe de chercheurs basés à Cuba, qui tentait de prouver la théorie selon laquelle la fièvre jaune était transmise par des moustiques, en particulier le moustique *Aedes aegypti*. Cette hypothèse avait été initialement proposée par le médecin cubain Carlos Finlay, mais elle manquait encore de preuves solides pour être acceptée par la communauté scientifique. Lazear, déterminé à confirmer cette théorie, a entrepris des expériences risquées. Il travaillait aux côtés de Walter Reed, qui dirigeait la commission de recherche sur la fièvre jaune, et réalisait des tests où des moustiques infectés étaient mis en contact avec des volontaires humains. Dans un acte de dévouement ultime, Lazear s’est lui-même laissé piquer par des moustiques infectés. Bien qu’il soit possible qu’il ait été piqué par accident, certaines sources suggèrent qu’il l’a fait volontairement pour confirmer le lien entre les piqûres de moustiques et la maladie. Peu de temps après, Lazear a contracté la fièvre jaune et est tombé gravement malade. Malgré les efforts de ses collègues pour le sauver, il a succombé à l’infection le 25 septembre 1900. La mort de Jesse William Lazear n’a pas été vaine. Ses notes et observations ont fourni des preuves cruciales qui ont contribué à établir de manière concluante que la fièvre jaune était effectivement transmise par les moustiques. Grâce à ses travaux, la compréhension de la maladie a progressé rapidement, permettant des mesures de prévention qui ont sauvé de nombreuses vies. Le sacrifice de Lazear est aujourd’hui un exemple de la détermination et du courage des chercheurs qui risquent tout pour le progrès scientifique. Sa contribution a été essentielle pour la lutte contre la fièvre jaune, marquant un tournant dans l’histoire de la médecine tropicale.
  • Quelle est la différence entre un arrêt maladie et un arrêt de travail ?

    02:23|
    En France, la distinction entre un arrêt maladie et un arrêt de travail est subtile mais importante. Les deux termes désignent une période pendant laquelle un salarié cesse son activité professionnelle pour des raisons de santé, mais les situations qu’ils recouvrent et les conditions associées peuvent varier. 1. Arrêt maladieUn arrêt maladie est prescrit par un médecin lorsqu’un salarié ne peut pas exercer son travail en raison d’un problème de santé, qu’il soit physique ou mental. Cela peut inclure des maladies courantes, des blessures, ou des affections chroniques. L’arrêt maladie doit être justifié par un certificat médical, qui est ensuite transmis à la caisse d’Assurance Maladie et à l’employeur.  Pendant la période d'arrêt maladie, le salarié perçoit des indemnités journalières de la Sécurité sociale, qui compensent partiellement la perte de salaire. Sous certaines conditions, l’employeur peut compléter ces indemnités, selon la convention collective ou le droit du travail en vigueur. Le salarié doit aussi respecter certaines obligations, comme se conformer aux heures de sortie autorisées par le médecin. 2. Arrêt de travailL’arrêt de travail est un terme plus générique qui englobe toutes les situations dans lesquelles un salarié cesse son activité pour des raisons de santé. Cela inclut l'arrêt maladie, mais aussi d’autres motifs, comme l’accident du travail, la maladie professionnelle, ou le congé maternité/paternité. Un accident de travail se produit lorsqu’une blessure ou un problème de santé survient sur le lieu de travail ou pendant l’exercice des fonctions professionnelles. Une maladie professionnelle est une pathologie directement liée à l’activité professionnelle. Dans ces cas, les modalités de prise en charge sont différentes : les indemnités journalières peuvent être plus élevées, et l’employeur ou l’Assurance Maladie peut couvrir certains frais supplémentaires.  3. Les principales différencesL’arrêt maladie concerne donc les problèmes de santé non liés au travail, tandis que l’arrêt de travail inclut des situations spécifiques où la cause est directement liée à l'activité professionnelle. Cela a des implications sur la prise en charge financière, le taux des indemnités, et la procédure à suivre. Pour conclure, si tous les arrêts maladie sont des arrêts de travail, l’inverse n’est pas toujours vrai. Il est important de bien comprendre cette distinction pour connaître ses droits et obligations en tant que salarié, notamment en matière de protection sociale et de démarches administratives.
  • Pourquoi parle-t-on de “graisse fantôme” ?

    02:14|
    La graisse fantôme est un phénomène psychologique qui affecte certaines personnes après une perte de poids significative. Bien qu'elles aient perdu une grande quantité de graisse corporelle, elles continuent de se percevoir comme étant plus volumineuses qu’elles ne le sont réellement. Cela peut affecter leur perception corporelle, leur confiance en elles, et même leur santé mentale. Laurence Murillo, diététicienne-nutritionniste, explique que ce phénomène est une sorte de persistance de l’image corporelle. Pendant les années où une personne a vécu avec un excès de poids, son cerveau a intégré cette image comme la norme. Même après une transformation physique, l’esprit met du temps à rattraper cette nouvelle réalité. C décalage peut entraîner un trouble de la perception corporelle, où l’esprit reste attaché à l’ancienne image.  Cela s’explique par le fait que notre cerveau crée une sorte de "carte mentale" de notre corps, basée sur la manière dont nous ressentons et percevons notre forme et notre taille. Lorsqu’un individu perd beaucoup de poids, cette carte mentale ne se réajuste pas automatiquement. Il faut du temps, des efforts, et parfois même un accompagnement psychologique pour redéfinir cette perception. Ce phénomène est comparable à ce que vivent certaines personnes amputées avec des douleurs de "membre fantôme". Le cerveau garde des souvenirs sensoriels qui ne correspondent plus à la réalité physique. Il est donc important d’accompagner la perte de poids d’un travail sur l’acceptation de soi et l’image corporelle. Ce n’est pas seulement un processus physique mais aussi psychologique, nécessitant parfois l’aide de professionnels, comme des psychologues spécialisés dans les troubles de l'image corporelle. Mais attentio, il ne faut pas confondre la graisse fantôme avec la dysmorphophobie. Cette dernière est une pathologie psychologique plus sévère. Les personnes atteintes de ce trouble ont une obsession démesurée et souvent irrationnelle envers des défauts perçus dans leur apparence, même si ces défauts sont mineurs ou inexistants. Cela les conduit à une détresse importante et à des comportements compulsifs, comme se regarder constamment dans le miroir, éviter les interactions sociales, ou chercher des interventions esthétiques. En revanche, la graisse fantôme peut générer un malaise, mais il n’atteint pas nécessairement le niveau de gravité de la dysmorphophobie. Cependant, dans certains cas, la graisse fantôme peut évoluer vers des troubles de l’image corporelle plus sérieux, comme la dysmorphophobie, si la perception erronée persiste et s’aggrave.