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Choses à Savoir SANTE
Pourquoi adopter l'oeuf comme source de protéines abordable ?
Rediffusion
En réaction à l’inflation, les Français tendent à modifier leur façon de s‘alimenter. Ils se tournent vers des ingrédients moins chers, adoptent des marques discount et réduisent la fréquence des courses. Le défi consiste alors à maintenir un bon équilibre alimentaire, surtout au sein des familles, pour éviter les conséquences sur la santé au long terme. À cet effet, l’œuf fait partie des aliments les plus consommés dans l’Hexagone, car il a l’avantage d’être une excellente source de protéines, accessible à moindre coût.
Profil nutritionnel et économique de l’œuf
L’œuf de poule fournit tous les acides aminés essentiels nécessaires au corps. Cette condition fait de lui une source complète de protéines. Mais ses atouts ne s’arrêtent pas là. L’œuf contient aussi de la vitamine A, impliquée dans la santé des yeux, de la vitamine D, cruciale pour le développement des os, et de la vitamine E, antioxydant qui favorise l’élimination des radicaux libres. D’autre part, l’œuf apporte de la vitamine B12, vitale pour le cerveau et le système nerveux, qui manque souvent aux personnes excluant la viande et le poisson de leur alimentation.
En termes de minéraux, l’œuf reste une source de fer et de zinc appréciable pour soutenir la formation des globules rouges et le fonctionnement immunitaire. En comparaison avec d’autres sources de protéines comme le bœuf, le saumon, le poulet ou le thon, l’œuf reste très accessible d’un point de vue financier. Son coût reste relativement bas et stable, y compris en période d’inflation. Facile à produire, il nécessite peu de ressources pour une qualité identique de produit fini.
L’impact de l’inflation sur l’alimentation
Les denrées rapidement périssables comme la viande et le poisson souffrent beaucoup de l’inflation. Leur coût augmente avec la hausse des prix de production et de transport. D’après les études les plus récentes, le coût des aliments augmente plus vite que l’inflation générale, ce qui engendre une pression accrue sur le budget alimentaire. Les foyers doivent alors revoir leurs habitudes, souvent au détriment de la qualité et de la diversité.
Produit dans toutes les régions de France, l’œuf se présente comme une solution économique efficace. Il remplace des ingrédients plus onéreux -poulet, dinde, veau, cabillaud- tout en conservant les mêmes qualités nutritionnelles. Il s’intègre en outre facilement dans une multitude de recette, qu’il s’agisse de quiches, d’omelettes, de salades ou de plats de pâtes.
Recommandations de consommation
Les œufs apportent de nombreux nutriments, mais ils doivent être consommés sans excéder les recommandations en termes de cholestérol et de calories pour rester bénéfiques. Les autorités gouvernementales préconisent par exemple de se cantonner à un ou deux œufs par jour, tout en agrémentant le repas de légumes, riches en fibres et vitamines. Il est également important d’adapter la portion à l’âge des enfants : un demi-œuf par jour maximum avant 1 an, 1 œuf par jour jusqu’à 10 ans, et 2 œufs par jour au-delà.
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Rediffusion - Qu’est-ce que la maladie du Viking ?
01:53|La maladie du Viking, ou contracture de Dupuytren, est une affection chronique qui touche principalement les mains, entraînant une perte progressive de leur fonction. Son surnom, "maladie du Viking", vient de sa prévalence accrue dans les populations d'Europe du Nord, en particulier chez les descendants des peuples scandinaves. Cependant, cette condition peut affecter n'importe qui, bien qu'elle soit plus fréquente chez les hommes de plus de 50 ans. Le trouble se manifeste par un épaississement anormal et une rétraction progressive du tissu conjonctif situé sous la peau de la paume. Ce tissu forme des cordons qui tirent sur les doigts, les forçant à se plier vers la paume. Les doigts les plus souvent atteints sont l'annulaire et l'auriculaire. Avec le temps, il devient difficile, voire impossible, de les redresser complètement, ce qui peut perturber les activités quotidiennes comme serrer la main, écrire ou manipuler des objets. La cause exacte de la maladie reste inconnue, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. En plus de l'héritage génétique nordique, le tabagisme, la consommation d'alcool, le diabète et certaines professions impliquant des microtraumatismes répétés aux mains augmentent le risque de développer cette condition. Le diagnostic est généralement clinique, basé sur l'examen des mains. Dans les cas bénins, la maladie peut ne pas nécessiter de traitement. Toutefois, si la contracture compromet sérieusement la fonction de la main, des interventions sont envisagées. Celles-ci incluent des injections d'enzymes spécifiques pour dissoudre les cordons de tissu ou une intervention chirurgicale pour les retirer. Une technique plus récente, appelée aponeurotomie à l'aiguille, consiste à diviser les cordons à l'aide d'une aiguille fine sous anesthésie locale, offrant une option moins invasive. Bien que la maladie de Dupuytren ne soit pas douloureuse dans la plupart des cas, elle peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, en particulier si elle n'est pas traitée. Les personnes concernées sont invitées à consulter un spécialiste dès les premiers signes, tels qu'un épaississement de la peau de la paume ou une difficulté à poser la main à plat sur une surface. En résumé, la "maladie du Viking" est un rappel de l'importance de surveiller ses mains et d'agir rapidement en cas de changement. Informer le public sur cette condition peut aider à en réduire l'impact et à préserver la fonction manuelle essentielle à notre autonomie.
Rediffusion - Pourquoi le “test de la chaussette” est utile pour estimer l’espérance de vie ?
02:07|Le "test de la chaussette" est une méthode simple mais révélatrice pour évaluer votre condition physique globale et prédire vos risques de mortalité prématurée, notamment après 50 ans. Il ne nécessite aucun équipement spécifique et peut être réalisé chez vous en quelques secondes. Le principe est élémentaire : il s'agit de mettre ou d'enlever une chaussette en position debout, sur une jambe, sans aide et sans perdre l'équilibre. Pourquoi un test si basique peut-il en dire long sur votre santé ? Tout repose sur la relation entre l'équilibre, la force musculaire et la coordination, qui sont des indicateurs clés du vieillissement en bonne santé. Des recherches ont montré qu'une incapacité à effectuer de tels gestes simples est associée à un risque accru de chutes, de fragilité et de maladies chroniques, toutes susceptibles de raccourcir l'espérance de vie. En 2022, une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine a suivi près de 2000 personnes âgées de 50 à 75 ans sur une période de sept ans. Les résultats sont frappants : ceux qui ne pouvaient pas tenir sur une jambe pendant au moins 10 secondes étaient deux fois plus susceptibles de décéder au cours de l'étude que ceux qui y parvenaient. Le test est donc un indicateur précis de la capacité du corps à gérer des activités complexes liées à la vie quotidienne. Comment réaliser ce test ? Placez-vous debout, pieds nus, sur une surface plane. Levez une jambe et essayez de rester immobile tout en mettant ou en enlevant une chaussette avec la main correspondante. Si vous ne pouvez pas garder l'équilibre, il est peut-être temps de prendre des mesures pour améliorer votre condition physique. Heureusement, il n'est jamais trop tard pour agir. Renforcer votre équilibre peut être simple : des activités comme le yoga, le tai-chi ou même la marche régulière peuvent être très bénéfiques. De plus, améliorer votre alimentation, contrôler votre poids et surveiller votre santé cardiovasculaire contribuent également à prolonger votre espérance de vie. En conclusion, le test de la chaussette est bien plus qu'un simple exercice. Il offre un aperçu de votre santé globale et vous alerte sur des aspects cruciaux du vieillissement. Alors, après 50 ans, chaussez-vous de prudence et testez votre équilibre : cela pourrait littéralement sauver votre vie.
Rediffusion - Le soutien-gorge favorise-t-il le cancer du sein ?
02:02|Le port du soutien-gorge a suscité des débats quant à son éventuelle association avec le cancer du sein. Cependant, les données scientifiques actuelles ne soutiennent pas l'hypothèse d'un lien causal entre le port de soutien-gorge et l'augmentation du risque de cancer du sein. Origine de la controverse En 1995, le livre Dressed to Kill de Sydney Ross Singer et Soma Grismaijer a suggéré que le port de soutien-gorge pourrait entraver la circulation lymphatique, entraînant une accumulation de toxines dans le tissu mammaire et augmentant ainsi le risque de cancer du sein. Cette hypothèse a suscité une attention médiatique considérable, mais elle n'était pas étayée par des preuves scientifiques solides. Études scientifiques et conclusions Des recherches ultérieures ont examiné cette hypothèse. Une étude de 2014 menée par le Fred Hutchinson Cancer Research Center a analysé les habitudes de port de soutien-gorge chez plus de 1 500 femmes ménopausées, dont certaines atteintes de cancer du sein et d'autres non. Les résultats n'ont montré aucune association significative entre le port de soutien-gorge et le risque de développer un cancer du sein, indépendamment de la durée quotidienne de port, de la présence d'armatures ou de l'âge auquel le port de soutien-gorge a commencé. De plus, des institutions reconnues, telles que la Société canadienne du cancer, affirment qu'il n'existe aucune preuve scientifique sérieuse démontrant un lien entre le port de soutien-gorge et le cancer du sein. Facteurs de risque avérés Il est essentiel de se concentrer sur les facteurs de risque établis du cancer du sein, tels que : - Âge avancé : Le risque augmente avec l'âge.- Antécédents familiaux : Une histoire familiale de cancer du sein peut accroître le risque.- Facteurs hormonaux : Une exposition prolongée aux hormones œstrogènes, que ce soit par des cycles menstruels précoces ou une ménopause tardive, peut augmenter le risque.- Mode de vie : La consommation d'alcool, le tabagisme, l'obésité et la sédentarité sont des facteurs de risque modifiables. Conclusion Les recherches actuelles ne soutiennent pas l'idée que le port de soutien-gorge augmente le risque de cancer du sein. Il est crucial de se concentrer sur les facteurs de risque avérés et de ne pas se laisser distraire par des hypothèses non fondées. Pour réduire le risque de cancer du sein, il est recommandé d'adopter un mode de vie sain, de participer aux programmes de dépistage appropriés et de consulter régulièrement des professionnels de la santé.
Rediffusion - Pourquoi les airfryers seraient-ils dangereux pour la santé ?
02:10|Les friteuses à air, ou airfryers, ont gagné en popularité en offrant une alternative à la friture traditionnelle, permettant de cuire des aliments avec moins de matières grasses. Cependant, des études récentes suggèrent que ce mode de cuisson pourrait entraîner la formation accrue d'acrylamide, un composé chimique potentiellement cancérogène.Qu'est-ce que l'acrylamide ?L'acrylamide est une substance chimique qui se forme lors de la cuisson à haute température (au-dessus de 120 °C) d'aliments riches en amidon, tels que les pommes de terre, les céréales et le café. Ce processus, connu sous le nom de réaction de Maillard, est responsable du brunissement et du développement des saveurs des aliments cuits. Cependant, il conduit également à la formation d'acrylamide. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé l'acrylamide comme "probablement cancérogène pour l'homme" (groupe 2A), en raison de son potentiel à augmenter le risque de cancer.Étude récente sur les airfryers et l'acrylamideUne étude menée par des chercheurs de l'Université de Gazi à Ankara, Turquie, publiée en janvier 2024, a examiné la teneur en acrylamide de pommes de terre cuites selon trois méthodes : à l'airfryer, à la friture traditionnelle et au four. Les résultats ont révélé que les pommes de terre cuites à l'airfryer contenaient en moyenne 12,19 µg/kg d'acrylamide, contre 8,94 µg/kg pour la friture traditionnelle et 7,43 µg/kg pour la cuisson au four. Pourquoi l'airfryer produit-il plus d'acrylamide ?Plusieurs facteurs peuvent expliquer la formation accrue d'acrylamide lors de l'utilisation d'un airfryer :- Température élevée : Les airfryers cuisent souvent les aliments à des températures supérieures à 200 °C, favorisant la formation d'acrylamide.- Absence d'huile : La cuisson sans huile peut entraîner une déshydratation plus rapide des aliments, augmentant la concentration des précurseurs de l'acrylamide.Réduire les risques associés à l'acrylamidePour minimiser l'exposition à l'acrylamide lors de l'utilisation d'un airfryer, il est recommandé de :- Tremper les pommes de terre : Faire tremper les pommes de terre coupées dans l'eau pendant 15 à 30 minutes avant la cuisson peut réduire la formation d'acrylamide.- Contrôler la température : Cuire à des températures inférieures à 175 °C et éviter une cuisson excessive pour limiter le brunissement excessif.- Choisir des variétés appropriées : Utiliser des variétés de pommes de terre à faible teneur en amidon peut également aider à réduire la formation d'acrylamide.ConclusionBien que les airfryers offrent une méthode de cuisson réduisant l'utilisation de matières grasses, ils peuvent entraîner une formation accrue d'acrylamide, un composé potentiellement cancérogène. Il est donc essentiel d'adopter des pratiques de cuisson appropriées pour minimiser les risques pour la santé.
Rediffusion - Qu’est-ce que le syndrome de « canitie subite » ?
02:19|Le syndrome de canitie subite, ou syndrome de Marie-Antoinette, désigne une situation où les cheveux d’une personne deviennent gris ou blancs en très peu de temps, parfois du jour au lendemain. Bien que ce phénomène ait souvent été considéré comme une légende ou une exagération, des cas historiques et des études récentes suggèrent qu'il pourrait être lié au stress extrême.Les chercheurs ont longtemps débattu des mécanismes sous-jacents. La canitie subite n'est pas une perte de pigments préexistants, mais plutôt une explication plausible liée à la chute massive des cheveux pigmentés en raison d'un stress important, laissant place aux cheveux gris ou blancs déjà présents.Le stress et les cheveux gris : des preuves scientifiques inéditesUne étude récente publiée dans Nature (2020) a apporté des preuves concrètes liant le stress au grisonnement des cheveux. Des chercheurs de l’Université de Harvard ont démontré que le stress active le système nerveux sympathique, libérant une hormone appelée noradrénaline. Celle-ci affecte les cellules souches mélanocytaires, responsables de la production de mélanine, le pigment qui colore les cheveux. Sous l'effet du stress, ces cellules souches s'épuisent prématurément, entraînant une repousse de cheveux gris ou blancs.Identification des protéines responsablesUne étude complémentaire publiée en 2021, relayée par Science Post, a identifié les protéines jouant un rôle clé dans ce processus. Les chercheurs ont constaté que le stress modifie l'expression de protéines spécifiques dans les follicules pileux, altérant ainsi la production de mélanine. Parmi ces protéines, celles impliquées dans la régulation des cellules souches et des réponses au stress, comme la protéine p38 MAPK, semblent particulièrement importantes.La possibilité d’une inversionUne découverte révolutionnaire de cette même étude est que, dans certains cas, la réduction du stress pourrait inverser le grisonnement des cheveux. Des tests ont montré que lorsque les niveaux de stress diminuaient, certains cheveux retrouvaient leur pigmentation d’origine. Ce phénomène est encore mal compris et dépend de la préservation des cellules souches dans le follicule.En conclusionLe syndrome de canitie subite est une manifestation extrême du lien entre stress et cheveux gris, désormais étayée par des preuves scientifiques. Ces recherches ouvrent la voie à de nouvelles approches pour prévenir ou même inverser ce phénomène, notamment par la gestion du stress ou des thérapies ciblant les mécanismes cellulaires impliqués.
Rediffusion - Combien de temps peut-on vivre sans dormir ?
02:16|Le sommeil est une fonction biologique essentielle, et sa privation prolongée peut entraîner des conséquences graves sur la santé physique et mentale. Bien que des individus aient tenté de repousser les limites de l'éveil, les études scientifiques et les observations cliniques mettent en garde contre les dangers d'une telle privation.En 1964, Randy Gardner, un lycéen de 17 ans, a établi un record en restant éveillé pendant 264 heures, soit 11 jours consécutifs. Sous surveillance médicale, Gardner a manifesté divers symptômes au fil des jours, notamment des troubles de la mémoire à court terme, de la désorientation, des sautes d'humeur et des hallucinations. Cependant, après une période de récupération, ses fonctions cognitives sont revenues à la normale, suggérant que les effets de la privation de sommeil peuvent être réversibles à court terme. Des expériences menées sur des animaux offrent un aperçu des conséquences potentielles d'une privation totale de sommeil. Dans les années 1980, des chercheurs de l'Université de Chicago ont privé des rats de sommeil en les plaçant sur des plateformes rotatives au-dessus de l'eau, les forçant à rester éveillés. Après quelques jours, les rats ont présenté une perte de poids, des ulcères cutanés et, en l'espace de trois semaines, tous sont décédés, suggérant que la privation de sommeil peut être plus létale que le manque de nourriture. Chez l'humain, une maladie rare, l'insomnie fatale familiale, illustre les effets dévastateurs de l'absence de sommeil. Cette affection génétique entraîne une réduction drastique du temps de sommeil, accompagnée de symptômes tels que l'hypertension, des troubles cognitifs et moteurs, et conduit inévitablement au décès en 12 à 16 mois. Bien que cette maladie soit exceptionnelle, elle souligne l'importance vitale du sommeil. La privation de sommeil affecte également le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections. Une étude a démontré que des individus privés de sommeil après une vaccination produisaient moins d'anticorps, indiquant une réponse immunitaire affaiblie. Ainsim bien qu'un être humain puisse théoriquement survivre jusqu'à une ou deux semaines sans dormir, la privation de sommeil complète entraîne des symptômes graves bien avant cette limite. Ces symptômes incluent des hallucinations, des troubles cognitifs sévères, un effondrement immunitaire, et à terme, un risque de décès.
Rediffusion - Pourquoi tout le monde a des hémorroïdes ?
02:13|Cet épisode a été réalisé en partenariat avec Les Laboratoires Servier. Oui, vous avez bien entendu, tout le monde en a ! Si je me permets de l’affirmer, c’est que ce terme « hémorroïdes » ne renvoie pas à une maladie en particulier, mais à des veines ! Et bien oui ! Des veines situées au niveau du canal anal et de l’anus. C’est tout simplement leur nom ! Elles contribuent à la fermeture du rectum et à la continence anale (le fait de retenir les selles et les gaz). En revanche, on peut légitimement parler de « maladie hémorroïdaire » qui est l'ensemble des troubles et symptômes pouvant toucher ces veines lorsqu'elles sont gonflées et irritées. Elle se manifeste le plus souvent par poussées. Les fameuses « crises hémorroïdaires ».
Rediffusion - Pourquoi existe-t-il trois types de larmes différentes ?
02:21|Les larmes, bien qu'elles puissent sembler anodines, jouent un rôle crucial dans la santé et les émotions humaines. Elles se déclinent en trois types principaux : les larmes basales, les larmes réflexes et les larmes émotionnelles, chacune ayant une fonction distincte.Les larmes basales : les gardiennes de nos yeuxProduites en continu par les glandes lacrymales, les larmes basales sont essentielles à la santé oculaire. Elles forment une fine couche protectrice sur la surface de l'œil, appelée le film lacrymal, qui remplit trois fonctions principales. Tout d’abord, elles hydratent la cornée et la conjonctive, évitant leur dessèchement. Ensuite, elles agissent comme une barrière protectrice, prévenant l’entrée de bactéries et d'autres agents pathogènes grâce à leur composition en enzymes antibactériennes comme le lysozyme. Enfin, elles facilitent la vision en formant une surface lisse qui permet à la lumière de se concentrer correctement sur la rétine.Les larmes réflexes : la réponse d'urgenceLes larmes réflexes sont produites en grande quantité en réponse à une irritation externe, comme la fumée, les gaz irritants ou même une poussière dans l’œil. Leur fonction principale est de laver rapidement l’œil pour éliminer ces substances irritantes. Contrairement aux larmes basales, elles ne sont pas produites en continu, mais plutôt sur commande lorsque l’œil détecte une menace. Ce mécanisme est un exemple de réflexe de protection destiné à préserver la sensibilité et la fonction visuelle de l’œil.Les larmes émotionnelles : une signature humaineLes larmes émotionnelles, propres aux humains, sont déclenchées par des émotions intenses, qu'elles soient de tristesse, de joie ou même de frustration. Leur rôle exact demeure partiellement mystérieux, mais plusieurs hypothèses émergent. Biologiquement, elles contiennent des niveaux plus élevés d’hormones de stress, comme l’adrénocorticotrope, suggérant qu’elles pourraient jouer un rôle dans la régulation émotionnelle en éliminant ces substances du corps. Psychologiquement et socialement, pleurer semble favoriser la communication non verbale et renforcer les liens avec autrui. Les larmes émotionnelles déclenchent souvent de l’empathie chez les autres, encourageant le soutien et le réconfort.Ainsi, chaque type de larme remplit une fonction spécifique : protéger, réparer ou exprimer. Leur diversité illustre la complexité de l’être humain et le subtil équilibre entre la physiologie et l’émotion.
Pourquoi certains rêves prédisent nos maladies ?
02:17|L’un des faits les plus surprenants dans l’interprétation scientifique des rêves ne concerne ni les symboles, ni la psychanalyse, mais notre corps lui-même. De nombreuses études montrent aujourd’hui que certains rêves peuvent révéler une maladie avant même que les premiers symptômes ne se manifestent. Ce phénomène, longtemps relégué aux anecdotes, est désormais documenté par la recherche en neuropsychologie et en médecine du sommeil.L’exemple le plus fascinant vient d’une étude publiée dans The Lancet Neurology. Des chercheurs s’intéressaient au trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP), une affection dans laquelle les dormeurs “vivent” leurs rêves : ils parlent, crient, donnent des coups, ou se débattent comme s’ils étaient réellement dans la scène rêvée. Ce trouble provient d’un dysfonctionnement du cerveau : durant le rêve, les muscles ne sont plus paralysés comme ils devraient l’être. Mais l’élément troublant va plus loin.Les scientifiques ont découvert que jusqu’à 80 % des personnes atteintes de ce trouble développent dans les années qui suivent une maladie neurodégénérative, notamment la maladie de Parkinson ou une démence à corps de Lewy. Le rêve devient alors un signal d’alerte neurologique, une sorte de message avant-coureur envoyé par un cerveau déjà en difficulté, bien avant l’apparition des symptômes cliniques tels que les tremblements ou les pertes de mémoire.Pourquoi ? Parce que les régions cérébrales qui contrôlent le rêve et la paralysie musculaire — notamment le tronc cérébral — sont les premières touchées par les dépôts anormaux de protéines responsables de ces maladies. Autrement dit, le cerveau annonce sa propre souffrance… dans le rêve.Un autre aspect étonnant : certains patients commencent à rêver de situations de danger extrême — être poursuivi, attaqué, agressé — alors qu’ils n’avaient jamais ce type de rêves auparavant. Ces scénarios ne traduisent pas une angoisse psychologique, mais un signal biologique : les circuits neuronaux régulant la peur deviennent instables, ce qui peut annoncer une maladie en développement.Ce phénomène bouleverse l’idée traditionnelle du rêve comme simple reflet de l’inconscient. Il montre que le rêve est aussi un outil diagnostique potentiel, capable d’indiquer des troubles invisibles à l’examen médical classique.Ainsi, l’un des faits les plus étonnants de la science du sommeil est que nos rêves peuvent parfois prédire une maladie, et le faire avec une précision qui intrigue de plus en plus les chercheurs. Le rêve n’est peut-être pas un oracle… mais il est clairement un capteur avancé de notre santé.