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Choses à Savoir SANTE
Peut-on être droitier de la main et gaucher du pied, et inversement ?
Presque 90% des humains se servent de leur main droite pour écrire, et 10% de leur main gauche. Seul un très petit pourcentage est capable d’écrire indifféremment avec l’une ou l’autre main. Mais cette latéralité souvent très marquée s’applique-t-elle de la même façon aux membres inférieurs ?
Compréhension de la latéralité
Le terme de latéralité désigne la tendance d’un individu à favoriser un côté de son corps pour les actions quotidiennes. Elle concerne bien sûr les mains, mais aussi d’autres parties de l’organisme comme les pieds, les yeux et les oreilles. Les préférences entre la droite ou la gauche s’étendent généralement à l’intégralité du corps. Par exemple, une personne qui écrit de la main droite préfèrera souvent taper dans un ballon avec son pied droit. Une personne gauchère sera plus à l’aise pour manipuler des objets ou faire du sport en comptant sur sa main et son pied gauche. Quelques rares individus, de façon naturelle ou avec de l’entrainement, utilisent leurs membres avec la même facilité d’un côté ou de l’autre.
La dominance croisée
La dominance croisée se produit lorsque la main préférée ne correspond pas au pied préféré. Un gaucher qui tient mieux en équilibre sur son pied droit ou un droitier capable de sauter plus haut avec sa jambe gauche expriment cette caractéristique unique.
Dans de nombreux sports, la dominance croisée influence la manière dont le joueur interagit. L’approche du jeu et de la technique doivent être modulées pour permettre à l’individu d’exploiter au mieux ses capacités. En surf et en skateboard, par exemple, la préférence de pied influence la position sur la planche. En cas de dominance croisée, le sportif doit adopter une posture hybride.
Les musiciens sont aussi concernés par les conséquences de cette caractéristique. Un guitariste droitier de la main et gaucher du pied devra ainsi adapter la position de sa pédale d’effet pour pouvoir gérer au mieux la prestation scénique.
Souvent, les individus avec une dominance croisée développent des stratégies créatives pour s’adapter à un monde principalement conçu pour les droitiers exclusifs. Cela se manifeste dans l’aménagement de l’espace de travail, dans le développement de techniques artistiques uniques, ou dans le choix de matériel personnalisable.
Ce qui produit la dominance croisée
Ce phénomène dispose d’une composante génétique. La latéralité est effectivement influencée par des facteurs héréditaires. Le cerveau joue aussi un rôle crucial dans la détermination des préférences de côtés. La dominance d’un hémisphère sur l’autre pour certaines tâches peut alors influencer les choix manuels ou pédestres.
L’environnement dans lequel l’enfant grandit et les expériences subies influencent considérablement la latéralité. En fonction des jouets et outils utilisés, des activités physiques pratiquées et des interactions avec les adultes, l’enfant va développer certaines préférences lors de la manipulation d’objets.
Enfin, l’éducation peut également favoriser l’usage de la main droite chez un enfant gaucher, qui conservera alors ses préférences au niveau des pieds tout en ayant appris à écrire comme un droitier.
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02:15|Le gain de poids au niveau abdominal avec l'âge n'est pas le fruit du hasard. Ce phénomène, particulièrement fréquent, s'explique par des mécanismes biologiques spécifiques qui favorisent le stockage des graisses dans cette région plutôt qu’ailleurs. 1. Répartition hormonale des graissesLes hormones jouent un rôle clé dans la localisation des graisses. Chez les femmes, la ménopause entraîne une baisse des œstrogènes, une hormone qui favorise le stockage des graisses sur les hanches et les cuisses (répartition gynoïde). Après la ménopause, ce stockage devient androïde, favorisant l’accumulation de graisses autour du ventre. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone, qui aide à maintenir la masse musculaire et limite le stockage des graisses, conduit également à une accumulation abdominale. Le ventre est particulièrement sensible à ces changements car il possède une densité élevée de récepteurs hormonaux, notamment pour le cortisol (hormone du stress) et l’insuline, qui influencent directement le stockage des graisses. 2. Nature de la graisse abdominaleLa région abdominale est unique car elle stocke deux types de graisses : la graisse sous-cutanée (sous la peau) et la graisse viscérale (autour des organes internes). Avec l’âge, la proportion de graisse viscérale augmente. Ce type de graisse est métaboliquement actif et réagit fortement aux déséquilibres hormonaux, au stress et aux modifications métaboliques, ce qui explique pourquoi cette région est privilégiée pour le stockage des graisses. 3. Influence du cortisolLe cortisol, l’hormone du stress, joue un rôle majeur dans l’accumulation abdominale. Le ventre dispose de nombreux récepteurs au cortisol, ce qui le rend particulièrement réactif en cas de stress chronique. Avec l’âge, les niveaux de stress augmentent souvent, aggravant l’accumulation de graisses dans cette zone. 4. Ralentissement du métabolismeAvec l’âge, la masse musculaire diminue (sarcopénie), et le métabolisme basal ralentit. Le corps brûle donc moins de calories au repos, favorisant le stockage des excès caloriques sous forme de graisses, particulièrement dans l’abdomen. Cette localisation proche des organes vitaux pourrait être un vestige évolutif, garantissant une réserve d’énergie facilement mobilisable en cas de besoin. Le ventre grossit spécifiquement avec l’âge en raison d’une combinaison d’effets hormonaux, d’une accumulation accrue de graisse viscérale, et d’une réponse exacerbée au stress. D’autres régions du corps, comme les bras ou les jambes, sont moins sensibles à ces mécanismes car elles possèdent moins de récepteurs hormonaux et de capacité à stocker de la graisse viscérale. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une gestion du stress sont essentielles pour limiter cette accumulation et ses impacts sur la santé.