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Choses à Savoir SANTE

Comment les Égyptiens régulaient-ils les naissances ?

Généralement bien acceptée dans l’Égypte antique, la contraception permettait aux individus de prévenir des grossesses non désirées. Les textes de l’époque attestent des grandes connaissances médicinales dont disposaient les Égyptiens pour gérer la reproduction de leur peuple et contrôler les naissances. La pharmacothérapie incluait des méthodes variées allant de l’application locale de plantes à l’utilisation de dispositifs pour empêcher la fécondation.

Une recette de spermicide à base d’acide lactique

Le très ancien Papyrus Ebers, recueil médical égyptien datant du 16ème siècle avant J-C, fait état de nombreux ingrédients utilisés comme contraceptifs. L’un des plus notables est le mélange de dattes, d’épines d’acacia et de miel prescrit en tant que spermicide aux hommes et aux femmes qui voulaient éviter une grossesse indésirée. Lors de la fermentation, les épines d’acacia libèrent de l’acide lactique. Celui-ci est encore utilisé dans de nombreux spermicides contemporains, car il crée un environnement acide non pathogène pour la flore vaginale, mais très efficace pour empêcher la survie des spermatozoïdes.

Des tampons intravaginaux constitués de lin

Pour ceux qui voulaient cumuler l’action physique et l’action physiologique, il existait un système de tampons à placer dans le vagin avant les rapports sexuels. Ces rouleaux de lin imprégnés d’ingrédients spermicides permettaient à la fois de freiner la migration des spermatozoïdes vers l’utérus, et de créer un environnement néfaste à leur survie. Plus tard, le lin est utilisé pour façonner des préservatifs imprégnés d’huile. L’on retrouve également des préservatifs conçus à partir de membranes intestinales de mouton.

L’efficacité des contraceptifs égyptiens, prouvée par les recherches

Pour établir si les contraceptifs égyptiens étaient bien efficaces, il faut se pencher sur certaines recherches menées par des scientifiques de Floride, qui ont examiné plusieurs centaines de sépultures égyptiennes antiques. 

D’après les résultats, la plupart des bébés naissaient à la même période de l’année, car les Égyptiens considéraient que la crue du Nil était la période la plus propice à la fécondation. En-dehors de cette période, les rapports étaient donc protégés, ou dissuadés par les femmes qui allaient jusqu’à se couvrir de bouse de crocodile pour repousser les hommes. Une technique contraceptive originale, mais apparemment efficace !

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  • Quel est le scandale du lait frelaté en Chine ?

    02:05|
    En 2008, la Chine fut secouée par l'un des plus grands scandales alimentaires de son histoire : le scandale du lait frelaté. Il impliquait la contamination intentionnelle de produits laitiers, en particulier du lait infantile en poudre, avec de la mélamine, une substance chimique utilisée principalement dans la fabrication de plastiques. Ce scandale a mis en lumière des failles majeures dans le contrôle de la chaîne de production alimentaire et a eu des conséquences sanitaires, économiques et sociales catastrophiques.La mélamine a été ajoutée à des produits laitiers pour manipuler artificiellement les tests de qualité. Ces tests mesuraient les niveaux de protéines en fonction de la teneur en azote, et la mélamine, riche en azote, donnait l'illusion que les produits contenaient davantage de protéines qu'en réalité. Cette fraude visait à économiser sur les coûts de production en diluant le lait avec de l’eau tout en maintenant des résultats de tests conformes.Le scandale a éclaté lorsque des milliers de bébés ont commencé à tomber gravement malades après avoir consommé du lait contaminé. Les symptômes incluaient des calculs rénaux, des problèmes urinaires et, dans les cas les plus graves, des insuffisances rénales. Au total, environ 300 000 enfants ont été affectés, dont 54 000 ont été hospitalisés et six sont décédés. Le problème ne se limitait pas à la Chine : des produits exportés vers d’autres pays contenaient également de la mélamine.L’enquête a révélé que l’une des plus grandes entreprises laitières chinoises, Sanlu Group, était au cœur du scandale. Les autorités locales avaient été alertées bien avant la révélation publique, mais l’information a été étouffée pour préserver l'image du pays avant les Jeux olympiques de Pékin de 2008. Quand le scandale a éclaté, il a causé un tollé mondial.Les conséquences furent immenses. Des responsables et dirigeants d’entreprises furent arrêtés, certains condamnés à mort, d’autres à de longues peines de prison. Les produits laitiers chinois furent boycottés, entraînant une perte de confiance durable dans l’industrie alimentaire du pays. Ce scandale a aussi poussé le gouvernement chinois à renforcer ses régulations alimentaires, bien que des problèmes similaires aient refait surface depuis.Cet épisode tragique illustre l'importance de la transparence, du contrôle rigoureux des aliments et de la responsabilité des entreprises dans la protection de la santé publique.
  • Se masturber (très) souvent a-t-il des conséquences ?

    02:03|
    La masturbation est une pratique naturelle et répandue chez les hommes, souvent considérée comme un moyen sain d’explorer sa sexualité et de relâcher les tensions. Toutefois, une masturbation excessive peut avoir certaines conséquences sur la santé physique, psychologique et sociale.1. Effets physiquesD’un point de vue physiologique, la masturbation fréquente en soi n’est pas nocive, mais une pratique excessive peut entraîner certains désagréments, notamment :Irritations et douleurs génitales : Une stimulation excessive peut provoquer des irritations de la peau, des rougeurs, voire des douleurs au niveau du pénis en raison de frottements répétés.Fatigue et baisse d’énergie : L’éjaculation fréquente peut être associée à une sensation de fatigue due à la libération de substances comme la prolactine et l’endorphine, qui induisent un état de relaxation. Une fréquence trop élevée pourrait ainsi engendrer une sensation d’épuisement.Impact sur la qualité du sperme : Bien que la masturbation n'affecte pas la fertilité à long terme, une éjaculation très fréquente peut temporairement réduire la concentration en spermatozoïdes, rendant le sperme moins dense.Dysfonction érectile psychogène : Une dépendance à des stimuli masturbatoires spécifiques (comme la pornographie) peut altérer la capacité à obtenir ou maintenir une érection dans des contextes réels.2. Effets psychologiquesSur le plan mental, une masturbation excessive peut être liée à plusieurs conséquences, notamment :Dépendance et perte de contrôle : Une consommation compulsive de la masturbation, souvent associée à l'usage excessif de la pornographie, peut conduire à une addiction comportementale, entraînant une perte de contrôle et une interférence avec la vie quotidienne.Baisse de la motivation : Un excès peut diminuer la motivation à accomplir certaines tâches, en raison de la satisfaction immédiate procurée par la masturbation, ce qui peut détourner l’attention des objectifs à long terme.Sentiment de culpabilité : Certaines personnes ressentent de la culpabilité ou une baisse de l’estime de soi si elles ont l’impression de ne pas maîtriser leur comportement.3. Effets sociaux et relationnelsUn excès de masturbation peut nuire aux relations intimes si elle devient un substitut à la sexualité partagée avec un partenaire. Cela peut engendrer une diminution du désir sexuel et une préférence pour des stimuli artificiels.En soi, la masturbation est une activité normale et sans danger lorsqu’elle est pratiquée de manière modérée. Cependant, lorsqu’elle devient excessive et compulsive, elle peut avoir des impacts négatifs sur la santé physique, mentale et relationnelle. Une approche équilibrée et la prise de conscience de son comportement permettent de prévenir d'éventuels effets indésirables.
  • Pourquoi le froid donne-t-il mal à la tête ?

    01:38|
    Le froid peut provoquer des maux de tête pour plusieurs raisons physiologiques et neurologiques. Ces douleurs, souvent qualifiées de céphalées induites par le froid, peuvent être causées par l'exposition à des températures basses, la consommation d'aliments froids, ou encore un choc thermique.1. La vasoconstriction et vasodilatationL'une des principales raisons pour lesquelles le froid peut déclencher un mal de tête est le phénomène de vasoconstriction. Lorsque la température extérieure baisse, les vaisseaux sanguins situés dans la peau et les tissus superficiels du crâne se contractent pour conserver la chaleur corporelle. Cette réduction du diamètre des vaisseaux sanguins peut limiter l'apport d'oxygène aux muscles et aux nerfs de la tête, provoquant une sensation de tension et de douleur.Lorsque l'exposition au froid cesse, le corps réagit souvent par une vasodilatation rapide, c'est-à-dire une dilatation des vaisseaux sanguins pour rétablir la circulation. Ce changement soudain de flux sanguin peut engendrer une pression accrue sur les terminaisons nerveuses, entraînant une douleur pulsatile similaire à une migraine.2. La stimulation du nerf trijumeauLe nerf trijumeau, qui innerve le visage et une partie de la tête, est particulièrement sensible aux variations de température. Lors d'une exposition au froid intense, ce nerf peut être stimulé de manière excessive, envoyant des signaux de douleur au cerveau. C'est également ce mécanisme qui explique le "brain freeze" ou "mal de tête de la crème glacée", provoqué par la consommation rapide d’aliments froids qui refroidissent le palais et stimulent brutalement ce nerf.3. La tension musculaireLe froid peut aussi entraîner une contraction involontaire des muscles du cou, des épaules et du cuir chevelu, entraînant une tension accrue dans ces zones. Cette tension musculaire est une cause fréquente de céphalée de type tensionnel, caractérisée par une douleur diffuse et oppressante autour de la tête.4. L'hypothermie et la sensibilité individuelleUne exposition prolongée au froid peut provoquer une légère hypothermie, entraînant un ralentissement du métabolisme et une diminution de la circulation sanguine, ce qui peut engendrer des maux de tête. Certaines personnes sont également plus sensibles au froid en raison de conditions médicales préexistantes, comme la migraine, qui peut être déclenchée par des températures basses.ConclusionLe froid peut provoquer des maux de tête par des mécanismes combinés de vasoconstriction, stimulation nerveuse et tension musculaire. Pour prévenir ces douleurs, il est recommandé de protéger la tête et le cou contre les températures basses et d'éviter les changements de température brusques.
  • Quelle position est recommandée par la Nasa pour mieux dormir ?

    01:57|
    La NASA recommande une position de sommeil appelée "Zero Gravity" ou "position neutre", inspirée de la posture adoptée par les astronautes lorsqu'ils sont en apesanteur. Cette position permet de minimiser la pression sur le corps et de répartir le poids de manière équilibrée, favorisant ainsi un repos optimal.Qu'est-ce que la position Zero Gravity ?La position de sommeil en apesanteur consiste à s'allonger sur le dos avec :Les jambes légèrement surélevées, formant un angle d'environ 120 degrés avec le torse.Le haut du corps incliné de 15 à 30 degrés, pour réduire la pression sur la colonne vertébrale.Les bras reposant confortablement le long du corps ou légèrement fléchis sur l'abdomen.Cette posture vise à simuler la sensation d'apesanteur en réduisant les points de pression sur le corps, ce qui aide à diminuer les tensions musculaires et articulaires.Les bienfaits de la position Zero GravityLa NASA a conçu cette position pour améliorer le confort des astronautes dans l'espace, où la gravité ne soutient pas le corps. Elle présente plusieurs avantages pour les dormeurs terrestres :Réduction de la pression sur la colonne vertébrale La position neutralise les tensions sur les disques vertébraux, soulageant ainsi les douleurs dorsales et cervicales. Elle est particulièrement recommandée pour les personnes souffrant de lombalgies ou de problèmes de posture.Amélioration de la circulation sanguine En surélevant légèrement les jambes, cette position facilite le retour veineux, réduisant ainsi les risques de gonflement des jambes et de troubles circulatoires comme les varices.Réduction du reflux gastro-œsophagien L’inclinaison du torse limite les remontées acides nocturnes, ce qui est particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant de reflux gastrique.Optimisation de la respiration En élevant légèrement la tête, la respiration devient plus fluide, ce qui peut aider à atténuer les ronflements et améliorer la qualité du sommeil chez les personnes souffrant d’apnée du sommeil.Comment adopter la position Zero Gravity ?Bien qu'il soit possible de s'installer manuellement dans cette position en utilisant des oreillers pour surélever les jambes et le dos, de nombreux lits ajustables modernes proposent un réglage spécifique "Zero Gravity". Ces lits permettent un ajustement précis pour un confort optimal.En conclusion, adopter la position Zero Gravity pour dormir peut améliorer considérablement la qualité du sommeil et la santé globale en réduisant les tensions corporelles et en favorisant un alignement optimal du corps.
  • A quel âge commencerait-on à ressembler à sa mère ?

    02:10|
    Selon une étude britannique menée par le Dr Julian De Silva, chirurgien esthétique, les femmes commenceraient à ressembler à leur mère aux alentours de 33 ans. Cette ressemblance se manifeste tant sur le plan physique que comportemental. Pour parvenir à cette conclusion, le Dr De Silva a interrogé 2 000 hommes et femmes. Les résultats indiquent que 52 % des femmes ont commencé à adopter des comportements et des attitudes similaires à ceux de leur mère à partir de 33 ans. Ces comportements incluent le choix des programmes télévisés, les passe-temps et même les expressions linguistiques. Chez les hommes, un phénomène similaire a été observé, ceux-ci commençant à ressembler à leur père vers l'âge de 34 ans. Le Dr De Silva explique que ce changement survient souvent lors de la transition vers la parentalité, période où les individus cessent de se rebeller contre leurs parents et commencent à adopter des comportements similaires. Il souligne que devenir parent est un déclencheur majeur de cette transformation, bien que d'autres facteurs liés au mode de vie jouent également un rôle. En Grande-Bretagne, l'âge moyen du premier enfant pour les femmes est de 33 ans, ce qui coïncide avec l'âge identifié dans l'étude. Il est important de noter que cette tendance n'est pas universelle. Certaines femmes peuvent commencer à ressembler à leur mère plus tôt ou plus tard, en fonction de divers facteurs tels que l'âge de la maternité, les influences culturelles et les relations familiales. Par exemple, 26 % des femmes interrogées ont déclaré que ce changement s'était produit entre 35 et 40 ans, et 10 % ont affirmé que cela ne s'était pas produit avant l'âge de 40 ou 50 ans. Sur le plan psychologique, le processus d'identification commence dès le plus jeune âge, avec une tendance à s'identifier davantage au parent du même sexe. Cette identification peut être renforcée par des ressemblances physiques dues à la génétique. Cependant, la manière dont une personne se construit par rapport à sa mère peut varier : certaines peuvent se conformer au modèle maternel, d'autres s'y opposer, et d'autres encore créer leur propre modèle en intégrant et en modifiant les aspects hérités. En conclusion, bien que l'âge de 33 ans soit souvent cité comme le moment où les femmes commencent à ressembler à leur mère, ce phénomène est influencé par une combinaison de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Il est essentiel de reconnaître que chaque individu est unique et que ces tendances générales peuvent ne pas s'appliquer à tout le monde.
  • Les huîtres sont-elles vraiment aphrodisiaques ?

    01:47|
    L’idée que les huîtres seraient aphrodisiaques est un mythe bien ancré dans les cultures du monde, souvent associé à leur texture, leur forme ou leur réputation historique. Mais que dit la science ? Existe-t-il un fondement biologique à cette croyance, ou s’agit-il simplement d’un effet placebo ?  Un aliment riche en nutrimentsLes huîtres sont une excellente source de nutriments essentiels, notamment de zinc, qui joue un rôle clé dans la production de testostérone chez les hommes. La testostérone étant liée à la libido, certains chercheurs ont suggéré qu’un régime riche en zinc pourrait favoriser une meilleure santé sexuelle. Une portion de 100 g d’huîtres peut contenir jusqu’à 75 mg de zinc, bien au-delà de l’apport journalier recommandé. Cependant, bien que ce nutriment soit important, il ne suffit pas à classer les huîtres comme un aliment aphrodisiaque à lui seul.  Une possible action stimulanteEn 2005, des chercheurs italiens et américains ont mis en évidence que les huîtres, les moules et les palourdes contiennent des acides aminés rares, comme la D-aspartique et la NMDA (N-méthyl-D-aspartate). Ces composés pourraient stimuler la production d’hormones sexuelles, comme la testostérone chez les hommes et la progestérone chez les femmes. Bien que cette étude ait montré un potentiel biologique, les preuves cliniques démontrant un effet direct sur la libido humaine restent limitées.  Effet placebo et psychologieLe mythe des huîtres aphrodisiaques pourrait également s’expliquer par un puissant effet placebo. Leur consommation dans un contexte romantique, souvent accompagnée d’un bon vin et d’une atmosphère propice à l’intimité, peut amplifier les attentes et les sensations. La croyance joue alors un rôle crucial, renforçant l’effet perçu sans qu’il y ait nécessairement de base biologique.  Conclusion scientifique mitigéeBien que les huîtres soient riches en nutriments pouvant influencer indirectement la santé sexuelle, comme le zinc et certains acides aminés, les preuves scientifiques démontrant un effet aphrodisiaque direct restent faibles. L’aspect psychologique et culturel semble jouer un rôle plus significatif dans leur réputation. En résumé, les huîtres ne sont pas magiques, mais leur consommation peut participer à un moment de plaisir qui, combiné à l'effet placebo et au cadre, peut nourrir leur aura aphrodisiaque. 
  • Que signifie le “plan blanc” à l’hôpital ?

    02:05|
    Le "plan blanc" est un dispositif d’urgence mis en place dans les hôpitaux français pour faire face à des situations exceptionnelles ou des crises majeures, nécessitant une mobilisation rapide et coordonnée des moyens humains et matériels de l’établissement. Institué par la loi du 9 août 2004 relative à la santé publique, ce plan est destiné à répondre efficacement à des événements tels qu’une catastrophe naturelle, un attentat, une épidémie, ou encore un afflux massif de patients.  Les objectifs du plan blancLe plan blanc vise à garantir la continuité et la qualité des soins dans des situations de tension extrême. Il permet notamment de :1. Augmenter la capacité d’accueil : En réorganisant les services pour libérer des lits et accueillir un grand nombre de patients.2. Mobiliser du personnel : En rappelant des équipes médicales et paramédicales supplémentaires grâce à des astreintes ou des renforts extérieurs.3. Optimiser les ressources matérielles : En assurant la disponibilité d’équipements médicaux, de médicaments, et en organisant une logistique adaptée.  Déclenchement et mise en œuvreLe déclenchement du plan blanc est décidé par la direction de l’hôpital, en coordination avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et parfois les autorités nationales. Il repose sur une évaluation précise de la situation et des besoins. Une fois activé, plusieurs actions clés sont mises en place :- Réorganisation des services : Certains soins non urgents, comme des interventions programmées, peuvent être décalés ou annulés pour prioriser les urgences.- Gestion des flux : Les patients sont répartis selon leur gravité grâce à un triage médical rigoureux.- Coordination avec d’autres structures : Les hôpitaux voisins, les cliniques privées, et les services de secours sont souvent impliqués pour mutualiser les efforts.  Un outil crucial en cas de criseLe plan blanc a été activé à de nombreuses reprises, notamment lors des attentats terroristes de 2015 ou pendant la pandémie de COVID-19, où il a permis aux hôpitaux d’adapter rapidement leur organisation face à un afflux massif de patients. Il joue un rôle fondamental dans la résilience du système de santé français, bien qu’il mette parfois en lumière les limites structurelles des établissements en termes de personnel ou d’équipements. En résumé, le plan blanc est un dispositif essentiel pour gérer les crises sanitaires en mobilisant et coordonnant efficacement les ressources hospitalières.
  • Comment du sperme “toxique” pourrait lutter contre les maladies transmises par les moustiques ?

    01:53|
    La lutte contre les maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme, la dengue ou le chikungunya, pourrait prendre un tournant décisif grâce à une innovation révolutionnaire : des moustiques génétiquement modifiés capables de produire un sperme « toxique ». Cette technique, développée par des chercheurs australiens, repose sur la modification génétique des moustiques mâles pour qu’ils transmettent une toxine mortelle aux femelles lors de l’accouplement, sans affecter les autres espèces.  Comment ça fonctionne ? Les moustiques mâles génétiquement modifiés ne piquent pas et ne transmettent pas de maladies. Leur sperme contient une toxine qui cible spécifiquement les femelles avec lesquelles ils s’accouplent. Après la copulation, les femelles contaminées ne survivent pas ou deviennent incapables de produire une descendance viable. Cette stratégie, appelée « suppression ciblée », réduit efficacement les populations de moustiques, notamment celles des espèces vectrices de maladies comme Aedes aegypti ou Anopheles, sans nécessiter l’utilisation d’insecticides chimiques.  Pourquoi est-ce révolutionnaire ? 1. Efficacité ciblée : Contrairement aux méthodes traditionnelles, comme les pulvérisations d’insecticides ou les pièges à moustiques, cette approche cible exclusivement les espèces nuisibles, laissant intactes les populations d’insectes non vecteurs, indispensables à l’écosystème.   2. Réduction des maladies : En diminuant drastiquement les populations de moustiques vecteurs, cette technique limite la propagation de maladies graves qui affectent des centaines de millions de personnes chaque année, en particulier dans les régions tropicales. 3. Alternative durable : La résistance aux insecticides est un problème croissant dans le contrôle des moustiques. Cette solution génétique offre une alternative innovante, potentiellement plus durable et moins dommageable pour l’environnement.  Avantages écologiques et sociétaux Cette méthode pourrait également contribuer à réduire l’usage intensif de pesticides, souvent nocifs pour les abeilles, les oiseaux et d’autres espèces non ciblées. Par ailleurs, elle pourrait s’avérer particulièrement bénéfique dans les régions à faibles ressources, où les campagnes de lutte traditionnelle contre les moustiques sont coûteuses et difficiles à déployer. En résumé, l’utilisation de moustiques au sperme « toxique » représente une avancée majeure dans la lutte mondiale contre les maladies transmissibles par les moustiques. Cette innovation combine technologie de pointe, préservation écologique et efficacité, offrant une solution prometteuse pour protéger des millions de vies à travers le monde.
  • Qu’est-ce que le syndrome du nez vide ?

    01:54|
    Le syndrome du nez vide (SNE) est une affection rare mais débilitante qui survient généralement après une chirurgie des voies nasales, notamment une turbinectomie partielle ou complète, réalisée pour traiter une obstruction nasale chronique. Les cornets nasaux, structures présentes à l’intérieur du nez, jouent un rôle essentiel dans le réchauffement, l'humidification et la filtration de l'air inspiré. Leur ablation excessive ou inappropriée peut entraîner une perturbation de ces fonctions, donnant lieu au SNE. Les personnes atteintes de ce syndrome rapportent des symptômes paradoxaux : malgré un nez structurellement ouvert et parfois trop dégagé, elles ressentent une sensation subjective de nez bouché ou de manque d’air. Cela s’explique par un dysfonctionnement des mécanismes sensoriels et nerveux du nez, associé à la perturbation du flux d’air. En d'autres termes, le cerveau perçoit mal l'air qui circule dans les voies nasales, provoquant une sensation d'étouffement ou une "faim d’air".  Les symptômes courants incluent une sécheresse nasale intense, des croûtes douloureuses, des infections récurrentes, des troubles de l’odorat et une difficulté à respirer, même en l'absence d'obstruction physique. Ces problèmes entraînent souvent des impacts psychologiques significatifs, notamment de l’anxiété, de la dépression et une réduction importante de la qualité de vie.  Le diagnostic du SNE est complexe, car il repose en grande partie sur les symptômes rapportés par le patient, qui peuvent sembler subjectifs. Les examens physiques ou les scans nasaux montrent parfois un nez anatomiquement normal ou ouvert, ce qui peut compliquer la reconnaissance de l'affection.  Les options thérapeutiques sont limitées et visent principalement à soulager les symptômes. Elles incluent l’hydratation régulière des voies nasales, des sprays ou gels lubrifiants, et parfois des interventions chirurgicales visant à reconstruire ou combler le vide nasal à l’aide de greffes ou d’implants. Les traitements médicamenteux, tels que les antidépresseurs ou anxiolytiques, peuvent être proposés pour aider à gérer les aspects psychologiques de la maladie. Le SNE met en lumière l’importance d’une approche prudente dans la chirurgie nasale et d’une évaluation minutieuse des patients avant toute intervention. La sensibilisation des professionnels de santé et des patients est essentielle pour minimiser les risques et mieux gérer cette condition invalidante.