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Choses à Savoir SANTE

Comment le changement climatique influence-t-il les cycles de sommeil ?

Le changement climatique, en provoquant une augmentation des températures nocturnes, perturbe significativement les cycles de sommeil humains. Des études récentes ont mis en évidence que des nuits plus chaudes, souvent appelées "nuits tropicales" lorsque les températures ne descendent pas en dessous de 20 °C, deviennent de plus en plus fréquentes, notamment en France. Par exemple, en 2024, Nice a enregistré soixante nuits consécutives de ce type, un phénomène exacerbé par le réchauffement climatique .


La température ambiante joue un rôle crucial dans la régulation du sommeil. Pour favoriser un endormissement rapide et un sommeil réparateur, la température corporelle doit diminuer légèrement. Cependant, des températures nocturnes élevées entravent ce processus naturel, rendant l'endormissement plus difficile et fragmentant le sommeil. Une étude publiée dans *One Earth* a révélé que l'augmentation des températures nocturnes réduit la durée du sommeil, principalement en retardant l'endormissement, ce qui accroît la probabilité d'un sommeil insuffisant. Les personnes vivant dans des climats plus chauds perdent davantage de sommeil par degré de réchauffement, les personnes âgées, les femmes et les résidents de pays à faible revenu étant les plus touchés .


Les conséquences sur la santé sont multiples. Un sommeil perturbé peut entraîner une diminution des fonctions cognitives, une altération de l'humeur et une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. De plus, la privation de sommeil affecte le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections. Les populations vulnérables, telles que les personnes âgées, les enfants et celles souffrant de maladies chroniques, sont particulièrement à risque. Par ailleurs, les travailleurs de nuit, souvent exposés à des environnements de travail inadaptés, peuvent voir leur santé davantage compromise en période de chaleur intense .


Le réchauffement climatique a également des implications sur la santé mentale. La hausse des températures nocturnes peut entraîner une perte de sommeil, ce qui affecte la santé mentale et le bien-être général. Les troubles du sommeil sont associés à une augmentation de l'anxiété, de la dépression et d'autres problèmes de santé mentale. Ainsi, le changement climatique, en perturbant les cycles de sommeil, peut exacerber ces problèmes de santé mentale.


Pour atténuer ces effets, il est essentiel de mettre en place des stratégies d'adaptation. L'amélioration de l'isolation des bâtiments, l'utilisation de systèmes de refroidissement efficaces et la végétalisation des zones urbaines peuvent contribuer à réduire les températures intérieures pendant la nuit. De plus, sensibiliser le public à l'importance de maintenir un environnement de sommeil frais et confortable est crucial. Les politiques publiques doivent également intégrer ces considérations pour protéger la santé des populations face aux défis posés par le changement climatique.


En conclusion, le changement climatique, en augmentant les températures nocturnes, perturbe les cycles de sommeil, avec des répercussions significatives sur la santé physique et mentale. Il est impératif d'adopter des mesures d'adaptation pour atténuer ces impacts et préserver le bien-être des populations.


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  • Pourquoi le ventre grossit-il quand on vieillit ?

    02:15|
    Le gain de poids au niveau abdominal avec l'âge n'est pas le fruit du hasard. Ce phénomène, particulièrement fréquent, s'explique par des mécanismes biologiques spécifiques qui favorisent le stockage des graisses dans cette région plutôt qu’ailleurs.  1. Répartition hormonale des graissesLes hormones jouent un rôle clé dans la localisation des graisses. Chez les femmes, la ménopause entraîne une baisse des œstrogènes, une hormone qui favorise le stockage des graisses sur les hanches et les cuisses (répartition gynoïde). Après la ménopause, ce stockage devient androïde, favorisant l’accumulation de graisses autour du ventre. Chez les hommes, la diminution progressive de la testostérone, qui aide à maintenir la masse musculaire et limite le stockage des graisses, conduit également à une accumulation abdominale. Le ventre est particulièrement sensible à ces changements car il possède une densité élevée de récepteurs hormonaux, notamment pour le cortisol (hormone du stress) et l’insuline, qui influencent directement le stockage des graisses.  2. Nature de la graisse abdominaleLa région abdominale est unique car elle stocke deux types de graisses : la graisse sous-cutanée (sous la peau) et la graisse viscérale (autour des organes internes). Avec l’âge, la proportion de graisse viscérale augmente. Ce type de graisse est métaboliquement actif et réagit fortement aux déséquilibres hormonaux, au stress et aux modifications métaboliques, ce qui explique pourquoi cette région est privilégiée pour le stockage des graisses.  3. Influence du cortisolLe cortisol, l’hormone du stress, joue un rôle majeur dans l’accumulation abdominale. Le ventre dispose de nombreux récepteurs au cortisol, ce qui le rend particulièrement réactif en cas de stress chronique. Avec l’âge, les niveaux de stress augmentent souvent, aggravant l’accumulation de graisses dans cette zone. 4. Ralentissement du métabolismeAvec l’âge, la masse musculaire diminue (sarcopénie), et le métabolisme basal ralentit. Le corps brûle donc moins de calories au repos, favorisant le stockage des excès caloriques sous forme de graisses, particulièrement dans l’abdomen. Cette localisation proche des organes vitaux pourrait être un vestige évolutif, garantissant une réserve d’énergie facilement mobilisable en cas de besoin. Le ventre grossit spécifiquement avec l’âge en raison d’une combinaison d’effets hormonaux, d’une accumulation accrue de graisse viscérale, et d’une réponse exacerbée au stress. D’autres régions du corps, comme les bras ou les jambes, sont moins sensibles à ces mécanismes car elles possèdent moins de récepteurs hormonaux et de capacité à stocker de la graisse viscérale. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et une gestion du stress sont essentielles pour limiter cette accumulation et ses impacts sur la santé.
  • Les bains glacés sont-ils vraiment bons pour la santé ?

    02:04|
    Les bains glacés, souvent promus par des sportifs, influenceurs ou adeptes du bien-être, sont vantés pour leurs prétendus bienfaits : récupération musculaire, amélioration de la circulation sanguine, gestion du stress et renforcement du système immunitaire. Mais qu'en dit la science ?Récupération musculaireL’un des usages les plus populaires des bains glacés concerne la récupération musculaire après l’effort. Une méta-analyse publiée dans Sports Medicine (2016) a confirmé que l’immersion dans de l’eau froide (10-15 °C) réduit efficacement l’inflammation et les douleurs musculaires à court terme, en ralentissant la circulation sanguine et en diminuant l'œdème des tissus. Cependant, une étude dans le Journal of Physiology (2015) a souligné que cette pratique pourrait ralentir les adaptations musculaires et la croissance à long terme, car elle inhibe les processus inflammatoires nécessaires à la régénération naturelle des muscles.Circulation sanguine et inflammationLes bains glacés provoquent une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins), suivie d’une vasodilatation lorsqu’on sort de l’eau. Ces effets, étudiés dans European Journal of Applied Physiology (2007), peuvent temporairement améliorer la circulation sanguine périphérique. Cependant, les preuves sur des bénéfices durables pour la circulation ou la gestion systémique de l’inflammation restent limitées et controversées.Gestion du stress et bien-être mentalL’immersion dans l’eau froide stimule la libération d’hormones comme l’adrénaline et les endorphines. Une étude dans PLoS One (2014) a montré une amélioration immédiate de l’humeur grâce à l’augmentation de ces neurotransmetteurs. De plus, une recherche publiée dans Medical Hypotheses (2008) suggère que les bains glacés pourraient réduire les symptômes de dépression légère à modérée, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour en valider l’efficacité à long terme.Renforcement du système immunitaireL’idée que les bains glacés renforcent l’immunité a été popularisée par des figures comme Wim Hof. Une étude publiée dans PNAS (2014) a examiné l’impact de cette pratique combinée à des techniques de respiration sur l’activité immunitaire. Les participants ont montré une meilleure réponse immunitaire après une exposition contrôlée à une toxine bactérienne, mais ces résultats restent spécifiques à ce protocole et ne prouvent pas d'effets généralisables.ConclusionLes bains glacés présentent des bénéfices scientifiquement validés, notamment pour la récupération et le bien-être immédiat. Cependant, leurs effets à long terme sur la santé restent incertains. Avant d’intégrer cette pratique à votre routine, considérez vos objectifs personnels et consultez un professionnel, surtout si vous souffrez de problèmes cardiovasculaires.
  • Qu’est-ce que la lucidité terminale ?

    02:01|
    La lucidité terminale est un phénomène observé chez certaines personnes en fin de vie, caractérisé par un retour soudain et temporaire de la clarté mentale ou des capacités cognitives, souvent après une période prolongée de déclin dû à des maladies neurodégénératives ou psychiatriques.
  • Pourquoi notre cerveau divise-t-il les journées en chapitres ?

    02:26|
    Notre cerveau a une tendance naturelle à structurer nos expériences quotidiennes en séquences distinctes, ou « chapitres ». Cette organisation cognitive, mise en lumière par une étude dirigée par Alexandra De Soares et publiée dans Current Biology, joue un rôle essentiel dans notre mémoire et notre perception du temps.  L’étude explore un mécanisme clé : les « frontières d’événements ». Ces moments marquent des transitions entre différentes activités ou contextes dans une journée, comme passer d’une réunion à un déjeuner ou rentrer chez soi après le travail. Ces frontières sont essentielles pour notre cerveau, car elles lui permettent de segmenter la journée en blocs cohérents et digestes.  Les chercheurs ont montré que ces changements sont interprétés par des régions cérébrales spécifiques, notamment l’hippocampe et le cortex préfrontal. Ces structures sont connues pour leur rôle dans la mémoire épisodique, c’est-à-dire la capacité à se souvenir d’événements spécifiques dans leur contexte. Les frontières d’événements agissent comme des « points de repère » cognitifs, aidant à structurer nos souvenirs.  Pour tester cette hypothèse, Alexandra De Soares et son équipe ont demandé à des participants de regarder une série de vidéos contenant des changements marqués dans le scénario ou le contexte, comme un passage d’une scène d’intérieur à une scène extérieure. En parallèle, l’activité cérébrale des participants a été mesurée par IRM fonctionnelle. Les résultats ont révélé une augmentation de l'activité dans l'hippocampe chaque fois qu'une frontière d’événement était rencontrée, indiquant que le cerveau enregistrait ces transitions comme des points de division significatifs.  Ce processus a une fonction adaptative importante. Il permet de mieux organiser et stocker les informations dans notre mémoire à long terme. Par exemple, il est plus facile de se souvenir d’un voyage structuré en étapes — comme les différentes villes visitées — que d’un récit monotone sans transitions claires.  Cependant, ce découpage a aussi des implications sur notre perception du temps. Une journée riche en « chapitres » semble souvent plus longue, car chaque segment est mémorisé distinctement. À l’inverse, une journée routinière, avec peu de transitions, peut paraître floue et passer très vite.  En conclusion, cette étude illustre comment notre cerveau, grâce aux frontières d’événements, structure naturellement notre quotidien en chapitres pour optimiser la mémoire et donner du sens à nos expériences. Ce mécanisme est une pièce maîtresse de notre perception du monde et de notre identité.
  • Pourquoi le « doomscrolling » est-il nuisible à notre cerveau ?

    02:18|
    Le « doomscrolling » désigne le comportement compulsif consistant à passer de longues périodes à consulter des informations négatives ou anxiogènes en ligne, souvent via les réseaux sociaux ou les sites d'actualité. Si cette pratique est motivée par le besoin de rester informé, elle s'avère nuisible pour notre santé mentale et physique, comme l'a démontré une étude publiée en 2022 dans la revue Health Communication.  Selon cette étude, relayée par The Guardian, sur les 1 100 participants interrogés, 16,5 % montraient des signes de consommation d'information qualifiée de « gravement problématique ». Ces personnes, particulièrement vulnérables, rapportaient des impacts significatifs sur leur bien-être : 74 % souffraient de troubles mentaux comme l'anxiété ou la dépression, et 61 % mentionnaient des problèmes physiques tels que des troubles du sommeil ou de la fatigue chronique. Ces chiffres mettent en lumière l'ampleur des conséquences du doomscrolling.  Les mécanismes neurologiques impliqués dans cette pratique expliquent en partie ses effets délétères. L'exposition répétée à des informations négatives active de manière excessive l'amygdale, une région du cerveau impliquée dans la gestion des émotions et la réaction au stress. À force d’être sollicité, ce système de réponse au stress s’emballe, contribuant à des niveaux chroniquement élevés de cortisol, l’hormone du stress. À long terme, cela peut altérer la mémoire, diminuer la capacité de concentration et fragiliser l’équilibre émotionnel.  En outre, le doomscrolling agit comme un cercle vicieux. La recherche d'informations négatives, souvent sans but précis, alimente une boucle addictive qui piège l'individu dans un cycle où l'angoisse incite à consommer davantage d'actualités. Ce comportement compulsif détourne l’attention des activités positives ou relaxantes, réduisant ainsi les opportunités de régulation émotionnelle.  L'étude souligne également que les effets ne se limitent pas au mental. Le temps passé devant les écrans, combiné à une position assise prolongée, contribue à des douleurs physiques et à une fatigue oculaire.  Pour préserver sa santé, il est crucial de limiter son exposition aux informations négatives, d’établir des plages horaires sans écrans et de pratiquer des activités qui favorisent le bien-être, comme le sport ou la méditation. À une époque où l'information est omniprésente, apprendre à filtrer et à se déconnecter devient une compétence essentielle pour protéger notre cerveau.
  • Pourquoi vivre avec un chat augmenterait les risques de shizophrénie ?

    01:56|
    Une étude publiée en décembre 2023 dans le Schizophrenia Bulletin par une équipe de chercheurs australiens a mis en lumière une association intrigante entre la possession de chats domestiques et un risque accru de développer des troubles schizophréniques.
  • Pourquoi ne faut-il pas rester assis aux toilettes trop longtemps ?

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    Passer trop de temps assis sur la cuvette des toilettes peut avoir des conséquences néfastes sur la santé...
  • Est-il vrai que les personnes les plus intelligentes sont aussi les plus muettes ?

    01:58|
    L’idée selon laquelle les personnes les plus intelligentes sont aussi les plus silencieuses est une croyance répandue, mais qu’en dit la science ? Le lien entre l’intelligence et le comportement social, notamment la discrétion ou le silence, est complexe et ne se résume pas à un simple cliché. Il est vrai que certaines recherches suggèrent des corrélations intéressantes entre la façon de s’exprimer et les niveaux d’intelligence. Une étude publiée dans The Journal of Experimental Psychology a montré que les personnes avec un quotient intellectuel (QI) élevé ont tendance à être plus introspectives. Elles préfèrent analyser et réfléchir avant de parler, ce qui peut les faire paraître plus silencieuses ou réservées en groupe. Cette réflexion en amont leur permet de s’assurer que leurs propos sont pertinents ou bien argumentés.  Cependant, ce comportement ne signifie pas qu’elles sont muettes ou qu’elles évitent constamment de s’exprimer. Les personnes intelligentes choisissent plutôt leurs mots avec soin et parlent lorsque cela est nécessaire, préférant la qualité à la quantité dans leurs interactions verbales. De plus, des études montrent qu’une propension à rester silencieux pourrait être liée à des traits comme la prudence ou l’autodiscipline, qui sont parfois associés à un QI élevé. En revanche, il est crucial de noter que l'intelligence ne se mesure pas uniquement par le silence ou la parole. D’autres formes d’intelligence, comme l’intelligence émotionnelle, sont souvent associées à de meilleures compétences en communication. Par exemple, une personne dotée d'une grande intelligence émotionnelle saura adapter son discours aux autres, et peut donc être tout à fait loquace et expressive. En outre, une étude menée par le psychologue Adrian Furnham, publiée dans Personality and Individual Differences, indique que les personnes plus extraverties tendent à se montrer plus bavardes, indépendamment de leur intelligence. L’intelligence et l’extraversion ne sont pas mutuellement exclusives, et une personne peut être très intelligente tout en aimant parler et socialiser. En conclusion, les personnes les plus intelligentes ne sont pas nécessairement les plus muettes. Si certaines préfèrent écouter et réfléchir avant de parler, cela ne signifie pas qu'elles évitent la communication. Au contraire, leur intelligence peut les rendre capables de s’exprimer de manière précise et impactante. L'idée selon laquelle l’intelligence s’accompagne du silence est donc une simplification d’une réalité bien plus nuancée, où la personnalité et le contexte jouent un rôle clé.