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Choses à Savoir PLANETE
Quelles sont les plantes qu'il est interdit d'avoir dans son jardin ?
En France, certaines plantes sont interdites de culture en raison de leur caractère invasif ou de leur toxicité pour la biodiversité et la santé humaine. Voici un aperçu des principales espèces concernées.
Plantes interdites pour leur caractère invasif
- Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana)
Introduite en Europe au XIXᵉ siècle pour ses qualités ornementales, cette plante s'est rapidement propagée, notamment sur les côtes atlantiques et dans le sud-ouest de la France. Très envahissante, elle menace la biodiversité locale et sa détention est interdite depuis un arrêté du 2 mars 2023.
- Jussies (Ludwigia peploides et Ludwigia grandiflora)
Ces plantes aquatiques, originaires d’Amérique du Sud, envahissent les milieux aquatiques en formant des tapis denses qui étouffent la faune et la flore locales. Leur culture et leur commercialisation sont interdites.
- Crassule de Helms (Crassula helmsii)
Cette espèce aquatique exotique prolifère rapidement et empêche la croissance des plantes indigènes. Depuis l'arrêté du 2 mars 2023, elle est interdite en France.
- Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)
Plante géante très envahissante, elle représente aussi un danger pour la santé humaine : sa sève provoque des brûlures graves en cas d'exposition au soleil. Sa plantation est strictement interdite.
- Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia)
Son pollen est un puissant allergène, responsable de réactions sévères chez de nombreuses personnes. Elle fait l'objet de campagnes d’éradication obligatoires.
Plantes interdites pour leur toxicité ou leur dangerosité
- Datura (Datura stramonium)
Appelée "herbe du diable", cette plante contient des alcaloïdes toxiques aux effets hallucinogènes et peut être mortelle en cas d’ingestion.
- Pavot somnifère (Papaver somniferum)
Source d’opium, sa culture est strictement réglementée. Toute détention sans autorisation expose à des poursuites pénales.
- Peyotl (Lophophora williamsii)
Ce petit cactus contient de la mescaline, une substance hallucinogène interdite en France. Sa culture et sa détention sont illégales.
- Cannabis (Cannabis sativa)
La culture du cannabis est interdite en France, sauf dérogations très spécifiques liées à l’industrie du chanvre non psychoactif.
- Absinthe (Artemisia absinthium)
Bien que sa culture soit autorisée, son usage pour produire des boissons reste encadré en raison de la toxicité de la thuyone qu’elle contient.
- Raisin framboise (Vitis x labruscana)
Cette variété de vigne a été interdite en 1935 en raison de sa teneur en méthanol lors de la fermentation, qui peut entraîner des intoxications.
Sanctions encourues
La détention ou la culture de ces plantes interdites est passible de lourdes sanctions. Selon les articles L415-3 et R415-1 du Code de l’environnement, une infraction peut entraîner :
- Une amende pouvant atteindre 150 000 euros
- Jusqu’à 3 ans de prison
- Des peines doublées si l’infraction est commise dans une zone protégée (parc national, réserve naturelle, etc.)
Il est donc essentiel de se renseigner avant de planter certaines espèces. Jardiner, c’est aussi respecter la biodiversité et les règles en vigueur pour éviter des conséquences désastreuses, tant pour l’environnement que sur le plan légal.
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Pourquoi enterrer des bananes dans son jardin au début du printemps ?
01:20|Enterrer des peaux de banane dans votre jardin au début du printemps est une pratique bénéfique pour vos plantes. Les peaux de banane sont riches en nutriments essentiels tels que le potassium, le phosphore et le calcium, qui favorisent la croissance et la floraison des végétaux. Pourquoi au début du printemps ?Le printemps marque le réveil de la végétation. En incorporant des peaux de banane dans le sol à cette période, vous fournissez aux plantes les nutriments nécessaires pour soutenir leur développement dès le départ, ce qui peut conduire à une croissance plus vigoureuse et à une meilleure résistance aux maladies. Comment procéder ?1. Découpez les peaux de banane en petits morceaux pour accélérer leur décomposition.2. Enterrez-les légèrement dans la terre, à proximité des racines des plantes que vous souhaitez fertiliser. Cette méthode assure une libération progressive des nutriments directement au niveau des racines. Il est également possible de faire macérer les peaux de banane dans de l'eau pendant 48 heures et d'utiliser cette infusion pour arroser vos plantes, leur apportant ainsi un engrais liquide naturel. Précautions à prendre :Bien que bénéfiques, les peaux de banane doivent être utilisées avec modération pour éviter d'attirer des nuisibles tels que les rongeurs ou les insectes indésirables. Assurez-vous de les enterrer correctement et de ne pas en utiliser une quantité excessive en un seul endroit. citeturn0search3En résumé, intégrer des peaux de banane dans votre jardin au début du printemps est une méthode écologique et économique pour enrichir le sol et favoriser la santé de vos plantes tout au long de la saison de croissance.Y a-t-il un problème de consanguinité chez les ours ?
02:12|Oui, il existe bien un problème de consanguinité chez les ours bruns des Pyrénées, et il devient de plus en plus préoccupant pour l’avenir de cette population.? Que se passe-t-il exactement ?En 2024, environ 100 ours vivent dans le massif des Pyrénées. Une croissance qui peut sembler encourageante, mais qui cache une fragilité génétique profonde : 90 % de cette population descend de seulement trois individus, dont un mâle en particulier, Pyros, qui a été le dominant entre 1997 et 2013. Cette faible diversité de départ a engendré une forte consanguinité.Des chiffres alarmantsLe coefficient de consanguinité global a dépassé 16 % en 2024.Pour les oursons nés cette année, ce taux dépasse les 20 %, seuil critique au-delà duquel les effets délétères commencent à se manifester, et cela pour la troisième année consécutive.À titre de comparaison, un taux de 20 % correspond à celui qu’on aurait si un frère et une sœur se reproduisaient. Autrement dit, le brassage génétique est devenu trop faible.Pourquoi est-ce un problème ?La consanguinité entraîne une réduction de la diversité génétique, ce qui rend les individus :plus sensibles aux maladies : une épidémie pourrait décimer une grande partie de la population, faute de résistance variée.plus sujets à des malformations, internes ou externes.moins fertiles : les portées consanguines donnent en moyenne moins d’oursons, ce qui freine la dynamique démographique.Le risque majeur est que cette population, bien que numériquement croissante, entre dans une spirale de déclin génétique, avec une baisse progressive de la reproduction, de la robustesse, et donc de la viabilité à long terme.Comment résoudre ce problème ?Les spécialistes, comme Alain Reynes (directeur du Pays de l’ours-Adet), insistent : il faut introduire de nouveaux individus génétiquement différents, idéalement plusieurs mâles. Cela permettrait de diversifier le patrimoine génétique, renforcer la population et limiter les accouplements entre proches parents.Mais malgré les alertes, les réintroductions récentes n’ont pas été efficaces : le jeune mâle de 2006 s’est peu reproduit et a disparu, celui de 2016 (Goiat) n’a pas réussi à s’imposer comme reproducteur.Et maintenant ?Une étude scientifique en cours devrait livrer d’ici fin 2026 une analyse approfondie des effets réels de la consanguinité sur les ours des Pyrénées. Mais les associations appellent déjà à l’action, jugeant urgent d’introduire de nouveaux ours non apparentés pour sauver la population à long terme.Pourquoi faut-il lutter contre les PFAS ?
02:18|Les PFAS (qui signifie substances per- et polyfluoroalkylées) forment une famille de plusieurs milliers de composés chimiques, utilisés massivement depuis les années 1950 pour leurs propriétés uniques : résistance à l’eau, aux graisses, à la chaleur et aux produits chimiques. On les retrouve dans des objets du quotidien comme les poêles antiadhésives, les vêtements imperméables, les emballages alimentaires, les mousses anti-incendie ou encore les cosmétiques.Mais ce qui fait la force des PFAS est aussi leur faiblesse majeure : ils sont extrêmement stables dans l’environnement et dans l’organisme. Ce caractère persistant leur a valu le surnom de "polluants éternels". Une fois relâchés dans la nature, ils peuvent contaminer durablement les sols, l’eau, les plantes, les animaux… et les humains.Les effets sur la santé sont de plus en plus préoccupants. Des études scientifiques ont montré que certaines de ces substances peuvent entraîner une augmentation du cholestérol, des troubles hormonaux (en particulier au niveau de la thyroïde), des atteintes au système immunitaire, des troubles de la fertilité, des retards de développement chez le fœtus, voire certains cancers. Face à ces risques, de nombreux pays ont commencé à légiférer.Un encadrement international progressifLa première grande avancée mondiale est venue de la Convention de Stockholm, en vigueur depuis 2004, qui interdit ou restreint plusieurs PFAS, notamment le PFOA, le PFHxS et le PFOS, utilisés notamment dans le Téflon ou les mousses anti-incendie.L’Europe en mouvementL’Union européenne travaille à une interdiction générale des PFAS dans les produits de consommation, avec une proposition attendue en 2026. Dès août 2026, une réglementation interdira déjà certains PFAS dans les emballages alimentaires. Et dès janvier 2026, une directive sur la qualité de l’eau potable fixera des seuils stricts de PFAS, seuils que la France applique déjà depuis 2023.La France en première ligneLa loi française du 27 février 2025 va plus loin : à partir de 2026, les PFAS seront interdits dans les cosmétiques, vêtements, chaussures et farts de ski, et totalement bannis de tous les textiles en 2030. L’État prévoit aussi des taxes sur les rejets industriels de PFAS et des contrôles obligatoires dans l’eau potable.Un enjeu mondialLes États-Unis, le Canada, le Danemark, la Norvège et d’autres pays scandinaves ont également pris des mesures fortes. Mais le combat contre les PFAS reste complexe, en raison de leur omniprésence et de la résistance des industriels à leur interdiction.Comment est fabriqué le Monoï de Tahiti ?
02:39|Le Monoï de Tahiti est bien plus qu’une huile parfumée : c’est un véritable trésor culturel et naturel de la Polynésie française, utilisé depuis des siècles pour hydrater la peau, nourrir les cheveux et accompagner les rituels traditionnels. Mais comment cette huile légendaire est-elle fabriquée ?La fabrication du Monoï de Tahiti suit un processus strictement encadré, notamment depuis l’obtention de l’Appellation d’Origine (AO) en 1992, qui garantit l’authenticité du produit. Pour porter ce nom, le Monoï doit obligatoirement être élaboré en Polynésie française, selon des méthodes traditionnelles précises.1. Deux ingrédients pharesLe Monoï est une macération de fleurs de Tiaré (Gardenia tahitensis) dans de l’huile de coprah raffinée. Le tiaré est une petite fleur blanche emblématique de la Polynésie, à la fois délicate et intensément parfumée. Quant à l’huile de coprah, elle est extraite de la pulpe séchée de la noix de coco, récoltée localement.2. Récolte et préparationTout commence par la récolte manuelle des noix de coco, arrivées à maturité. Les noix sont fendues, leur pulpe est extraite, séchée naturellement au soleil ou dans des fours traditionnels, puis pressée à chaud ou à froid pour obtenir une huile de coprah. Cette huile est ensuite raffinée pour être neutre et pure, prête à recevoir la macération florale.Parallèlement, les fleurs de Tiaré sont cueillies à l’état de bouton très tôt le matin, moment où leur concentration en essence est la plus forte. Ces fleurs fraîches sont alors placées en macération dans l’huile de coprah pendant au moins 10 jours, à raison minimale de 10 fleurs par litre (conformément à l’AO). Cette étape permet à l’huile de s’imprégner des propriétés et du parfum envoûtant des fleurs.3. Filtration et finitionUne fois la macération terminée, l’huile est filtrée pour éliminer les résidus de fleurs. Elle peut ensuite être enrichie avec des parfums naturels, des extraits végétaux ou rester pure. Le produit final est une huile dorée, douce et intensément parfumée, prête à être utilisée pour les soins du corps, du visage ou des cheveux.4. Un produit vivant et fragileLe Monoï est une huile sensible à la température : elle se solidifie naturellement en dessous de 24°C, sans altération de ses qualités. Il suffit de la réchauffer légèrement entre les mains ou au bain-marie pour la liquéfier.Le Monoï de Tahiti n’est donc pas une simple huile parfumée : c’est le fruit d’un savoir-faire ancestral, d’une nature généreuse et d’une culture polynésienne profondément respectueuse des plantes et des traditions.Comment la France espère produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes ?
01:26|La France, engagée dans la transition énergétique, cherche à augmenter sa production d’électricité d’origine éolienne. Pourtant, le nombre d’éoliennes installées ne devrait pas exploser. Au contraire, l’État mise sur une stratégie simple mais efficace : produire plus d’électricité avec moins d’éoliennes, en remplaçant les anciennes machines par des modèles plus puissants, plus performants et plus grands.Le vieillissement du parc éolien françaisUne partie importante du parc éolien terrestre français commence à vieillir. Les premières éoliennes installées dans les années 2000 arrivent aujourd’hui en fin de vie technique ou économique. Elles sont souvent de petite taille, avec une puissance individuelle d’environ 1 à 2 mégawatts (MW). Or, les nouvelles générations d’éoliennes offrent désormais une puissance deux à trois fois supérieure, tout en occupant une emprise au sol comparable.Le « repowering » : remplacer pour mieux produireC’est là qu’intervient le concept de repowering, autrement dit, le renouvellement d’un parc éolien existant. Il s’agit de démonter des éoliennes anciennes pour les remplacer par un nombre plus restreint de machines modernes, plus hautes, avec des pales plus longues, capables de capter davantage de vent, même à faible vitesse.Ces nouvelles éoliennes peuvent atteindre des hauteurs de 150 à 180 mètres en bout de pale et produire jusqu’à 5 MW chacune. Résultat : avec deux fois moins de mâts, on peut produire deux à trois fois plus d’électricité sur le même site.Moins d’impact, plus d’acceptabilitéCette stratégie présente aussi un avantage environnemental et social. En limitant l’ajout de nouveaux sites, le repowering réduit l’artificialisation des sols et les conflits d’usage du territoire. Il peut aussi améliorer l’acceptabilité des projets, souvent critiqués pour leur impact visuel ou sonore. En installant moins d’éoliennes pour une production équivalente — voire supérieure —, on diminue la densité des parcs tout en atteignant les objectifs de production.Une dynamique soutenue par l’ÉtatLe gouvernement français encourage activement cette approche. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit un objectif de 33 à 34,7 GW de puissance éolienne installée d’ici 2028, contre environ 21 GW en 2023. Le repowering devrait jouer un rôle essentiel dans l’atteinte de cette cible, tout en maîtrisant l’empreinte sur le paysage.En résuméEn modernisant les parcs éoliens existants avec des machines plus puissantes et plus performantes, la France espère produire plus d’électricité verte sans multiplier les installations. Une stratégie à la fois pragmatique, écologique et économiquement pertinente, dans la course à la neutralité carbone.Pourquoi certains arbres “aiment” recevoir la foudre ?
02:47|Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------C’est un phénomène étonnant : certains arbres tropicaux “aiment” recevoir la foudre, ou du moins, ils semblent en tirer profit. Contrairement à l’idée répandue selon laquelle la foudre est toujours destructrice, une étude récente menée par des chercheurs du Cary Institute of Ecosystem Studies suggère que certains arbres auraient évolué pour non seulement tolérer la foudre, mais aussi en bénéficier.Un phénomène loin d’être rareDans les forêts tropicales, les orages sont fréquents, et chaque éclair peut transporter une énergie colossale — jusqu’à un milliard de volts. En moyenne, un hectare de forêt tropicale peut être frappé plusieurs fois par an. À ce niveau d’intensité, on pourrait penser que la foudre tue systématiquement les arbres. Et pourtant, certaines espèces non seulement survivent, mais semblent prospérer dans les zones les plus foudroyées.Une stratégie évolutive ?L’étude du Cary Institute, publiée en 2023, a observé des forêts en Amérique centrale, équipées de capteurs pour détecter les impacts de foudre. Les chercheurs ont remarqué que certaines espèces d’arbres, comme certains figuiers ou palmiers, étaient touchées de manière disproportionnée par la foudre. Et pourtant, elles n’étaient pas celles qui en mouraient le plus. Au contraire, elles présentaient une capacité étonnante à résister aux dommages, voire à bénéficier de la situation.Pourquoi cette “préférence” pour la foudre ?Plusieurs hypothèses se dessinent. D’abord, ces arbres auraient acquis au fil de l’évolution des caractéristiques physiques particulières : un tronc droit, une hauteur importante, une écorce épaisse, ou des tissus capables de canaliser l’électricité sans être détruits. Mais le plus fascinant, c’est l’idée que la foudre pourrait leur donner un avantage compétitif.En frappant un arbre voisin moins résistant, la foudre peut le tuer ou l’affaiblir, créant une ouverture dans la canopée. L’arbre plus résistant profite alors de la lumière et de l’espace libérés pour croître plus rapidement. En d’autres termes, se faire frapper (et survivre) permettrait à certaines espèces de dominer l’espace.En résuméLoin d’être un accident fatal, la foudre pourrait être un facteur sélectif dans l’évolution des arbres tropicaux. Certaines espèces semblent avoir développé des stratégies pour attirer ou tolérer les éclairs, et en tirer un bénéfice écologique. La nature, une fois de plus, révèle son incroyable capacité d’adaptation… même face à l’électricité du ciel.Qu'est-ce que le gaz vert ?
01:55|Pour accompagner la transition énergétique et réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées, la France mise de plus en plus sur une alternative locale et renouvelable : le gaz vert. Mais que se cache-t-il derrière ce terme aux allures écologiques ?Le gaz vert, c’est quoi ?Le gaz vert est un gaz 100 % renouvelable, produit à partir de matières organiques locales : déchets agricoles (lisiers, fumiers), biodéchets alimentaires, boues de stations d’épuration, ou encore résidus de cultures. Le principal type de gaz vert utilisé aujourd’hui est le biométhane, un gaz composé majoritairement de méthane, tout comme le gaz naturel fossile, mais produit sans puiser dans les ressources du sous-sol.La production de biométhane repose sur un procédé appelé méthanisation. Dans un environnement privé d’oxygène, des micro-organismes décomposent les matières organiques, produisant un gaz brut, appelé biogaz. Ce biogaz est ensuite purifié pour atteindre la même qualité que le gaz naturel, devenant ainsi du biométhane. Il peut alors être injecté dans les réseaux de gaz existants pour chauffer les logements, cuisiner ou alimenter des véhicules au gaz (bioGNV).Un gaz local et circulaireL’un des grands atouts du gaz vert, c’est qu’il est produit localement, souvent à proximité des exploitations agricoles. Cela réduit la dépendance aux importations, tout en créant des emplois ruraux et en valorisant des déchets organiques qui, autrement, seraient inutilisés ou brûlés. Le résidu solide issu de la méthanisation, appelé digestat, peut même être utilisé comme fertilisant naturel, bouclant ainsi un cycle vertueux.Un levier pour la transition énergétiqueSelon l’Ademe (Agence de la transition écologique), la France pourrait couvrir 100 % de sa consommation de gaz avec du gaz vert d’ici 2050, à condition de développer massivement les unités de méthanisation et de structurer la filière. En 2023, environ 2 % du gaz consommé en France était du gaz vert, mais ce chiffre augmente chaque année.Ce gaz contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, puisqu’il évite l’utilisation de gaz fossile, tout en limitant les émissions liées à la gestion des déchets organiques.En résuméLe gaz vert, et en particulier le biométhane, représente une alternative propre, locale et renouvelable au gaz fossile importé. Il s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, soutient les territoires, et participe pleinement aux objectifs de neutralité carbone fixés par la France pour 2050. Un petit pas pour la chaudière… un grand pas pour la planète.Pourquoi la mer ne déborde-t-elle pas ?
02:12|C’est une question qu’on s’est tous posée un jour : pourquoi la mer ne déborde-t-elle pas, alors que des milliers de rivières et de fleuves s’y jettent en permanence ? À première vue, cela paraît illogique. Chaque seconde, des millions de litres d’eau douce arrivent dans les océans… alors pourquoi ne finissent-ils pas par déborder ? La réponse réside dans l’équilibre naturel du cycle de l’eau.Un système en équilibreLa Terre fonctionne comme un immense système fermé, dans lequel l’eau circule en permanence. Ce cycle, aussi appelé cycle hydrologique, est la clé de cette stabilité. Lorsqu’un fleuve ou une rivière transporte de l’eau vers la mer, il ne fait en réalité que redistribuer l’eau tombée sous forme de pluie à l’intérieur des terres. Cette eau vient elle-même… de l’évaporation des océans.Concrètement, les océans perdent chaque jour d’énormes quantités d’eau à cause de l’évaporation. Sous l’effet du soleil, l’eau de mer s’évapore, monte dans l’atmosphère, forme des nuages… qui finissent par libérer la pluie sur les continents. Cette pluie s’infiltre dans les sols, alimente les nappes phréatiques, les rivières, et retourne lentement vers la mer. Le volume global d’eau sur Terre reste donc constant : ce qui entre dans la mer revient à ce qui en sort.L’océan respire lentementCe cycle s’équilibre à grande échelle et sur le long terme. Bien sûr, il peut y avoir des variations locales ou saisonnières : des tempêtes, des sécheresses, des inondations… Mais à l’échelle planétaire, l’océan est suffisamment vaste pour absorber et compenser ces fluctuations. Sa surface couvre environ 70 % de la planète, et sa profondeur moyenne dépasse 3 600 mètres. Autrement dit, il en faut énormément pour qu’il déborde.Le rôle des glaciers et du climatCe qui peut vraiment faire monter le niveau de la mer, ce ne sont pas les rivières, mais le réchauffement climatique. Quand la planète se réchauffe, deux choses se produisent : les glaciers fondent, ce qui ajoute de l’eau douce dans les océans, et l’eau déjà présente se dilate avec la chaleur. Résultat : le niveau des mers augmente.Depuis 1900, les océans ont gagné environ 20 centimètres, selon le GIEC. Ce n’est pas dû aux rivières, mais bien à la déséquilibration du cycle de l’eau par les activités humaines.En résuméSi la mer ne déborde pas, c’est parce que la nature a mis en place un cycle de l’eau parfaitement équilibré. Ce système fonctionne… tant que nous ne le déréglons pas. Un rappel précieux, à l’heure où les équilibres climatiques sont de plus en plus fragiles.Pourquoi le mont Roraima est-il si unique ?
01:51|Perché entre le Venezuela et le Brésil, le mont Roraima est un véritable mystère géologique et biologique. Ce plateau massif, aux parois verticales impressionnantes et au sommet plat comme une table, semble tout droit sorti d’un roman d’aventure. D’ailleurs, il a inspiré Le Monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle en 1912. Et pour cause : ce tepui – nom donné à ces montagnes-tablaises de la région – est un monde isolé du reste de la jungle environnante depuis près de 70 millions d’années.Cette isolation extrême a permis le développement d’un écosystème unique, où des plantes et des animaux ont évolué de manière autonome, comme sur une île flottante dans les airs. Le sommet du mont Roraima est souvent enveloppé de brume, ce qui crée un microclimat très particulier, à la fois humide, froid et pauvre en nutriments. Résultat : on y trouve des espèces que l’on ne voit nulle part ailleurs sur Terre. Plus de 30 % des plantes recensées au sommet sont endémiques. Certaines ont même développé des mécanismes extraordinaires, comme des plantes carnivores qui se sont adaptées à la pauvreté du sol en digérant des insectes pour survivre.Les scientifiques n’ont exploré qu’une petite partie de ce plateau, et à chaque expédition, de nouvelles espèces sont découvertes. Des grenouilles miniatures, des insectes aux formes étranges, des mousses, lichens et orchidées inconnus… Le mont Roraima reste un trésor pour la biodiversité.Mais cet écosystème fragile est aussi menacé. Le tourisme non contrôlé et le changement climatique représentent des risques importants pour cet environnement unique. Heureusement, une partie du mont est protégée par le parc national Canaima au Venezuela, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.Au-delà de sa richesse biologique, le mont Roraima fascine aussi les peuples autochtones. Les Pémon, qui vivent dans la région, le considèrent comme un lieu sacré. Selon leurs légendes, la montagne serait le tronc d’un arbre géant qui portait tous les fruits du monde, abattu par un dieu jaloux.Entre science et mystère, le mont Roraima est bien plus qu’un simple sommet : c’est un vestige vivant de la préhistoire, un monde suspendu dans le temps, qui continue de dévoiler ses secrets aux rares explorateurs qui foulent son sol.