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Choses à Savoir PLANETE

Pourquoi les plantes ne peuvent pas attraper de coups de soleil ?

Les plantes, exposées quotidiennement à la lumière du soleil, semblent immunisées contre les effets néfastes des rayons ultraviolets (UV). Leur secret réside dans un mécanisme naturel remarquable : elles produisent leur propre "crème solaire". Cette protection repose sur des composés chimiques spécifiques, principalement des esters d'acide sinapique, qui agissent comme un bouclier contre les UV.


La lumière solaire contient des rayons UV, classés en trois types : UVA, UVB et UVC. Les rayons UVB, en particulier, peuvent endommager l’ADN des cellules, provoquer des mutations et nuire aux organismes vivants. Chez l’humain, cela se manifeste par des coups de soleil, des inflammations et un risque accru de cancer de la peau.

Les plantes, qui dépendent de la lumière pour effectuer la photosynthèse, sont particulièrement exposées aux UV. Cependant, elles ont développé des mécanismes biochimiques pour se protéger de ces rayons nocifs.


L’acide sinapique est un composé organique produit naturellement par les plantes. Il est transformé en esters, des molécules capables d’absorber efficacement les rayons UV, tout en laissant passer la lumière visible nécessaire à la photosynthèse. Ces esters sont stockés dans l’épiderme des feuilles, formant une barrière protectrice qui empêche les rayons UV d’atteindre les tissus vulnérables en dessous.

Cette "crème solaire naturelle" est particulièrement efficace car elle agit en continu, à mesure que les plantes produisent ces composés dans leurs cellules. Même en cas de conditions lumineuses intenses, la concentration d’esters d’acide sinapique augmente pour renforcer la protection.


En plus des esters d’acide sinapique, les plantes utilisent d’autres moyens pour se protéger des UV :

• Flavonoïdes et anthocyanines : Ces pigments présents dans les tissus végétaux absorbent également les UV et offrent une protection supplémentaire.

• Réparation de l’ADN : Les plantes possèdent des enzymes capables de réparer les dommages causés par les UV à leur matériel génétique.

• Orientation des feuilles : Certaines plantes ajustent la position de leurs feuilles pour minimiser l’exposition directe au soleil.


L’efficacité de ces composés inspire la recherche pour développer des crèmes solaires naturelles et biodégradables pour les humains. Ainsi, la capacité des plantes à produire leur propre protection solaire n’est pas seulement un exploit biologique, mais aussi une source d’innovation pour nous.


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  • Pourquoi les clôtures de Sologne font-elles polémique ?

    02:05|
    La Sologne, région forestière du centre de la France, est depuis plusieurs années au cœur d'un débat concernant l'engrillagement de ses espaces naturels. Ce terme désigne la prolifération de clôtures, souvent élevées, érigées par des propriétaires pour délimiter leurs terrains, notamment à des fins cynégétiques. Ces barrières, en entravant la libre circulation de la faune sauvage, posent des problèmes écologiques majeurs, fragmentant les habitats et menaçant la biodiversité. Pour remédier à cette situation, la loi n° 2023-54 du 2 février 2023 a été promulguée, visant à limiter l'engrillagement des espaces naturels et à protéger la propriété privée. Cette législation impose des restrictions précises sur les caractéristiques des clôtures dans les zones naturelles ou forestières. Désormais, ces clôtures ne doivent pas dépasser une hauteur de 1,20 mètre, être posées à 30 centimètres au-dessus du sol, être constituées de matériaux naturels ou traditionnels, et ne pas être vulnérantes ni constituer un piège pour la faune. Les propriétaires concernés disposent d'un délai jusqu'au 1ᵉʳ janvier 2027 pour se conformer à ces nouvelles normes. Toutefois, cette loi a suscité des contestations, notamment de la part de certains propriétaires forestiers et chasseurs, qui y voient une atteinte à leurs droits de propriété et à leurs pratiques traditionnelles. Une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été déposée, remettant en cause la légalité de certaines dispositions de la loi. Le Conseil constitutionnel a finalement validé la loi en octobre 2024, confirmant ainsi sa conformité avec la Constitution.  Pour assurer l'application de cette législation, des opérations de contrôle ont été menées en Sologne. En janvier 2025, l'Office français de la biodiversité (OFB), en collaboration avec la préfecture de la région Centre-Val de Loire, a organisé des vérifications pour s'assurer de la bonne connaissance et du respect des nouvelles règles par les propriétaires. Ces contrôles visent à garantir la préservation des continuités écologiques et la protection de la biodiversité locale.  Il est important de noter que certaines exceptions à ces restrictions existent, notamment pour les parcs d'entraînement de chiens de chasse, les élevages équins, les activités agricoles ou de régénération forestière, et les domaines nationaux ou de défense nationale. Ces dérogations visent à concilier les impératifs de protection de la biodiversité avec les besoins spécifiques de certaines activités. En conclusion, la question des clôtures en Sologne illustre les défis posés par la conciliation entre la protection de l'environnement et les droits des propriétaires. La mise en œuvre de la loi du 2 février 2023 représente une étape significative vers la préservation des écosystèmes, tout en tenant compte des intérêts légitimes des différents acteurs locaux.
  • Que faire des légumes “moches” ?

    01:36|
    La start-up lyonnaise Leggun a trouvé une solution ingénieuse et durable pour valoriser les légumes « moches » ou « déclassés » : les transformer en savons artisanaux. Ces légumes, souvent rejetés par les circuits traditionnels de distribution en raison de leur apparence ou de légers défauts, finissent généralement à la poubelle malgré leur qualité nutritionnelle intacte. Leggun s’inscrit ainsi dans une démarche d’économie circulaire et de lutte contre le gaspillage alimentaire.  Comment ça fonctionne ? Leggun récupère des légumes invendus auprès de producteurs locaux ou de marchés. Ces légumes, bien que comestibles, sont écartés des étals pour des raisons purement esthétiques. Une fois collectés, ils sont transformés en matière première pour fabriquer des savons.  Les légumes sont utilisés pour leurs propriétés naturelles. Par exemple :- Les carottes apportent des vitamines et des antioxydants, bénéfiques pour la peau.- Les concombres offrent des vertus hydratantes et rafraîchissantes.- Les betteraves ajoutent une couleur naturelle et contiennent des minéraux nourrissants. Les savons sont fabriqués de manière artisanale, souvent à froid, pour préserver les propriétés des ingrédients. Cette méthode permet d’obtenir des produits doux pour la peau, tout en étant respectueux de l’environnement.  Une démarche durable et éthique En recyclant ces légumes déclassés, Leggun contribue à réduire le gaspillage alimentaire, un problème majeur à l’échelle mondiale. Chaque année, des tonnes de fruits et légumes sont jetées simplement parce qu’ils ne répondent pas aux standards esthétiques du marché.  En transformant ces produits en savons, la start-up offre une seconde vie à des ressources sous-exploitées, tout en sensibilisant les consommateurs à la problématique du gaspillage. De plus, Leggun privilégie les circuits courts et les partenariats locaux, ce qui renforce son impact écologique positif.  L’impact Les savons de Leggun ne sont pas seulement un produit utile : ils incarnent une nouvelle manière de consommer, où chaque achat soutient une vision plus respectueuse de l’environnement. Ils démontrent également qu’il est possible d’allier innovation, écologie et esthétique pour créer des produits attractifs et responsables. En résumé, Leggun transforme un problème – le rejet des légumes moches – en une opportunité pour repenser nos modes de consommation, tout en promouvant un mode de vie plus durable.
  • Quel seuil la planète a-t-elle franchi en 2024 ?

    01:51|
    En 2023-2024, la planète a franchi un seuil symbolique et préoccupant : une augmentation moyenne de la température globale de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Ce niveau, identifié par l’Accord de Paris comme une limite critique à ne pas dépasser, était considéré comme essentiel pour limiter les impacts catastrophiques du changement climatique. Cependant, sa franchissement montre que la Terre est déjà confrontée à des bouleversements majeurs.  Que signifie le seuil de 1,5 °C ? L’augmentation de 1,5 °C n’est pas une simple statistique, mais un marqueur d’un dérèglement climatique accéléré. Ce seuil est basé sur des calculs scientifiques qui indiquent qu’au-delà de cette limite, les risques d’événements extrêmes (sécheresses, tempêtes, incendies, inondations) augmentent significativement. De plus, des points de bascule irréversibles, tels que la fonte complète des glaces du Groenland ou la disparition de récifs coralliens, deviennent plus probables. Franchir cette limite est donc un signal que les changements climatiques ne sont plus une menace lointaine, mais une réalité qui s’intensifie.  Une situation aggravée par El Niño Le franchissement du seuil de 1,5 °C est en partie attribué à l’effet combiné des émissions de gaz à effet de serre et d’un phénomène climatique naturel : El Niño. Ce phénomène, qui réchauffe les eaux du Pacifique, amplifie temporairement la hausse des températures globales. Mais cette circonstance exceptionnelle ne doit pas masquer le problème structurel : les émissions humaines, principalement issues des combustibles fossiles, continuent d’alimenter le réchauffement.  Les impacts déjà visibles Les effets de ce réchauffement sont nombreux et visibles partout dans le monde. En 2023-2024, des vagues de chaleur inédites ont frappé l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie, entraînant des incendies dévastateurs. Les inondations, quant à elles, ont submergé des régions d’Afrique et d’Asie du Sud. La fonte des glaciers s’accélère, contribuant à une montée rapide du niveau des mers, menaçant les zones côtières et les petits États insulaires.  Que faire ? Franchir le seuil de 1,5 °C ne signifie pas qu’il est trop tard pour agir. Cela souligne au contraire l’urgence d’intensifier les efforts pour réduire les émissions, accélérer la transition énergétique et renforcer l’adaptation des populations aux impacts climatiques. Des politiques ambitieuses, associées à une mobilisation collective, sont indispensables pour limiter les dégâts et prévenir des conséquences encore plus graves. Ce signal d’alerte doit motiver une action immédiate, coordonnée et déterminée pour protéger notre avenir commun.
  • Que vont devenir les 4.000 animaux du parc Marineland ?

    02:01|
    Le parc Marineland d'Antibes a annoncé sa fermeture définitive au 5 janvier 2025, soulevant des interrogations quant au devenir de ses quelque 4 000 animaux, incluant orques, dauphins, phoques, otaries, poissons et coraux. Orques : Les deux orques restantes, Wikie (23 ans) et son fils Keijo (11 ans), ne peuvent être relâchées en milieu naturel en raison de leur longue captivité. Marineland avait envisagé leur transfert vers le parc Kobe Suma Sea World au Japon, mais cette option a été rejetée par les autorités françaises, invoquant des préoccupations éthiques et environnementales. Une alternative serait le Loro Parque à Tenerife, aux Canaries, bien que cette solution suscite des critiques de la part des associations de protection animale. Une autre possibilité est le Whale Sanctuary Project en Nouvelle-Écosse, Canada, un sanctuaire marin en cours de développement, bien que sa mise en opération ne soit pas encore finalisée.  Dauphins : Marineland héberge douze dauphins. Certaines associations plaident pour leur transfert vers un sanctuaire marin en Italie, près de Tarente, dont l'ouverture est prévue pour juin 2025, bien que sa capacité d'accueil soit limitée. D'autres dauphins pourraient être relocalisés dans des delphinariums européens, mais la saturation des installations existantes complique cette option.  Autres animaux : Des transferts ont déjà commencé pour certaines espèces. Début novembre, des phoques et des otaries ont été déplacés vers le zoo de Madrid. Cependant, le sort des autres animaux, notamment les poissons et coraux des aquariums, reste à déterminer. Marineland s'engage à relocaliser l'ensemble de ses pensionnaires "dans les meilleures structures existantes à ce jour".  Enjeux et préoccupations : La fermeture de Marineland intervient dans un contexte de renforcement des réglementations sur la captivité des cétacés en France, avec l'interdiction des spectacles de dauphins et d'orques à partir de fin 2026. Les associations de protection animale expriment des inquiétudes quant au bien-être des animaux durant cette transition et appellent à des solutions respectueuses de leurs besoins spécifiques. Le gouvernement français, en collaboration avec des experts et des ONG, travaille à identifier les meilleures options pour assurer une retraite adaptée à ces animaux. 
  • Comment expliquer le phénomène du chant des dunes de Khongor ?

    01:57|
    Le chant des dunes de Khongor, situé dans le désert du Gobi en Mongolie, est un phénomène naturel mystérieux et captivant. Ce bruit, souvent comparé à un bourdonnement ou un grondement mélodieux, évoque parfois un orgue géant ou le moteur d’un avion. Les dunes « chantantes » sont présentes dans plusieurs déserts à travers le monde, mais celles de Khongor sont particulièrement célèbres pour l’intensité et la pureté de leur son.  Comment les dunes « chantent-elles » ? Le chant des dunes résulte de la friction entre les grains de sable lorsque ces derniers se mettent en mouvement. Ce phénomène peut être déclenché par des vents violents ou par le mouvement d’une personne glissant le long des pentes sableuses. Les grains de sable, lorsqu’ils roulent ou glissent en masse, produisent une vibration qui se propage dans la dune et crée une onde sonore. Ce son peut durer plusieurs secondes, voire minutes, selon l’intensité du mouvement. La fréquence du son varie en fonction de plusieurs facteurs : 1. La taille et la composition des grains : Les grains de sable doivent être particulièrement fins, secs et uniformes. 2. L’humidité : Le sable doit être sec pour permettre une friction optimale. 3. La pente et l’ampleur du déplacement : Plus le mouvement est important, plus le son est intense.  Dans le cas des dunes de Khongor, leur hauteur impressionnante, atteignant parfois 300 mètres, et leur composition unique de sable fin favorisent la production de ce son spectaculaire.  Pourquoi le son est-il si particulier ? Le « chant » des dunes de Khongor est souvent décrit comme une note grave, autour de 100 Hz, mais il peut varier selon les conditions. La structure interne de la dune joue également un rôle essentiel : les couches de sable agissent comme une caisse de résonance amplifiant le son. Chaque dune a une tonalité unique, semblable à un instrument de musique.  Une fascination millénaire Depuis des siècles, les habitants du désert et les voyageurs ont été fascinés par ce phénomène, souvent interprété dans les cultures locales comme un signe mystique ou un message des esprits du désert. Aujourd’hui, les scientifiques continuent d’étudier ce phénomène pour mieux comprendre les mécanismes complexes des vibrations et des ondes sonores dans les milieux naturels. Les dunes chantantes de Khongor demeurent une merveille naturelle, alliant science et poésie.
  • Qu’est-ce que l’état de calamité naturelle exceptionnelle ?

    02:27|
    L’état de calamité naturelle exceptionnelle est une notion non définie officiellement dans le droit français mais qui peut être associée à des événements naturels d’une gravité exceptionnelle, ayant des conséquences dévastatrices sur une région et nécessitant une mobilisation accrue de l’État. Ce concept s’appuie sur le cadre juridique des catastrophes naturelles, encadré par la loi du 13 juillet 1982, tout en le dépassant par son ampleur. Définition et critèresCe statut est invoqué lorsque des événements tels que des séismes, cyclones, inondations massives ou sécheresses provoquent des dégâts humains, matériels et économiques hors du commun. L’ampleur de ces dommages dépasse souvent les capacités des collectivités locales et des mécanismes d’assurance traditionnels. Les critères incluent l’ampleur des destructions, leur caractère imprévisible, et la nécessité d’une intervention exceptionnelle de l’État, tant financière que logistique. Reconnaissance officielleEn France, la reconnaissance officielle d’une catastrophe naturelle se fait par un arrêté interministériel publié au Journal officiel, sur la base de demandes des communes affectées. Pour une calamité exceptionnelle, la réponse de l’État peut inclure des mesures élargies : fonds d’urgence spécifiques, dérogations réglementaires ou mobilisations d’aides internationales. Si le terme « calamité naturelle exceptionnelle » n’est pas une catégorie juridique autonome, il qualifie souvent des événements extrêmes nécessitant des réponses exceptionnelles.Mayotte traverse une situation critique après le passage dévastateur du cyclone Chidzo le 14 décembre dernier. Pour accélérer les efforts d’aide et de reconstruction de l’île, le gouvernement a décidé d’activer un dispositif inédit : l’état de calamité naturelle, inscrit au Journal officiel le 18 décembre.  Ce dispositif vise à "rétablir le fonctionnement normal des institutions, l'ordre public, la sécurité des populations, et l'approvisionnement en biens de première nécessité", tout en mettant fin aux atteintes à la santé publique. Expérimental, il sera testé pendant cinq ans, avec Mayotte comme première zone d'application depuis sa création en 2022.  Objectifs et actions concrètes L’état de calamité naturelle permet d’alléger les démarches administratives et d’accélérer les décisions des élus locaux. Concrètement, il facilite : - La gestion des déchets ; - Le rétablissement des réseaux d’eau potable et d’électricité ; - La reconstruction des infrastructures routières.  De plus, il simplifie et accélère les procédures pour réunir les copropriétaires d’immeubles endommagés afin d'engager des travaux rapidement.  Un dispositif réservé à l’Outre-mer Encadré par l’article 239 de la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration), ce mécanisme a été pensé après les ravages de l’ouragan Irma en 2017, qui avait gravement impacté Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Il est exclusivement destiné aux collectivités d’outre-mer, lorsque des événements naturels d’une ampleur exceptionnelle compromettent gravement le fonctionnement des institutions et mettent en péril la sécurité, l’ordre public ou la santé des populations.  La durée initiale de l’état de calamité naturelle est d’un mois, renouvelable par période de deux mois. Il est conçu pour coexister avec l’état de catastrophe naturelle, afin de ne pas entraver les indemnisations prévues par les contrats d’assurance. L’activation de ce dispositif à Mayotte marque une étape importante dans la gestion des crises climatiques majeures, en offrant une réponse rapide et adaptée aux besoins spécifiques des territoires ultramarins face aux aléas naturels.
  • Pourquoi un volcan indonésien émet-il des flammes bleues ?

    01:49|
    Le Kawah Ijen, un volcan situé sur l’île de Java en Indonésie, est célèbre pour son phénomène unique : des flammes bleues qui illuminent ses pentes à la nuit tombée. Ce spectacle, aussi mystérieux que spectaculaire, attire des visiteurs du monde entier. Cependant, ces flammes ne sont pas directement liées à la lave ou au magma du volcan, comme on pourrait le croire.  L’origine des flammes bleues Le phénomène des flammes bleues du Kawah Ijen est dû à une interaction chimique spécifique, provoquée par la combustion de gaz sulfuriques. Le volcan est particulièrement riche en soufre, une substance abondante dans son cratère. Lorsque les gaz sulfuriques sous haute pression et à très haute température (jusqu'à 600 °C) s’échappent des fissures volcaniques, ils entrent en contact avec l’air extérieur. Cette rencontre provoque une combustion spontanée.  Les flammes produites, d’un bleu intense et brillant, ne sont visibles que dans l’obscurité, ce qui explique pourquoi le phénomène se manifeste uniquement la nuit. Ces flammes peuvent atteindre plusieurs mètres de hauteur et descendre le long des pentes du volcan, créant l’illusion de rivières de feu bleu.  Le rôle du lac acide Le cratère du Kawah Ijen abrite également un lac acide, considéré comme l’un des plus acides au monde. L’eau du lac, saturée en acide sulfurique, contribue à l’émission de gaz volcaniques riches en soufre. Cette acidité extrême accentue les réactions chimiques qui donnent naissance aux flammes bleues.  Un phénomène rare et dangereux Bien que les flammes bleues soient d’une beauté envoûtante, elles témoignent aussi de la dangerosité du Kawah Ijen. Les gaz sulfuriques émis sont toxiques et peuvent être mortels en cas d’exposition prolongée. Malgré cela, des mineurs locaux travaillent quotidiennement dans ces conditions difficiles pour extraire du soufre, qu’ils transportent à dos d’homme pour le vendre.  Un spectacle unique au monde Les flammes bleues du Kawah Ijen sont un phénomène rare, observé dans peu d’endroits sur Terre. Leur éclat en fait une attraction touristique majeure, mais leur origine scientifique rappelle la puissance et la complexité des processus volcaniques. Le Kawah Ijen est ainsi à la croisée de la beauté naturelle et des défis environnementaux, un symbole fascinant de la force brute de la nature.
  • Quel est l’arbre le plus commun en France ?

    01:45|
    L’arbre le plus commun en France est le chêne (Quercus), un symbole intemporel de la richesse forestière du pays. Présent dans toutes les régions, des plaines aux montagnes, cet arbre majestueux incarne la diversité écologique et culturelle de la France.Les chênes couvrent environ 10 % des forêts françaises, avec près de deux milliards de spécimens répertoriés. On distingue principalement deux espèces : le chêne pédonculé (Quercus robur), typique des plaines et des sols humides, et le chêne sessile (Quercus petraea), qui préfère les terrains plus secs et les collines. Ces deux espèces se retrouvent dans de nombreuses forêts célèbres, comme celles de Fontainebleau ou de Tronçais.Le chêne joue un rôle fondamental dans les écosystèmes forestiers. Il est l’hôte de centaines d’espèces d’insectes, de champignons, d’oiseaux et de mammifères. Ses glands nourrissent les sangliers, cerfs et écureuils, tandis que son écorce et son feuillage abritent des lichens et des mousses. Sa longévité, pouvant atteindre 500 ans, en fait une véritable colonne vertébrale des forêts françaises.Le bois de chêne est prisé depuis des siècles pour sa solidité et sa durabilité. Il a été utilisé pour construire des charpentes d’églises et de cathédrales, comme celle de Notre-Dame de Paris. Il sert aussi à fabriquer des tonneaux pour le vieillissement du vin et des spiritueux, où il apporte des arômes spécifiques. Enfin, son bois de chauffage est apprécié pour sa combustion lente et sa forte production de chaleur.Dans l’imaginaire collectif, le chêne est aussi un symbole de force et de sagesse. Il a inspiré de nombreux mythes et légendes, notamment chez les Celtes, qui le considéraient comme un arbre sacré. Aujourd’hui encore, il figure dans les emblèmes de nombreuses communes françaises et dans des expressions populaires, comme "solide comme un chêne".Cependant, les chênes sont menacés par les changements climatiques, notamment la sécheresse, qui affaiblit leur résistance. Protéger cet arbre emblématique, c’est préserver un trésor écologique, économique et culturel. Le chêne, véritable roi des forêts françaises, mérite toute notre attention pour les générations futures.