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Choses à Savoir PLANETE

Pourquoi les excréments de baleine sont essentiels à la préservation des océans ?

Les excréments de baleine jouent un rôle crucial, mais souvent méconnu, dans la préservation des océans et la régulation du climat global. Ces rejets organiques, riches en nutriments, sont bien plus qu’un simple déchet animal : ils sont le moteur de la productivité des écosystèmes marins.

 

Lorsque les baleines se nourrissent dans les profondeurs des océans, elles remontent à la surface pour digérer et évacuer leurs déchets. Les excréments de baleine sont riches en azote, en fer et en phosphore, des nutriments essentiels pour la croissance du phytoplancton. Le phytoplancton, ces minuscules organismes photosynthétiques qui flottent dans l’eau, est à la base de la chaîne alimentaire marine. Mais plus important encore, il joue un rôle clé dans l'absorption du dioxyde de carbone (CO₂) de l’atmosphère, contribuant à la réduction des gaz à effet de serre. On estime que le phytoplancton absorbe environ un tiers des émissions mondiales de CO₂, produisant en retour une grande partie de l’oxygène que nous respirons.

 

Les baleines agissent ainsi comme des “engrais marins” naturels. En fertilisant les eaux de surface avec leurs excréments, elles stimulent la croissance du phytoplancton, augmentant la capacité des océans à capturer le CO₂. C’est un exemple frappant de la manière dont les écosystèmes sont interconnectés et de l'importance des grands mammifères marins dans la régulation du climat.

 

La disparition des baleines due à la chasse intensive au cours des siècles a considérablement réduit ce processus naturel de fertilisation des océans. Mais avec les efforts de conservation et la lente récupération des populations de baleines, nous observons des signes encourageants de la restauration de cet équilibre écologique. Protéger les baleines, c’est donc bien plus que préserver une espèce emblématique : c’est contribuer à la lutte contre le changement climatique.

 

En résumé, les excréments de baleine sont un maillon essentiel de l’écosystème océanique. Ils enrichissent les eaux et nourrissent le phytoplancton, amplifiant la capacité des océans à absorber le CO₂ et à produire de l’oxygène. Ce cycle naturel est une preuve de l’incroyable résilience des écosystèmes marins et un rappel de l'importance de préserver ces géants des mers pour le bien-être de la planète tout entière.

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  • Comment une tradition finlandaise pourrait sauver les stations de ski ?

    01:48|
    "Jään säilöminen," ou la préservation de la glace, est une ancienne tradition finlandaise utilisée autrefois pour conserver les aliments en stockant de grandes quantités de glace et de neige dans des abris isolés. Aujourd’hui, cette technique ancestrale se réinvente pour faire face à l’un des plus grands défis du monde moderne : le réchauffement climatique et ses conséquences sur les stations de ski. Avec des hivers de plus en plus doux, les stations de ski à travers le monde ont du mal à assurer des saisons de ski complètes en raison du manque de neige naturelle. En Finlande, la méthode "Jään säilöminen" a trouvé un nouveau débouché en permettant de recycler et de préserver la neige d’une année sur l’autre. Comment cela fonctionne-t-il ? À la fin de l’hiver, la neige excédentaire est collectée, compactée, puis recouverte d’une couche isolante, souvent composée de sciure de bois. Cette couche protège la neige de la chaleur estivale, en ralentissant la fonte. Grâce à cette isolation, environ 80 % de la neige peut être conservée jusqu’à l’hiver suivant, même pendant les mois les plus chauds. Les stations de ski finlandaises ont rapidement adopté cette technique, assurant une couverture neigeuse dès le début de la saison, même lorsque les températures ne sont pas assez froides pour la production de neige artificielle. En plus de garantir des pistes de ski de qualité, cette méthode est bien plus écologique que la fabrication de neige artificielle, qui consomme énormément d’énergie et d’eau. Cette innovation ne s’arrête pas aux frontières de la Finlande. Le savoir-faire finlandais est désormais exporté en Norvège et en Suisse, où les stations de ski cherchent également des solutions pour s’adapter aux changements climatiques. D’autres pays comme l’Espagne et les États-Unis envisagent aussi d’adopter "Jään säilöminen" pour sécuriser leurs activités hivernales. En résumé, la tradition de préservation de la glace, modernisée pour le secteur du tourisme hivernal, offre une réponse ingénieuse et durable au défi posé par le réchauffement climatique. En recyclant la neige, les stations de ski peuvent non seulement prolonger leurs saisons mais aussi réduire leur empreinte écologique, assurant ainsi un avenir plus durable pour les sports d'hiver.
  • La forêt amazonienne continue-t-elle de rétrécir ?

    02:02|
    En 2024, les chiffres de la déforestation en Amazonie brésilienne apportent une lueur d’espoir. L’Institut national de recherches spatiales (INPE) du Brésil a annoncé une baisse de la déforestation de 30,6 % entre août 2023 et juillet 2024 par rapport à la même période l’année précédente. Ce recul représente le niveau le plus bas enregistré depuis neuf ans, un signe que les efforts de protection de la forêt tropicale commencent à porter leurs fruits. Cette réduction de la déforestation résulte de la politique environnementale ambitieuse menée par le gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva, revenu au pouvoir avec l’engagement de freiner la destruction de l’Amazonie. Dès le début de son mandat, Lula a renforcé les lois environnementales et a rétabli les financements pour les agences de protection de l'environnement, affaiblies sous l’administration précédente. Marina Silva, militante écologiste nommée ministre de l’Environnement, a joué un rôle crucial dans l’application de ces mesures. L’INPE a également intensifié la surveillance par satellite, permettant de détecter et d’intervenir rapidement contre les activités illégales comme l’exploitation forestière et l’agriculture illicite. Les chiffres de 2024 marquent un changement de cap nécessaire pour un écosystème vital pour le climat mondial. L’Amazonie, en tant que plus grande forêt tropicale de la planète, stocke d’énormes quantités de carbone, ce qui aide à limiter le réchauffement climatique. Sa préservation est essentielle non seulement pour la biodiversité mais aussi pour l'équilibre climatique mondial. Cependant, cette victoire reste fragile. Bien que la déforestation ait diminué, l’Amazonie a enregistré un nombre alarmant d'incendies en 2024, exacerbés par des conditions climatiques extrêmes dues au phénomène El Niño et au changement climatique global. La sécheresse accrue a favorisé ces feux de forêt, menaçant les progrès accomplis en matière de déforestation. Les autorités doivent donc maintenir et renforcer les efforts pour protéger la forêt contre cette menace. En conclusion, les chiffres encourageants de 2024 démontrent l’efficacité des mesures prises par le gouvernement brésilien pour freiner la déforestation. Cependant, il reste des défis importants, notamment la gestion des incendies croissants. Cette réussite partielle rappelle que la préservation de l’Amazonie exige une vigilance et des actions continues pour assurer sa survie et celle de notre planète.
  • Pourquoi le sucre est-il mortel pour les poissons ?

    02:13|
    Le sucre, un ingrédient inoffensif pour l’être humain, peut être mortel pour les poissons et autres organismes aquatiques lorsqu'il est introduit en grande quantité dans leur environnement. Ce phénomène est le résultat d'une chaîne de réactions biologiques complexes qui perturbent l'équilibre délicat des écosystèmes aquatiques. Lorsqu'une grande quantité de sucre se déverse dans un cours d'eau ou un plan d'eau, il devient une source d'énergie facilement disponible pour les bactéries. Ces micro-organismes prolifèrent rapidement, consommant le sucre et utilisant l'oxygène dissous dans l'eau pour effectuer leur métabolisme. Ce processus s'appelle la désoxygénation. À mesure que les bactéries absorbent de plus en plus d'oxygène, le niveau d'oxygène dissous chute de manière dramatique. Or, les poissons et de nombreux autres organismes aquatiques dépendent de cet oxygène pour respirer. Un manque d'oxygène, ou hypoxie, entraîne l'asphyxie des poissons, provoquant leur mort en masse. Les effets néfastes du sucre sur les écosystèmes aquatiques ne s’arrêtent pas là. La surpopulation de bactéries peut également perturber l'équilibre chimique de l’eau, rendant le milieu plus hostile à d’autres espèces aquatiques, y compris des plantes. Certaines bactéries produisent même des substances toxiques lors de la dégradation du sucre, augmentant encore la mortalité des organismes sensibles. Il est essentiel de comprendre que ces conséquences ne proviennent pas seulement du sucre raffiné, mais de tout déversement riche en matières organiques, comme les jus de fruits, le miel, ou les eaux usées agricoles chargées de glucides. Les effluents sucrés issus de l’industrie alimentaire et les engrais agricoles sont de véritables menaces. Ils provoquent des efflorescences bactériennes ou d'algues, appelées "marées vertes", qui, elles aussi, consomment massivement l’oxygène de l’eau. Ce problème souligne l’importance de réguler les rejets industriels et agricoles pour protéger nos ressources aquatiques. La lutte pour la préservation des écosystèmes ne passe pas seulement par la réduction des produits chimiques, mais aussi par le contrôle des substances organiques. Sensibiliser le public à ces questions est essentiel pour que des actions collectives soient mises en place. Parce que chaque goutte d’eau compte, il est de notre responsabilité d’éviter la contamination des rivières et des océans, même par des produits qui semblent inoffensifs, comme le sucre.
  • Quel nuage fascine les Néo-Zélandais ?

    02:25|
    Le Taieri Pet est un phénomène météorologique rare et spectaculaire qui se produit dans la région de Taieri, près de Dunedin, en Nouvelle-Zélande. Ce nuage étonnant, qui fascine autant les Néo-Zélandais que les météorologues, apparaît sous la forme d'une grande nappe de brouillard dense qui se déplace de manière unique et localisée, enveloppant la vallée de Taieri dans une brume mystérieuse. Ce phénomène tire son nom affectueux de "pet" (animal de compagnie), car, tout comme un compagnon fidèle, il semble apparaître de manière régulière et familière pour les habitants de la région. Le Taieri Pet se forme généralement lors des matinées fraîches, lorsque les conditions sont réunies : une combinaison d’air humide et froid qui se dépose dans la vallée, et des conditions de haute pression qui retiennent le brouillard au sol. La vallée de Taieri, entourée de collines, piège l'air frais, ce qui favorise la condensation de l’humidité en une masse nuageuse dense et épaisse. Ce brouillard ne se dissipe que lentement, souvent sous l’influence de la chaleur solaire qui finit par réchauffer l’air et disperse progressivement le nuage. Ce phénomène est particulièrement visible en automne et en hiver, lorsque les différences de température entre le jour et la nuit sont marquées. Le Taieri Pet est non seulement fascinant sur le plan visuel, mais il revêt aussi un grand intérêt pour les météorologues qui y voient un exemple parfait de l’effet des microclimats. La topographie unique de la région joue un rôle essentiel dans la formation de ce nuage localisé, et cette spécificité illustre comment des variations dans le relief peuvent influencer les phénomènes climatiques.  Pour les habitants de la région de Taieri, le Taieri Pet est plus qu'un simple phénomène naturel ; il est devenu une sorte de symbole local. Cette nappe de brouillard, qui recouvre régulièrement la vallée, influence la vie quotidienne en modifiant la visibilité, les températures et même l'ambiance de la région. Elle rappelle aussi l'importance de préserver les écosystèmes naturels et d’étudier ces phénomènes pour mieux comprendre l’influence du climat et du relief sur notre environnement. En fin de compte, le Taieri Pet est un exemple de la beauté et de la complexité de la nature, montrant comment des conditions atmosphériques spécifiques, combinées à la topographie, peuvent créer des spectacles uniques qui inspirent autant les scientifiques que les observateurs.
  • Pourquoi le projet d'île Princesse Elisabeth est controversé ?

    02:28|
    Le projet de l’île énergétique Princesse Elisabeth est une initiative ambitieuse de la Belgique visant à transformer la production d’énergie renouvelable en mer du Nord. Cette île artificielle, située à environ 45 km des côtes belges, est conçue pour devenir un point de connexion central pour plusieurs parcs éoliens offshore. En rassemblant et en distribuant l’électricité produite par ces éoliennes, elle permettra d’augmenter de manière significative la capacité énergétique renouvelable de la Belgique. Cette île servira également de "hub" pour des interconnexions avec les réseaux électriques de pays voisins, notamment les Pays-Bas et le Royaume-Uni, contribuant à un réseau énergétique européen plus intégré et résilient. Cependant, ce projet fait face à plusieurs controverses. Tout d’abord, le coût du projet a explosé depuis son annonce. Initialement estimé à 2,2 milliards d’euros, le budget a presque triplé en raison de l’inflation des matériaux et de la demande accrue de composants pour les énergies renouvelables. Ces hausses de coûts suscitent des inquiétudes, car elles risquent de se répercuter sur les consommateurs par une augmentation des tarifs d’électricité. Pour une infrastructure publique, ces coûts représentent un lourd investissement qui pourrait devenir un fardeau économique. Ensuite, des questions environnementales pèsent sur ce projet. Bien que l’île énergétique ait pour objectif de soutenir une transition verte, sa construction dans une zone protégée, classée Natura 2000, suscite des préoccupations quant à son impact sur les écosystèmes marins. La Belgique a promis de concevoir l’île de manière à favoriser la biodiversité, mais certains écologistes craignent que la construction et l’exploitation de l’île perturbent gravement les habitats marins. Par ailleurs, la complexité technique du projet représente un défi en soi. La construction de la première île énergétique artificielle au monde est une entreprise risquée, avec des incertitudes sur les délais de réalisation. Tout retard pourrait compromettre les objectifs énergétiques du pays, voire faire perdre des subventions européennes cruciales. Enfin, l’acceptation sociale et la participation citoyenne sont aussi des enjeux majeurs. Le projet inclut des critères favorisant la participation des citoyens et des coopératives locales, mais certains estiment que cela reste insuffisant pour garantir que les bénéfices soient partagés de manière équitable. En somme, le projet de l'île Princesse Elisabeth soulève des débats sur ses impacts économiques, environnementaux et sociaux. Il reflète les défis complexes auxquels nous faisons face pour atteindre une transition énergétique durable tout en répondant aux attentes des citoyens.
  • Quelle est la qualité des microbes extrêmophiles ?

    02:28|
    Les microbes extrêmophiles sont des organismes microscopiques capables de survivre et de se développer dans des conditions environnementales extrêmes où la plupart des formes de vie ne pourraient subsister. Ces environnements incluent des températures extrêmement élevées ou basses, des pressions intenses, des niveaux d'acidité ou d'alcalinité extrêmes, ainsi que des concentrations toxiques de métaux ou de composés chimiques. Les extrêmophiles se trouvent dans des lieux insolites comme les sources chaudes volcaniques, les fonds océaniques, les déserts glacés et même les sites nucléaires. Leur incroyable capacité d'adaptation en fait des sujets de recherche fascinants, notamment pour des applications dans la dépollution. Récemment, des scientifiques américains ont exploré un environnement domestique inattendu pour trouver de nouveaux microbes extrêmophiles : le lave-vaisselle. Cet appareil, pourtant commun dans nos cuisines, recrée des conditions extrêmes pendant les cycles de lavage, avec des températures atteignant parfois 70 °C, une humidité élevée, des détergents chimiques puissants et des fluctuations de pH. Les chercheurs ont découvert que certaines bactéries et champignons présents dans les lave-vaisselles résistent non seulement aux nettoyants agressifs, mais aussi aux cycles répétés de chaleur et d'humidité. Ces microbes ont ainsi développé des mécanismes de survie spécifiques pour résister aux chocs thermiques et chimiques. Ce qui rend cette découverte passionnante pour l'environnement, c'est le potentiel dépolluant de ces microbes extrêmophiles. Certains d'entre eux possèdent des enzymes capables de décomposer des composés organiques complexes, ce qui ouvre la voie à des applications dans le traitement des eaux usées et la dégradation des polluants. Par exemple, certains champignons extrêmophiles présents dans les lave-vaisselles pourraient être utilisés pour traiter des eaux contaminées par des produits chimiques industriels. En laboratoire, ces enzymes résistent aux environnements acides ou alcalins, et peuvent même dégrader des molécules polluantes qui sont difficiles à éliminer par les procédés de traitement classiques. Cette recherche met en lumière l'importance de l'exploration microbienne pour la protection de l'environnement. En utilisant les extrêmophiles comme alliés naturels dans la dépollution, nous pourrions développer des méthodes plus écologiques pour traiter les contaminants. Ces microbes du quotidien, souvent méconnus, pourraient ainsi jouer un rôle crucial dans la préservation de notre planète, en rendant les technologies de traitement des déchets plus efficaces et respectueuses de l'environnement. Cette découverte rappelle que même dans nos cuisines, des solutions inattendues pour protéger l’environnement peuvent être à portée de main.
  • Où vont les moustiques en hiver ?

    02:36|
    En hiver, les moustiques, comme beaucoup d'insectes, se mettent en état de dormance pour survivre aux basses températures et au manque de nourriture. Ce phénomène s'appelle la diapause, une forme de pause biologique permettant aux moustiques de ralentir leur métabolisme. Ce processus leur permet de résister aux conditions hivernales défavorables sans avoir besoin de se nourrir. La diapause peut se produire à différents stades de développement selon les espèces : œuf, larve ou adulte. Les moustiques de type Culex, par exemple, survivent en hiver sous forme d'adultes femelles. Elles se cachent dans des endroits abrités comme les sous-sols, les caves, les troncs d'arbres creux ou même les greniers. Ces femelles adultes entrent alors dans un état de semi-hibernation, se nourrissant peu ou pas du tout jusqu’au retour des températures plus chaudes. Les larves, quant à elles, s'enfouissent dans des points d'eau qui ne gèlent pas complètement, comme des marécages, des ruisseaux ou des étangs peu profonds. Le gel à la surface de l'eau aide à maintenir une température stable sous l'eau, permettant aux larves de survivre. Les œufs de moustiques, en particulier ceux de l’espèce Aedes, ont une autre stratégie : ils sont capables de résister au froid et de rester viables dans des conditions extrêmes, parfois pendant des mois. Ces œufs n’éclosent qu’au retour des températures chaudes et des précipitations, ce qui garantit la survie de l’espèce au printemps. Ce phénomène de diapause hivernale des moustiques a un impact environnemental important. En effet, les moustiques jouent un rôle crucial dans l'écosystème : leurs larves nettoient l’eau en consommant des déchets organiques, et les moustiques adultes servent de nourriture à divers animaux, notamment les oiseaux, les chauves-souris et les poissons. Cependant, l’impact du changement climatique sur leur cycle de vie est de plus en plus préoccupant. Des hivers plus doux permettent à certaines espèces de prolonger leur activité, entraînant une prolifération de moustiques et une augmentation des risques de maladies qu'ils transmettent, comme le paludisme et la dengue. Ainsi, comprendre et surveiller le comportement hivernal des moustiques est essentiel pour anticiper les effets du changement climatique sur leur dynamique et les risques pour la santé humaine. En protégeant l’environnement et en maintenant des écosystèmes équilibrés, nous pouvons limiter les conditions favorables à une expansion incontrôlée des moustiques, contribuant ainsi à une meilleure cohabitation avec cette espèce.
  • Comment certains pays s’approprient-ils sournoisement les fonds marins ?

    02:46|
    La technique en question consiste pour les nations à utiliser la cartographie 3D des fonds marins pour revendiquer leur souveraineté sur certaines zones sous-marines, en nommant les reliefs sous-marins découverts. Ce procédé est relativement nouveau et repose sur un concept appelé les "bathyonymes", c’est-à-dire des noms attribués à des caractéristiques géographiques sous-marines telles que des montagnes sous-marines, des plateaux, des vallées ou des crêtes.  Traditionnellement, le droit international permet aux pays de contrôler les ressources marines dans leurs eaux territoriales et leur zone économique exclusive (ZEE), qui s'étend jusqu'à 200 milles nautiques (environ 370 km) des côtes. Cependant, les fonds marins situés au-delà de cette limite, aussi appelés "haute mer" ou "fonds marins internationaux", sont considérés comme appartenant au domaine commun de l'humanité, et donc théoriquement hors de la juridiction nationale directe. Mais il existe une exception importante : un pays peut demander une extension de sa ZEE s'il prouve que le plateau continental en prolongement de ses terres s'étend au-delà des 200 milles nautiques.  C’est ici que la cartographie 3D et les bathyonymes entrent en jeu. Les pays utilisent la technologie de pointe pour explorer les fonds marins et identifier des caractéristiques topographiques sous-marines, comme des chaînes de montagnes ou des fosses. En nommant ces reliefs, les nations peuvent tenter de renforcer leurs revendications sur ces zones, en argumentant que ces formations géologiques sont en continuité avec leur propre plateau continental et donc sous leur juridiction. Cette technique leur permet de soumettre des dossiers auprès de la Commission des limites du plateau continental de l’ONU, qui est chargée de valider ou non les revendications d'extension de souveraineté. Attribuer un bathyonyme, c'est un peu comme planter un drapeau virtuel sous l'eau. Cela peut sembler technique et anodin, mais cela a des implications géopolitiques très sérieuses. En effet, en revendiquant des zones sous-marines riches en ressources, comme des gisements de minéraux, des nodules polymétalliques ou des réserves potentielles de pétrole et de gaz, les nations cherchent à s’assurer un accès exclusif à ces ressources naturelles, souvent encore inexplorées.  Cette stratégie a conduit à des tensions internationales dans des régions où les revendications se chevauchent, comme dans l'Arctique ou certaines parties de l'Asie-Pacifique. Par conséquent, bien que la cartographie et la dénomination des reliefs sous-marins puissent sembler être un simple exercice scientifique, elles font partie d'une tactique plus vaste pour étendre le contrôle des États sur des zones marines riches en ressources.