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Choses à Savoir PLANETE

Pourquoi le marc de café peut-il rendre le béton plus écologique ?

Le marc de café, souvent considéré comme un déchet, peut en réalité jouer un rôle intéressant dans le renforcement du béton tout en le rendant plus écologique. Des recherches récentes ont montré que l’ajout de marc de café transformé au mélange de béton pourrait non seulement améliorer ses propriétés mécaniques, mais aussi réduire l'impact environnemental de la production de ce matériau largement utilisé.

 

Pour comprendre pourquoi cela fonctionne, examinons d'abord le processus de production du béton classique. Le béton est fabriqué à partir de ciment, de sable, de gravier et d'eau. La production de ciment, l'un des composants principaux, est très polluante car elle nécessite des températures élevées, ce qui entraîne une forte émission de dioxyde de carbone (CO₂). En fait, l'industrie du ciment est responsable de près de 8 % des émissions mondiales de CO₂. Réduire la quantité de ciment utilisée dans le béton est donc un enjeu crucial pour limiter l'impact environnemental de ce matériau.

 

C’est là que le marc de café entre en jeu. Les chercheurs ont découvert que le marc de café, lorsqu'il est chauffé à haute température (environ 350°C) pour le transformer en une sorte de biochar, peut être ajouté au mélange de béton. Ce biochar remplace une partie du ciment, réduisant ainsi la quantité nécessaire de ce matériau polluant. Cela signifie que chaque tonne de ciment économisée réduit les émissions de CO₂ associées.

 

Mais au-delà de cette dimension écologique, le marc de café transformé peut aussi améliorer les performances du béton. Lorsqu'il est intégré au mélange, le biochar de café aide à combler les micro-fissures et les espaces microscopiques dans le béton, ce qui augmente la densité du matériau final. Cela le rend plus résistant et plus durable face aux contraintes mécaniques comme la compression. Ainsi, le béton enrichi en marc de café peut être plus solide que le béton conventionnel, prolongeant la durée de vie des structures et réduisant les besoins en maintenance et en reconstruction, ce qui est également bénéfique pour l’environnement.

 

En résumé, l'utilisation de marc de café dans le béton présente deux grands avantages : écologiques et techniques. D'une part, elle permet de recycler un déchet organique abondant, tout en réduisant la quantité de ciment nécessaire, ce qui limite les émissions de CO₂. D'autre part, le biochar issu du marc de café améliore la densité et la résistance du béton, rendant les structures plus durables et réduisant ainsi la consommation de ressources à long terme. Ces innovations pourraient offrir une solution durable pour l'industrie de la construction, en alliant recyclage et réduction des impacts environnementaux.

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  • Quelle l'île la plus éloignée du monde ?

    02:08|
    Tristan da Cunha est un archipel volcanique situé dans l’océan Atlantique Sud, à environ 2 400 km des côtes de l’Afrique du Sud et 3 700 km du Brésil. Il s’agit de l’un des lieux les plus isolés de la planète, où vit une petite communauté coupée du monde.1. Un territoire britannique perdu dans l’AtlantiqueL’archipel fait partie du territoire britannique d’outre-mer de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha. Il se compose de plusieurs îles, mais seule l’île principale, Tristan da Cunha, est habitée. Les autres îles – Inaccessible, Nightingale et Gough – sont des réserves naturelles.L’île a été découverte en 1506 par le navigateur portugais Tristão da Cunha, mais il n’a pas pu y débarquer en raison des conditions difficiles. Ce sont les Britanniques qui s’y sont installés en 1816, notamment pour éviter que les Français ne l’utilisent comme base pour libérer Napoléon, exilé à Sainte-Hélène.2. Une population minuscule et uniqueAujourd’hui, l’île principale abrite environ 250 habitants, vivant dans le seul village, Edinburgh of the Seven Seas. Tous sont issus de quelques familles fondatrices, créant une population aux liens de parenté très étroits. L’économie repose sur la pêche à la langouste, l’agriculture de subsistance et la vente de timbres et de pièces de collection.Il n’y a ni aéroport ni port en eau profonde, ce qui rend l’accès extrêmement difficile. L’unique moyen d’atteindre Tristan da Cunha est par bateau depuis l’Afrique du Sud, un voyage de 6 jours, avec seulement quelques départs par an.3. Un climat rude et une nature préservéeLe climat est océanique subpolaire, avec des températures modérées toute l’année (entre 5°C et 20°C), mais des vents forts et des précipitations fréquentes. Le volcan Queen Mary’s Peak, culminant à 2 062 mètres, domine l’île et est une menace constante. En 1961, une éruption a forcé les habitants à évacuer temporairement vers l’Angleterre.Les îles de l’archipel sont un refuge pour une faune unique, notamment des oiseaux marins rares, comme l’albatros à bec jaune et le pingouin sauteur. L’île de Gough, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite l’un des écosystèmes les plus intacts de la planète.ConclusionTristan da Cunha est un territoire fascinant, marqué par son extrême isolement, une communauté résiliente et une nature sauvage. Bien qu’elle soit sous souveraineté britannique, elle reste un monde à part, coupé du reste de l’humanité et protégé des influences extérieures.
  • Peut-on utiliser l’eau de mer pour éteindre les incendies ?

    02:11|
    L’eau de mer est abondante et semble être une ressource idéale pour lutter contre les incendies, notamment dans les régions côtières. Cependant, son utilisation soulève plusieurs défis techniques et environnementaux.1. Utilisation possible en cas d’urgenceDans certaines situations, l’eau de mer est effectivement employée pour combattre les incendies. Par exemple, les hélicoptères bombardiers d’eau et les avions amphibies comme le Canadair puisent directement dans l’océan pour larguer de l’eau sur les feux de forêt. De même, les pompiers peuvent utiliser l’eau de mer pour éteindre les incendies dans les ports ou sur les navires.2. Problèmes liés au selL’eau de mer contient environ 35 g de sel par litre, ce qui peut poser plusieurs problèmes :Corrosion des équipements : Le sel accélère l’usure des pompes, des canalisations et des véhicules d’incendie, nécessitant un entretien fréquent et coûteux. Dégradation des sols et des végétaux : Lorsqu’elle est utilisée sur des feux de forêt, l’eau de mer peut rendre les sols plus salins, nuisant à la croissance des plantes et à la régénération de la végétation après l’incendie. Dépôts sur les structures : Dans les zones urbaines, le sel peut endommager les bâtiments, les routes et les infrastructures électriques. 3. Efficacité comparée à l’eau douceL’eau de mer est généralement aussi efficace que l’eau douce pour éteindre les incendies, car c’est avant tout la capacité d’absorption de chaleur et l’effet d’étouffement des flammes qui comptent. Toutefois, la présence de sel peut altérer certains agents extincteurs chimiques et réduire l’efficacité des mousses anti-incendie.4. Impact environnementalLe déversement d’eau salée en grande quantité dans les écosystèmes terrestres et d’eau douce peut perturber l’équilibre écologique. De plus, l’eau projetée sur un incendie entraîne souvent des résidus de cendres et de débris, qui peuvent ensuite contaminer les milieux marins.ConclusionL’eau de mer est une ressource précieuse en cas d’incendie, notamment en urgence et dans les environnements maritimes. Toutefois, ses effets corrosifs, son impact sur les sols et son potentiel de pollution limitent son usage généralisé. Dans les régions côtières, des solutions alternatives, comme le dessalement partiel ou l’utilisation prudente de cette eau, pourraient être envisagées pour maximiser son efficacité tout en réduisant ses effets négatifs.
  • Pourquoi la banquise fond-elle plus vite en Arctique qu’en Antarctique ?

    02:22|
    La banquise fond plus vite en Arctique qu’en Antarctique en raison de plusieurs facteurs climatiques, géographiques et océanographiques.1. Différences géographiques fondamentalesL’Arctique est un océan entouré de continents, tandis que l’Antarctique est un continent entouré d’océans. Cette configuration joue un rôle majeur dans la fonte de la glace. En Arctique, la banquise flotte sur l’océan, ce qui la rend plus vulnérable aux variations de température de l’eau. En Antarctique, une grande partie de la glace repose sur un continent, ce qui la protège davantage du réchauffement océanique direct.2. Réchauffement climatique plus marqué en ArctiqueL’Arctique subit un phénomène appelé amplification arctique. Cela signifie que la température y augmente environ deux à trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Cette accélération est due à la diminution de la surface de la banquise, qui réfléchit normalement la lumière solaire. Lorsque la glace fond, elle est remplacée par de l’eau sombre qui absorbe davantage de chaleur, ce qui accélère encore la fonte.En Antarctique, ce phénomène est atténué par la présence d’un vaste plateau continental recouvert de glace, qui empêche une absorption rapide de chaleur par les océans environnants.3. Influence des courants marins et atmosphériquesLes courants océaniques réchauffent plus facilement l’Arctique. Le Gulf Stream, un courant chaud de l’Atlantique Nord, amène de l’eau tiède vers l’Arctique, contribuant à la fonte de la banquise. En revanche, l’Antarctique est entouré par le courant circumpolaire antarctique, un puissant courant marin qui agit comme un bouclier thermique en isolant le continent des eaux plus chaudes venues du nord.4. Pollution et effet des suiesLes particules de suie issues de la combustion des énergies fossiles s’accumulent davantage en Arctique, car elles sont transportées par les vents des continents peuplés de l’hémisphère Nord (Europe, Amérique du Nord, Asie). Ces particules se déposent sur la glace, réduisant son pouvoir réfléchissant et accélérant ainsi la fonte.ConclusionL’Arctique fond plus rapidement que l’Antarctique en raison de son exposition directe aux eaux plus chaudes, de l’amplification arctique et des influences des courants océaniques. En revanche, l’Antarctique, protégé par son isolement géographique et ses conditions climatiques extrêmes, résiste mieux au réchauffement global – bien que certains signes préoccupants de fonte commencent aussi à s’y manifester.
  • Pourquoi dit-on l' “été indien” ?

    01:39|
    L’expression été indien évoque ces périodes de douceur automnale qui surviennent après les premiers froids. Mais pourquoi parle-t-on d’un été indien et non d’un été tardif ou d’un été d’octobre ? L’origine de cette expression est aussi intéressante que les phénomènes climatiques qu’elle désigne.L’été indien est un phénomène météorologique qui se caractérise par une remontée des températures après une période de froid en automne. Il dure généralement quelques jours et s’accompagne d’un ciel dégagé. On l’observe souvent en Amérique du Nord, notamment au Canada et aux États-Unis, mais aussi en Europe. Toutefois, l’usage du terme été indien est plus courant dans les pays francophones.L’origine de cette expression remonte au XVIIIe siècle en Amérique du Nord. Les colons européens auraient observé que ces périodes de douceur intervenaient alors que les peuples autochtones continuaient leurs activités de chasse et de cueillette avant l’arrivée définitive de l’hiver. On pense aussi que ce terme pourrait faire référence aux incendies de forêts allumés par les Amérindiens pour faciliter la chasse, phénomène qui coïncidait souvent avec ces périodes de chaleur inhabituelle.L’expression Indian Summer apparaît en anglais dès la fin du XVIIIe siècle. Elle est mentionnée pour la première fois en 1778 par un écrivain américain, John de Crevecoeur, dans une lettre où il décrit ces périodes automnales agréables. En France, l’expression été indien est adoptée plus tard, probablement sous l’influence des échanges entre le Canada francophone et la métropole.Dans le langage courant, été indien a pris une dimension plus large, évoquant une période de répit, une seconde chance ou une renaissance inattendue. On parle ainsi de l’été indien d’une carrière ou d’une relation pour désigner une embellie tardive. Cette connotation poétique et nostalgique a été renforcée par la célèbre chanson L’Été indien de Joe Dassin, sortie en 1975, qui a ancré l’expression dans la culture populaire francophone.Ainsi, l’été indien n’est pas seulement un phénomène climatique ; c’est aussi une métaphore du temps qui s’étire, d’un bonheur prolongé au-delà des attentes. Une manière douce d’accueillir l’automne en profitant encore un peu de la chaleur estivale.
  • Pourquoi la reconstruction des campings affecte la Dune du Pilat ?

    01:50|
    La reconstruction des campings autour de la Dune du Pilat, suite aux incendies dévastateurs de l'été 2022, suscite une vive controverse en raison de son impact environnemental et paysager sur ce site naturel emblématique.Artificialisation et bétonisation du siteDes associations environnementales, telles que la Coordination Environnementale du Bassin d'Arcachon (Ceba), dénoncent une "artificialisation" excessive lors de la reconstruction des campings. Elles pointent du doigt l'utilisation massive de béton et la construction de structures permanentes qui altèrent le caractère naturel de la zone. Selon Marc Muret, élu de l'opposition à La Teste-de-Buch, "on modifie fortement le relief naturel du site et ça va à l’encontre des prescriptions sur un site classé"Impact visuel accruLes incendies ayant détruit une grande partie de la couverture forestière, les campings reconstruits sont désormais beaucoup plus visibles depuis la dune et le bassin d'Arcachon. Cette nouvelle visibilité des installations touristiques est perçue comme une dégradation du paysage par les défenseurs de l'environnement. Jacques Storelli, président de la Ceba, parle d'une "transformation des campings en lotissements visibles de la Dune et du Bassin"Non-conformité aux recommandations environnementalesUn rapport de l'Inspection Générale de l'Environnement et du Développement Durable (Igedd) avait préconisé des mesures strictes pour limiter l'impact des campings sur le site, notamment la réduction du nombre d'emplacements et l'utilisation de structures démontables. Cependant, les reconstructions actuelles semblent s'écarter de ces recommandations, avec l'ajout de structures permanentes et une augmentation du nombre d'hébergements. Un document du ministère de la Transition écologique autorise en effet la construction de 158 tentes-lodges dans un autre camping de la zoneRecours juridiques en coursFace à ces dérives, la Ceba a déposé des recours devant le tribunal administratif pour contester les projets de reconstruction de certains campings, estimant qu'ils "bousillent la dune du Pilat"Ces actions juridiques visent à préserver l'intégrité écologique et paysagère de ce site classé, menacé par une urbanisation touristique jugée excessive.En conclusion, la reconstruction des campings autour de la Dune du Pilat, telle qu'elle est actuellement menée, pose de sérieux problèmes environnementaux et paysagers. Il est essentiel de concilier les besoins économiques liés au tourisme avec la préservation de ce patrimoine naturel unique, en respectant les recommandations environnementales et en limitant l'impact des infrastructures sur le site.
  • Pourquoi la pollution des océans est-elle un problème antique ?

    02:01|
    Lorsqu’on parle de pollution marine, on imagine souvent un phénomène moderne, conséquence de l’industrialisation et du plastique. Pourtant, les océans ont servi de poubelle bien avant l’ère industrielle. Dès l’Antiquité, les civilisations humaines utilisaient déjà la mer comme un exutoire pour leurs déchets.Dans les sociétés antiques, les fleuves et les mers étaient considérés comme des zones naturelles d’évacuation. Les Grecs et les Romains, par exemple, rejetaient de grandes quantités de déchets organiques, mais aussi des résidus de poteries, de textiles et de métaux dans les cours d’eau qui se jetaient dans la mer. À Rome, bien que des systèmes d’égouts comme la Cloaca Maxima aient été mis en place pour évacuer les eaux usées, celles-ci finissaient souvent directement dans le Tibre, puis dans la Méditerranée.Les ports antiques étaient également des zones de pollution intense. À Athènes ou à Carthage, les activités maritimes généraient d’importants rejets : résidus de poissons, huiles, bris de céramiques et même des épaves de navires délaissées. Des fouilles sous-marines ont mis en évidence des couches de sédiments contenant des fragments de poteries et d’autres détritus datant de plusieurs siècles avant notre ère.Mais la pollution ne concernait pas seulement les déchets visibles. Les Romains utilisaient abondamment le plomb dans leurs canalisations et leurs amphores de transport, un métal qui, en se dissolvant dans l’eau, contaminait l’environnement marin. Des études ont révélé des concentrations élevées de plomb dans les sédiments marins datant de l’époque romaine, preuve d’une pollution durable.Dans d’autres régions du monde, des pratiques similaires existaient. En Chine ancienne, les grandes villes comme Xi’an rejetaient leurs eaux usées dans les rivières qui finissaient par atteindre l’océan. Même les civilisations précolombiennes d’Amérique utilisaient les cours d’eau pour se débarrasser de leurs déchets.Bien sûr, cette pollution restait bien moindre comparée aux ravages actuels du plastique et des hydrocarbures. Mais elle montre que l’idée de la mer comme dépotoir ne date pas d’hier. À travers les siècles, les humains ont toujours vu l’océan comme une ressource inépuisable, capable d’absorber leurs rejets. Aujourd’hui, avec l’ampleur du problème, il est urgent de changer cette mentalité et de protéger nos écosystèmes marins avant qu’ils ne soient irréversiblement endommagés.
  • Pourquoi les extrémités des feuilles de ma plante d’intérieur deviennent-elles marron ?

    02:05|
    Avez-vous remarqué que les extrémités des feuilles de votre plante d’intérieur deviennent marron et sèches ? Ce phénomène courant inquiète de nombreux amateurs de verdure. Pourtant, il résulte souvent de déséquilibres environnementaux qui peuvent être corrigés facilement. Alors, pourquoi ce brunissement se produit-il et comment l’éviter ?L’une des causes les plus fréquentes est un manque d’humidité. La plupart des plantes d’intérieur proviennent de climats tropicaux où l’air est naturellement chargé en eau. En hiver, avec le chauffage, l’air de nos maisons devient sec, ce qui dessèche progressivement les feuilles. L’eau s’évapore plus vite qu’elle n’est absorbée, ce qui conduit à un assèchement des extrémités. Une solution simple consiste à vaporiser régulièrement les feuilles ou à placer un humidificateur à proximité.L’arrosage inadapté est une autre cause majeure. Trop ou trop peu d’eau affecte la plante. Un excès d’arrosage entraîne une stagnation d’eau dans le pot, asphyxiant les racines et provoquant des déséquilibres dans l’absorption des nutriments. À l’inverse, un manque d’eau pousse la plante à puiser dans ses propres réserves, asséchant ainsi les pointes des feuilles. La clé est d’adopter un arrosage modéré, adapté aux besoins spécifiques de chaque plante.Le type d’eau utilisé peut également être en cause. Une eau trop calcaire ou trop chlorée nuit à certaines plantes sensibles. Le chlore et le fluor présents dans l’eau du robinet peuvent s’accumuler et provoquer des brûlures aux extrémités des feuilles. Pour éviter cela, privilégiez l’eau de pluie ou laissez reposer l’eau du robinet 24 heures avant arrosage.Enfin, un excès d’engrais peut provoquer un brunissement. Trop de fertilisant entraîne une accumulation de sels minéraux dans le substrat, ce qui altère l’absorption de l’eau et brûle les racines. Il est donc recommandé de fertiliser avec modération et de rincer le substrat de temps en temps en arrosant abondamment pour éliminer l’excès de sels.En résumé, l’environnement joue un rôle clé dans la santé de vos plantes d’intérieur. Humidité, arrosage, qualité de l’eau et dosage des nutriments sont autant de paramètres à surveiller pour éviter que les feuilles ne brunissent. En prenant quelques précautions simples, vos plantes retrouveront toute leur vitalité et continueront d’embellir votre intérieur.
  • Que sont les végétaux "extrêmophiles" ?

    02:35|
    Les végétaux extrêmophiles sont des plantes capables de survivre et de se développer dans des conditions extrêmes que la plupart des autres espèces végétales ne pourraient tolérer. Ces conditions incluent des températures glaciales ou brûlantes, une sécheresse extrême, une salinité excessive ou encore des environnements pauvres en nutriments. Ces plantes fascinantes jouent un rôle clé dans la compréhension des limites de la vie sur Terre et de son éventuelle existence sur d’autres planètes.Des survivants hors normesLes végétaux extrêmophiles ont développé des adaptations spectaculaires pour faire face à des milieux hostiles :- Une capacité de résistance au froid extrême, notamment chez les plantes polaires et alpines, qui produisent des substances antigel naturelles pour protéger leurs cellules.- Un métabolisme réduit, leur permettant de ralentir leur croissance en cas de conditions défavorables et de reprendre leur développement dès que l’environnement redevient propice.- Une tolérance aux sols pauvres en nutriments, grâce à des racines capables d’exploiter des ressources minimales.- Une grande capacité de régénération, leur permettant de survivre après des périodes de stress extrême, comme une sécheresse prolongée ou une forte exposition aux radiations.Une expérience révolutionnaire en laboratoireRécemment, une expérience menée par Cesar Amaral, astrobiologiste à l’université d’État de Rio de Janeiro, a mis en lumière l’extraordinaire résilience de deux espèces végétales extrêmophiles : la mousse Sanionia uncinata et la fleur Colobanthus quitensis. Ces plantes, qui poussent naturellement sur un glacier de la péninsule Antarctique, ont été cultivées en laboratoire sur un substrat imitant la composition du sol lunaire.Le succès de cette expérience est une avancée majeure. Il suggère que certaines plantes terrestres extrêmophiles pourraient potentiellement être utilisées pour verdir des environnements extraterrestres, comme la Lune ou Mars. Ces résultats renforcent l’hypothèse que la colonisation végétale de milieux hostiles est envisageable, à condition de sélectionner les bonnes espèces et de leur fournir un minimum de conditions de survie.Vers une agriculture extraterrestre ?Ces découvertes alimentent les recherches sur la possibilité de cultiver des plantes sur la Lune ou sur Mars. Si certaines mousses et fleurs peuvent pousser sur des sols lunaires simulés, cela signifie qu’une forme de biosphère contrôlée pourrait être envisagée dans de futures missions spatiales. Les plantes ne serviraient pas uniquement à produire de l’oxygène et des aliments, mais aussi à recycler les déchets et stabiliser l’environnement des habitats extraterrestres.Les végétaux extrêmophiles nous rappellent ainsi que la vie est capable d’adaptation bien au-delà de ce que nous imaginons. Et qui sait ? Peut-être seront-ils les premiers colons verts de la Lune.
  • Qu’est-ce que l'effrayant « diable noir » ?

    02:48|
    Le diable noir, ou Melanocetus johnsonii, est une créature des abysses aussi fascinante qu’effrayante. Ce poisson des profondeurs, rarement aperçu à la surface, est l’un des représentants les plus célèbres des poissons-lanternes. Son apparence digne d’un film d’horreur et son mode de vie singulier en font un véritable symbole des mystères des abysses.Un monstre des profondeursLe diable noir vit entre 200 et 2 000 mètres de profondeur, dans une obscurité quasi totale. Il possède un corps globuleux, une peau noire et visqueuse, ainsi qu’une énorme bouche garnie de dents acérées. Sa caractéristique la plus intrigante est son leurre bioluminescent, une excroissance située sur sa tête appelée esca. Ce filament lumineux, produit grâce à des bactéries, sert à attirer les proies imprudentes qui se retrouvent rapidement happées par sa mâchoire redoutable.Un prédateur parfaitement adapté à son environnementDans les abysses, la nourriture est rare. Le diable noir a donc développé des adaptations impressionnantes pour survivre :- Une bouche extensible : il peut engloutir des proies aussi grandes que lui.- Un métabolisme lent : il peut survivre longtemps entre deux repas.- La bioluminescence : il utilise la lumière pour chasser et communiquer.Son apparence terrifiante est en réalité une prouesse d’adaptation aux conditions extrêmes des grandes profondeurs.Un mode de reproduction hors du communLe diable noir possède l’un des systèmes de reproduction les plus étonnants du règne animal. Chez cette espèce, la femelle, beaucoup plus grande que le mâle, peut atteindre 20 cm, tandis que le mâle ne dépasse pas quelques centimètres. Lorsqu’il trouve une femelle, il s’accroche à elle avec ses dents et fusionne progressivement avec son corps, perdant ses organes et devenant un simple réservoir de spermatozoïdes. Cette adaptation extrême permet d’assurer la reproduction dans un environnement où les rencontres sont rares.Une apparition exceptionnelle à la surfaceLe 26 janvier 2025, un diable noir a été aperçu au large de Tenerife, aux îles Canaries, flottant en plein jour à la surface de l’eau. Cette observation pourrait être la première jamais enregistrée de cette espèce dans ces conditions. Ce phénomène intrigue les scientifiques, car ce poisson vit normalement dans l’obscurité totale des abysses.Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette apparition inhabituelle. Il pourrait s’agir d’un spécimen blessé ou mourant, remonté par des courants marins. Une autre possibilité est une anomalie environnementale, comme un changement de pression ou de température ayant perturbé son habitat naturel.Quoi qu’il en soit, cette rencontre exceptionnelle nous rappelle à quel point les abysses restent un monde mystérieux et inexploré, peuplé de créatures étranges que nous ne faisons qu’effleurer du regard.