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Choses à Savoir GASTRONOMIE

Pourquoi le kebab divise l'Allemagne et la Turquie ?

Le kebab est devenu le centre d’un bras de fer inattendu entre la Turquie et l’Allemagne, mêlant enjeux gastronomiques et diplomatiques. À l’origine de cette querelle se trouve la demande de la Turquie pour que le kebab soit reconnu par l’Union européenne comme une "spécialité traditionnelle garantie" (STG). Ce label permet de protéger des produits qui ont une composition ou un mode de production spécifique, tout en valorisant leur héritage culturel. Pour la Turquie, le kebab représente un élément clé de son patrimoine culinaire, ancré dans des traditions séculaires.

 

Cependant, l’Allemagne, et notamment la communauté turque qui y réside, a émis des objections. Le döner kebab, une version spécifique du kebab où la viande est cuite sur une broche verticale, a une histoire profondément enracinée en Allemagne. Ce plat a été introduit par les travailleurs turcs immigrés dans les années 1960 et 1970 et est devenu extrêmement populaire. Aujourd’hui, le döner kebab est l’un des plats de restauration rapide les plus prisés en Allemagne, où il est même considéré comme un symbole de la diversité et de la culture alimentaire du pays. En Allemagne, le döner a été adapté, avec des recettes uniques qui incluent des salades variées, des sauces spéciales, et des présentations modernes, ce qui le distingue des kebabs traditionnels en Turquie.

 

Le débat autour de la reconnaissance de ce plat touche donc à la question de l'authenticité et de l'appropriation culturelle. L’Allemagne craint que l’octroi du label STG à la Turquie ne compromette la version allemande du döner kebab, entraînant des restrictions potentielles sur la production ou la commercialisation de cette variante populaire. D’un autre côté, la Turquie affirme que le kebab, sous toutes ses formes, fait partie de son héritage, et qu’il est légitime de le protéger en tant que tel.

 

Cette querelle prend une dimension diplomatique car elle reflète des sensibilités profondes autour de l'identité culturelle. Pour la Turquie, obtenir ce label serait un moyen de renforcer sa fierté nationale et son influence culinaire. Pour l’Allemagne, défendre sa propre version du kebab est une manière de reconnaître l’impact des immigrés turcs sur sa société et son patrimoine gastronomique. Ce bras de fer révèle combien la cuisine, au-delà de l’assiette, touche aux questions d’histoire, d’immigration, et d’identité nationale.

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  • Une baguette de pain contient-elle vraiment 25 carrés de sucre ?

    02:05|
    La question de savoir si une baguette de pain contient réellement l’équivalent de 25 carrés de sucre est souvent citée dans le cadre des discussions sur l’impact des glucides raffinés sur la santé. Pour répondre à cette affirmation de manière précise, il faut examiner la composition nutritionnelle du pain blanc, qui est essentiellement constitué de farine de blé raffinée, d’eau, de levure et de sel. En termes de composition glucidique, une baguette de pain standard pèse environ 250 grammes. Selon les données nutritionnelles, le pain blanc contient environ 50 grammes de glucides pour 100 grammes de produit. Une baguette complète contient donc environ 125 grammes de glucides. Sachant qu’un carré de sucre standard, qui pèse environ 4 grammes, contient approximativement 4 grammes de sucre (un glucide simple), on peut faire un calcul simple pour convertir la quantité de glucides de la baguette en carrés de sucre. En divisant les 125 grammes de glucides d'une baguette par les 4 grammes d’un carré de sucre, on obtient un total d’environ 31 carrés de sucre. Cela suggère que l’équivalence souvent citée de 25 carrés de sucre est en fait une estimation prudente, car la quantité réelle de glucides équivaut plutôt à 31 carrés de sucre. Il est cependant important de comprendre que les glucides présents dans une baguette de pain ne sont pas les mêmes que le saccharose, le sucre de table. Les glucides du pain proviennent principalement de l’amidon, un polysaccharide complexe qui est lentement décomposé en glucose par l’organisme. En revanche, le sucre de table est un glucide simple qui est rapidement absorbé. Cela signifie que, même si l'équivalence en termes de quantité de sucre est correcte d’un point de vue énergétique, l’impact sur la glycémie peut différer, le pain provoquant généralement une montée de sucre plus lente que le sucre pur. Des études sur l’index glycémique (IG) montrent cependant que le pain blanc a un IG relativement élevé, ce qui signifie qu’il provoque une augmentation rapide de la glycémie, similaire à celle du sucre. Cela peut avoir des conséquences importantes pour les personnes diabétiques ou celles qui surveillent leur apport en glucides. En conclusion, oui, une baguette de pain contient bien une quantité de glucides équivalente à environ 25-31 carrés de sucre. Cependant, la nature des glucides et leur effet sur l'organisme ne sont pas identiques, même si le résultat énergétique peut être comparable.
  • Pourquoi conserver le riz au réfrigérateur peut être dangereux ?

    01:54|
    Saviez-vous que le riz cuit, mal conservé, peut représenter un danger pour la santé ? C’est dû à une bactérie appelée Bacillus cereus, une menace invisible mais réelle que l’on peut trouver dans de nombreux aliments. Aujourd’hui, nous allons voir pourquoi il est risqué de conserver du riz cuit trop longtemps au réfrigérateur. Bacillus cereus est une bactérie qui se développe naturellement dans l’environnement, en particulier dans le sol. Elle contamine parfois les cultures de riz, et des spores résistantes peuvent s’accrocher aux grains. Le problème se pose lorsque le riz est cuit et ensuite laissé à température ambiante. Les spores de Bacillus cereus peuvent alors germer et se multiplier rapidement, produisant des toxines qui peuvent entraîner des intoxications alimentaires. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, mettre le riz cuit au réfrigérateur ne stoppe pas complètement la prolifération de Bacillus cereus. Si le riz est laissé plus de deux heures à température ambiante avant d'être réfrigéré, les spores peuvent déjà s'être transformées en bactéries actives et libérer des toxines. Ces toxines résistent souvent aux basses températures et même à un léger réchauffage. Résultat : un simple plat de riz peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, tels que des nausées, des vomissements et des diarrhées. Il est recommandé de consommer le riz cuit le jour même ou, au maximum, dans les 24 heures qui suivent, en prenant soin de le réchauffer à haute température pour détruire toute bactérie résiduelle. Pour un stockage optimal, il est préférable de transférer le riz dans un contenant hermétique et de le mettre au réfrigérateur dès qu’il est tiède, idéalement dans l’heure qui suit la cuisson. Une étude publiée dans le Journal of Food Protection a d'ailleurs mis en évidence que les cas d’intoxication alimentaire causés par Bacillus cereus sont souvent liés à des pratiques de stockage inadéquates. Cette bactérie peut se développer à une température aussi basse que 4°C, bien que plus lentement qu’à température ambiante. En résumé, la clé pour éviter les risques avec le riz cuit est de limiter son temps hors du réfrigérateur et de le consommer rapidement. Cela vous évitera bien des désagréments digestifs et garantira des repas plus sûrs pour toute la famille !
  • Quelles sont les vertus scientifiquement prouvées du ginseng ?

    02:09|
    Le ginseng, plante médicinale d’Asie de l’Est, est largement reconnu pour ses vertus revitalisantes. Son efficacité repose principalement sur les ginsénosides, des composés bioactifs aux nombreux effets bénéfiques pour la santé. Dans cet épisode, nous explorerons ce que la science dit réellement sur ses bienfaits. Tout d’abord, le ginseng est reconnu pour son effet anti-fatigue. Une étude menée en 2016 et publiée dans le Journal of Translational Medicine a démontré que le ginseng pouvait réduire la fatigue chez les personnes souffrant de divers troubles de santé, comme le cancer et le diabète. Les chercheurs ont observé que des extraits de ginseng rouge coréen amélioraient significativement l’énergie et la vitalité des patients après une cure de plusieurs semaines. Les participants ont également noté une meilleure qualité de sommeil et une diminution des troubles de l’humeur. Le ginseng a aussi des effets positifs sur les capacités cognitives. Une étude publiée dans le Journal of Ginseng Research en 2015 a montré que le ginseng pouvait stimuler la mémoire et la concentration. Les chercheurs ont administré des doses spécifiques de ginsénosides à des participants et ont observé une amélioration de leur performance aux tests cognitifs, ainsi qu'une augmentation de l'activité dans les régions cérébrales associées à la mémoire et à l'apprentissage. Ces résultats sont prometteurs pour les personnes souhaitant renforcer leur acuité mentale, notamment en période de stress ou de fatigue. Enfin, le ginseng possède des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices. Des études ont révélé que les ginsénosides influencent positivement le système immunitaire en réduisant l’inflammation et en renforçant la réponse immunitaire. Une recherche publiée dans le American Journal of Chinese Medicine en 2018 a mis en lumière comment le ginseng pouvait accroître la production de cellules immunitaires, réduisant ainsi le risque de maladies infectieuses. En résumé, le ginseng est bien plus qu'un simple stimulant naturel. Ses effets anti-fatigue, ses bienfaits cognitifs et ses propriétés immunitaires en font un allié santé très complet. Cependant, comme toute plante médicinale, il est essentiel de l’utiliser de manière raisonnée et, en cas de doute, de consulter un professionnel de santé. En choisissant du ginseng de qualité et en suivant les doses recommandées, vous pourriez bénéficier de ses vertus pour améliorer votre énergie, votre concentration et votre immunité. Une belle option naturelle, prouvée par la science, pour soutenir votre bien-être au quotidien !
  • Dom Pérignon a-t-il inventé le champagne par hasard ?

    02:16|
    L'histoire de Dom Pérignon et de l'invention "accidentelle" du champagne est aussi fascinante qu'empreinte de légendes. Dom Pierre Pérignon, moine bénédictin et maître de chai à l’abbaye d’Hautvillers en Champagne à la fin du XVIIe siècle, est souvent présenté comme l'inventeur du champagne. Mais la réalité est un peu plus complexe que cette version romancée ! À cette époque, les vignerons champenois luttaient en effet contre des bulles indésirables. Le climat frais de la région empêchait souvent le vin de fermenter complètement avant l'arrivée de l'hiver. Au printemps, avec la hausse des températures, une seconde fermentation pouvait se produire en bouteille, produisant ainsi du dioxyde de carbone et… des bulles. Cette "prise de mousse" était perçue comme un défaut, car les bouteilles, incapables de résister à la pression, éclataient souvent, ce qui représentait une grande perte pour les vignerons. Dom Pérignon n’a pas inventé le champagne en tant que tel, mais il a contribué de manière significative à la qualité du vin de Champagne. Il a mis en place des pratiques visant à améliorer le goût et la stabilité du vin : il perfectionna les techniques d’assemblage pour équilibrer les saveurs, introduisit l’usage du bouchon de liège, et utilisa des bouteilles plus solides pour résister à la pression. Cependant, ce n’était pas son intention de créer un vin pétillant. Ironiquement, il a même cherché, comme vous l’avez mentionné, à éliminer les bulles pour produire un vin tranquille. Quant à l’exclamation légendaire « Venez mes frères, vite, je bois des étoiles ! », elle est, selon les historiens, un mythe inventé bien après la mort de Dom Pérignon. Cette phrase emblématique a été popularisée au XIXe siècle par des campagnes marketing de la Maison Moët & Chandon, qui a racheté l’abbaye d’Hautvillers et lancé la célèbre cuvée Dom Pérignon en hommage au moine. Ainsi, bien que Dom Pérignon n'ait pas « inventé » le champagne comme on le connaît, son travail a jeté les bases de ce qui est aujourd’hui l’art de produire un vin effervescent de qualité. Les champenois et les vignerons anglais, qui ont eux aussi joué un rôle dans l’histoire des vins pétillants, ont continué à peaufiner les techniques jusqu’à faire du champagne le symbole universel de la fête et du raffinement que nous connaissons aujourd'hui. 
  • Pourquoi doit-on la mousse au chocolat à Louis XVI ?

    02:27|
    La mousse au chocolat, ce dessert crémeux et aérien, a une histoire qui remonte au XVIIIe siècle en France, où elle est née sous l'influence des techniques de cuisine raffinée qui commençaient à émerger dans les cuisines royales. À cette époque, le chocolat était déjà une friandise prisée, introduite en Europe par les Espagnols au XVIe siècle, après leur arrivée en Amérique du Sud. D'abord utilisé comme boisson, il est rapidement devenu un ingrédient de luxe, notamment en France, où il était populaire auprès des aristocrates et de la cour. L'invention de la mousse au chocolat est souvent attribuée au peintre et chef français Charles Fazi, qui travaillait pour Louis XVI et sa cour. Ce serait à la demande du Roi qui aimait le chocolat que Fazi aurait battu pour la première fois le chocolat en mousse pour créer une texture légère et onctueuse, exploitant les techniques de cuisine qui consistaient à incorporer de l'air dans des mélanges, comme pour les soufflés. Ainsi est née la première mousse au chocolat, un dessert qui combine à la fois l’intensité du chocolat et la légèreté de l’air. Le terme “mousse”, qui signifie littéralement “écume” en français, a commencé à désigner les préparations culinaires légères et aériennes dès la fin du XIXe siècle. C’est aussi à cette époque que le chocolat est devenu plus accessible, avec le développement industriel de la production de chocolat solide, et que les desserts au chocolat ont connu un véritable essor. La recette de la mousse au chocolat telle qu’on la connaît aujourd’hui, avec des œufs montés en neige pour lui donner sa texture, a continué à évoluer au fil des décennies, popularisée par de grands chefs français. Auguste Escoffier, célèbre chef du début du XXe siècle, a contribué à rendre ce dessert encore plus connu en France et à l’étranger, en intégrant le chocolat dans une variété de recettes sophistiquées. Aujourd'hui, la mousse au chocolat reste un classique incontournable de la gastronomie française. Elle est servie dans sa version traditionnelle, mais aussi revisitée de mille manières par les chefs modernes qui ajoutent des épices, des zestes d'agrumes, ou même du café pour sublimer le goût du chocolat. Simple ou sophistiquée, la mousse au chocolat continue de séduire par sa texture unique et son intensité chocolatée. 
  • La cuisine est-elle un art ?

    02:46|
    C'est le dernier podcast de Choses à Savoir Gastronomie que je partage avec vous, le 226e. Merci de m'avoir suivie et écoutée pendant un an. Je pars vers de nouvelles aventures gourmandes. Restez abonnés à Choses à Savoir Gastronomie, je passe le micro à Louis-Guillaume et il arrive avec de nouveaux épisodes !SarahLa cuisine est-elle un art ? Vous avez 4h ! J'ai seulement deux minutes, c'est juste une réflexion mais la question est importante ! La gastronomie aurait été admise comme 9e art avant de se faire chiper la place dans l'imaginaire collectif par la bande dessinée. Pourtant, la cuisine a largement sa place parmi les arts majeurs aux côtés de la peinture, le cinéma ou encore la musique.L'art crée des émotions. Si la cuisine n'existait pas, Proust n'aurait pas sa madeleine. Moi, je n'aurais pas mes coquillettes jambon, ce n'est pas le plat gastronomique de l'année mais pour moi, c'est l'un des meilleurs parce qu'il me rappelle ma grand-mère et tout l'amour qu'elle mettait à la préparer, elle rajoutait aussi pas mal de beurre, ça doit jouer.Le gastronome Brillat-Savarin explique que la cuisine est "l'art d'apprêter les mets et de les rendre agréable au goût". Ce serait trop réducteur, désolée Anthelme. L'art touche à nos sens et l'art culinaire les combine tous dans une simple assiette.L'art, c'est créer une œuvre esthétique et complexe. Un chef qui met des mois à élaborer un plat, perfectionner une technique est bien dans un processus de création pour un résultat unique. En fait, la pratique de la cuisine "obéit à tous les principes des métiers artistiques" résume Jacques Attali. Si vous ne connaissez pas ce monsieur, il est présent sur tous les fronts, politique, économique, écrivain, haut fonctionnaire. Disons que c'est une sage de notre époque. Il explique notamment que la cuisine est un art éphémère détruit par celui qui le consomme. Les graffitis de Banksy, peint dans la rue n'ont aucune vocation à rester éternels ! À la manière d'un comédien sur scène, le chef cuisinier fait le show à chaque représentation ou à chaque service.Oui, c'est une nécessité de se nourrir mais aujourd'hui, tout le monde se nourrit plus ou moins bien et sans avoir besoin de cuisiner. C'est dire qu'il faut un véritable talent pour réussir à émouvoir son public avec une purée de pomme de terre, merci feu Joël Robuchon !La cuisine, c'est une richesse qui participe à notre culture du goût évidemment, de notre histoire et in fine de notre société. Qui n'a jamais pensé que le couscous de leur mère était le meilleur ? Que les bières belges étaient les plus goûtues, que le kimchi coréen était à tomber ou que la baguette de tradition française était unique ? Toutes ces recettes appartiennent au patrimoine immatériel de l'Unesco, on considère alors que la cuisine mérite d'être reconnue, son savoir-faire préservé, promu et étudié comme les toiles de grands maîtres conservées dans les plus beaux musées du monde. L'art est subjectif. Tous les goûts sont dans la nature…J'ai les miens, vous avez les vôtres, ça nous empêchera pas un jour peut-être de se retrouver à table pour partager un moment de gourmandise et de bonheur ensemble !
  • Donald Trump mange-t-il mal ?

    02:16|