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Choses à Savoir GASTRONOMIE
Connaissez-vous le caviar mexicain ?
Point d'esturgeon le long de la péninsule du Yucatan mais au Mexique, on se délecte tout de même de caviar. Il n'est pas noir, n'est pas iodé, ne roule pas sur la langue et son prix est dix fois moins cher que le caviar Petrossian. Ce met local des plus raffiné, c'est de l'escamole. Un caviar d'insectes, réalisé plus précisément à partir de larves de fourmis. Ce caviar ressemble plutôt à un grain de riz, fondant en bouche. son goût : on oscille entre le beurre voire la noisette. Comme souvent, les mets les plus luxueux ont une origine modeste. L'escamole est d'abord préparé par les paysans d'Amérique du Sud. Les œufs de fourmis sont récoltés dans les racines de la plante d'agave, le cactus local avec lequel on fabrique le mezcal ou encore la tequila. Le petit plus, c'est leur intérêt nutritionnel. Ces larves de fourmis sont hyper-protéinées.
Mais un caviar mexicain peut en cacher un autre et celui-ci est millénaire !
Les Aztèques, eux dégustent déjà du caviar à base d'insectes. Cette civilisation domine une grande partie du Mexique jusqu'au début du XVIe siècle. Et les Aztèques, ils savent repérer les trésors offerts par la nature. Ce sont les inventeurs le chocolat au passage et j'aurai l'occasion de revenir sur cette découverte. Bref, ils voient le potentiel gastronomique d'une bêbête plutôt repoussante, la punaise d'eau. Nous, on flippe à l'idée de se faire piquer, eux, ils en font du caviar qu'ils nomment el Ahuautle. Ils utilisent aussi parfois des d'œufs de mouche. Là aussi, on s'approche plus d'une texture et de la couleur du blé. Il a un goût bien distinct de crevette selon les locaux.
Si jamais vous êtes dans le coin, c'est la saison en ce moment. Les producteurs laissent les insectes pondre leurs œufs dans de l'herbe et des branches pendant une vingtaine de jours et récoltent minutieusement le caviar de juillet à octobre. Il est lavé puis grillé, souvent préparé comme une farine. On peut en faire des gâteaux ou l'utiliser pour faire des beignets.
Les Mexicains ont déjà tout compris. Entomophages depuis la nuit des temps. Avec eux, déguster des insectes, c'est du caviar !
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Qui est le cuisinier des rois ? (2/2)
01:52|Dans ce podcast, je vous parle d'Auguste Escoffier, le roi des cuisiniers et le cuisinier des rois et il en a vu passer du beau monde à table. Il ne sait pas encore du haut de ses 13 ans qu'il va révolutionner le monde de la cuisine et faire rayonner la gastronomie française.Qui est le roi des cuisiniers ? (1/2)
02:08|Selon la formule, Auguste Escoffier est "le roi des cuisiniers et le cuisinier des rois". Je ne peux pas être exhaustive alors je reprends la formule qui consacre son génie. Dans cette première partie, je vous parle d'Auguste Escoffier, le roi des cuisiniers.Pourquoi le Ramos Gin Fizz donne-t-il des muscles ?
02:10|Au départ, il y a déjà une dizaine d'ingrédients pour le réaliser : du gin, du citron jaune et vert, du sirop de sucre, de la crème, du blanc d'œuf, de la fleur d'oranger et de l'eau de Seltz, c'est de l'eau gazeuse.Il y a juste à mélanger, vous me direz, des glaçons, l'eau gazeuse à la fin et terminé ! Il faut que tout ces éléments s'accordent et s'équilibrent, c'est de la cuisine la mixologie. Et il faut avoir de sacrés bras…le cocktail doit être shaker le mélange au moins 12 minutes selon la recette traditionnelle. Il est, de tous, le cocktail le plus long à shaker ! Et dans cette histoire, c'est le bartender qui va se muscler, pas celui qui le boit. C'est pas la potion magique de Panoramix non plus ! En revanche, c'est la boisson mythique du début du XXe !200e épisode ! Pourquoi la gastronomie mauricienne fait-elle partie des meilleures cuisines au monde ?
02:26|Déjà 200 épisodes ! Lé temps passe vite bêta comme on dirait à Maurice. Pour cet épisode un peu spécial, je voulais vous parler de la gastronomie mauricienne. Pour moi, c'est l'une des meilleurs au monde. Il y a une grande diversité dans les goûts et les préparations parce que l'Ile est un mélange de cultures. Et sa gastronomie locale est un melting-pot de saveurs.J'ai déjà consacré un épisode entier au briyani et ça reste mon plat préféré. J'aimerais vous parler de quelques spécialités qui font l'identité de la cuisine mauricienne. Difficile de faire un choix, le mieux, c'est de s'inspirer des produits du marché local et de la street-food.À l'apéro, je vous propose un gato brinzel et des gato pima. Le premier est un beignet d'aubergine, le second est un petit falafel. Réalisé avec du pois cassé jaune, des épices et du pima, c'est du piment en créole, ce petit bonbon est végétarien et sans-gluten. Ces snacks, on peut les manger à tout heure de la journée grâce aux vendeurs ambulants. Quitte à être dehors, allons chercher à boire au bazar. Le marché local.Il y a quelques rhums de belle qualité mais la boisson nationale qu'on boit sur le pouce au bazar, c'est le Alouda. Un bubble tea de l'Ile Maurice. C'est un boisson à base de lait, de sirop de rose et de tukmaria, des graines noires de basilic appelées aussi graines de sabja. Elles s'épaississent et se gélifient au contact d'un liquide, ça fait des petites bubble dans le lait froid. Le alouda viendra apaiser le feu de votre bouche !Enivré par les odeurs du marché, des fruits de la passion tout juste ouverts, de la coriandre parfume l'air et là, vous sentez un truc qui vous fait faire 3 pas en arrière. L'étal des poissons et céphalopodes salés. Vous voyez des filets de poisson séchés pendre au-dessus de vos têtes. On ne peut pas faire plus typique. Le poisson snoek pêché le long des côtes mauricienne salé et séché permet de cuisiner le cari poisson salé. Il est cuit dans une sauce rougaille avec des tomates, de l'ail et un peu de piment. Ce poisson local, c'est un grand brochet. Vous pouvez faire une version avec de la morue salée, il faut juste un poisson qui se tienne bien à la cuisson. C'était le plat préféré de mon grand-père ! Il cuisinait aussi les gato coco, un rocher coco ultra-sucré, petit confiserie multicolore qu'on adore à Maurice. On peut les trouver au tabagie, une épicerie / droguerie où on peut à la fois acheter des clopes et des sandwichs, improbable mais c'est un lieu cher à tous les Mauriciens que je salue ! Hâte d'être au 201e épisode. Merci d'écouter le podcast Choses à Savoir Gastronomie !Et si on cuisinait pour l'Octobre Rose ?
01:59|Le mois d'octobre, c'est le mois choisi pour sensibiliser au cancer du sein, faire de la prévention, inciter au dépistage et soutenir la recherche. Une campagne internationale qui permet de sauver des vies ! C'est Octobre Rose. Notre alimentation à son rôle à jouer dans la prévention. Notre assiette se pare donc de cette couleur avec des produits bons pour notre santé.Quel est le pouvoir magique de la truite ?
02:11|Pour calculer la pollution présente dans l'eau, on a tout un tas d'outils très complexes, des contrôles avec des détecteurs, des équipes d'ingénieurs mais les championnes de la team de l'eau propre, ce sont les truites. Elles sont exigeantes quant à la qualité de l'eau, elles se plaisent dans les eaux claires et propres. Et si ce n'est pas le cas, elles le font savoir très vite.Alors, dans les stations de traitement, on installe des aquariums remplis de jeunes poissons, des truitelles, sur le circuit de purification de l'eau, on appelle ça des truitomètres.Les truites sont appelées les détecteurs biologiques de pollution, un taf très sérieux. Quand les taux de pollution sont trop élevés et donc que l'eau n'est pas bonne, la truite change de comportement.Le mouvement des poissons, leur comportement et leur mal-être sont des signes qui permettent d'alerter sur la mauvaise qualité de l'eau en temps réel. Un sonar capte les ondes propagées par les poissons dans l'aquarium et indique le niveau d'alerte.En France, plusieurs villes utilisent cette technique de truitomètres pour l'eau qui coule de nos robinets. Cette installation est plus écologique et elle permet aussi de contrôler la qualité des eaux usées rejetées dans la mer.D'ailleurs en Méditerranée, les biologistes se servent des moules pour analyser la qualité de l'eau de mer. Une seule moule peut filtrer plusieurs dizaines de litres par jour. L'Homme a toujours était attentif au comportement des animaux pour être prévenu d'un danger. Ces bio-détecteurs existent depuis longtemps. Au XIXe siècle, dans les mines de charbon, les mineurs emmènent toujours avec eux des pigeons ou des canaris sous terre parce que les volatiles, contrairement aux Hommes sont capables de déceler très vite une fuite de monoxyde de carbone, un gaz hautement toxique, incolore et inodore.Pourquoi les boissons gazeuses piquent-elles notre palais ?
02:02|Les sodas et autres boissons gazeuses contiennent…roulement de tambour…du gaz. Oui mais pas n'importe lequel : les bulles d'un cola ou d'une eau pétillante renferment du CO2, du dioxyde de carbone. C'est grâce à lui que des bulles peuvent parfaitement se former et apporter le pétillant qu'on aime tant. Mais, ce ne sont pas les bulles à proprement parler qui piquent. C'est plus précisément le CO2 qui se dilue dans l'eau.Au contact des molécules de H2O présentes dans la boisson et grâce aux enzymes de notre bouche, le dioxyde de carbone se transforme en acide carbonique et c'est bien ce composé chimique qui nous donne cette légère sensation de brûlure sur la langue. Dans le monde calorique des sodas, on appelle ce phénomène, la morsure. D'ailleurs, une boisson très sucrée, sera moins piquante et pétillante.Et plus la boisson reste à l'air libre, plus le CO2 va s'échapper. On aura donc moins de bulles, logique mais aussi de moins en moins d'acide carbonique et donc on perd au fur et à mesure la sensation pétillante.Les boissons qui piquent comme dirait ma fille, c'est à éviter quand on a une angine, la gorge enflammée. La sensation de brûlure sera décuplée et ça va vous irriter davantage. Pareil si on est sujet aux ballonnements : gaz sur gaz, c'est pas la bonne équation. Le pétillant, on aime ça parce qu'en tant qu'Humains, on a le goût du risque ; très mesuré dans ce cas précis, mais tout de même. Un rat, votre chat ou le petit moineau ne sirotera pas d'Orangina à une terrasse. Ça stimule notre cerveau de se faire peur. Goûter un plat inconnu, manger du fugu, un poisson très toxique s'il est mal préparé. On aime aussi se faire mal même lorsqu'il s'agit de manger. Les plats pimentés pour preuve, surtout qu'on peut vite devenir addict à la capsaïcine, responsable de l'incendie dans notre bouche. Toutes ces expériences culinaires forgent notre palais et remplissent notre bibliothèque gustative.Pour ne manquer aucun épisode de Choses à Savoir Gastronomie, le plus simple, c'est de s'abonner !