Partager

cover art for Y a-t-il davantage d’arrêts maladie dans le secteur public ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

Y a-t-il davantage d’arrêts maladie dans le secteur public ?

Les arrêts maladie sont en augmentation. En 2022, dernière année pour laquelle on dispose de chiffres, 42 % des salariés se sont vu prescrire un arrêt maladie, contre 38 % l'année précédente. Toujours en 2022, l'Assurance maladie a déboursé 15 milliards d'euros pour ces arrêts maladie.

 

Cette progression des arrêts maladie conduit d'ailleurs le gouvernement à envisager une augmentation des jours de carence dans le secteur public. Ils passeraient de un à trois, comme dans le privé, ce qui permettrait de limiter les dépenses de la Sécurité sociale.

 

 

Les agents du secteur public plus souvent absents

 

 

On peut se demander si ce sont les fonctionnaires ou les salariés du privé qui sont le plus souvent absents. Il semble que les agents du secteur public prennent davantage d'arrêts maladie.

 

En 2022, si l'on en croit les chiffres de l'Inspection des finances, les fonctionnaires se sont absentés 14,5 jours dans l'année, contre seulement 11,7 jours pour les salariés du secteur privé.

 

Par ailleurs, ces chiffres moyens recouvrent certaines disparités. Ainsi, toujours en 2022, les agents de la fonction publique hospitalière se sont arrêtés 18 jours par an, contre 17 jours pour ceux des collectivités territoriales.

 

On constate d'ailleurs une forte envolée des arrêts maladie dans les hôpitaux. De fait, en 2022, les jours d'absence y ont augmenté de 74 % par rapport à 2019. La progression est de 53 %, sur la même période, pour les agents des collectivités territoriales.

 

Alors que de nombreux parents se plaignent de l'absentéisme supposé des enseignants, les chiffres montrent qu'ils sont plus présents que d'autres. En 2022, ils ne s'absentaient que 5,5 jours par an, même si le chiffre a bondi à 11,7 jours en 2022, rejoignant ainsi les salariés du privé.

 

Les absences plus nombreuses constatées dans le secteur public pourraient s'expliquer en partie par un âge moyen plus élevé. En effet, les agents du public ont 44 ans en moyenne, contre 41 ans dans le secteur privé. On peut donc penser que les premiers sont plus susceptibles de tomber malades que les seconds.

More episodes

View all episodes

  • Comment le Portugal espère-t-il retenir les jeunes ?

    02:00|
    Les jeunes Portugais émigrent souvent vers l'étranger, où les opportunités d'emploi et les perspectives d'avenir leur semblent plus prometteuses. Ainsi, plus de 40 000 Portugais de 15 à 39 ans quitteraient chaque année leur pays. Un mouvement encore plus net parmi les diplômés. Aujourd'hui, près d'un quart de ces jeunes Portugais ont élu domicile à l'étranger. Soucieux de limiter cet exode des cerveaux, le gouvernement vient de présenter une nouvelle mesure, incluse dans le projet de budget pour 2025. Un avantage fiscal pour les jeunes Portugais Pour convaincre ses jeunes compatriotes de ne pas s'exiler, le ministre des Finances a choisi d'actionner le levier de la fiscalité. En effet, les jeunes Portugais gagnant moins de 28 000 euros par an pourront profiter d'une exonération fiscale partielle et progressive. Elle sera plus notable au début, devenant moins intéressante avec le temps. De fait, jusqu'à 35 ans, les contribuables ne paieront pas du tout d'impôt durant la première année de leur activité professionnelle. Durant les quatre années suivantes, ils s'acquitteront d'un quart de l'impôt. Une proportion qui monte à la moitié entre la cinquième et la neuvième année, et aux trois quarts la dixième et dernière année. Le gouvernement pense que cet allègement fiscal est de nature à retenir les jeunes Portugais dans leur pays. Cet avantage fiscal, réservé aux jeunes, existait déjà, mais il ne durait que cinq ans. Le ministre des Finances a donc décidé d'en doubler la durée, pour le rendre encore plus attractif. Cette mesure pourrait s'appliquer à plus de 400 000 jeunes et coûter 500 millions d'euros à l'État. Il s'agit d'ailleurs d'un compromis, cet allègement fiscal ayant été adopté au terme d'âpres négociations entre le gouvernement et une partie de l'opposition. En effet, celle-ci a revu la copie du ministre, qui, dans un premier temps, voulait faire profiter d'une exonération fiscale de 85 % tous les Portugais de moins de 35 ans gagnant jusqu'à 81 199 euros. L'opposition a donc insisté pour en réserver le bénéfice aux jeunes moins fortunés et pour introduire une progressivité dans le calcul de cette exemption fiscale.
  • Quelles sont les exceptions à la trêve hivernale ?

    02:04|
    La trêve hivernale, mise en place en 1954, suite au célèbre appel de l'abbé Pierre, va en principe du 1er novembre au 31 mars inclus de l'année suivante. Une expulsion ne peut pas avoir lieu durant cette période. Ce qui ne signifie pas qu'elle est annulée, mais seulement reportée à la fin de la trêve hivernale. Il existe cependant des exceptions à cette règle. Certaines tiennent à la personne concernée. Ainsi, la justice peut décider, même durant cette période, l'expulsion d'un conjoint qui, en vertu du prononcé d'une ordonnance de non-conciliation, n'est pas autorisé à rester dans le domicile conjugal. La même règle s'applique à un conjoint violent, dont le juge aura ordonné l'expulsion. De même, un squatteur peut être expulsé pendant la trêve hivernale. Cette expulsion vient sanctionner son intrusion illégale dans les lieux. Enfin, un locataire dont le relogement est assuré peut être expulsé durant cette période, pour peu que le nouveau logement réponde à ses besoins. Là encore, cependant, une décision de justice est nécessaire. ...Ou au type de logement Certaines exceptions concernent plutôt le type de logement. Ainsi, une personne voulant demeurer dans un immeuble menacé de péril peut être expulsée, et ce même durant la trêve hivernale. En effet, les autorités ne peuvent la laisser sciemment courir un danger. C'est le seul cas où, compte tenu de l'urgence de la situation, une expulsion peut avoir lieu sans que la justice intervienne. Une solution de relogement, ou d'hébergement, doit cependant être prévue. Par ailleurs, l'occupant d'un logement étudiant peut en être expulsé, même durant cette période, s'il cesse de remplir les conditions lui donnant droit à ce logement. Ce sera le cas, par exemple, s'il perd son statut d'étudiant. Cependant, l'expulsion ne peut avoir lieu que si le tribunal administratif en a décidé ainsi. La suspension des expulsions, durant la trêve hivernale, n'est pas la seule mesure destinée à protéger des locataires en difficulté. En effet, les coupures d'électricité et de gaz sont également interdites durant cette période, même si les fournisseurs d'énergie peuvent réduire la puissance de distribution.
  • La Grèce reste-t-elle une forte destination touristique ?

    02:07|
    La Grèce est, par tradition, l'une des destinations les plus prisées des touristes. En 2024, le pays continue de séduire de très nombreux visiteurs. En août, il a attiré, par rapport à l'été précédent, 6,6 % de touristes supplémentaires. Le chiffre passe même à près de 10 % sur la période allant de janvier à août 2024. Cette affluence est d'ailleurs telle que, pour la réduire, le gouvernement a prévu d'augmenter fortement le prix d'entrée de certains sites. Le billet pour l'Acropole devrait ainsi passer de 10 euros, au début 2024, à 30 euros en 2025. Une mesure destinée à réduire la pression du surtourisme. ....Insuffisant pour assurer la prospérité du secteur Même si la Grèce reste une destination très appréciée, le bilan touristique est pourtant mitigé. En effet, si les touristes demeurent très nombreux, les revenus du secteur tendent à baisser. En août 2024, le tourisme a rapporté 1,8 % de moins qu'à la même période de l'année précédente. Sur les 8 premiers mois de l'année 2024, les revenus du secteur ont même fléchi de 3,2 % par rapport à 2023. De fait, les touristes séjournent moins longtemps dans le pays et y dépensent moins d'argent. C'est notamment le cas des visiteurs venant du Nord de l'Europe, qui représentent la majorité des touristes. Les étés caniculaires et les feux de forêt que la Grèce a connus au cours des deux étés précédents les découragent sans doute de prolonger leur séjour sur place ou même de passer leurs vacances en Grèce. D'autres observateurs incriminent la médiocrité de certaines infrastructures, comme les aéroports ou la gestion des déchets. Ils constatent également que, si le secteur touristique progresse toujours, sa croissance est moins forte que dans d'autres pays méditerranéens et balkaniques. Pour donner un nouvel élan au secteur, ils préconisent une diversification de l'offre touristique. Ils conseillent notamment de développer l'attractivité de sites éloignés des côtes et de favoriser les séjours hors saison. Ce qui permettrait de trouver des alternatives à l'habituel label "soleil et mer" qui a fait, jusque ici, la réputation de la Grèce. 
  • Quelle est la réforme fiscale pour les loueurs sur Airbnb ?

    02:00|
    Dans certains pays, des villes toujours plus nombreuses s'en prennent à la location saisonnière, qui passe souvent par des plateformes comme Airbnb. Elle est notamment accusée de faire augmenter le prix des loyers et de raréfier l'offre de logements loués sur le long terme. Cette pratique chasserait les habitants du centre-ville et accentuerait la crise du logement. Le gouvernement comme les députés annoncent donc leur intention de remédier à ces inconvénients. De nouvelles mesures sont proposées, tant dans le projet de loi de finances pour 2025 que dans les propositions de la commission des finances de l'Assemblée Nationale. La possible suppression d'un avantage fiscal La première disposition concerne les Loueurs en meublé non professionnels (LMNP). Ils disposaient jusque là d'un avantage fiscal. En effet, la perte de valeur de leur bien n'était pas intégrée dans la plus-value qu'ils pouvaient réaliser en cas de vente du logement. Ce qui leur permettait de payer moins d'impôts. Le projet de loi de finances propose de supprimer cet avantage fiscal. À l'Assemblée, où l'examen du projet de loi a commencé le 21 octobre, certains députés proposent d'appliquer cette mesure à la seule location saisonnière. D'après eux, en effet, une telle mesure, appliquée à tous les loueurs de meublés, tendrait à décourager les investisseurs, peu désireux de payer davantage d'impôts. Par ailleurs, elle pénaliserait certains locataires, comme les étudiants, qui ont souvent recours à la location meublée. Une augmentation de la TVA ? Si l'amendement proposé par la commission des finances de l'Assemblée était adopté, les loueurs de meublés touristiques, du type Airbnb, devraient également facturer la TVA à leurs clients, comme le font déjà les hôtels. Actuellement, les seuls loueurs de meublés devant facturer cette taxe sont ceux proposant trois des prestations suivantes : le petit-déjeuner, la fourniture de linge, la réception de la clientèle ou l'entretien régulier du logement. Les meublés répondant à ces critères sont très rares. Si elle était adoptée, cette mesure tendrait donc à renchérir le prix des locations saisonnières. Pour les auteurs de l'amendement, elle établirait une concurrence plus loyale entre les logements Airbnb et les hôtels.
  • Pourquoi l’Etat devient-il actionnaire du Doliprane ?

    02:01|
     Au fil des années, le Doliprane est devenu le médicament le plus utilisé par les Français. Depuis 60 ans, ce remède à base de paracétamol soulage douleurs et fièvre. Il fait donc un peu partie du patrimoine national. Or, le laboratoire qui le fabrique, Sanofi, a annoncé son intention de le céder à un fonds d'investissement américain. Plus précisément, il compte lui vendre 50 % d'Opella, la filiale qui produit le Doliprane. On se doute qu'une telle annonce a suscité une certaine émotion en France. Le gouvernement se devait de réagir à la perte annoncée de ce fleuron de l'industrie pharmaceutique française. L'État entre au capital d'Opella Pour couper court à d'éventuelles polémiques, Antoine Armand, le nouveau ministre de l'Économie, s'est empressé d'annoncer la participation de l'État au capital d'Opella. Il devient donc un actionnaire de cette filiale de Sanofi, en s'emparant d'environ 2 % du capital. Si, en tant qu'actionnaire minoritaire, il ne sera pas à même de décider de la stratégie du groupe, il pourra du moins en orienter les décisions. C'est du moins ce qu'il espère. Cette prise de participation se fera par le biais de la banque publique d'investissement Bpifrance. Les pouvoirs publics ne donnent pas de précisions sur le coût de cette opération. Elle leur paraît de toute façon nécessaire, à la fois pour préserver l'emploi dans ce secteur et pour assurer la continuité de l'approvisionnement. Le gouvernement aurait également posé des conditions, qui auraient été acceptées, concernant l'emploi et l'investissement. Il aurait aussi reçu l'assurance, de la part de Sanofi, que la production du médicament se ferait toujours en France. Le ministre espère ainsi rassurer les syndicats et les salariés du site de Lisieux, qui emploie 250 personnes. Le message s'adresse aussi à tous ceux qui voient cette vente comme le signe supplémentaire d'une certaine perte de "souveraineté sanitaire". Nombre d'observateurs et d'acteurs de la vie économique se montrent cependant sceptiques sur la capacité de l'État, avec une participation aussi faible au capital, à vraiment influer sur la politique de la filiale de Sanofi. 
  • Pourquoi mieux vaut-il changer son permis de conduire au plus vite ?

    02:44|
    Le permis de conduire au format "papier rose", actuellement détenu par près de 30 millions de Français, va définitivement disparaître en 2033. Pour éviter l'engorgement des services administratifs, comme celui observé après la période Covid où les délais d'attente atteignaient parfois six mois, il est conseillé d'anticiper son remplacement. Le nouveau format, de la taille d'une carte bancaire, présente plusieurs avantages. Plus pratique à transporter, il offre également une meilleure sécurité grâce à des éléments uniquement visibles aux ultraviolets, ce qui complique sa falsification. Cette version plastifiée est aussi plus résistante que l'ancien format papier, qui avait tendance à se dégrader avec le temps et l'humidité, risquant d'être refusé par les forces de l'ordre ou les loueurs de véhicules. Le remplacement s'effectue exclusivement en ligne et gratuitement, sans nécessité de timbre fiscal. Pour les personnes peu à l'aise avec internet, une assistance est proposée dans les points France services. Contrairement à l'ancien permis rose qui était valable à vie, le nouveau format devra être renouvelé tous les quinze ans, sans frais ni examen, permettant ainsi une mise à jour régulière des informations personnelles comme la photo et l'adresse.A propos de conduite, et donc de radars malheureusement, saviez-vous qu’un tiers des amendes sert à rembourser la dette françaiseLes amendes routières représentent une source de revenus de plus en plus importante pour l'État français. L'année 2023 a marqué un record historique avec des recettes totales de 2,076 milliards d'euros, dépassant largement le précédent record de 2017 qui s'élevait à 1,978 milliard d'euros, et les 1,874 milliard d'euros perçus en 2022.Les radars automatiques ont généré à eux seuls 965 millions d'euros, soit 46,5% de ces recettes. La répartition de ces sommes suit des règles précises : une partie finance l'entretien et le déploiement des radars, une autre est allouée à la sécurité routière, et les collectivités territoriales en reçoivent également une part.Cependant, l'État prélève une portion croissante de ces recettes pour contribuer au désendettement du pays. En 2023, ce prélèvement a atteint 690 millions d'euros, contre 614 millions en 2022, alors qu'il oscillait entre 400 et 500 millions d'euros les six années précédentes. Désormais, environ un tiers des recettes des amendes routières est directement utilisé pour réduire la dette nationale, montrant une tendance claire de l'État à puiser davantage dans cette source de revenus.
  • Qu’est-ce que le “vol à la récolte” ?

    01:49|
    Chaque semaine, ou presque, de nouvelles techniques de vol ou d'escroquerie sont révélées par les médias. L'une des plus récentes nous vient d'Espagne. Ce "vol à la récolte", comme on l'a baptisée, est notamment répandue en Catalogne. Elle ne consiste pas à voler des épis de blé dans les champs, mais à dérober leurs effets personnels aux automobilistes. Les escrocs ciblent les consommateurs qui sortent d'un supermarché en poussant devant eux un caddie plein de victuailles. Ils les suivent sur le parking jusqu'à leur voiture. Là, ils attendent, avant de l'aborder, que la personne commence à ranger ses courses dans son coffre. Ils s'approchent alors de la voiture et prétendent qu'elle a laissé tomber ses clefs, son téléphone portable ou son portefeuille. L'un des aigrefins prétend l'aider et retient son attention. Le temps qu'elle vérifie l'absence de ces objets, un autre malfrat a déjà ouvert la porte avant du véhicule, qu'il sait ouverte, et prend tout ce qu'il trouve sur les sièges et dans la boîte à gants. Quand le consommateur se rend compte de ce qui se passe, les escrocs sont déjà partis. Les immenses parkings des plus grands supermarchés, comme celui de La Jonquera, non loin de la frontière française, servent souvent de cadres à ce nouveau type d'arnaque. Il est très possible, sinon même probable, qu'une telle escroquerie finisse par se répandre en France. De fait, les deux pays sont frontaliers. Certains Français, en vacances ou habitant près de la frontière, ont déjà été victimes du "vol à la récolte". Les brigades mobiles de la police catalane n'ont pas manqué d'avertir les clients de l'existence de cette escroquerie. Ils l'ont notamment fait au moyen d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Dans ce domaine, en effet, l'information des consommateurs est la meilleure parade. Une fois mis au courant, les clients n'ont plus qu'à redoubler de vigilance. Si quelqu'un qu'ils ne connaissent pas s'approche d'eux pendant qu'ils déchargent leurs courses, ils doivent rester sur leurs gardes et ne pas se laisser distraire. 
  • Qui détient la dette française ?

    02:04|
    La dette de la France atteint un montant préoccupant. En 2024, elle devrait encore augmenter de plus de 52 milliards, pour s'établir à près de 3 160 milliards d'euros, soit une augmentation de plus de 58 milliards d'euros par rapport à l'année précédente. Cette somme représente plus de 110 % du PIB. Par ailleurs, la France devant emprunter davantage en 2024, 285 milliards d'euros, contre 270 milliards en 2023, le remboursement de la dette publique pourrait devenir, d'ici 2027, le premier poste de dépenses dans le budget de l'État. La prépondérance des prêteurs étrangers Il est légitime de se demander qui détient cette dette. Contrairement à d'autres pays, où les obligations et les bons du Trésor émis par l'État sont surtout entre les mains de nationaux, plus de la moitié de ces titres, en France, sont détenus par des investisseurs étrangers. Parmi ces créanciers, on peut citer des fonds de pension et des banques, dont la Banque centrale européenne (BCE), qui détient près d'un quart de la dette française. D'après les chiffres de la Banque de France, ces derniers en possèderaient plus de 51 % . Il faut noter que plus des deux tiers de ces prêteurs sont des Européens. Le chiffre peut sembler élevé, surtout si on le compare à la situation du début des années 2000, où seulement 28,7 % des obligations émises étaient aux mains d'investisseurs étrangers. Mais il est en net recul par rapport au début des années 2010, où les prêteurs étrangers ont détenu jusqu'à 70 % de la dette française. Dans ce domaine, la France occupe une situation moyenne parmi les pays de l'OCDE. Elle se place en effet à la 5e place en termes de détention de la dette par des non-résidents. Elle est largement derrière la Finlande, dont 60 % de la dette est détenue par des prêteurs étrangers, mais se situe au même niveau, ou à peu près, que l'Allemagne, l'Irlande ou le Danemark. Malgré ces chiffres alarmants, les obligations françaises trouvent encore preneurs, ce qui prouve que les investisseurs étrangers ont toujours confiance dans l'économie de notre pays.