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Choses à Savoir ÉCONOMIE

Quelle option surprenante est disponible sur Indigo Airlines ?

La compagnie aérienne Indigo Airlines offre une surprenante option à ses passagers. Ou plutôt à ses passagères. En effet, celles-ci peuvent choisir, au moment de la réservation, un "siège féminin".


Elles sont alors assurées de se retrouver assises à côté d'une autre femme. La compagnie indienne met en avant le sentiment de sécurité que peuvent ressentir certaines voyageuses à l'idée de côtoyer une autre femme durant le voyage.


D'autres arguments sont évoqués pour justifier la mise en place de cette nouvelle option. Certaines passagères auraient ainsi la perspective d'un voyage plus confortable. D'autres pourraient plus facilement nouer des contacts avec une autre femme qu'avec un homme.


La compagnie rappelle également que cette initiative s'inscrit dans sa volonté de favoriser une plus grande égalité entre les sexes. Si l'on se souvient de la condition subalterne des femmes, dans la société indienne, et de la recrudescence de viols souvent impunis, une telle politique, de la part de la compagnie, ne manque pas de courage.


Ce choix d'un siège "féminin" est réservé aux femmes voyageant seules ou avec leurs enfants. Le fait que cette modalité de voyage soit proposée par une compagnie indienne ne doit rien au hasard.


En effet, les femmes indiennes empruntant l'avion sont souvent victimes d'agressions. Les agressions sexuelles, visant le plus souvent des femmes seules, ne sont pas rares, et pas seulement dans les avions indiens d'ailleurs. Pourtant, les voyageuses indiennes ressentent sans doute, plus que d'autres passagères dans le monde, un véritable sentiment d'insécurité à bord des avions.


C'est pourquoi un siège "féminin", qui leur garantit la présence d'une autre femme à leurs côtés, durant le vol, doit leur paraître plus sûr. La compagnie veut d'abord tester cette nouvelle fonctionnalité, avant de l'intégrer de manière définitive à son offre.


Cette option, unique en son genre pour l'instant, pourrait aussi fidéliser une clientèle déjà nombreuse. Fondée en 2005, Indigo, qui possède plus de 300 avions, est en effet la première compagnie indienne, notamment en termes de parts de marché.


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  • Pourquoi le marché du livre d'occcasion est-il en plein boom ?

    01:57|
    Le marché du livre d’occasion en France est en pleine transformation. Longtemps réservé aux bouquinistes et aux étals des brocantes, il connaît aujourd’hui un véritable essor, porté par l’évolution des pratiques de consommation et le développement du numérique.En quelques années, les chiffres ont parlé : près de 20 % des livres vendus en France le sont désormais en occasion. Cela représente environ 80 millions d’exemplaires par an. Une dynamique impressionnante, puisque le nombre d’acheteurs de livres d’occasion a bondi de 43 % en dix ans. Et cette tendance s’accélère encore. Sur les cinq dernières années, le volume de ventes a progressé de 38 %.Pourquoi cet engouement ? Pour l’immense majorité des lecteurs, c’est d’abord une question de prix. Un livre d’occasion coûte en moyenne autour de 4 euros, soit plus de 60 % de moins que son équivalent neuf. À l’heure où le pouvoir d’achat reste une préoccupation majeure, cette alternative séduit. Mais le prix n’est pas le seul moteur. Environ un tiers des acheteurs mentionnent aussi des motivations écologiques. Offrir une seconde vie aux livres s’inscrit dans une logique d’économie circulaire qui séduit un public de plus en plus sensible à ces questions.Autre évolution majeure : la manière de se procurer ces ouvrages. Si les bouquinistes et libraires spécialisés continuent de jouer un rôle, plus de la moitié des ventes se font désormais en ligne. Plateformes comme Rakuten, Amazon, Momox, Le Bon Coin ou encore Recyclivre permettent aux lecteurs de trouver des milliers de références en quelques clics, y compris des titres épuisés ou rares.Le phénomène ne se limite pas à un genre ou un type de lecteur. Tous les segments du livre sont concernés : un roman contemporain sur quatre et un roman policier sur deux seraient aujourd’hui achetés en occasion. De nombreux lecteurs combinent d’ailleurs les deux marchés, alternant achats neufs et d’occasion selon leurs besoins.Cependant, cet essor suscite aussi des interrogations. Certains éditeurs et auteurs s’inquiètent de la "cannibalisation" possible du marché du neuf, dont dépend directement leur rémunération. Une proposition de taxe sur la revente de livres d’occasion a même été évoquée, avant d’être écartée face aux critiques.Quoi qu’il en soit, le livre d’occasion s’impose désormais comme un acteur incontournable du paysage culturel français. Plus accessible, plus écologique, il répond aux nouvelles attentes des lecteurs. Reste à trouver un équilibre pour qu’il profite à toute la chaîne du livre.
  • Pourquoi Anne Hidalgo voyage-t-elle tant à l'étranger ?

    01:55|
    Depuis le début de l’année, Anne Hidalgo s’est envolée au moins 11 ou 12 fois hors de France pour des destinations aussi variées que le Kenya, le Vietnam, les États-Unis ou encore la Suisse. Pour l’opposition, ce n’est pas simplement un agenda chargé : c’est une fuite en avant à l’international, perçue comme une distraction et un manque de transparence.Absence inquiétante, urgence localeCritiquée pour négliger les urgences parisiennes — gestion de la propreté, sécurité, circulation, situation sociale — Hidalgo aurait sacrifié les priorités municipales au profit de missions à l’étranger. Les dépenses soutenues par les contribuablesLe coût de ces missions ne passe pas inaperçu : selon une note interne, en 2023 seulement, les déplacements ont généré près de 500 000 € de dépenses, incluant billets d’avion, hôtels et même un forfait téléphonique à plus de 11 600 € lors d’un séjour en Polynésie. Face à ces chiffres, l’opposition demande des comptes : quel bilan concret ? Quels bénéfices pour Paris ?Bilan carbone et cohérence politiqueC’est le comble d’une critique déjà virulente : Hidalgo, fer de lance de la transition écologique à Paris, se déplace principalement en avion. Son empreinte carbone est redoutée incompatible avec ses priorités environnementales. Les réponses officielles évoquent une "coopérative carbone" à venir — mais l’opposition y voit surtout une tentative de diluer la contradiction, pas de la résoudre.Un agenda suspectéPlusieurs voix pointent un objectif moins municipal que personnel : courir après un poste prestigieux, notamment au sein du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés à Genève. Selon ces critiques, ces voyages seraient moins motivés par le rayonnement de Paris que par la construction d’une diplomatie personnelle.Bilan : les voyages d’Anne Hidalgo irritent parce qu’ils cristallisent l’opposition entre rôle international du maire et responsabilités locales, entre image écologique et billets d’avion, entre clarifications budgétaires et ambitions personnelles. Cette accumulation de distances géographiques trahit aux yeux de ses détracteurs une déconnexion inquiétante… pour une élue dont la crédibilité repose sur l’exemplarité.
  • Dans quelles régions françaises y a-t-il les plus grands écarts de fortune ?

    01:45|
    L’Observatoire des inégalités a publié un classement révélateur : les 20 communes de plus de 20 000 habitants où l’écart de revenus entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est le plus fort.Ce qui frappe, c’est que 15 de ces 20 communes se trouvent en Île-de-France — autrement dit, toute cette disparité est concentrée autour de Paris et dans ses Hauts-de-Seine. Derrière cette statistique glaçante, un constat s’impose : plutôt que la richesse, c’est l’inégalité qui y est la plus criante.La palme revient à Neuilly‑sur‑Seine, où les 10 % privilégiés gagnent jusqu’à 8 fois plus que les moins privilégiés, soit un rapport de 8:1 — contre seulement 3,4:1 en moyenne nationale. Paris arrive juste derrière, avec un ratio de 6,4:1 (revenus supérieurs à 6 000 €/mois pour les plus riches versus moins de 940 €/mois pour les plus pauvres).Parmi les territoires les plus concernés : Boulogne-Billancourt (4e), Saint‑Cloud (7e), Levallois-Perret (8e), Asnières (10e), Sèvres, Suresnes, Meudon… Autant de villes emblématiques d’un vestige du cloisonnement social en Île-de-France, où luxe et précarité s’imbriquent parfois dans un simple kilomètre.En dehors de la région parisienne, seules 5 communes figurent dans le classement : Annemasse (Haute‑Savoie), Thionville et Nancy (Lorraine), ainsi que Saint-Denis et Saint-Paul à La Réunion, deux exemples où les plus pauvres vivent dans des conditions très difficiles — leurs ressources plafonnant souvent autour de 760 € par mois.Cette géographie fragile révèle deux dynamiques opposées :1. Banlieues riches, où les gros salaires attirent des actifs fortunés, creusant l’écart avec les travailleurs modestes du coin.2. Territoires pauvres, souvent en recul économique, où la faiblesse généralisée des revenus commence à creuser une fracture, même sans la présence des super-riches.En Île-de-France, ces deux dynamiques cohabitent de manière brutale : d’un côté des rues bordées de maisons à plusieurs milliers d’euros le loyer, de l’autre des quartiers où le revenu mensuel moyen peine à atteindre 1 000 €. Ce contraste urbain est l’image même d’une République fracturée, embarrassée par un modèle territorial fondé sur une proximité démographique, mais marquée par une injustice sociale durable.Récapitulatif des chiffres clés :15 des 20 communes les plus inégalitaires sont en Île‑de‑FranceNeuilly‑sur‑Seine : ratio 10 % hauts/10 % bas = 8:1Paris : ratio 6,4:1 (≥ 6 000 €/mois vs ≤ 940 €/mois)Hors région parisienne : Annemasse, Thionville, Nancy, Saint‑Denis, Saint‑Paul (La Réunion)Ce classement met en lumière une réalité géographique : en France, les inégalités entre riches et pauvres sont non seulement fortes, mais très localisées, principalement autour de la métropole parisienne. Une fracture créant un territoire au sein duquel la mixité sociale peine à habiter.
  • Pourquoi Monaco va-t-elle être placée sur "liste noire" ?

    02:19|
    Imaginez : Monaco, le célèbre Rocher, paradis des milliardaires, haut lieu de la finance internationale…Mais aujourd’hui, cette image de place sûre et prestigieuse est en train de vaciller. La Commission européenne s’apprête à placer la principauté sur sa liste noire des juridictions à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.Tout commence il y a un an, en juin 2024. Le Groupe d’action financière, ou FATF — le grand gendarme mondial de la lutte contre le blanchiment — inscrit Monaco sur sa liste grise. Une liste qui signale des lacunes sérieuses dans le dispositif anti-blanchiment du pays.Le message est clair : malgré des lois adoptées en urgence fin 2022, la mise en œuvre sur le terrain reste insuffisante. Trop peu de contrôles, un suivi lacunaire des transactions suspectes, et des failles dans la traçabilité des fonds.Or, en Europe, cette inscription sur la liste grise du FATF a une conséquence automatique : Bruxelles doit examiner l’opportunité d’inscrire Monaco sur sa propre liste noire, celle des juridictions dites "à haut risque" pour le système financier de l’Union.Et c’est exactement ce qui est en train de se jouer. Les services de la Commission viennent de finaliser leur évaluation. Sauf coup de théâtre, le Parlement européen devrait valider cette inscription d’ici quelques semaines.Les conséquences ? Elles seraient lourdes pour Monaco.D’abord en termes d’image : la principauté rejoindrait des pays comme le Panama ou le Zimbabwe sur cette liste noire, un coup dur pour son prestige.Ensuite, en pratique : toutes les banques et institutions financières européennes seraient tenues de renforcer drastiquement leurs contrôles sur les transactions avec Monaco. Résultat probable : un net ralentissement des flux financiers, un risque de fuite des clients fortunés vers des places perçues comme plus sûres.Pour Monaco, l’enjeu est désormais vital : il faut démontrer, preuves à l’appui, que les réformes ne sont pas seulement cosmétiques mais bel et bien efficaces. Le gouvernement princier accélère les recrutements d’enquêteurs, renforce les capacités de sa cellule de renseignement financier, tente de convaincre Bruxelles qu’il peut encore éviter l’infamie.Mais le temps presse. Et l’Europe, dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et la multiplication des réseaux criminels transnationaux, entend durcir le ton.Pour le Rocher, le compte à rebours a commencé.
  • Pourquoi le gouvernement envisage-t-il une “année blanche” ?

    02:21|
    Face à la pression des déficits, le gouvernement envisage l’option radicale d’une « année blanche » en 2026. L’idée consiste à geler partiellement ou totalement les dépenses publiques, sans suivre l’évolution de l’inflation. Sur le papier, c’est simple : les dépenses de l’année précédente sont reconduites, mais leur pouvoir d’achat réel diminue.Concrètement, cela toucherait trois grands axes :Les prestations sociales (retraites, allocations familiales, aides au logement...) : elles ne seraient pas revalorisées en fonction de l’inflation, ce qui représenterait une économie de plusieurs milliards d’euros – soit environ 3 milliards sur les retraites et 1,5 milliard pour les autres prestations.Les dotations de l’État aux collectivités locales, mais aussi les budgets des ministères : si tout est gelé, la masse totale reste la même, mais les prix ayant augmenté, les collectivités et ministères disposeraient d’un pouvoir de dépense réduit.Les recettes fiscales : en gelant les barèmes de l’impôt, de la CSG ou de la TVA contrairement à l’inflation, le gouvernement récupérerait mécaniquement plus d’argent. Par exemple, la stagnation du barème de l’impôt sur le revenu pourrait rapporter près de 2,8 milliards d’euros.Sur le plan strictement budgétaire, le calcul est simple : quelques dizaines de milliards d’économies potentielles, ce qui permettrait de s’approcher d’un déficit de 4,6 % du PIB en 2026, contre 5,1 % attendus. D'autres études évoquent jusqu’à 15–25 milliards d’économies.Pour autant, ce dispositif suscite de nombreuses réserves :Impact social : geler les prestations revient à les dévaluer, ce qui pèse davantage sur les ménages modestes. La moindre revalorisation a un impact réel pour les retraités ou allocataires.Effets récessifs : en réduisant le pouvoir d'achat, surtout dans les classes moyennes et populaires, le gouvernement risquerait de freiner la consommation et donc la croissance.Injustice fiscale : l’"année blanche fiscale" fait basculer des contribuables vers une tranche supérieure, sans augmentation de valeur réelle de revenu — une forme de hausse d’impôt déguisée.Critiques institutionnelles : le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, y voit un palliatif ponctuel qu’il préférerait substituer à des réformes structurelles et durables.Autre limite : le gel budgétaire ne s'appliquera probablement pas uniformément. Certains secteurs prioritaires (ex : Défense, Recherche) ont déjà des budgets programmés pluriannuellement, difficiles à figer.En résumé : l'année blanche, c’est l’option rapide et radicale, utile pour gagner du temps et alléger le déficit à court terme. Mais elle demeure symboliquement lourde : elle compresse le pouvoir d’achat, amplifie les inégalités, ralentit l’activité et retarde des réformes nécessaires. Le gouvernement doit annoncer un plan d’ensemble cohérent avec ces enjeux avant la mi-juillet.
  • Les riches dorment-ils moins bien ?

    02:01|
    C’est une très bonne question : est-il vrai que plus on s’enrichit, moins on dort ? La réponse est… nuancée. Il existe bien des études scientifiques qui montrent un lien entre statut socio-économique élevé et réduction du temps de sommeil, mais ce n’est pas systématique et les mécanismes en jeu sont complexes.Voici ce que dit la recherche :1. Les cadres supérieurs et les dirigeants dorment moinsDe nombreuses études ont constaté que les personnes occupant des postes à haute responsabilité dorment en moyenne moins que la population générale.Par exemple, une étude publiée dans Sleep Health en 2018 (Knutson & Lauderdale) a montré que chez les adultes américains, les personnes au revenu le plus élevé dormaient en moyenne 25 à 30 minutes de moins par nuit que celles des catégories de revenu moyen. Leurs horaires de travail plus intenses et l’hyper-connectivité en sont les principales causes.Une autre étude de l’université de Stanford (Synder & al., 2017), portant sur les CEO de grandes entreprises américaines, a montré que ces derniers dorment en moyenne 6 à 6,5 heures par nuit, bien en dessous des 7 à 9 heures recommandées par les experts du sommeil.2. Stress, charge mentale et sommeil fragmentéL’explication ne tient pas seulement au manque de temps. Le stress lié aux responsabilités, la charge mentale, et la pression de performance jouent aussi un rôle.Selon une recherche parue dans Journal of Occupational Health Psychology (2015), les cadres supérieurs et les entrepreneurs souffrent davantage de sommeil fragmenté et de troubles de l’endormissement, en lien direct avec le stress perçu.3. Les très riches et la logique de la “performance permanente”Une étude qualitative très intéressante publiée en 2021 par l’Université de Cambridge (Rachel Sherman) sur les pratiques des ultra-riches montre que dans les milieux fortunés, il existe souvent une culture implicite de la performance permanente. Le sommeil est parfois vu comme un “temps perdu” — ce qui conduit certains à le restreindre volontairement.4. Mais un paradoxe : les classes les plus pauvres dorment aussi malEnfin, il faut nuancer : d’autres études montrent que les personnes les plus pauvres dorment elles aussi moins bien, mais pour d’autres raisons (précarité, environnement bruyant, horaires décalés…).En France, le Baromètre Santé 2019 de Santé Publique France montrait ainsi que le manque de sommeil chronique touche plus de 35 % des personnes en situation de précarité.ConclusionIl est donc partiellement vrai que “plus on s’enrichit, moins on dort”, en particulier pour les cadres dirigeants et les ultra-riches, en raison de la charge mentale, du stress, et de normes sociales de surinvestissement professionnel.Mais les inégalités de sommeil concernent toutes les strates sociales : les plus pauvres dorment souvent mal, les plus riches dorment souvent moins — pour des raisons très différentes.
  • Un Diagnostic de Performance Energétique peut-il se faire à distance ?

    02:05|
    Le Diagnostic de performance énergétique, ou DPE, est devenu un incontournable de toute transaction immobilière en France. Que ce soit pour louer ou vendre un bien, ce document, qui évalue la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre du logement, est obligatoire depuis 2006. Mais avec l’essor du numérique, une question se pose : peut-on aujourd’hui réaliser ce diagnostic à distance ?À ce jour, la réponse est non, du moins pas pour un DPE officiel et réglementaire. La législation française impose que le DPE soit établi par un diagnostiqueur professionnel certifié, qui doit obligatoirement se rendre sur place pour effectuer des relevés précis. Pourquoi cette exigence ? Parce que le diagnostic repose sur l’observation directe de nombreux éléments : l’isolation, le système de chauffage, la ventilation, la surface des murs, des planchers, des fenêtres… Des données qu’il est difficile, voire impossible, de collecter de manière fiable à distance.Le diagnostic sur site permet aussi de prendre en compte certains défauts invisibles sur un simple plan ou une photo, comme des ponts thermiques, des défauts d’étanchéité à l’air, ou encore l’état réel des équipements. Le tout est consigné dans un rapport détaillé, transmis au propriétaire et à l’acheteur ou au locataire potentiel.Cela dit, le numérique n’est pas absent du processus. De nombreux outils logiciels permettent aujourd’hui d’aider les diagnostiqueurs à modéliser les performances énergétiques d’un logement. Certains proposent même des pré-DPE ou des estimations en ligne. Il suffit de remplir un questionnaire détaillé et de joindre des photos ou des plans. Ces services, souvent proposés gratuitement ou à bas coût, peuvent donner une première idée du classement énergétique d’un bien. Mais attention : ces évaluations n’ont aucune valeur juridique. Elles ne remplacent pas un DPE officiel, exigé par la loi pour conclure une transaction.Pourquoi une telle prudence ? Tout simplement parce que les enjeux sont importants. Le DPE influence désormais le prix de vente ou de location d’un bien. Un logement classé F ou G, considéré comme "passoire énergétique", peut voir sa valeur chuter. De plus, certaines restrictions légales pèsent sur la mise en location de ces logements mal notés. Il est donc essentiel que le diagnostic soit fiable et opposable.En résumé : si les outils numériques peuvent accompagner le processus et permettre des pré-évaluations, seul un diagnostic réalisé sur place par un professionnel certifié est reconnu par la loi. La technologie évoluera peut-être, mais pour l’instant, le DPE à distance reste un mirage… ou une simple aide pour se préparer.
  • Comment les chômeurs vont-ils désormais être sanctionnés ?

    02:03|
    Le 31 mai 2025, le Journal officiel a publié le décret n° 2025-478, instaurant un nouveau régime de sanctions pour les demandeurs d'emploi, y compris les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA). Un dispositif de "suspension-remobilisation"Ce décret introduit le principe de "suspension-remobilisation". En cas de manquement aux obligations du "contrat d'engagement", tel qu'un défaut d'assiduité ou l'absence d'actes positifs répétés en vue de trouver un emploi, une suspension d'au moins 30 % des allocations est prévue pour une durée d'un à deux mois. En cas de récidive, la suspension ou la suppression partielle ou totale de l'allocation peut être étendue jusqu'à quatre mois. Si le demandeur d'emploi se conforme à ses obligations, la suspension prend fin.Une approche graduelle et individualiséeLe ministère du Travail souligne que ce dispositif vise à favoriser une remobilisation pour un retour rapide à l'emploi, plutôt qu'une suppression pure et simple des allocations. Les sanctions sont désormais proportionnées, graduelles, non automatiques et réversibles. La situation des bénéficiaires du RSA ayant à leur charge une famille reste prise en compte, avec un plafonnement à 50 % de la part de leur revenu pouvant être suspendue ou supprimée.Réactions et préoccupationsDes associations et syndicats ont exprimé des inquiétudes concernant ce décret. Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE) a critiqué le projet, estimant qu'il pourrait impacter durement les parcours des allocataires du RSA et accentuer les inégalités de traitement.France Travail a indiqué que la nouvelle procédure de contrôle, expérimentée depuis juillet dans huit régions, n'entraîne pas de hausse du taux de sanction. Le système se concentre sur la recherche effective d'emploi plutôt que sur des absences à des rendez-vous, évitant ainsi des sanctions mécaniques.Mise en œuvre et perspectivesCe nouveau régime de sanctions est entré en vigueur le 1er juin 2025. Il s'inscrit dans le cadre de la loi plein emploi de 2023 et vise à renforcer l'accompagnement des demandeurs d'emploi tout en assurant le respect de leurs engagements.Pour consulter le texte complet du décret, vous pouvez visiter le site Légifrance.
  • Elon Musk se drogue-t-il ?

    02:00|
    Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX, a récemment démenti avec véhémence les allégations de consommation de drogues formulées par le New York Times. Dans un rapport publié le 30 mai 2025, le journal affirme que Musk aurait consommé de manière intensive des substances telles que la kétamine, l'ecstasy, des champignons hallucinogènes et de l'Adderall, notamment pendant la campagne présidentielle américaine de 2024, où il soutenait activement Donald Trump .Le rapport, s'appuyant sur des témoignages anonymes, indique que Musk aurait utilisé la kétamine à des doses telles qu'elles auraient entraîné des problèmes urinaires. Il est également mentionné qu'il transportait une boîte contenant environ 20 médicaments différents et qu'il aurait manifesté un comportement erratique lors d'événements publics.En réponse, Musk a nié catégoriquement ces accusations sur sa plateforme X (anciennement Twitter), déclarant : « Je ne prends PAS de drogues ! Le New York Times mentait complètement. » Il a reconnu avoir utilisé de la kétamine prescrite médicalement il y a plusieurs années pour traiter des épisodes dépressifs, mais affirme ne plus en consommer actuellement .Lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche marquant la fin de son rôle en tant que directeur du Département de l'Efficacité Gouvernementale (DOGE), Musk a évité les questions sur le sujet, critiquant la crédibilité du New York Times et détournant l'attention vers d'autres sujets .Cette controverse survient alors que Musk quitte son poste au sein de l'administration Trump, où il avait été nommé pour superviser des réductions budgétaires fédérales. Malgré son départ officiel, il a indiqué qu'il continuerait à conseiller le président de manière informelle .Les allégations du New York Times ont ravivé les discussions sur la santé mentale et le comportement de Musk, déjà sujet à controverse par le passé. En 2018, il avait suscité la polémique en apparaissant en train de fumer du cannabis lors d'une interview, ce qui avait entraîné des tests de dépistage de drogues pour les employés de SpaceX .Bien que Musk ait reconnu une utilisation passée de la kétamine à des fins thérapeutiques, il insiste sur le fait qu'il ne consomme actuellement aucune drogue. Cette affaire souligne les tensions persistantes entre Musk et certains médias, ainsi que les préoccupations concernant son influence croissante dans les sphères politique et technologique.Pour plus d'informations, vous pouvez consulter l'article du New York Times détaillant ces allégations .