Championnes du Monde
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Marion Haerty, au sommet du snowboard freeride : aventure, passion nature et spiritualité
L’hiver s’éloigne petit à petit, effaçant peu à peu les paysages neigeux que l’on aime autant que l’on déteste le froid qui nous cisaille. Suis-je en train de devenir complètement givrée et de vous asséner ma prose en mousse ? Que dis-je en flocon ? Vous vous dîtes, que ça y’est, vous m’avez perdue ? Que je me lance dans l’écriture de haiku ? Et bien non, je continue bien sur le sport féminin, mais cette introduction m’a été inspirée par mon invitée du jour, Marion Haerty et son sport extraordinaire.
Marion est quadruple championne du monde de snowboard freeride. Une performance inouïe, homme et femmes, ski et snow confondus dans l’histoire de la discipline. Si le freeride est abstrait pour vous, on pourrait le traduire par "pratique libre" du snowboard. Et libre, pourrait résumer toute la personne qu’est Marion. Depuis des années, elle trace sa route, ou plutôt sa ligne, dans les versants des montagnes qu’elle ride, comme une artiste, du bout de son snowboard. Et le trait n’est pas droit car tout n’a pas été lisse dans son parcours et c’est de ça dont nous avons discuté.
Marion pratique un sport extrêmement dangereux mais est tout sauf une tête brulée. C’est une gamine qui faisait des backflips dans le foin avec ses copains et qui continue finalement toujours de jouer un peu aujourd’hui, mais sur le plus beau terrain de jeu qui soit : la nature ! Loin des clichés des athlètes qui pratiquent des sports extrêmes, Marion incarne la spiritualité et se remet perpétuellement en question. Une femme apaisée et apaisante qui a compris à quel point la vie pouvait être fragile et méritait d’être vécue de la façon la plus pleine qui soit. "Et aussi parce que partir à l’aventure, ça passe souvent par la découverte de soi." Parole de Marion Haerty.
Alors ma petite poésie du début, vous le comprendrez rapidement en écoutant cet épisode, c’est parce qu’avec Marion, c'est une ôde à la vie.
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16. D'ultra timide hypersensible à championne Olympique : l'histoire de Laure Flippes
43:40Carl Lewis, neuf fois champion Olympique d’athlétisme et icône du sport a déclaré un jour : "Si vous n’avez pas confiance, vous trouverez toujours un moyen de ne pas gagner."Il est clair que dans le monde du sport, on laisse très peu de place au doute, souvent synonyme de faiblesse, de manque de mental et donc bien sûr complètement incompatible avec le sport de haut niveau. Les émotions exacerbées, le manque de confiance en soi ou encore la timidité maladive ne peuvent pas, par essence, être propice à la performance. S'il est vrai que sur le papier, ces caractéristiques peuvent parfois entraver un parcours sportif, elles ne sont pas forcément limitantes. Laura Flippes, est arrière droite dans l’équipe de France de handball depuis 2016. Elle est, selon ses termes : "timide, diagnostiquée hypersensible et a lutté pendant des années contre un manque cruel de confiance en elle." Mais Laura est également championne d’Europe, championne du Monde et championne Olympique de Handball et est aujourd’hui l’une des figures incontournables et leader de l’équipe de France.Son parcours n’a pas était simple, et le sport de haut niveau n’a pas été une évidence pour elle de par son tempérament. Mais elle met aujourd’hui un point d’honneur à montrer que la timidité et l’émotivité peuvent aussi avoir du bon, à condition de savoir comment s’en servir.15. Au volant avec Doriane Pin : une vie de femme pilote automobile
56:58Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.14. Les secrets de l'année en Or de Julia Simon, prodige du biathlon français
44:49S'il fallait nommer l’athlète du moment, je pense que beaucoup aurait son nom sur les lèvres. Très clairement, Julia Simon a été la sportive à suivre lors de cette saison de biathlon palpitante. Dix-huit Top 5 dont douze podiums, un titre de championne du monde de la poursuite et une saison qui s’achève avec deux petits globes mais surtout, le gros globe de cristal de leader du classement général. Une consécration pour cette savoyarde qui voue une vraie passion pour son sport et qui, on doit le dire, performait relativement dans l’ombre jusqu’alors.Le biathlon français a connu un essor de popularité considérable ces dernières années grâce à des Martin Fourcade ou autre Quentin Fillon Maillet qui ont brillé sur les grandes compétitions. Mais les femmes restaient à la traine avec pourtant de beaux résultats, mais plus parsemés. On vous adore Martin et Quentin, mais que ça fait du bien de voir les femmes dans la lumière, et soyons honnêtes, c’est plus que mérité.Ce qui frappe avec Julia c’est son naturel désarmant qui vous donne l’impression de discuter avec quelqu’un que vous connaissez depuis un bail, puis on se rend vite compte de la travailleuse acharnée qu’elle est et des remises en question dont elle a fait preuve pour arriver au sommet cette année. Sommets qui sont d’ailleurs très chers à son cœur.J’aurais pu dire que c’était une interview sans langue de bois, mais le bois, c’est une autre de ses passions, donc disons plutôt que c’est une interview qui déboite.Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.13. La révolution du cheerleading français avec Paris Cheer
01:18:32Saviez-vous que le Cheerleading est un sport à part entière, bien loin des clichés des séries américaines, et qu’il existe même plusieurs milliers de pratiquants et pratiquantes en France ? Dans l’épisode du jour, nous avons voulu en découvrir un peu plus sur cette discipline qui déchaine les passions outre-atlantique et qui se développe de plus en plus dans l’hexagone.Rencontre avec Élise, Mathieu et Summer, tous trois cheerleaders dans le meilleur club de France, le Paris Cheer. Vous en apprendrez sûrement beaucoup sur ce sport et ses coutumes parfois surprenantes et bien plus inclusives qu’on ne pourrait le croire. Ça va parler fort english dans cet épisode, but rassurez-vous, ça vaut le coup. Let’s Go !Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.12. Mère et sportive de haut niveau : Isabelle Yacoubou lève le voile sur la réalité de la situation
57:32Le sujet de la maternité chez les sportives de haut niveau vient d’être remis sur la table le 6 mars lors d'une matinée de débats sur le sport féminin avec la Ministre des Sports à la maison du handball à Créteil. J’ai de mon côté eu l’opportunité de rencontrer Isabelle Yacoubou, basketteuse emblématique de l’équipe de France, championne d’Europe en 2009 et vice-championne olympique à Londres en 2012, qui a fait le choix de devenir maman pendant sa carrière, une première à l’époque dans le monde du basket français.Si pour elle, c’était une évidence de devenir maman jeune, elle a pu se rendre compte assez rapidement que ce magnifique projet aller vite devenir un parcours du combattant et que rien n’était alors mis en place pour l’accompagner et la soutenir dans sa maternité.De l’adoption de son fils Espoir en 2015 à la naissance de sa fille Lyna en 2019, Isabelle lève le voile sur la réelle complexité d’être mère et sportive de haut niveau, mais reste positive quant à l’avenir sur ce sujet. D’ailleurs, des représentantes de la Ligue féminine de basket ont expliqué lors de la matinée de débats du 6 mars vouloir conclure leur convention collective, intégrant des dispositifs sur la maternité, au 1er juillet prochain. Ça, ce serait une très bonne nouvelle… et quelque chose me dit qu’Isabelle n’y est pas pour rien.Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.11. Les Héroïnes du littoral : le sauvetage sportif, c'est quoi ?
42:06Beaucoup l’ignore, mais le sauvetage est bel et bien un sport à part entière, caractérisé par deux disciplines : le sauvetage côtier et le sauvetage piscine (également appelé ”épreuves en eau plate”). S’il n’y a personne à sauver, ce sport repose intégralement sur les valeurs du secourisme et ”demande une condition physique à tout épreuve” comme l’explique Élise Daudignon, pratiquante du sauvetage côtier et deuxième de la course cette année.”On a un volume d’entrainements vraiment énorme car on a beaucoup de disciplines à traiter” enchaine-t-elle, parmi lesquelles : la course, la natation, le kayak ou encore le paddle.Importé en France dans les années 90, le sauvetage côtier compte désormais 10 000 pratiquant.e.s. La France figure d’ailleurs à la troisième place des meilleurs pays dans la discipline, après l’Australie et la Nouvelle-Zélande.Oiana Trello, membre de l’équipe de France de sauvetage, souhaite s’adresser aux parents qui habitent sur la côte : ”ça apporte quelque chose sur le plan humain, donc on encourage vivement à mettre les enfants dans l’eau dès très jeune”.Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.10. Le témoignage de Claire Palou : libérons la parole et effaçons la honte
57:32Claire Palou, 21 ans, était l’un des plus grands espoirs français en athlétisme. Recordwomen U20 et U23 du 3000m steeple, sa progression a été fulgurante jusqu’à… plus rien. C’est avec un courage immense que Claire a souhaité raconter son histoire à notre micro, pour que celle-ci ne se répète pas. Expliquer pourquoi elle a disparue des stades et des compétitions, expliquer que ce qui lui est arrivé, ce qu’elle traverse actuellement et faire disparaitre la honte.Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.9. Koumba Larroque, la lutte pour l'équilibre
56:30Le sport peut parfois ressembler à une lutte constante, incessante. Essayer d’arriver au plus haut niveau, se blesser, puis tout faire pour revenir au top sans être sûr d’y parvenir. Avoir des doutes, se sentir fort à nouveau. Cette lutte, ça n’a pas vraiment été celle de mon invitée du jour. La lutte, c’est tout simplement le sport qu’elle pratique depuis son enfance.Koumba Larroque a 24 ans et pratique la lutte depuis ses 9 ans, avec une détermination totalement hallucinante. Elle marche sur l’eau toutes ses premières années de compétition, est surclassée dans toutes les catégories et gagne absolument tout dans la catégorie Junior, jusqu’à être sacrée Championne du Monde en 2016 puis en 2018.Malheureusement, cette état de grâce va brutalement s’arrêter juste après son deuxième sacre mondial, suite à une grave blessure au genou. Et là : la lutte commence vraiment. Koumba c’est l’histoire d’un talent précoce qui s’est épuisée, sans vraiment s’en rendre compte, par volonté de trop de bien faire et d’en vouloir toujours plus. Mais c’est aussi l’histoire d’une reconstruction, longue et semée d’obstacles, pour arriver à s’écouter et à pratiquer son sport plus sereinement. C’est aussi une femme de sa génération, positive et authentique, qui n’en a absolument rien à faire du regard que peuvent poser les autres sur son sport.Koumba vit sans complexes et surtout, elle veut vous montrer que l’Or à Paris 2024, ce sera bien pour elle.Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.8. Kséniya Moustafaeva : La spirale infernale de la Gymnastique rythmique
59:30Quand on est sportif.ve, on tente de suivre le fil de sa carrière, souvent tissé de hauts et de bas, pour arriver au plus haut niveau. Sauf que parfois, les coutures lâchent et les strass tombent.Kséniya Moustafaeva, cinq fois championne de France de gymnastique rythmique et 10ème aux Jeux Olympiques de Rio a décidé de prendre la parole et de faire des révélations sur la réalité de sa discipline. Un entretien exclusif Championnes du Monde. Retrouvez-nous également sur Instagram, YouTube et sur www.championnesdumonde.com.